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Frédéric Beigbeder

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Message par Ouliposuccion Mar 17 Jan - 20:25

Fréderic Beigbeder
Né en 1965


Frédéric Beigbeder Tylych19

Frédéric Beigbeder est né en 1965, le 21 septembre, à Neuilly-sur-Seine. Sa mère, Christine de Chasteigner est traductrice de romans à l'eau de rose (les romans de Barbara Cartland entre autres), son père, Jean-Michel Beigbeder, d'origine béarnaise, est chasseur de têtes. Au divorce de ses parents, il a 3 ans. Il vivra avec sa mère et son frère, Charles.

Il entre la première fois chez Castel alors qu’il a peine 12 ans. Ainsi commence sa vie de fêtard. Il a une scolarité normale dans les lycées Montaigne et Louis le Grand. Ensuite, il intègre Sciences-Po et le Celsa ou il obtient un DESS en marketing et publicité.

En parallèle à ses études, il organise des fêtes avec ses amis du Caca's Club. On compte dans le groupe de ses amis noceurs, le comédien Édouard Baer, le musicien et écrivain Bruno de Stabenrath, l’homme politique Jean-François Copé, Emmanuel de Brantes et bien d’autres.  Pendant ces années, il est aussi chroniqueur littéraire et mondain.

Son premier roman est publié en 1990, il a alors  24 ans, il le nommera "Mémoires d’un jeune homme dérangé". En 1991, Philippe Michel, après avoir  lu ce premier roman, l’embauche comme concepteur/rédacteur dans l’agence de pub CLM-BBDO.

Il a créé, en 1994, le "Prix de flore" du nom du célèbre café de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Ce prix est doté de 6000 euros ainsi que la possibilité quotidienne pour le lauréat de se faire servir du Pouilly-fuissé, au Café Flore, dans un verre gravé à son nom et cela pendant un an. Ce prix automnal récompense chaque année un jeune auteur français au talent prometteur.

Frédéric Beigbeder est un personnage très controversé et contradictoire. Ce dandy aime son personnage et en même temps, il n'hésite pas à se critiquer dans ses auto-fictions. Il dénonce un système, la publicité, mais il y est resté 10 ans. Pour la présidentielle de 2002, le bourgeois de Neuilly devient conseiller du communiste Robert Hue.

L’auteur de "L’amour dure trois ans"  a été marié et divorcé à deux reprises. Il est le père de Chloé, née en 1999. Son frère, Charles Beigbeder, après avoir créé puis revendu la société de courtage en ligne Selfltrade,a fondé le premier opérateur d'électricité indépendant en France Poweo.

En 2002, Warner lui propose de concocter sa propre compilation, qui sortira sous le titre "La Bande Originale de ma jeunesse".

Il a été éditeur chez Flammarion de 2003 à 2006. Pendant ces trois années, il a publié quelque 25 romans. Le premier de cette série était "Une fièvre impossible à négocier" de Lola Lafon, le dernier "L'homme qui marchait avec une balle dans la tête" de Philippe Pollet-Villard. Parmi les autres auteurs publiés, il y a eu Pierre Mérot, Simon Liberati, Paul Jimenes, Guillaume Dustan et Bénédicte Martin, entre autres. Il y a aussi parrainé la création de la revue littéraire Bordelet sauvé L’Atelier du Roman.

Source site officiel

Bibliographie

1990 : Mémoire d'un jeune homme dérangé
1994 : Vacances dans le coma.
1997 : L'amour dure trois ans
2000 : 99 francs
2003 : Windows on the World.
2005 : L'Égoïste romantique
2007 : Au secours pardon : Page 1
2009 : Un roman français : prix Renaudot : Page 1
2014 :Oona et Salinger.

màj le 7/12/2017
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Message par Mordicus Mar 17 Jan - 20:33


La claque littéraire de ma jeunesse.

Nouvelles sous ecstasy

BAM.
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Message par shanidar Mar 17 Jan - 20:34

J'étais sûre que vous alliez vous retrouver sur ce coup-là !
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Message par Mordicus Mar 17 Jan - 20:35


(Ben ptêtre qu'elle va le déglinguer et qu'elle le déteste.)
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Message par shanidar Mar 17 Jan - 20:36

Wait and see !
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Message par Mordicus Mar 17 Jan - 20:40


(Suspense.)
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Message par Ouliposuccion Mar 17 Jan - 20:41

Un roman français

Frédéric Beigbeder Tylych21

C’est l’histoire d’une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C’est l’histoire d’un homme devenu un jouisseur pour se venger d’être quitté, d’un père cynique parce que son cœur était brisé. C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C’est l’histoire d’un garçon mélancolique parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec de leur mariage. C’est l’histoire d’un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu’il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. C’est l’histoire d’une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j’ai vécue : un roman français. » F.B.


