Le bestiaire du Moyen-âge

Au Moyen-âge les connaissances sur la faune Africaine ou Asiatique reposaient sur des références litteraires et non sur l'observation, le bestiaire n'est pas une oeuvre zoologique mais il represente le pouvoir créatif de Dieu. C'est pourquoi ces animaux fantastiques sont surtout representés sur les façades des églises (voir les gargouilles) et des cathédrales (Notre Dame de Paris) et les châpitaux des cloîtres monastiques. Si vous avec l'occasion de vous rendre à Ganagobie son monastère comporte une des rares mosaïque féodale, on y voit un éléphant ou sinon : https://deschosesalire.forumactif.com/t1658-la-mosaique-de-ganagobie-le-monastere-et-ses-environs?highlight=ganagobie

Bédoulène a écrit:

De quoi tu rigoles
pas facile de se comprendre quand on s'adresse a un ordinateur

pour le serpent à 2 têtes où tu te prends la tête !

Ah ok compris

L'entrée de la chapelle du château de Tirolo (Italie) à voir avec ses animaux fantastiques :

Le Graoully


Représentation du Graoully dans le château du Haut-Koenigsbourg (Alsace)

C'est une sorte de dragon vivant dans l'amphithéâtre de Metz, il en aurait été chassé par Saint Clement premier évêque de Metz au III ° Siècle. Rabelais en parle dans ses écrits. Il est representé sur la façade d'un bâtiment au 10 Rue Chèvremont à Metz

Le Peridexion
« Un bestiaire chrétien de l’Antiquité tardive, le Physiologus Latina, parle d’un arbre aux fruits délicieux, situé en Inde, abritant des colombes assiégées par un dragon. Les colombes se déplacent au gré des mouvements du soleil pour rester à l’ombre salutaire qui leur offre toujours un repère contre les attaques du dragon. Les mystiques chrétiens, bien au-delà du Moyen-Âge, utiliseront le même verbe pour parler de l’action des anges gardiens et d’autres esprits qui veillent au dessus de nous. »
« Il y a un arbre qui a la feuille longue de deux coudées, semblable à une feuille d’autruche. Peridexion à le fruit agréable aux pigeons, l’ombre de l’arbre est contraire aux serpents, cela fait qu’ils s’en retirent. »

Les histoires d’Antoine de Fumée, Chevalier, Seigneur de Blandé, 1574, p.171.


le nom de cet arbre est une corruption de Paradision,

mais cela fait peut-être référence à un arbre existant ?

Cela pourrait provenir de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien, qui rapporte comment le frêne est un moyen de dissuasion pour les serpents, combiné avec l'histoire biblique de l'Arbre de Vie

La Gargouille
Une gargouille est une créature légendaire, monstre vaincu par saint Romain, évêque de Rouen

Citation :
Au début du xiiie siècle apparaissent des chéneaux à la chute des combles visant à améliorer l'évacuation des eaux de pluie qui jusqu'alors s'écoulaient directement sur la voie publique par un jeu de saillies sur les corniches3. Ces chéneaux ornés de figures monstrueuses deviennent bientôt des gargouilles, figures sculptées recrachant l'eau par leur gueule.

Quelques "bestioles" photographiées sur la façade sud du transept de la cathédrale de Beauvais

Merci Arensor de ton apport, super beau !

Impossible de ne pas citer le travail de Michel Pastoureau
Michel Pastoureau né à Paris en 1947, historien formé à l'École nationale des chartes, est spécialiste des couleurs, des images et du bestiaire, l'Ours, est directeur d'études à l'École pratique des hautes études, où il occupe depuis 1982 la chaire d'histoire de la symbolique occidentale.
Ses livres :
Dernière visite chez le Roi Arthur
et ses autres livres ici : https://www.eyrolles.com/Accueil/Auteur/michel-pastoureau-57038/

merci Chamaco !

Quand un perroquet têtu refuse d’apprendre de nouveaux mots, il faut lui taper sur le crâne avec une barre de fer pour le motiver. Les perroquets qui ont trois griffes à chaque patte sont de bonne composition, mais ceux qui en ont six peuvent être méchants. Celui d’Anne Walshe est donc un gentil.

Les Voirloups du bassin parisien
Ce sont des êtres humanoïdes maléfiques, capables de se changer en divers animaux. Toutes les nuits, les Voirloups se mettent en quête de bétail dont ils boivent le sang. Cousins du loup-garou, ces âmes sont damnées et punies des sept péchés capitaux. Elles ont été vues pour la première fois dans la partie boisée du pays d’Othe, bassin parisien actuel. Un conseil, si vous apercevez une petite tache rouge en bas du dos de votre conjoint, fuyez ! Il n’est pas impossible que vous ayez démasqué un Voirloup.

Le cheval Mallet vendéen
Cet équidé fantastique et maléfique séjourne aux abords du lac de Grand-Lieu. Tel un fantôme, il apparaît la nuit aux voyageurs épuisés qui cherchent une monture confortable. Nul ne revient jamais de cette chevauchée infernale qui se termine souvent par une ruade mortelle. La seule manière de s’en protéger est de porter en collier la médaille de Saint-Benoît.


L"Ankou breton
Ils n’ont peur que de l’Ankou, personnification de la grande faucheuse. Ce squelette peu sympathique, armé d’une faux, se déplace la nuit sur son convoi funèbre. Comme Charon, le passeur des enfers dans la mythologie grecque, l’Ankou emprunte un bateau lorsqu’il navigue sur les flots. L’apercevoir est annonciateur de la mort imminente d’un proche.

Les Barbegazis d’Auvergne Rhône-Alpes
On ne sait que peu de choses sur ces créatures de la mythologie Suisse et des Alpes françaises. Elles sont représentées comme des petits nains barbus arpentant les montagnes enneigées. Leurs énormes pieds de hobbits leur sont très utiles pour marcher sur la neige et surfer sur les avalanches. En véritables sauveteurs, ces êtres fantastiques n’hésitent pas à venir en aide aux alpinistes en détresse.


Le Carcolh des Landes (caracol en espagnol = escargot)
Il s’agit d’un escargot géant né dans les Landes, au sein de la ville d’Hastingues au XXème siècle. Il aime s’enterrer dans un trou recouvert de branchages pour attendre qu’une proie tombe dans le piège. La victime est alors avalée et digérée lentement. D’après La Revue de Gascogne de 1903, le Carcolh habiterait une caverne d’Hastingues.

Le Dragon

Barbegazis bien sympa, sinon je sais où ne pas aller me promener !

merci Chamaco pour ce fil