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Olivier Adam

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Message par topocl Jeu 15 Déc - 13:04

Olivier Adam (Né en 1974 )

Olivier Adam Olivie10

Olivier Adam, né le 12 juillet 1974 à Paris, est un écrivain français.

Olivier Adam grandit dans l'Essonne, avec ses deux frères ; son père est employé de banque. Après des études de gestion d'entreprises culturelles à l'université Paris-Dauphine — où il rencontre sa future compagne Karine Reysset et mère de ses enfants, écrivain — il devient d'abord consultant pour conseiller des collectivités locales dans leur politique culturelle, puis participe à la création des Correspondances de Manosque en 1999, avec Olivier Chaudenson. Il travaille ensuite brièvement dans l'édition, où il est directeur de collection aux éditions du Rouergue.


À la suite d'une rencontre avec Geneviève Brisac, il écrit parallèlement des ouvrages pour la jeunesse, et anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire.

En 2004, il obtient le Prix Goncourt de la nouvelle pour son recueil Passer l'hiver.

En 2005, il quitte la région parisienne pour la Bretagne, pour habiter à Saint-Malo4,3, ce qu'il évoque dans Des vents contraires en 2009. Il revient dans la capitale en 2014.


Également scénariste, il a participé à plusieurs films : en 2007, à L'Été indien, film de Alain Raoust ; en 2009, à Welcome de Philippe Lioret. Il a également participé à plusieurs adaptations de ses romans : Je vais bien, ne t'en fais pas du même réalisateur Philippe Lioret en 2006, Poids léger en 2004 et le téléfilm Maman est folle en 2007, tous deux réalisés par Jean-Pierre Améris, et Des vents contraires, de Jalil Lespert, en 2011.

Il est nommé chevalier des arts et des lettres en 2013.

Wikipedia

Oeuvres

Romans et nouvelles
   2000 : Je vais bien, ne t'en fais pas
   2001 : À l'Ouest
   2002 : Poids léger
   2004 : Douanes, nouvelle parue dans le cadre de Lille 2004 Capitale européenne de la culture.
   2004 : Participation au recueil de nouvelles Tout sera comme avant, autour de l'album musical éponyme de Dominique A : la nouvelle « Elle parle à des gens qui ne sont pas là »
   2004 : Passer l'hiver (nouvelles)
   2005 : Falaises
   2007 : À l'abri de rien
   2009 : Des vents contraires
   2010 : Le Cœur régulier
   2010 : Kyoto Limited Express, avec Arnaud Auzouy
   2012 : Les Lisières
   2014 : Peine perdue
   2016 : La Renverse

Ouvrages jeunesse
   2000 : On ira voir la mer
   2003 : La Messe anniversaire
   2004 : Sous la pluie
   2005 : Comme les doigts de la main
   2005 : Le jour où j'ai cassé le château de Chambord
   2006 : La Cinquième saison, collectif
   2009 : Ni vu ni connu
   2010 : Les Boulzoreilles, avec Euriel Dumait
   2010 : Un océan dans la baignoire, avec Françoiz Breut, Actes Sud Junior
   2011 : Personne ne bouge, éditions École des loisirs, collection Neuf
   2011 : Achile et la rivière, avec Ilya Green, Actes Sud Junior

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Message par topocl Jeu 15 Déc - 13:08

Les lisières

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Roman d'une grande ambition, et qui atteint dans l’ensemble son objectif, les lisières nous trace le portrait sans concession, c'est le moins qu'on puisse dire, d'une société occidentale et tout particulièrement française, sans repères, sans « nourriture » affective ou culturelle, dans l'impasse, amère et épuisée, qui se raccroche désespérément à des fantoches.

Mais c'est aussi (et surtout ?) le magnifique portrait d'un homme torturé de naissance, dépressif chronique, frappé au sceau de l’infamie par ce que, jamais bien nulle part, il a quitté son milieu, sa banlieue, abandonné ses amis, éloigné ses parents. Et qui plus est… pour devenir écrivain. Invivable, totalement immature certes, mais déchirant dans sa maladresse à vivre et son obstination à sombrer, à s’auto-ostraciser. Époustouflant personnage de roman, décourageant un à un tous ses partenaires de vie, se désespérant d’être lui-même, Paul Steiner traçe à la première personne un portrait d'écrivain maudit, poète en dérive au sein d'une société consumériste et pragmatique.