Autoflagellation , condescendance et rébellion d'un aristo à particule , soit le paradoxe de toute sa vie :
Beigbeder se vante d'être issu d'une famille ayant sauvé des juifs durant la seconde guerre mondiale et pleure sur son sort après son arrestation pour détention de drogue sur la voie publique tout en déclarant la guerre à un procureur (non éditée) dans son livre , la peur au ventre face à l'éventualité d'avoir un procés...
Encore une fois , l'auteur joue la carte d'une certaine mélancolie , de dégoût de la société , un brin torturé et brisé afin de mieux faire passer son cynisme et son arrogance à coup de révolte prépubère et de sensibilité déguisée ne mettant en avant que son hypothétique grandeur d'esprit..
Tant de simulations larmoyantes rendent terne l'éclat qu'aurait pu avoir sa réflexion si celle-ci avait eu le visage de la sincérité.
« Un roman français » se veut être un parcours de vie , un constat personnel , un voyage intérieur mais n'en ressort qu'un Beigbeder qui s'écoute et se congratule de sa différence dans une dédaigneuse jouissance à rabaisser son prochain tel un chevalier sans peur mais plein de reproches qui crève des nuages invisibles à coup de discours pathétiques dans un commissariat afin de se positionner en petit roi qui a besoin de briller pour exister.
Si Beigbeder cherchait l'apaisement et la reconnaissance dans cet exercice c'est bien essayé mais il semblerait que c'est raté , il n'en ressort que rancune et aigreur.
J'ai bien essayé de trouver un peu de compassion durant cette lecture parce que la vérité c'est qu'il est touchant ce garçon (normalement ) , tenté d'y voir un peu de loyauté mais j'avoue que le costume qu'il endosse ressemble de trop près à une farce nauséabonde qui pourtant , à en croire son prix Renaudot, n'a pas éclaboussé la bonne majorité.
Je dédie ces quelques lignes à Beigbeder et à sa dignité disparue dans ces centaines de pages.


mots-clés : #autobiographie
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Message par Mordicus Mar 17 Jan - 20:44


(Beigbeder ne vieillit pas très bien. Je n'ai plus rien lu après Windows of the world qui m'avait touchée.)
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Message par Ouliposuccion Mar 17 Jan - 20:53

Au secours Pardon

Frédéric Beigbeder Tylych23

Au secours, pardon' raconte l'histoire d'un homme qui se croit libre comme la Russie, et qui va s'apercevoir que la liberté n'existe pas. 'C' est l'année de mes quarante ans que je suis devenu complètement fou.' A Moscou, Octave Parango est chargé par une marque de cosmétiques de trouver la plus jolie femme du monde. Léna a la détermination boudeuse des jeunes filles et la beauté d'un ange démoniaque. On se damnerait pour la sauver ou se perdre avec elle. A Moscou, puis à Saint-Pétersbourg, Octave fera les deux. Dans la cathédrale récemment reconstruite, il confesse ses turpitudes à un pope qui hoche la tête avec compassion. Lequel des deux sauvera l'autre ? Lequel des deux périra le premier ?

Beigbeder a toujours été un provocateur dérangeant, même du temps de ses chroniques.
Ses romans sont à son effigie, et font effectivement réfléchir.
Ce qui me dérange :
- "La société actuelle donne toute crédibilité au nazisme, il a gagné. Le modèle de la beauté sociétaire étant la race arienne (...)
- Les femmes islamiques grâce au voile n'auront jamais de soucis avec " le délit de sale gueule (...)"
- "La beauté est un sport où les hors-jeu sont fréquents."
- « Je me dis fréquemment que, si le viol était légal, la vie des hommes modernes serait simplifiée »


