Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

Le Deal du moment : -24%
PC Portable Gaming 15.6″ Medion Erazer Deputy ...
Voir le deal
759.99 €

Karine Tuil

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Karine Tuil Empty Karine Tuil

Message par simla Sam 14 Jan - 8:03

 Karine TUIL
Née en 1972


Karine Tuil 870x4811
           


Karine Tuil, née le 3 mai 1972 à Paris, est une romancière française. Ses livres ont pour thème les contradictions des individus et les hypocrisies de la vie contemporaine, en proposant une analyse sans complaisance de la société.

Elle naît à Paris d'un père d'origine juive tunisienne. Elle vit à Paris avec son compagnon et leurs trois enfants.

Après son baccalauréat, elle entreprend des études de droit, obtient un DEA (Droit de la communication) à l'Université de Paris II (Panthéon Assas). Elle exerce la profession de juriste et prépare une thèse qu'elle ne soutient pas. Elle décide alors de se consacrer à l'écriture.


Œuvres
2000 : Pour le pire (Éditions Plon, Pocket 11352)
2001 : Interdit (Éditions Plon, Pocket 11613, Grasset 2010, Livre de Poche)
2002 : Du sexe féminin (Éditions Plon, Pocket 11941, Livre de Poche)
2003 : Tout sur mon frère (Éditions Grasset, Livre de Poche 30276)
2005 : Quand j'étais drôle (Éditions Grasset, Livre de Poche)
2007 : Douce France (Éditions Grasset, Livre de Poche) *
2008 : La Domination (Éditions Grasset, Livre de Poche)
2010 : Six mois, six jours (Éditions Grasset, Livre de Poche)
2013 : L'Invention de nos vies (Éditions Grasset, Livre de Poche)
2016 : L’Insouciance6 (Éditions Gallimard)
2019 : Les Choses humaines (Éditions Gallimard)
2022 : La Décision, éditions Gallimard,
2023 : Kaddish pour un amour (Éditions Gallimard)


Prix et distinctions

Spoiler:
simla
simla

Messages : 252
Date d'inscription : 23/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par simla Dim 15 Jan - 0:18

Karine Tuil CVT_cvt_Linvention-de-nos-vies_9124


Résumé :

Sam Tahar semble tout avoir : la puissance et la gloire au barreau de New York, la fortune et la célébrité médiatique, un « beau mariage. » Mais sa réussite repose sur une imposture. Pour se fabriquer une autre identité en Amérique, il a emprunté les origines juives de son meilleur ami Samuel, écrivain raté qui sombre lentement dans une banlieue française sous tension. Vingt ans plus tôt, la sublime Nina était restée par pitié aux côtés du plus faible. Mais si c’était à refaire ?
À mi-vie, ces trois comètes se rencontrent à nouveau, et c’est la déflagration…
« Avec le mensonge on peut aller très loin, mais on ne peut jamais en revenir » dit un proverbe qu'illustre ce roman d’une puissance et d'une habileté hors du commun, où la petite histoire d'un triangle amoureux percute avec violence la grande Histoire de notre début de siècle.



Extraits :

Sam

L’obligation de réussir – cette menace qui pèse sur vous dès la naissance, cette lame que la société vous place sous la gorge, qu’elle maintient fermement jusqu’à la suffocation et ne retire qu’à l’heure de la proscription, ce moment où elle vous met hors-jeu, vous disqualifie, c’est l’heure du grand nettoyage, on élimine comme on dérode ! – ce qu’il y a de jouissif dans ce bannissement dont on ne sait jamais s’il est provisoire ou définitif, cet instant où l’on est admis dans la confrérie des finis/des ratés/des has been, ceux que l’âge ou l’échec ont marginalisés, les sans-papiers et les sans-grade, les petits et les simples, les inconnus et les ternes, ceux qui pointent aux Assedic, se lèvent tôt, dont le nom ne vous dit rien, ceux que l’on ne prend pas au téléphone, que l’on ne rappellera jamais, auxquels on dit « non », « plus tard », pour lesquels on n’est jamais libre et jamais aimable, les moches, les gros, les faibles, les femmes jetables, les amis ridicules, les débarrassant – enfin – de la peur de décevoir, de la pression que le souci de plaire fait peser sur eux, ces impératifs que l’on s’impose à soi-même, par individualisme/goût des honneurs/soif de reconnaissance/de pouvoir/mimétisme/instinct grégaire – tous ces effets dévastateurs des rêves avortés de l’autorité parentale/du déterminisme/des utopies hallucinatoires, cette injonction brutale qui régit l’ordre social et jusqu’aux rapports les plus intimes – Soyez PERFORMANTS ! Soyez FORTS ! il y avait été soumis comme les autres -, mais moins prégnantes aujourd’hui où personne n’espérait plus rien de lui, où lui-même n’aspirait qu’à jouir de son identité retrouvée, la lame avait ripé, au suivant !

