Emmanuel Guibert
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Emmanuel Guibert
Emmanuel Guibert est un dessinateur et scénariste de bande dessinée, né en 1964 à Paris.
Après de courtes études à l'ENSAD, il commence un album retraçant la montée du nazisme en Allemagne dans les années trente, Brune, tout en exerçant comme illustrateur et story-boarder. L'album paraît en 1992, après sept ans de travail.
Son apparition dans la revue Lapin et sa participation à l'atelier des Vosges, en compagnie de Frédéric Boilet, Émile Bravo, Fabrice Tarrin, Christophe Blain ou Joann Sfar, marquent une évolution de son style plus épuré au service de récits vécus. Style qu'il inaugure avec La Guerre d'Alan (prépublié dans Lapin) qui raconte les souvenirs d'Alan Ingram Cope, soldat américain de la Seconde Guerre mondiale installé en France, et qu'il poursuit avec Le Photographe, d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, parti en Afghanistan dans les années 1980.
Parallèlement, il crée plusieurs séries, notamment Sardine de l'espace, Les Olives noires et La Fille du professeur avec Joann Sfar.
En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. De cette récompense naîtra l'album Japonais en décembre 2008.
En 2009, il obtient le « Grand Boum-Ville de Blois », prix décerné par le festival bd BOUM, pour l'ensemble de son œuvre.
Publications
Bandes dessinées (albums)
Brune, Albin Michel, 1992
La Fille du professeur (dessin), avec Joann Sfar (scénario), 1997
Un strip dans Hommage à M. Pinpon, 1997
Light 2000, dans Comix 2000, 1999
Participation à Lapins, 2000
Va et Vient, 2005
Sardine de l'espace (scénario, dessin à partir du tome 9), avec Joann Sfar (dessin jusqu'au tome :
1 - Le doigt dans l'œil, 2000
2 - Le bar des ennemis, 2000
3 - La machine à laver la cervelle, 2001
4 - Les voleurs de yaourts, 2001
5 - Le championnat de boxe, 2002
6 - Le capitaine Tout Rouge, 2002
7 - La Grande Sardine, 2003
8 - Les tatouages carnivores, 2003
9 - Montagne électorale, 2004
Sardine de l'espace, 2e édition (scénario, dessin du tome 5 au tome 7), avec Joann Sfar (dessin jusqu'au tome 4), avec Mathieu Sapin (à partir du tome :
1 - Platine Laser, 2007
2 - Zacar et les Zacariens, 2007
3 - Il faut éliminer Toxine, 2008
4 - Le Remonte-Kiki, 2008
5 - Mon œil !, 2008
6 - La Cousine Manga, 2007
7 - Pizza Tomik, 2008
8 - Les Secrets de l'Univers, 2009
9 - Le Loto des nombrils, 2010
La Guerre d'Alan, 3 tomes, 2000-2008
Le Capitaine écarlate (dessin), avec David B. (scénario), 2000
Les Olives noires (dessin), avec Joann Sfar (scénario) :
1 - Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ?, 2001
2 - Adam Harishon, 2002
3 - Tu ne mangeras pas le chevreau dans le lait de sa mère, 2003
Ariol (scénario), avec Marc Boutavant (dessin)
1 - Debout !, 2002
2 - Jeux idiots, 2002
3 - Bête comme un âne, sale comme un cochon..., 2003
4 - Le vaccin à réaction, 2003
5 - Karaté, 2004
6 - Oh, la mer !, 2006
Le Photographe (scénario et dessin d'après le récit de Didier Lefèvre) (également publié en Intégrale en 2008), 3 tomes, 2003-2006
Participation au cadavre exquis de l'Oupus 2, 2003
Participation à l'Oupus 4, 2005
Shin.Ichi, dans Japon, 2005
Tom-Tom et Nana t. 33 : Ben ça alors ! (scénario), avec Bernadette Després (dessin), 2005
Va et vient, 2005
Des nouvelles d'Alain : première partie (scénario et dessin en coll. avec Alain Keler et Frédéric Lemercier)
Rupestres !, collectif, avec Étienne Davodeau, Marc-Antoine Mathieu, Troub's, David Prudhomme et Pascal Rabaté, 2011
L'Enfance d'Alan, 2012
Martha & Alan, 2016
Autres travaux
Les Poixons, Bréal, 2003
La Campagne à la mer, 2007
Le Pavé de Paris, 2007
Japonais, 2008.
