Premières phrases
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Premières phrases
Elles ne valent pas toujours le coup, mais parfois, elles méritent qu'on s'y arrête... les premières phrases...ce n'est pas Proust qui me contredira. Alors, au fil de nos lectures...
Jamais je n'aurais imaginé qu'un jour, je tirerais sur un homme. Que je deviendrais père. Que je vivrais si loin de la mer.
Peindre, pêcher et laisser mourir, de Peter Heller.
Jamais je n'aurais imaginé qu'un jour, je tirerais sur un homme. Que je deviendrais père. Que je vivrais si loin de la mer.
Peindre, pêcher et laisser mourir, de Peter Heller.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Premières phrases
Il pouvait être neuf heures en cette glaciale journée de novembre quand la clef cliqueta dans la lourde serrure de ma cellule de la Lubyanka. Deux gardiens, des colosses, entrèrent d'un air décidé.
Slavomir Rawicz, A marche forcée.
Slavomir Rawicz, A marche forcée.
Barcarole- Messages : 3019
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Re: Premières phrases
Au début du livre, elle n'existe pas. C'est comme si elle n'avait jamais existé du tout. Ecrire sur elle est vertigineux pour cette raison.
L'idée d'une tombe sans nom Sandrine Treiner
L'idée d'une tombe sans nom Sandrine Treiner
Marie- Messages : 641
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Re: Premières phrases
Est-ce que c'est injuste? Je suis tombé dans la marmite des incipits. Hubert Aquin en a lancé un seul qui l'a propulsé dans la stratosphère littéraire. Pour ma part, terre-à-terre, je consulterai Loffredo :
«Depuis l'aube, le chemin suivait la colline à travers un fouillis de bambous et d'herbe où le cheval et le cavalier disparaissaient parfois complètement; puis la tête du jésuite réapparaissait sous son casque blanc, avec son grand nez osseux au-dessus des lèvres viriles et ironiques et ses yeux perçants qui évoquaient bien plus des horizons illimités que les pages d'un bréviaire.»
Romain Gary, Les racines du ciel
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
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Re: Premières phrases
J'ai remarqué que les lecteurs semblent penser que la première phrase d'un roman leur donnait souvent l'envie de connaitre la suite. La première ou les premières...
Une phrase au début, ce n'est pas forcément déterminant, mais ça aide...
J'imagine que Marcel Proust y avait pensé en écrivant la sienne, fameuse phrase :
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure".
...Et de les embarquer dans les milliers de pages de La recherche du temps perdu...
Pourquoi ne pas en noter quelques unes de temps en temps... Si le coeur
vous en dit.
Les premières phrases des derniers romans de Powers sont alléchantes en effet...
En voici une ou deux de romans qui se me tombées sous les yeux en cherchant un peu au hasard :
A cette époque-là, c'était toujours fete. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu'on rentrait mortes de fatigue, on espérait
encore que quelque chose allait se passer, qu'un incendie allait éclater,
qu'un enfant allait naitre dans la maison ou meme, que le jour allait venir
soudain et que tout le monde sortirait dans la rue et que l'on pourrait marcher, marcher jusqu'aux champs et jusque de l'autre coté des collines.
Cesare PAVESE - Le Bel été.
Ou encore :
Ceci se passa pendant un été torride et hallucinant, alors que Frankie avait douze ans.
Cet été pendant lequel elle n'était membre d'aucun club, ni de rien,
Frankie était devenue une isolée qui flanait devant les portes et elle avait
peur.
Carson McCULLERS - Frankie Addams.
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Une phrase au début, ce n'est pas forcément déterminant, mais ça aide...
J'imagine que Marcel Proust y avait pensé en écrivant la sienne, fameuse phrase :
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure".
...Et de les embarquer dans les milliers de pages de La recherche du temps perdu...
Pourquoi ne pas en noter quelques unes de temps en temps... Si le coeur
vous en dit.
Les premières phrases des derniers romans de Powers sont alléchantes en effet...
En voici une ou deux de romans qui se me tombées sous les yeux en cherchant un peu au hasard :
A cette époque-là, c'était toujours fete. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu'on rentrait mortes de fatigue, on espérait
encore que quelque chose allait se passer, qu'un incendie allait éclater,
qu'un enfant allait naitre dans la maison ou meme, que le jour allait venir
soudain et que tout le monde sortirait dans la rue et que l'on pourrait marcher, marcher jusqu'aux champs et jusque de l'autre coté des collines.
Cesare PAVESE - Le Bel été.
Ou encore :
Ceci se passa pendant un été torride et hallucinant, alors que Frankie avait douze ans.