Samuel

Comment (…) aurait-il pu imaginer que ce basculement de l'anonymat à la notoriété serait si violent, physiquement, moralement, une expérience humaine intense qui électrise et fait disjoncter le cerveau ? (…) Cette réussite, il en a rêvé, il l'a ardemment convoitée, il ressentait de la rage au temps où il en était privé et maintenant il a un peu honte de reconnaître qu'il ne supporte pas cette notoriété factice, superficielle - la horde des courtisans. Il ne supporte plus ces déplacements aux quatre coins de la France ou à l'étranger quand il voudrait rester chez lui à écrire. Il ne supporte pas non plus la médiatisation et les préparatifs qu'elle nécessite : les heures passées entre les mains d'une maquilleuse, d'une coiffeuse pour être 'séduisant à l'antenne', 'accrocher la lumière', les aveux qu'il faut faire face caméra, les poses qu'on lui demande de prendre, il aimerait pouvoir dire non, ou aimer ça, mais il se ferme. Michel Houellebecq a raison, le succès rend timide.

Sam

Quelque chose de fort le reliait encore à elle [sa mère] sans qu'il fût capable d'expliquer précisément quoi. Un lien filial solide ? Un amour névrotique ? Oui, sans doute, comme tout fils nourri au lait de la tendresse humaine la plus pure, sa mère restait la femme la plus importante de sa vie, mais il y avait une autre raison à la survivance de ces liens qui pourtant l'entravaient : la crainte d'écarter trop brutalement, la peur de blesser une femme qui avait eu une vie dure, une vie d'humiliations, une de ces existences sordides dont on cherche en vain à nommer les responsables, à déterminer les causes : une enfance pauvre, un mariage forcé, l'exil et la misère, la manipulation - une vie de merde. Il ne pouvait pas penser à sa mère sans être révolté, sans avoir la rage..




"Cette histoire se reçoit comme un coup de poing. La violence y est partout : dans les cités, dans les stéréotypes sur les origines, dans la manière de traiter les femmes, dans les rapports entre les faibles et les puissants, dans le diktat de l'apparence…"

Un vrai choc ce roman ! J'ai découvert Karine Tuil avec stupéfaction....il m'a fait penser par moments au "Bûcher des vanités" de Tom Wolf mais puissance 1000...

une belle analyse de notre société où la réussite sociale est devenue l'idéal à atteindre....Un roman très bien écrit, un vrai point de vue sur l'état du monde et son cynisme ambiant, criant d'actualité.☹

J'adore son style....une vrai coup de coeur...hâte de lire d'autres romans d'elle.  Karine Tuil 1f603  Karine Tuil 1f603
simla
simla

Messages : 252
Date d'inscription : 23/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par Tristram Dim 15 Jan - 0:39

Présenté comme ça, ça interpelle !

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram
Tristram

Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par Bédoulène Dim 15 Jan - 10:18

merci Simla, je comptais lire cette auteure et ton commentaire m'en confirme l'envie.

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène
Bédoulène

Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par Bédoulène Dim 15 Jan - 10:18

merci Simla, je comptais lire cette auteure et ton commentaire m'en confirme l'envie.