Italia, 250 dessins issus de carnets en Italie, 2015
Comme illustrateur :
Poum Tiya et le Roi-Soleil de Béatrix Saule ; Emmanuel Guibert, illustrateur, 1995
Des nouvelles d'Alain d'Alain Keler ; Emmanuel Guibert, illustrateur, 2011
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
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Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Emmanuel Guibert
L'enfance d'Alan
J’avais beaucoup aimé la guerre d’Alan, souvenirs de sa guerre française par un américain vieillissant, recueillis et illustrés par Emmanuel Guibert. Un sacré bonhomme , ce soldat de 20 ans , bien dans ses baskets, assumant son devoir avec autant de courage que d’humilité, le relatant des années plus tard avec tendresse et humour.
Alan Ingram Cope est mort depuis, mais Emmanuel Guibert continue à utiliser le matériau qu’il lui a laissé et a illustré cette fois-ci L’enfance d’Alan. On retrouve cet œil tendre et plaisant, réfléchi, attentif aux objets comme aux personnes, qui ne se prend pas la tête, réunit quelques souvenirs pour recréer le climat de son enfance, les faits futiles ou marquants qui l’ont construit. On retrouve cet œil malin qui traque le détail signifiant, se penche sur le petit bonhomme qu’il a été, qui a grandi dans l’amour de ses parents, la chaleur d’une famille à la vie pas toujours facile, qui observait, réfléchissait , construisait ses explications à sa manière. Un garçon paisible et attachant.
Le texte est plutôt touchant, léger et profond à la fois, mais les dessins d’ Emmanuel Guibert sont une pure merveille. Chaque planche, chaque case mérite qu’on s’y arrête. Les gestes, les attitudes, les menus objets , dans un dessin précis et lumineux, surprennent et rassurent dans une évocation peine de douceur de cette vie familiale, qu’on appréhende dans un mélange de simplicité et de complexité, de bonheur et de lutte. La pureté des images, la simplicité du trait sont saisissantes et génèrent souvent une émotion profonde. E Guibert a une gestion de l’espace et du vide très spéciale. Même une case blanche, grâce à la mise en page, à l’organisation typographique, à la place qu’elle occupe par rapport aux autres cases de la page, prend sens. La douceur , la confiance de cette enfance paisible et choyée sont totalement bouleversantes.
Ce livre est un émerveillement de douceur et de sensibilité, à lire par tous, fans et non-fans de BD.
Magique !
(commentaire récupéré)
mots-clés : #bd
J’avais beaucoup aimé la guerre d’Alan, souvenirs de sa guerre française par un américain vieillissant, recueillis et illustrés par Emmanuel Guibert. Un sacré bonhomme , ce soldat de 20 ans , bien dans ses baskets, assumant son devoir avec autant de courage que d’humilité, le relatant des années plus tard avec tendresse et humour.
Alan Ingram Cope est mort depuis, mais Emmanuel Guibert continue à utiliser le matériau qu’il lui a laissé et a illustré cette fois-ci L’enfance d’Alan. On retrouve cet œil tendre et plaisant, réfléchi, attentif aux objets comme aux personnes, qui ne se prend pas la tête, réunit quelques souvenirs pour recréer le climat de son enfance, les faits futiles ou marquants qui l’ont construit. On retrouve cet œil malin qui traque le détail signifiant, se penche sur le petit bonhomme qu’il a été, qui a grandi dans l’amour de ses parents, la chaleur d’une famille à la vie pas toujours facile, qui observait, réfléchissait , construisait ses explications à sa manière. Un garçon paisible et attachant.