   Personne ne sait vraiment quand exactement les fissures deviennent des failles, puis se muent en gouffres infranchissables

Olivier Adam traduit plutôt bien par ses mots la litanie obsédante du mal-être, des doutes et interrogations de Paul . Il utilise habilement pour cela les altération et questionnement répété.
Et les descriptions de la nature (mer ou foret), où Paul trouve à se ressourcer sont également très réussies.

Pourquoi ce roman m’a t’il assez largement emballée, et a-t'il plu à tant de lecteurs ? C'est parce qu'en Paul, on retrouve, magnifiés, hyperboliques, notre part d’inaptitude sociale, nos doutes, nos inquiétudes, nos interrogations parfois désespérées, nos espoirs déçus, nos projets inaboutis. On se sent infiniment compris et on se paye le luxe de voir que malgré tout on ne s'en sort pas si mal.

Par moment il m’a quand même assez agacée avec sa façon de porter toute la misère du monde sur ses épaules, j’avais envie de lui botter un peu les fesses, mais, en tout cas dans les 3 premiers quarts, ce n'était que des passages fugaces, la maîtrise du récit d'Olivier Adam m’emmenait vite sur des rivages plus indulgents, car, même s'il le fait dans l'excès… cet homme se pose les bonnes questions.

Pendant un moment, sur la fin (la fin de la 2e partie), ça tourne en rond, il en fait un peu trop, Adam, il y va vraiment à la louche , son numéro d’écrivain incompris et de misanthrope mal léché, ses petits règlements de compte deviennent bourratifs . Il s'approprie les stéréotypes stigmatisants qu'il reproche tant aux autres. La rage devient fiel. Il perd la grâce. La souffrance n’autorise pas tout ce mépris.

J'aurais globalement aussi aimé un peu plus d'humour (il en a quand il décrit la bibliothèque de Sophie) et de compassion pour tous ces personnages que Paul trouve si détestables, le livre n’en aurait été que plus attachant .

Mais finalement, c'est nettement le sentiment positif qui l'emporte, on est accroché par ce vrai livre de littérature populaire, accessible, intelligent, émouvant, qui aurait gagné à être un peu plus maîtrisé (mais aurait alors sans doute été moins sincère), un roman sombre d'un pessimisme désespéré, à réserver pour des heures où on se sent solide. Car c’est un roman, n’est –ce-pas ?

(commentaire rapatrié)

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Message par topocl Jeu 15 Déc - 13:12

Peine perdue

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24 chapitres, 24 personnages qui se passent le relais en une grand ronde pour se raconter, au cours quelques jours d'une petite station balnéaire près de Nice , abandonnée à l’automne par les touristes, où tout le monde  se connaît plus ou moins. Chacun traîne sa pauvre ou belle vie, ses petites et grosses misères, ses regrets, sa rage ou ses espoirs, qui vont se cristallier le temps d'une tempête dévastatrice. 24 petites histoires qui en forment une grande.

Au départ il y a la prose d' Olivier Adam. dont on se demande si elle tient du procédé ou du  tic de langage. : énumérations  sans virgules, phrases nominales enchaînées,anaphores récurrentes.Il faut l'accepter, car finalement, pourquoi Olivier Adam serait-ils obligé de faire des phrases s'il aime mieux écrire autrement ? Car à part ça, il a un sacré talent de conteur, de façon très touchante de sonder l'intime des gens, de « la douceur sous la carcasse».

Certains trouveront que cela fait beaucoup de drames et de malheurs. Peut-être suffirait-il de se dire que ce sont des personnages de la vie et non des personnages de roman. Des gens dont on ne parle pas si souvent, pas des vrais losers au départ, mais simplement pour qui le travail n'est ni une évidence ni un plaisir,un monde de loyers à payer,  de petites combines et grosses magouilles, où les hommes  jouent au foot le dimanche,  les parents se meurent, l'amour  ne flambe plus comme avant, les enfants  s'éloignent. J'ai trouvé Adam très proche de chasun de ses personnages, très proche de moi, au final. Il est plein de compassion, ne larmoie pas, ne juge pas. Et peu à peu, son histoire voit plus loin que les individus, la société, telle un piège, emprisonne les personnages

Alors, au final, ce n'est pas de la grande littérature, mais de toute façon, ce n'est pas ce qu'on recherche en lisant Adam, n'est ce pas ? C'est un bon roman choral attentif aux homme set au monde, à la forme originale et bien maîtrisée. Peut-être un peu trop romanesque (encore que...), qui a su me toucher par sa fréquentation du quotidien d'hommes et de femmes de tous milieux, des gens simples et complexes à la fois,  par une façon de leur donner une voix, une intimité au delà  la façade, au delà du destin qui les spolie.