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène
Bédoulène

Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par simla Lun 16 Jan - 0:46

Hello Bédoulène et Tristram... J'ai été bluffée par ce roman !!! Dire que je le ne la connaissais pas et que c'est par le plus grand des hasards qu'on m'en a parlé...J'ai adoré...suis encore sous le choc c'est tout dire !!! J'espère que vous aimerez mais le contraire me surprendrait Wink
simla
simla

Messages : 252
Date d'inscription : 23/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par simla Sam 5 Aoû - 9:22

Karine Tuil CVT_Les-Choses-humaines_1824


Résumé :

Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale

Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?

source Babelio


Il s'agit avant tout d'une affaire de viol très médiatisée puisque l'accusé, Alexandre, est le fils d'un célèbre journaliste de télévision très populaire, Jean Farel, connu pour ses interviews de politiciens,  sa mère, Claire, étant elle-même une essayiste reconnue pour ses engagements féministes....son dernier article sur les nombreuses agressions sexuelles dont deux viols qui eurent lieu à Cologne lors des fêtes du Nouvel an en 2016 par de nombreux migrants va la mettre dans une zone de grande turbulence.

Alexandre, jeune homme plus fragile qu'il n'y paraît, élevé très sévèrement,  un père très exigeant, une mère peu présente.....

Evidemment, ce sont donc des personnages d'une certaine élite intellectuelle parisienne.

Karine Tuil  nous dépeint ici la classe de la réussite à tout prix, de la performance à atteindre quoiqu'il en coûte, donc plus dure sera la chute (relative). Même l'affaire de Monica Lewinsky et de Clinton est évoquée...tout comme celle de DSK. Karine Tuil s'appuie dans son roman sur une affaire réelle qui s'est déroulée dans une université aux Etats-Unis.

Ce roman m'a plu, m'a laissée perplexe aussi, la façon de démonter le processus d'un supposé viol, la mise à nu de la vie privée, l'influence énorme des réseaux sociaux qui, à eux seuls, font les coupables ou les innocents...tout ceci est bien vu. Les plaidoiries des deux avocats sont remarquables.

La définition d'un viol est analysée dans ses moindres détails, l'influence de "Me too "et de " balance ton porc"  joue un rôle indéniable dans le processus. Oui, comment définir un viol ?

J'aurais eu tendance à dire, un passage en force, des coups, de la violence, des menaces..et bien non...apparemment pas.

Très bien ce livre, mais un peu facile. Les personnes relativement caricaturaux, une certaine bourgeoisie, ça il ne s'agit pas d'une tournante dans une cave d'une cité... c'est clair.

Bien écrit, le mécanisme psychologique remarquablement analysé...la rage de réussir à tout prix... aucun frein, le sentiment de toute puissance...d'appartenance à une élite où tout est permis.

le viol existe, c'est indéniable, c'est réel, c'est terrible... malgré tout, j'aurais tendance à dire qu'une jeune femme qui suit de son plein gré un homme dans un endroit isolé après avoir bu et consommé de la drogue...ne doit pas s'attendre à ce qu'il lui joue du violon ou récite des poèmes. Elle se met en danger...c'est une évidence. Car, comme l'avait si bien compris Claire : La déflagration extrême, la combustion définitive, c'était le sexe, rien d'autre -fin de la mystification.

Bref..... je vous laisse le soin de découvrir tout ceci....la fin ne doit pas être loin de la réalité....triste monde.


\Mots-clés : #justice #sexualité #violence
simla
simla

Messages : 252
Date d'inscription : 23/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par Bédoulène Sam 5 Aoû - 18:15

merci Simla !

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène
Bédoulène

Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par simla Mer 23 Aoû - 10:32

Karine Tuil OIP


De retour d’Afghanistan où il a perdu plusieurs de ses hommes, le lieutenant Romain Roller est dévasté. Au cours du séjour de décompression organisé par l’armée à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain Marion Decker. Dès le lendemain, il apprend qu’elle est mariée à François Vély, un charismatique entrepreneur franco-américain, fils d’un ancien ministre et résistant juif. En France, Marion et Romain se revoient et vivent en secret une grande passion amoureuse. Mais François est accusé de racisme après avoir posé pour un magazine, assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. À la veille d’une importante fusion avec une société américaine, son empire est menacé. Un ami d’enfance de Romain, Osman Diboula, fils d’immigrés ivoiriens devenu au lendemain des émeutes de 2005 une personnalité politique montante, prend alors publiquement la défense de l’homme d’affaires, entraînant malgré lui tous les protagonistes dans une épopée puissante qui révèle la violence du monde.