Cet été pendant lequel elle n'était membre d'aucun club, ni de rien,
Frankie était devenue une isolée qui flanait devant les portes et elle avait
peur.
Carson McCULLERS - Frankie Addams.
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bix_229- Messages : 15439
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Re: Premières phrases
Elle avait passé plusieurs mois à se lamenter sur le monde, plus irréel
qu'un reve. Déjà le dixième jour du mois de Deutzia était fini. Une ombre
plus profonde gisait sous les arbres et l'herbe qui croissait sur le talus
étit plus verte.
Ces changements que beaucoup de personnes ne remarquaient pas, lui paraissaient fort beaux et, tandis qu'elle y revait, un homme passa légèrement derrière la haie. Elle éprouva une curiosité oisive, mais
lorsqu'il s'approcha, elle reconnut le page du feu Prince.
Il venait la trouver à un moment fort triste...
Journal d'Izumi Shikibu. Dans Journaux des dames de cour du Japon ancien. P. 161
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qu'un reve. Déjà le dixième jour du mois de Deutzia était fini. Une ombre
plus profonde gisait sous les arbres et l'herbe qui croissait sur le talus
étit plus verte.
Ces changements que beaucoup de personnes ne remarquaient pas, lui paraissaient fort beaux et, tandis qu'elle y revait, un homme passa légèrement derrière la haie. Elle éprouva une curiosité oisive, mais
lorsqu'il s'approcha, elle reconnut le page du feu Prince.
Il venait la trouver à un moment fort triste...
Journal d'Izumi Shikibu. Dans Journaux des dames de cour du Japon ancien. P. 161
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bix_229- Messages : 15439
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Re: Premières phrases
(Extrait d'une lettre de Jurjen Siebeling à sa femme Rina dans l'été de 1937)
...La maison est cachée dans la lumière incertaine des bois, comme un coquillage au fond de l'océan.
Entre les murs flotte un bruissement de vent dans la cime des arbres, de
gouttes de pluie sur le sable, de fuites invisibles d'animaux à travers les
fourrés.
La maison est séparée du bois de trois cotés par un fossé profond, couvert de lentilles d'eau ; un pont mène à la cour intérieure, pavée de
pierres plates, grises, entre lesquelles pousse l'herbe.
Les fenètres, qui emprisonnent le reflet des arbres, semblent aussi vertes
qu'eux. Le lierre s'accroche au mur et au toit, et la balustrade de la terrasse est envahie par une prolifération de roses.
Derrière la maison s'étend une combe avec ses ondulations de terrains
herbus, un vallon plein de bouleaux... à part, cela la foret ombreuse et verte.
J'étais debout entre les troncs, parmi les fougères et les halliers qui m'arrivent aux genoux et je me croyais au fond de la mer.
Hella S. HAASSE - La source cachée
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...La maison est cachée dans la lumière incertaine des bois, comme un coquillage au fond de l'océan.
Entre les murs flotte un bruissement de vent dans la cime des arbres, de
gouttes de pluie sur le sable, de fuites invisibles d'animaux à travers les
fourrés.
La maison est séparée du bois de trois cotés par un fossé profond, couvert de lentilles d'eau ; un pont mène à la cour intérieure, pavée de
pierres plates, grises, entre lesquelles pousse l'herbe.
Les fenètres, qui emprisonnent le reflet des arbres, semblent aussi vertes
qu'eux. Le lierre s'accroche au mur et au toit, et la balustrade de la terrasse est envahie par une prolifération de roses.
Derrière la maison s'étend une combe avec ses ondulations de terrains
herbus, un vallon plein de bouleaux... à part, cela la foret ombreuse et verte.
J'étais debout entre les troncs, parmi les fougères et les halliers qui m'arrivent aux genoux et je me croyais au fond de la mer.
Hella S. HAASSE - La source cachée
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bix_229- Messages : 15439
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Re: Premières phrases
Le comte d'Olavidez n'avait pas encore établi des colonies étrangères
dans la Sierra Morena ; cette chaine sourcilleuse qui sépare l'Adalousie d'avec la Manche, n'était alors habitée que par des contrebandiers, des
bandits et quelques Bohémiens, qui passaient pour manger les voyageurs
qu'ils avaient assassinés, et de là le proverbe espagnol :
Las Gitanas de Sierra Morena quieren carne de hombres.
Ce qui peut se traduire par : Les Gitanes de la Sierra Morena aiment la chair humaine. !
Jean Potocki - Testament trouvé à Saragosse.
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dans la Sierra Morena ; cette chaine sourcilleuse qui sépare l'Adalousie d'avec la Manche, n'était alors habitée que par des contrebandiers, des
bandits et quelques Bohémiens, qui passaient pour manger les voyageurs
qu'ils avaient assassinés, et de là le proverbe espagnol :
Las Gitanas de Sierra Morena quieren carne de hombres.