Le texte est plutôt touchant, léger et profond à la fois, mais les dessins d’ Emmanuel Guibert sont une pure merveille. Chaque planche, chaque case mérite qu’on s’y arrête. Les gestes, les attitudes, les menus objets , dans un dessin précis et lumineux, surprennent et rassurent dans une évocation peine de douceur de cette vie familiale, qu’on appréhende dans un mélange de simplicité et de complexité, de bonheur et de lutte. La pureté des images, la simplicité du trait sont saisissantes et génèrent souvent une émotion profonde. E Guibert a une gestion de l’espace et du vide très spéciale. Même une case blanche, grâce à la mise en page, à l’organisation typographique, à la place qu’elle occupe par rapport aux autres cases de la page, prend sens. La douceur , la confiance de cette enfance paisible et choyée sont totalement bouleversantes.
Ce livre est un émerveillement de douceur et de sensibilité, à lire par tous, fans et non-fans de BD.
Magique !
(commentaire récupéré)
mots-clés : #bd
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Flore Vasseur
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Re: Emmanuel Guibert
Le photographe
avec Didier Lefèvre
Vous croyez connaitre (ou imaginer) le travail des équipes de MSF? Vous en apprendrez beaucoup dans cette BD pleine de d'enseignement, illustrée par Emmanuel Guibert à partir d'un reportage photographique (en Afghanistan en 1986) de Didier Lefèvre, qui se lit comme une aventure moderne avec ce qu'il faut de risque, de suspense, d'amitié, de géopolitique et de couleur locale. Passionante confrontation du trait du dessinateur et des clichés noir et blanc du photographe.
Le site
avec Didier Lefèvre
Vous croyez connaitre (ou imaginer) le travail des équipes de MSF? Vous en apprendrez beaucoup dans cette BD pleine de d'enseignement, illustrée par Emmanuel Guibert à partir d'un reportage photographique (en Afghanistan en 1986) de Didier Lefèvre, qui se lit comme une aventure moderne avec ce qu'il faut de risque, de suspense, d'amitié, de géopolitique et de couleur locale. Passionante confrontation du trait du dessinateur et des clichés noir et blanc du photographe.
Le site
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Flore Vasseur
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Re: Emmanuel Guibert
Mike
En 2016, Mike, l’ami américain avec qui il a partagé depuis quelques années tant de discussions et de séances de dessin va mourir.
Emmanuel Guibert, qui ajourné beaucoup de promesses avec lui, s’envole pour le Minneapolis où il va passer quelques jours au chevet de Mike épuisé, et dessiner une dernière fois avec lui.
C’est l’occasion d’un livre d’une finesse, d'une subtilité, d’une intelligence affective comme j’en ai peu lu, qui parle de l’amitié, de la mort et du dessin comme mode de vie.
C’est une lecture magnifique.
Il y a des gens qui ont tous les talents. Emmanuel Guibert réunit ceux de dessiner, d’écrire et de vivre comme un homme humble et digne.
En 2016, Mike, l’ami américain avec qui il a partagé depuis quelques années tant de discussions et de séances de dessin va mourir.
Emmanuel Guibert, qui ajourné beaucoup de promesses avec lui, s’envole pour le Minneapolis où il va passer quelques jours au chevet de Mike épuisé, et dessiner une dernière fois avec lui.
C’est l’occasion d’un livre d’une finesse, d'une subtilité, d’une intelligence affective comme j’en ai peu lu, qui parle de l’amitié, de la mort et du dessin comme mode de vie.
C’est une lecture magnifique.
Il y a des gens qui ont tous les talents. Emmanuel Guibert réunit ceux de dessiner, d’écrire et de vivre comme un homme humble et digne.
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Re: Emmanuel Guibert
merci topocl (belle phrase de ressenti)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21639
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