"Au Secours Pardon" !
On a effectivement envie d’hurler, de lui en mettre une pour tenir de tels propos, mais au fond que décrit-il?
La dictature de la société dans le milieu de la mode, de la cosmétique.
L'Idéal pour dénoncer l’Oréal, première firme à balancer son business ravageur.
Il dénonce la standardisation, l'esclavage de jeunes slaves, les usines de larmes, l'oligarchie....
Il brise la glace d'une société hypocrite, pas à coup de hache mais de massue.
Il ne faut pas s'étonner du tsunami de critiques alarmantes à son encontre, les vérités ont toujours fait peur et ne sont pas toujours bonnes à entendre...Ça défrise un petit monde.
Alors j’entends de tout, on tape sur du Beigbeder parce qu'au final il est le premier à avoir la vie de Bo-bo qu'il décrit cyniquement, parce que ça devient également un sport national, presque institutionnel et j’avoue que ça me fait sourire, allons...soyons honnêtes, nous le sommes tous.
En étant victime on la cautionne cette société, les dictatures commerciales ne fonctionnent que par nous, nous les alimentons.
"L'Oréal oui, parce que je le vaux bien...dans l'idéal , je ne suis que victime..."
Je prends le parti pris de ceux qui s'en rendent compte, ils ont au moins l'honnêteté de le dire.
En ca j'ai aimé « Au secours pardon » , j’apprécie Beigbeder , je n'attends pas de lui de la prose , de la poésie , une rhétorique impeccable , mais qu'un intellectuel accusateur me repousse dans mes retranchements en me faisant grincer des dents, qu'il me laisse en colère avec cette sensation qu'il est tout de même dans une vérité, ce qui m'agace encore plus.
Au final j'en ressors plus retournée qu'avec une prose, voilà le Beigbeder que j'apprécie;le genre séditieux devrait être un genre littéraire qui aurait le mérite de faire entendre des vérités, ne serait-ce pas toujours d’ailleurs, des intellectuels provocateurs qui fût un temps, ont changé certaines faces du monde à coup de crocs?...


Extrait:

Les tentations étaient innombrables mais je ne devais pas traîner : l'Idéal avait besoin de nouveaux emblèmes, on devait renouveler le stock de pommettes saillantes et de bouches rouges. La standardisation des désirs n'attend pas. La demande était très forte, on en avait besoin pour les catalogues, les dossiers de presse, les encarts, les dos de kiosques et les teasings à échantillon détachable. Natalia Vodianova ne pouvait pas tout faire ; il fallait de nouveaux modèles, moins chers, moins célèbres, plus disponibles. J’avais des faces à moudre ! Je devais faire tourner les visages de l'industrie des pots de crèmes hydratantes nutritives gluco-actives. Au téléphone, mon boss, Bertrand, me disait souvent, tel l'ogre du Petit Poucet : 'Ramène-moi de la chair fraîche.' C'était donc ça : je fournissais des mangeurs de Lolitas qui eux-mêmes entretenaient la libido mondiale.
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Message par Ouliposuccion Mar 17 Jan - 20:53

(Tu peux tenter celui-ci alors )
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Message par Mordicus Mar 17 Jan - 20:58


(C'est vrai que je ne l'ai pas tenté depuis longtemps. Alors je note. L'extrait me parle. Merci.)
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Message par Tristram Mar 17 Jan - 23:22

De Frédéric Beigbeder, je n'ai lu que L’amour dure trois ans. Il y dépeint assez bien certains aspects de notre société, prolongeant le topos post-68 ("On perd sa vie à la gagner") :

« On attache les gens avec l’argent : ils sacrifient leur liberté pour payer leurs impôts. Il devient de plus en plus évident que l’enjeu du siècle prochain sera de supprimer la dictature de l’entreprise. »

Il a un certain sens de la formule, qui frôle le cliché de fort près, au gré des évidences débitées en vrac avec de complaisantes provocations.

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Invité Mer 18 Jan - 13:59

Mordicus a écrit:
La claque littéraire de ma jeunesse.

Nouvelles sous ecstasy

BAM.

La seule chose que j'aie lu de l'auteur ...

Le néant absolu, il n'a rien pour lui ce type.

BAM ! Frédéric Beigbeder 1390083676

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Message par topocl Mer 18 Jan - 14:01

C'est l' a priori que j'avais. Mais un roman français m'avait touchée. Cela grattait un peu et montrait les failles derrière l'arrogance. Il y avait une certaine douceur et une certaine humilité là-dedans, quand même.

_________________
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Message par Mordicus Mer 18 Jan - 14:29

Arturo a écrit:
Mordicus a écrit:
La claque littéraire de ma jeunesse.

Nouvelles sous ecstasy

BAM.

La seule chose que j'aie lu de l'auteur ...

Le néant absolu, il n'a rien pour lui ce type.

BAM ! Frédéric Beigbeder 1390083676

Arturo, c'est un peu léger non ?

Voire facile.