(commentaire rapatrié)


mots-clés : #social

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Message par Hanta Jeu 15 Déc - 13:23

Les Lisières

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Je ne vais pas raconter le synopsis il a je pense été déjà énoncé. Je vais le dire d'emblée, je n'ai pas aimé, mais il m'a fallu deux lectures pour comprendre la gêne que j'avais puis le rejet.
C'est déjà mieux que bon nombre de livres que je n'ai pas aimés.

Je ne nie pas la qualité du livre car si tant de monde dont les critiques l'ont vanté c'est qu'il y a quelque chose et c'est vrai qu'en soi ce n'est pas un livre particulièrement désagréable à lire.
Seulement j'ai eu un souci au moment de la deuxième lecture c'est que cela m'a rappelé un sketch des Inconnus et j'ai du coup eu le fou rire à chaque fois qu'une phrase ou une page m'y faisait repenser.
C'est le sketch de "Perdu de recherche", Didier Bourdon imite Jacques Pradel et Legitimus joue le rôle d'un gars amnésique qui avait gagné au loto mais qui a perdu le ticket et la mémoire suite à une tentative d'assassinat orchestrée par sa femme et son meilleur ami en couple adultérin. Le faux Jacques Pradel n’arrête pas d’insister sur le caractère dramatique et émouvant  de l’histoire souhaitant à tout prix faire pleurer ses téléspectateurs, l’émission étant même sponsorisée par Kleenex.

J’ai eu le même sentiment avec le livre d’Olivier Adam. Il faut qu’on soit triste et ému, tous les moyens sont bons, le style qui est constitué de longues descriptions plaintives de paysages mornes même si beaux, des dialogues sans contenu mais se voulant marquants. Du coup les personnages sont totalement instrumentalisés dans une démonstration de fausse retenue et de vrai élan dépressif. Ils sont peut être perdus mais moi j’attendais d’être perdu et submergé.

Le problème étant que pour moi quand il y en a trop, eh bien je n’y crois pas, et je n’y ai pas cru.
J’avais bien aimé « Je vais bien ne t’en fais pas » mais je ne reconnais pas l’auteur.  Le vocabulaire est trop simple, la structure des phrases systématique, cela me fait penser aux réalisateurs qui font des films sur commande, on ne les reconnaît plus.
Ici c’est pareil mais peut être Olivier Adam a-t-il écrit ce livre en le pensant déjà comme scénario de film ?

Je me suis ennuyé car finalement ma plus grande distraction fût de comprendre pour quelle raison je n’aimais pas. Dommage.
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Message par Ouliposuccion Dim 15 Jan - 0:06

Des vents contraires

Olivier Adam 38413110


Paul Anderen vit seul avec ses deux enfants, Manon et Clément, depuis un an, depuis que Sarah, leur mère, a mystérieusement disparu sans leur donner le moindre signe de vie. Le roman s’ouvre sur un déménagement. Renonçant à habiter plus longtemps leur maison en banlieue parisienne, symbole d’une vie de famille autrefois vivante et unie, Paul part, avec ses deux enfants, pour la Bretagne,à Saint-Malo, sa terre natale. C’est là, près de la mer, qu’il espère donner un second souffle à sa vie.


Mon avis :

Olivier Adam , c’est une des plus grandes surprises littéraires que j’ai eues , un coup de foudre immédiat.
Ce n’est bien sûr, pas parce qu’il est de Saint-Malo et quasiment mon voisin, mais ça reste une question d’univers commun.
Olivier Adam réinvente la mélancolie et si l’on devait la définir elle serait un poignard aiguisé qui nous transperce et devient une partie de nous. La lame d’une vague qui nous emporte et nous unit aux mouvements d’une houle. C’est l’association des sentiments qui nous laisse en suspension, en accord parfait avec la nature environnante.
Des vents contraires, c’est juste l’instant vécu, un arrêt nostalgique d’une beauté singulière, une vision des blessures agrippées à notre carcasse telles des berniques sur leur rocher balayées par les remous et les tempêtes.Les meurtrissures à vif, les maux qui jaillissent dans une union parfaite au milieu des éléments capricieux et incertains.
Ce livre est la marée des ressentis, les flots qui nous bercent et nous réchauffent le cœur, l’océan qui se retire et nous engloutit dans ses profondeurs glaciales nous rappelant sans cesse le ballotage de la vie.
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Dernière édition par Ouliposuccion le Jeu 9 Fév - 20:35, édité 3 fois
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Message par Ouliposuccion Dim 15 Jan - 0:25

