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Henry Fielding

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Message par Dreep Sam 12 Nov - 12:03

Henry Fielding

Henry Fielding Henry-10


(1707 - 1754)

Biographie :


Fils d'un cadet de grande famille qui avait embrassé la carrière des armes, il n'héritera ni de terres, ni de titres ; et cette position légèrement excentrique par rapport au système a aiguisé son coup d'œil et attisé sa verve.

La nécessité où il fut de gagner sa vie, de frayer avec tous les milieux de l'Angleterre de Walpole lui a donné une expérience étendue de la nature humaine. Elle l'a éclairé sur les vices et les abus d'une société dont il ne conteste pas les fondements, mais qu'il voudrait rendre moins imparfaite.

Magistrat, romancier, metteur en scène, journaliste, dramaturge, il était bien placé pour percevoir les grondements souterrains, les craquements de l'édifice économique et social mis en place par les whigs après 1688.

En 1749, le crédit de quelques amis fit obtenir à Fielding la place de juge à la police de Londres, place peu recherchée, mais qui le tira de la misère et qu’il remplit avec conscience et talent. C’est même dans cette fonction, qu’il a fondé, en 1749, les Bow Street Runners, que certains ont appelé la première force de police londonienne.

Mais les faibles émoluments de cette place étant loin de suffire à ses habitudes et à ses besoins, il continua donc d’écrire, et deux nouveaux romans, "Histoire de Tom Jones, enfant trouvé" (1750), son chef-d’œuvre considéré comme un modèle du genre, et "Amelia", publiés coup sur coup, furent à la fois des succès d’honneur et d’argent : le second lui fut payé 1 000 livres.

Mais la santé de Fielding était affectée, la goutte, l’asthme et d’autres afflictions l’obligeaient à utiliser des béquilles. Ayant perdu sa femme et épousé sa servante pour donner une mère à ses filles, il mourut au bout de deux mois au Portugal, où il était allé chercher un climat plus doux.

Bibliographie :

- Shamela (1741)
- Joseph Andrews (1742)
- Jonathan Wild, le grand (1743)
- Histoire de Tom Jones, enfant trouvé (1749)
- Amelia (1751)
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Message par Dreep Sam 12 Nov - 12:05

Joseph Andrews

Henry Fielding Joseph-andrews-1

Fielding fait partie de ces romanciers pour qui le voyage a beaucoup plus d’importance que l’arrivée ― laquelle n’en a en fait aucune ― et à ce compte, détours, digressions, controverses, rebondissements, farces sans conséquences ou gags à répétitions lui semblent bons parce qu’ils diffèrent la conclusion de l’aventure. Fielding suit en cela la trace d’un illustre prédécesseur, Paul Scarron. Mais à force de farces et de gaudrioles, celui-ci m’ennuie et j’avoue n’être jamais arrivé à bout du premier tiers de son Roman Comique. Fielding ne craint ni d’imiter ni de piller confrères ou modèles, soit pour s’en moquer soit pour s’en démarquer, et c’est vrai qu’il a quelque chose de plus pour lui : un rien de réalisme dans tous les travers moraux et psychologiques qu’il dépeint le long de sa route en chrétienté… Fielding fait profession d’attirer l’attention du lecteur sur le ridicule : le décalage entre prétentions et attitudes, entre la parole et l’action. Il y a Lady Booby, caractère tourmenté, indécis, brûlant… sans doute le personnage le plus intriguant de Fielding, n’était Adams avec lequel les principes (sinon les préjugés) qui fondent la morale chrétienne sont constamment mis à l’épreuve des difficultés et contretemps qui forment la trame du roman. On y parle de l’École publique, de charité, de justice ou de propriété : autant de sujets à l’aune desquels on peut comparer cette époque à la nôtre. Quid de Joseph Andrews ? Si son nom est mentionné à toutes les pages, ce n’est la plupart du temps que pour dire qu’il est là et qu’il aime Fanny. Comme sa sœur Pamela, héroïne d’un roman de Samuel Richardson ; un personnage dont Joseph est en quelques sortes l’envers ridicule, son existence consiste à être aimé malgré soi. Telle est son histoire ― sinon une histoire avec lui ― ce fameux faux héros écrasé dans la mélasse de rires gras, dans cette prose qui délaisse parfois ses subtilités au profit de la parodie un peu grossière, sinon du lieu commun.
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Message par Tristram Sam 12 Nov - 12:45

Oui, un maître es digressions, comme dans Tom Jones :
« Ami lecteur, avant d’aller plus loin, nous croyons devoir te prévenir de l’intention où nous sommes de faire des digressions, dans le cours de cette histoire, aussi souvent que l’occasion s’en présentera ; et nous nous estimons meilleur juge de l’à-propos, qu’une foule de misérables critiques. Que ces prétendus aristarques s’occupent de ce qui les concerne, et ne se mêlent point d’affaires, ou d’ouvrages qui ne les regardent en rien. Tant qu’ils ne produiront pas les titres en vertu desquels ils voudraient nous citer à leur tribunal, nous déclinerons leur juridiction comme incompétente. »
Henry Fielding, « L'Histoire de Tom Jones, enfant trouvé », Livre I, chapitre II

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Dreep Sam 12 Nov - 13:01

Mais tous les anglais et les anglophiles de cette époque sont des maniaques de la digression, me semble-t-il What a Face
Si Fielding en est un maître, que dire de Sterne ? Chez ce dernier, c'en est au paroxysme, au point qu'on se demande s'il ne caricature pas les digresseurs.
C'est l'arroseur-arrosé Wink
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Message par Tristram Sam 12 Nov - 13:08

Oui, même école ; ça change agréablement du cartésien !

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