Peut mieux faire + encouragements au trimestre prochain.
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Message par Invité Mer 18 Jan - 14:37

Bah, je me suis calqué sur ton avis. Tu peux développer ton enthousiasme ... Moi, je vais avoir du mal à faire mieux tant je n'aurais rien à dire sur cet "écrivain". Rien, ça se semble bien résumer ce qu'il représente en termes de fond comme de forme.

Je passe en classe suivante, ou en conseil de discipline ?

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Message par Mordicus Mer 18 Jan - 14:44


Ma lecture de Nouvelles sous ecstasy remonte à si loin... Il faudrait que je relise (mais c'est très vite fait).

Je retiens le style tachycardique, la vulgarité gratuite, les expériences, Romane Bohringer, du sexe à tous les étages, l'envie de passer une soirée avec lui.

(2 heures de retenue mercredi prochain + une dissert)
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Message par Ouliposuccion Lun 5 Fév - 20:38

Frédéric Beigbeder Oona_e11


"Ce livre est une faction. Tout y est rigoureusement exact: les personnages sont réels, les lieux existent, les faits sont authentiques et les dates toutes vérifiables. Le reste est imaginaire"

                                   ........


Faut-il pardonner cette intrusion ?
Mille fois oui.
Pourquoi ?
Pour cette ambiance mélancolique des années 40 dans un New-York accueillant J. D.Salinger, Truman Capote, Orson Welles, Oona O'Neill ...
Pour l'immersion dans cette élite intellectuelle désabusée en commençant par la lecture du portrait d'Eugène O'Neill,  dramaturge explorant les aspects les plus sombres de la nature humaine, prix nobel de littérature, père d'Oona.
Pour lire l'extrême pudeur d'une Oona balbutiante et d'un Salinger confus.
Pour dévorer les lignes narrant cette rencontre entre deux éraflés à l'eclosion de la vie adulte au prestigieux  Stork Club d'où résonne Cab Colloway, bien loin du bruit des bottes nazies battant alors le pavé des Champs Elysées mais tout près de la notoriété d'un Chaplin venant de sortir "Le dictateur".

Beigbeder entrouvre la porte de l'intimité de deux personnages d'envergure, Salinger découvrant l'amour avant de s'engager comme soldat lors de la seconde guerre mondiale, entre discours désenchantés et rejet d'une jeunesse trop frivole, l'auteur de l'attrape cœurs se débat avec sa passion qu'il compare à une guerre  pour Oona O'Neill , riche mondaine à l'équilibre fragile  , future épouse de Chaplin.
Amour destructeur et avorté par la guerre, c'est à coup de nouvelles éditées chez "Story" que Salinger expie sa souffrance et égratigne Oona au passage, les pieds dans la boue ou rampant sous des barbelés tandis que la belle aux jolies fossettes est la reine New-Yorkaise des clubs de Los Angeles. Un amour insupportable pour Salinger, magnifié par l'absence.
Pourtant si Salinger a un air de Gatsby, Oona n'a rien d'une Daisy assujettie à sa condition, loin de là, la frivolité n'existe pas chez elle, sa vie se résume à l'abandon de son père , la solitude, ce vide interne qui la rend pourtant si singulière et si attirante.
Puis Chaplin fait son entrée tandis que Salinger débarque à Utah Beach.
Beigbeider, lui, narre la guerre de Salinger, il raconte l'horreur subie par les soldats américains, ce que Salinger refusait d'écrire, sa rencontre avec Hemingway au Ritz lors de la libération, son entrée parmi les premiers dans les camps de concentration, puis son syndrome post-traumatique des combattants...

Durant tout ce temps, Salinger n'aura eu de cesse d'écrire à Oona, devenue mère dans une Amérique libre.

"Oona & Salinger" , une faction pleine de charme et d'esprit, une exploration habile qui nous fait vivre des personnages fascinants, ni magiciens ni héroïques mais échos de l'humanité.
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Message par Bédoulène Mar 6 Fév - 14:05

merci Ouliposuccion pour ton ressenti sur cette biographie romancée


_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
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Message par Plume Mar 6 Fév - 15:50

Merci Oulipo,

Tu me donnes envie de relire cette faction...

Vient de paraître le Dictionnaire amoureux des écrivains français d'aujourd'hui, portraits de 285 écrivains et de leurs œuvres.
Un pavé assez amusant quand l'on connait les écrivains et même si on ne les connait pas...

Qui écoute Conversations d'un enfant du siècle sur Radio Classique?
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