Les lisières

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Paul Steiner, écrivain et scénariste en pleine crise de la quarantaine, doit mettre de côté sa vie personnelle et professionnelle pendant quelque semaines pour s’occuper de ses parents malades. Il quitte Paris pour sa périphérie. Un retour dans la banlieue qui l’a vu grandir et qui, au gré des démarches et des rencontres, lui fait soudainement prendre conscience des changements et des limites du monde qui l’entoure, ce dont il n’avait su s'apercevoir à mesure que sa vie avançait et s’accélérait.
A travers le regard de son personnage à un moment charnière de son existence, Olivier Adam dresse le portrait détaillé d’une France et d’une époque semblant atteindre ses limites culturelles et sociales, en tout cas parfaitement incapable de les franchir et de les dépasser. Un récit sans temps mort, porté par une vision du monde à l'épreuve de certains confins qu’il s’agira d’appréhender pour ne pas se laisser engloutir.


J'ai mis beaucoup de temps à rédiger un post pour ce livre et pourtant …
Sûrement suis-je restée en suspend quelques temps après sa lecture , analysant la pensée d'Adam.
Les lisières , loin d'être une fiction malgré qu'il reste un roman , est une vérité criante , délimitant notre société par des périphériques , au sens propre comme au figuré. C'est un trajet de vie qui débute à la lisière de Paris , ce qu'on appelle la banlieue , pour évoluer vers des horizons autres , ou l'intellect grandissant d'un écrivain ne reconnaît plus ses racines , ses différences parmi lesquelles on peut grandir , se construire. Commence une longue interrogation sur les raisons de cette distance, une analyse pareille à une rétrospective , sorte d 'exposé personnel ou père et mère sont disséqués , ou les anciens amis deviennent des personnes auxquelles on a plus rien à dire. C'est prendre un train dans une gare ferroviaire , visiter un autre monde , revenir et constater que rien a changé tel un folklore ancestral qui n'aurait pas évolué , embourbé à quelques kms de la nébuleuse Paris qui prend des airs de cité interdite , de l'autre côté de la frontière.. Ce sont ces deux mondes qui se côtoient , quotidiennement sans jamais réellement se croiser. Certains restent d'autres repartent dans leur cité , réplique de celles qui se situent à l'opposé et se répètent à chaque bordure.
Mais peut-on oublier d'où l'on vient ? Accepter nos airs hautains et agissements qui nous font presque honte ? La vérité , c'est que nous ne sommes plus des leurs.
Ce livre est un gros coup de foudre , une voie à deux vitesses que prend Olivier Adam pour autopsier notre société , nos fondements personnels , nos ressources.
Admirable travail de réflexion , d''assemblage constant de pensées et de mélancolie , point fort d'olivier Adam.
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Message par Ouliposuccion Dim 15 Jan - 0:39

Peine perdue

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Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur: la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions.