Ce qui peut se traduire par : Les Gitanes de la Sierra Morena aiment la chair humaine. !
Jean Potocki - Testament trouvé à Saragosse.
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bix_229- Messages : 15439
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Re: Premières phrases
Nous sommes tous noirs de peau et de poil dans la famille -sauf ma soeur
Savannah qui est blonde.
Jésus, le saviez-vous, était un Noir aussi : on dit que ses cheveux
ressemblaient à de la laine d'agneau et ses pieds à du bronze poli. Merci Jésus.
William Goyen : Savannah
Savannah qui est blonde.
Jésus, le saviez-vous, était un Noir aussi : on dit que ses cheveux
ressemblaient à de la laine d'agneau et ses pieds à du bronze poli. Merci Jésus.
William Goyen : Savannah
bix_229- Messages : 15439
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Re: Premières phrases
Quand j' ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une
taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le coeur d'une superbe journée de printemps.
Trahearne en était à près de trois semaines de foire et de balade, et avec ses fringues kaki toutes fripées, le grand homme ressemblait à un vieux soldat au bout d'une longue campagne qui essaierait de faire durer ses bières pour faire passer le gout de la mort qu'il avait dans la bouche.
Le chien était vautré sur le tabouret près de lui comme un petit pote
fatigué et ne relevait la tete que de temps à autre pour boire une lichée
de bière dans un cendrier sale posé sur le comptoir.
James CRUMLEY - Le dernier baiser. - 1O/18.
taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le coeur d'une superbe journée de printemps.
Trahearne en était à près de trois semaines de foire et de balade, et avec ses fringues kaki toutes fripées, le grand homme ressemblait à un vieux soldat au bout d'une longue campagne qui essaierait de faire durer ses bières pour faire passer le gout de la mort qu'il avait dans la bouche.
Le chien était vautré sur le tabouret près de lui comme un petit pote
fatigué et ne relevait la tete que de temps à autre pour boire une lichée
de bière dans un cendrier sale posé sur le comptoir.
James CRUMLEY - Le dernier baiser. - 1O/18.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Premières phrases
Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon peché, mon ame, Lo-li-ta : le bout de ma langue fait trois petits bonds le long de mon palais pour venir, à trois, cogner contre les dents.
Lo. Li. Ta.
Vladimir NABOKOV - Lolita.
Lo. Li. Ta.
Vladimir NABOKOV - Lolita.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
Dieu sauve le Roi ! s'écria l'huissier qui avait été valet dans le Sussex pendant trente six ans, puis son maitre disparut dans le naufrage duTitanic sans laisser d'héritier, ni de sterling pour entretenir le "Kasseul", comme on dit de l'autre coté du canal Saint George.
Revenu dans le pays de ses ancetres celtiques, la larbin exerçait ce modeste emploi au bureau de poste qui fait l'angle de Sackville Street et
d'Eden Quay.
- Dieu sauve le Roi ! répéta-t'il d'une voix forte, car il était fidèle à la couronne d'Angleterre.
C'est avec horreur qu'il avait vu jaillir dans le bureau de poste sept individus armés qu'il avait immédiatement soupçonnés d'etre des Républicains irlandais en veine d'insurrection.
Raymond Queneau - On est toujours trop bon avec les femmes.
Revenu dans le pays de ses ancetres celtiques, la larbin exerçait ce modeste emploi au bureau de poste qui fait l'angle de Sackville Street et
d'Eden Quay.
- Dieu sauve le Roi ! répéta-t'il d'une voix forte, car il était fidèle à la couronne d'Angleterre.
C'est avec horreur qu'il avait vu jaillir dans le bureau de poste sept individus armés qu'il avait immédiatement soupçonnés d'etre des Républicains irlandais en veine d'insurrection.
Raymond Queneau - On est toujours trop bon avec les femmes.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
Je suis un malade... Je suis un homme méchant. je n'ai rien qui séduise.
Je crois souffrir d'une maladie de foie.
Du reste je ne comprends rien à mon mal, et ne sais exactement où je
souffre. Je ne me soigne pas, et je ne me suis jamais soigné, bien que je respecte la médecine et les médecins.
Je suis, d'ailleurs, superstitieux à l'extreme, suffisamment nest-ce pas ? pour respecter la médecine. (Je me trouve assez instruit pour ne pas etre superstitieux, mais je le suis).
Non ! c'est par méchanceté que je ne me soigne pas !
Certainement, vous ne daignez pas comprendre cela, mais moi je le comprends !
DOSTOIEVSKI - Dans mon souterrain. Trad. Marc Semenoff
Je crois souffrir d'une maladie de foie.
Du reste je ne comprends rien à mon mal, et ne sais exactement où je
souffre. Je ne me soigne pas, et je ne me suis jamais soigné, bien que je respecte la médecine et les médecins.
Je suis, d'ailleurs, superstitieux à l'extreme, suffisamment nest-ce pas ? pour respecter la médecine. (Je me trouve assez instruit pour ne pas etre superstitieux, mais je le suis).
Non ! c'est par méchanceté que je ne me soigne pas !
Certainement, vous ne daignez pas comprendre cela, mais moi je le comprends !
DOSTOIEVSKI - Dans mon souterrain. Trad. Marc Semenoff
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
J'étais un petit garçon menteur. Cela venait de la lecture. Mon imagination était toujours surexitée.
Je lisais pendant les cours, aux récréations, le long du chemin en rentrant à la maison, je lisais lanuit, sous la table, caché par la nappe qui pendaitjusqu'à terre.
Quand j'étais plongé dans un livre, je laissais passer sans y prendre gardetoutes les affaires importantes de ce monde, comme de faire l'école buissonnière pour courir au port, d'apprendre à jouer au billard dans lescafés de la rue Grecque ou de nager à Langeron.
Je n'avais pas de camarades. Qui aurait eu envie de se lier avec un garçon
comme moi.
Isaac BABEL - Contes d'Odessa;
Celui-là c'est d'un des grands écrivains parmi les nombeux grands écrivains russes
de son époque -le début du 2O siècle.
Je lisais pendant les cours, aux récréations, le long du chemin en rentrant à la maison, je lisais lanuit, sous la table, caché par la nappe qui pendaitjusqu'à terre.
Quand j'étais plongé dans un livre, je laissais passer sans y prendre gardetoutes les affaires importantes de ce monde, comme de faire l'école buissonnière pour courir au port, d'apprendre à jouer au billard dans lescafés de la rue Grecque ou de nager à Langeron.
Je n'avais pas de camarades. Qui aurait eu envie de se lier avec un garçon
comme moi.
Isaac BABEL - Contes d'Odessa;
Celui-là c'est d'un des grands écrivains parmi les nombeux grands écrivains russes
de son époque -le début du 2O siècle.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
Peut être Luz voulait-elle leur faire croire – ou croire elle même un instant – qu’ils étaient là pour connaître l’Espagne et non pour l’accompagner dans sa course folle qu’elle n’avait pas pu arrêter depuis qu’elle s’était mis cette idée en tête, à la naissance de Juan.
Luz ou le temps sauvage de Elsa Osorio
premières phrases d'un des bouquins m'accompagnant dans mon voyage littéraire en Amérique du Sud et Centrale...
Luz ou le temps sauvage de Elsa Osorio
premières phrases d'un des bouquins m'accompagnant dans mon voyage littéraire en Amérique du Sud et Centrale...
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Premières phrases
je m'étais arrêté à Crumley et Nabokov. (Je ne le trouve pas particulièrement motivant le début de Lolita).
_________________
Keep on keeping on...
Re: Premières phrases
Pas fan non plus ... (mais bon, il est dans ma liste des livres que je ne veux pas manquer)
Par contre, Dans mon souterrain et Contes d'Odessa, ça promet !
Par contre, Dans mon souterrain et Contes d'Odessa, ça promet !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Premières phrases
animal a écrit:je m'étais arrêté à Crumley et Nabokov. (Je ne le trouve pas particulièrement motivant le début de Lolita).
Le début de Lolita, c' est la réflexion d' un adulte libidineux et corrompu et ça colle au personnage tel que l' a voulu
Nabokov.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
Animal a écrit:(Je ne le trouve pas particulièrement motivant le début de Lolita).
Curieux : moi, si. Je l'ai relu il y a peu (dans une version paraît-il plus fidèle).
Avec cette traduction, peut-être :
"Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta."
Le fait est que l'on se demande tout au long du livre quelle est la part de jeu (l'écrivain en tant qu'acteur) et de fantasme personnel dans cette confession truffée de signaux ambigus... Nympholepte et/ou lépidoptériste, Nabokov est décidément un maître en observation et rendu narratif, et malicieusement provocateur (incipit inclus de mon point de vue). Il a indubitablement su renouveler le poncif de l'histoire d'amour...
A voir l'article éponyme sur Wikipédia, et http://www.lemonde.fr/ete-2007/article/2006/08/19/les-sortileges-de-lolita_804768_781732.html, que j'ai parcourus pour l'occasion.
Il n'y a pas de fil sur cet auteur, mais je suppose qu'il a beaucoup de lecteurs sur le forum ?
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
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