Heinrich von Kleist
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Heinrich von Kleist
Heinrich von Kleist
(1777-1811)
(1777-1811)
Heinrich von Kleist est un écrivain allemand.
Issu d'une famille noble de militaires, il est confié à un précepteur. En 1788, son père décède laissant sa famille dans une situation difficile. Heinrich entre en 1792 dans l'armée comme caporal. Il participe au siège et au blocus de Mayence. En 1793, il perd sa mère.
En 1799, il démissionne de l'armée et s'inscrit à l'université de Francfort : il y étudie les mathématiques et les sciences naturelles. En 1800, il se fiance avec Wilhelmine. Refusant de réintégrer l'armée, il travaille comme fonctionnaire à Berlin. En 1801, il lit Kant, ce qui le plonge dans une profonde dépression.
Après un voyage en France, il s'installe à Thun où il termine sa pièce, "La Famille Schroffenstein". En 1802 il se brouille avec sa fiancée et tombe malade. "La Famille Schroffenstein" est publiée anonymement l'année suivante. Cette année est synonyme de voyages. Après avoir brûlé le manuscrit de "Robert Guiscard", il quitte Paris et part, jusqu'au camp de Boulogne, afin de s'engager dans l'armée française. Après un premier échec il retourne à Paris, avant de faire une nouvelle tentative. Puis, renonçant à ses projets, il obtient un passeport et retourne en Allemagne. Tombé malade, il s'arrête à Mayence où il demeure alité six mois et termine "Robert Guiscard". Il repart vers Berlin en 1804.
Stagiaire à l'administration des Domaines à Kœnigsberg, où il arrive en 1805, il écrit "Michael Kohlhaas", "La Marquise d'O..." et "Amphitryon". Renonçant à une carrière de fonctionnaire, il quitte le service. En 1807, soupçonné d'espionnage, il est arrêté par les français et envoyé comme prisonnier de guerre en France, avant d'être libéré le 13 juillet.
En 1807, il publie "Tremblement de terre au Chili", finit "Penthésilée" et "La Petite Catherine de Heilbronn". En 1808, paraît sa revue « Phœbus ». Kleist propose à Goethe d'y collaborer, mais celui-ci refuse. « Phœbus » ne dure qu'un an. La même année paraît "La Marquise d'O...", tandis qu'est représentée pour la première fois "La Cruche Cassée". Sa pièce "La Bataille d'Hermann" est interdite en 1809.
En 1810, il écrit son drame "Le Prince de Hombourg". En novembre, il rencontre une Henriette, femme mariée, avec qui il échange une correspondance amoureuse. En 1811, est publiée sa nouvelle, "Les Fiancés de Saint-Domingue". Il adresse à Henriette les "Litanies de la Mort". Ils se donnent rendez-vous et se donnent la mort.
'Source : Wikipédia'
Romans et nouvelles
• Histoires (Erzählungen), 2 tomes, 1810-1811:
• Récits, Œuvres complètes, tome II, 308 p. Paris, Le Promeneur, 1999
• « Le Tremblement de terre au Chili »
• « La Marquise d'O... »
• « Michael Kohlhaas »
• « Les Fiançailles à Saint-Domingue »
• « La Mendiante de Locarno »
• « L'Enfant trouvé »
• « Sainte Cécile ou la puissance de la musique »
• « Le Duel »
Théâtre
• Théâtre, in Œuvres complètes, tome IV, 610 p.. Paris, Le Promeneur, 2002
• « La Famille Schroffenstein
• « Robert Guiscard »
• « Amphitryon »
• « Penthésilée »
• « La Cruche cassée »
• « L'Ordalie » ou « la Petite Catherine de Heilbronn »
• « La Bataille d'Arminius »
• « Le Prince de Hombourg »
ArenSor- Messages : 3443
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Heinrich von Kleist
Le Prince de Hombourg
J’ai lu cette pièce de Kleist après avoir vu le superbe film de Marco Bellocchio portant le même titre (visible en replay sur Arte jusqu’au 31 décembre 2024).
Le prince de Hombourg est somnambule. Il se retrouve la nuit, un gant de femme à la main, errant dans les jardins du Palais. Le lendemain, il doit combattre pour l’Electeur de Prusse contre les armées suédoises. Lors de la revue d’état-major avant la bataille, il écoute mal les consignes, distrait par sa cousine Natalie qui cherche un de ses gants. Le prince, le moment venu, charge avec ses cavaliers et remporte une victoire éclatante, mais il a transgressé les ordres qui lui intimaient de ne pas bouger avant d’en avoir reçu le signal. En conséquence, l’Electeur le fait passer en cour martiale qui prononce la sentence d’exécution. Effrayé par la mort, le prince supplie Natalie de plaider sa grâce auprès de l’Electeur. Celui-ci se laisse fléchir et demande au prince si il juge la condamnation arbitraire. Touché dans son honneur, le prince réplique que la sanction est justifiée et qu’il en accepte les conséquences.
Il y a beaucoup de choses dans cette pièce ; une réflexion sur l’honneur, la justice, le militarisme, l’obéissance. En respectant la loi au sens strict, l’Electeur devient despotique et inhumain. En désobéissant le prince a remporté la victoire alors qu’ayant obéi, l’issue aurait été incertaine.
Par dessus tout, j’ai été sensible à cette figure de héros romantique qui ne sait jamais où il est,dans le rêve ou la réalité.
Une œuvre majeure du romantisme allemand.
J’ai lu cette pièce de Kleist après avoir vu le superbe film de Marco Bellocchio portant le même titre (visible en replay sur Arte jusqu’au 31 décembre 2024).
Le prince de Hombourg est somnambule. Il se retrouve la nuit, un gant de femme à la main, errant dans les jardins du Palais. Le lendemain, il doit combattre pour l’Electeur de Prusse contre les armées suédoises. Lors de la revue d’état-major avant la bataille, il écoute mal les consignes, distrait par sa cousine Natalie qui cherche un de ses gants. Le prince, le moment venu, charge avec ses cavaliers et remporte une victoire éclatante, mais il a transgressé les ordres qui lui intimaient de ne pas bouger avant d’en avoir reçu le signal. En conséquence, l’Electeur le fait passer en cour martiale qui prononce la sentence d’exécution. Effrayé par la mort, le prince supplie Natalie de plaider sa grâce auprès de l’Electeur. Celui-ci se laisse fléchir et demande au prince si il juge la condamnation arbitraire. Touché dans son honneur, le prince réplique que la sanction est justifiée et qu’il en accepte les conséquences.
Il y a beaucoup de choses dans cette pièce ; une réflexion sur l’honneur, la justice, le militarisme, l’obéissance. En respectant la loi au sens strict, l’Electeur devient despotique et inhumain. En désobéissant le prince a remporté la victoire alors qu’ayant obéi, l’issue aurait été incertaine.
Par dessus tout, j’ai été sensible à cette figure de héros romantique qui ne sait jamais où il est,dans le rêve ou la réalité.
Une œuvre majeure du romantisme allemand.
ArenSor- Messages : 3443
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Heinrich von Kleist
merci Aren !
tentant, j'ai vu plusieurs le film de "Michael Kohlhaas"
tentant, j'ai vu plusieurs le film de "Michael Kohlhaas"
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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