Olivier Adam n'a aucune relâche, il continue de scruter la société , celle d'en bas , c'est devenu une sorte de croisade , armé de sa plume il déploie une énergie folle à démontrer les souffrances et dérives de celle-ci.
Chapitres fragmentés , ils représentent l'histoire de diverses personnes tissant la trame de ce roman , toutes se rejoignant au sein d'une cellule qu'est l'isolement , aux barreaux de fer au goût amer , tous boxés par la vie , leurs emmerdes ressemblant à un KO interne ravageant tout espoir de briller un jour.
Loin cette fois-ci de sa côte natale qu'est la Bretagne , c'est bien dans le Sud que l'auteur déplace ses personnages , au milieu du pognon et de la corruption mafieuse , tableau de catégories supérieures engraissées par nos sauvageons à l'âme brisée à qui l'on passe de la vaseline pour mieux les entuber mais après tout... faut bien bosser...
On aurait pu imaginer cette histoire au soleil de l'été , la cote sudiste s'y prête , mais non , loin des tempêtes du grand ouest qui sont à l'image de celles qui nous bousculent au plus profond de nos entrailles , c'est bien un sud hivernal , contexte de l'histoire oblige..sans oublier d'y ajouter en toile de fond l'hôpital , littoral dévasté par une tempête , (les fameuses tempêtes d'Olivier Adam que l'on retrouve quand même ! ) Peut-être un peu trop...
En somme , décrier la société , se faire le défenseur de la masse , c'est bien , en faire son cheval de bataille , ça devient quelque peu lassant , achève le lecteur qui n'en est pas à son premier de l'auteur. Ça sonne comme un air de déjà lu , surtout après « les Lisières » qui pointait cette même société de prolétaires (ok c'était à Paris faut bien varier , toutes mes confuses...)
Ce n'est pas un coup de gueule , (si , c'en est un, je l'avoue) , je suis toujours disponible pour lire Olivier Adam qui reste un écrivain qui me parle et ne me laisse que peu souvent de marbre mais il faut l'avouer , Peine Perdue n'a sûrement pas demandé beaucoup de recherches ni même d’efforts à son créateur qui rend un opus bâclé à mon sens , n'apportant rien de plus que ce qui est déjà dit au fil de ses bouquins.
En somme , je ne peux pas dire que le livre est mauvais , juste rébarbatif pour ceux qui lisent déjà Adam , et loin d'être son meilleur. Plutôt que de surfer sur la vague comme à son habitude on peut dire qu'il en a vu le creux , pour cette fois-ci.
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Message par topocl Dim 15 Jan - 10:31

Ouliposuccion a écrit:Des vents contraires


Paul Anderen vit seul avec ses deux enfants, Manon et Clément, depuis un an, depuis que Sarah, leur mère, a mystérieusement disparu sans leur donner le moindre signe de vie. Le roman s’ouvre sur un déménagement. Renonçant à habiter plus longtemps leur maison en banlieue parisienne, symbole d’une vie de famille autrefois vivante et unie, Paul part, avec ses deux enfants, pour la Bretagne,à Saint-Malo, sa terre natale. C’est là, près de la mer, qu’il espère donner un second souffle à sa vie.


Sans spoiler, est-ce qu'il y a un happy end, Ouliposuccion?
Ca me rappelle un bouquin où une femme partait ainsi avec ses deux enfants et la fin était tragique.
(je ne me souviens plus le titre ni l'auteur, donc c'est un peu ridicule comme remarque. Je crois que l'écrivain était une femme. Si quelqu'un me le retrouve, merci beaucoup!)

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Message par Ouliposuccion Dim 15 Jan - 10:49

Ce n'est pas encore avec " des vents contraires" qu'Olivier Adam conclue par un happy end , ce livre reste sombre et mélancolique sans toutefois flirter avec le tragique.Cependant , dans ce spleen ambiant d'une grande justesse naissent quelques éclaircies qui rendent ce récit bouleversant.

(Je ne pourrais en revanche pas t'aider sur le bouquin que tu recherches , aucun ne me vient à l'esprit )
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Message par topocl Dim 15 Jan - 18:12

merci pour etete précision. Je continue à errer dans les méandres de ma mémoire, et si le titre me revient, je te le dirai.

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Message par topocl Lun 16 Jan - 9:48

Olivier Adam 1090692548 J'ai trouvé!(la nuit porte conseil. Il s'agit de Véronique Olmi, Bord de mer ici.

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Message par Ouliposuccion Lun 16 Jan - 17:08

pas lu celui-ci !
Faire un tour sur le fil de Véronique Olmi me donne l'idée d'y mettre un ou deux commentaires de livres...
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Message par topocl Lun 16 Jan - 18:10

Ouliposuccion a écrit:pas lu celui-ci !
Faire un tour sur le fil de Véronique Olmi me donne l'idée d'y mettre un ou deux commentaires de livres...

... et de tenter Bord de mer???

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Message par Ouliposuccion Lun 16 Jan - 19:36

Aussi.
ton commentaire me fait beaucoup penser à son roman " La pluie ne change rien au désir" qui était lui aussi peu ponctué , saccadé. Je l'avais trouvée brillante dans ce registre.
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Message par Mordicus Lun 16 Jan - 20:25


Souvent tripoté.
Jamais cédé.

Je ne sais pas quoi faire de ce type.
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Message par animal Lun 16 Jan - 20:46

Bon, après relecture et réflexion je me lance, je récupère :

hop.

Olivier Adam 4884-210

A l'abri de rien

Un, pour essayer un livre de maintenant.

Du côté des attendus on ne prend pas trop de risque, au pire la lecture ne devrait pas être un calvaire et ne pas durer trop longtemps. On est sur du 200 pages pas trop dense, on est serein.

La lecture ? J'avais un peu de curiosité et pas de trop grandes attentes. Dans l'ensemble ça a ressemblé à ce que j'imaginais. Je projetais : une écriture assez simple (plus simple que blanche dirais-je après cette unique lecture) et des appâts à mouchoirs. Pour le pathos il n'y va pas avec le dos de la petite cuillère ou alors il se fournit chez Poclain ou Caterpilar. De même les salauds sont vite identifiés et la facilité de faire dans le binaire a l'air assumée. Il y a des traits qui font penser à un cahier des charges assez sommaire pour lequel je risquerais le qualificatif de "littérature pour bonnes femmes". Ce qui est caricatural et n'empêche pas l'ouvrage d'avoir malgré tout quelques atouts.

Comme avec un (télé)film ou une série, il y a une certaine efficacité, il n'y a pas d'ennui (un peu d'agacement parfois mais pas d'ennui) et on se demande, malgré soi s'il le faut, comment elle va se débrouiller de son affaire et de sa chute sans fin cette femme. Et le sujet des migrants est édifiant et loin d'être neutre, interrogeant, là encore malgré soi s'il le faut, notre détour du regard ou notre inaction quotidienne. Mais on lutte contre des excès de pittoresque pourri populaire et policier ou mini bourgeois ce qui peut empêcher de se prendre vraiment au jeu.

L'autre point pas si négatif est l'écriture dont je ne peux pas dire qu'elle me passionne ou traumatise par sa beauté mais est assez cohérente et régulière et puis il n'y a trop vraiment d'horreurs qui dépassent de ce côté là. M'enfin pour la narration j'aime bien le participe passé moi, pas compatible avec l'oralité (facile ?) et les procédés ou tendances du moment ?

Conclusion : pas convaincu, un poil perplexe. Perplexe quant à la forme du produit, perplexe quant aux rapports de cette forme avec les sujets choisis.

J'ai du lire des trucs bien pires. (Mais... )

Ah ? Un vague résumé : Une mère de famille dans le Nord, déprime au chômage à côté de son mari chauffeur de bus. Dans son effondrement, comme un sursaut elle s'investit dans l'aide aux migrants. ça n'empêche pas les choses de merder (mais pas que) et la chute de continuer (surtout). (Et la vie c'est moche avec des méchants mais c'est beau aussi, avec des gentils mais y'en a moins).

(récup faut pas m'en vouloir).

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Message par Nadine Lun 16 Jan - 21:25

topocl a écrit:Olivier Adam 1090692548 J'ai trouvé!(la nuit porte conseil. Il s'agit de Véronique Olmi, Bord de mer ici.

(Oui je me disais "tiens ça me rappelle pourtant un fil qu'elle a créé, sur une nana et ses enfants, en fusion solitude, qui c'était déjà ?" Very Happy )
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Message par topocl Mar 17 Jan - 7:38

animal a écrit:

(récup faut pas m'en vouloir).

ben non, en fait ça m'étonne pas du tout

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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
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Message par Nadine Jeu 9 Fév - 20:27

Hanta a écrit:Les Lisières

Olivier Adam Image101

Je ne vais pas raconter le synopsis il a je pense été déjà énoncé. Je vais le dire d'emblée, je n'ai pas aimé, mais il m'a fallu deux lectures pour comprendre la gêne que j'avais puis le rejet.
C'est déjà mieux que bon nombre de livres que je n'ai pas aimés.

(...)
Je me suis ennuyé car finalement ma plus grande distraction fût de comprendre pour quelle raison je n’aimais pas. Dommage.

Je reviens sur ce fil pour avoir discuté sur un autre avec @Eglantine, on parlait d'aimer/ne pas aimer : Hanta merci pour ce retour, ça m'a amusée de te lire expliquer, c'est pourtant bien vrai que c'est bon de savoir pourquoi on n'a pas aimé !
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