L'innovation dans ce roman par rapport à ceux que j'ai déjà lus d'elle où la trame est quasi identique...chute ou remise en question d'une situation, d'une notoriété, d'un pouvoir....toujours vus à travers le prisme du racisme, de l'antisémitisme...en fait, de la recherche identitaire,  est l'évocation de la guerre, de son traumatisme, des dégâts post-traumatiques.

Remarquablement bien documenté, elle a fait un genre de roman politique-fiction très intéressant et très prenant.

Toutefois, je trouve qu'elle écrit toujours le même livre....aucun des personnages n'est sympathique (à mon avis) à part, peut-être, François, un homme qui a particulièrement bien réussi dans le monde des médias , un entrepreneur dynamique et charismatique qui verra son destin basculer tragiquement.

Romain le lieutenant qui a perdu beaucoup d'hommes en Afghanistan et a vu son meilleur ami sauter sur une bombe avec des conséquences dramatiques, est encore sous le choc lorsqu'il fait la connaissance de Marion, journaliste, seconde épouse de François, leur rencontre qui débouche sur des relations torrides m'a semblé peu plausible...mais bon...c'est un roman après tout.

Des personnages évoluant dans une certaine catégorie sociale,  ultra privilégiés,  très médiatisés, un milieu très fermé... avec en parallèle les paumés venant de cités dont certains réussissent à prendre l'ascenseur social...et toujours en toile de fond, l'antisémitisme, thème récurant des livres de Karine Tuil.... l'intégration ratée, le sentiment d'exclusion....le racisme....et évidemment le grain de sable qui vient tout perturber et précipiter la chute.....Elle donne quand même souvent dans la caricature...

Tom Wolf l'avait remarquablement développé dans son roman : Le bûcher des vanités. Personne n'a fait mieux depuis (à mon avis).

Ce n’était pas une décharge de chevrotine, ils ne sont pas morts mais fêlés, disloqués – explosion intime, fracture interne, invisible, la radiologie ignore la géographie de la douleur morale ; ils continueraient à se lever, se coucher, ils se surprendraient à rire, ils feraient l’amour et ils aimeraient peut-être, mais ils ne seraient plus jamais ces jouisseurs adonisés, ces frondeurs, ils ne seraient plus ces ambitieux – ils oublieraient le temps où ils rêvaient d’un poste, d’un titre, d’une gloire honorifique, le temps de la compétition sociale où briller comptait plus que vivre – ils ont traversé l’épreuve, immobiles et fragiles, statufiés par la peur, puis alertés, réactifs, fuyant l’horreur, visage halluciné face à l’irrémissible, cœur percuté, corps terrassé, surpris par la violence de l’attaque – la défection du bonheur n’est précédé d’aucune annonce. Une part d’eux-mêmes est définitivement perdue. Une forme de légèreté. Ce qui restait de l’enfance. L’insouciance.



Un bon roman, mais je crois que je vais faire un break Karine Tuil. Wink
simla
simla

Messages : 252
Date d'inscription : 23/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par topocl Mer 23 Aoû - 16:14

simla a écrit:Un bon roman, mais je crois que je vais faire un break Karine Tuil. Wink
Un peu toujours la même chose?

_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl
topocl

Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par simla Jeu 24 Aoû - 1:26

Oui Topocl...des variantes...mais le même schéma : des personnes parvenues au pouvoir ou à des postes de prestige, issues soit d'un milieu très favorisé ou alors très modeste et toujours quelques unes de l'immigration avec toujours le même discours victimaire en toile de fond...racisme, antisémitisme... et soudain un évènement qui vient tout perturber...et la chute soudaine...c'est un peu répétitif. Je me demande ce qu'elle veut prouver ?

Celui que j'ai préféré, et de loin, est le premier que j'ai lu d'elle : L'invention de nos vies....
simla
simla

Messages : 252
Date d'inscription : 23/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Karine Tuil Empty Re: Karine Tuil

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

 Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum