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Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

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Message par topocl Mer 21 Déc - 12:11

Ludmila Oulitskaïa
Née en 1943


Ludmila Oulitskaïa Image123

Ludmila Oulitskaïa (en russe : Людмила Евгеньевна Улицкая) est née en 1943 à Davlékanovo (Russie, République de Bachkirie). Elle est l'auteur de nombreux romans et nouvelles, ainsi que de plusieurs scénarios de films. Elle est mariée au sculpteur Andreï Krassouline.

Ludmila Oulitskaïa est née au sud de l'Oural, où ses parents moscovites se sont réfugiés pendant la guerre. Elle suit des études de biologie à Moscou dans les années 60. Plus tard, elle perd sa chaire de génétique quand les autorités soviétiques s'aperçoivent qu'elle prête sa machine à écrire à des auteurs de samizdat[1].

Elle se consacre alors à l'écriture, d'abord pour la radio et le théâtre. Elle collabore un temps au Théatre musical juif. Dans les années 80, elle écrit des nouvelles. Mais il lui faudra attendre le démantèlement de l'Union Soviétique pour être véritablement reconnue et publiée. Son premier roman publié en Russie, Sonietchka, paraît dans le magazine littéraire Novy Mir en 1992. Ses œuvres sont largement traduites et diffusées à l'étranger, principalement en Allemagne. En France, elle est publiée dès la fin des années 80 chez Gallimard.

En 1996, à Paris, elle reçoit le prix Médicis étranger pour Sonietchka. Le prix Booker russe[2] lui est décerné pour Le Cas du docteur Koukotski en 2001. En 2005, elle est distinguée par l'Académie allemande de littérature pour la jeunesse (Deutsche Akademie für Kinder- und Jugendliteratur).

Oeuvres:

Romans
* Mensonges de femmes (Сквозная линия)
* Sincèrement vôtre, Chourik (Искренне Ваш Шурик)
* Le Cas du docteur Koukotski (Казус Кукоцкого)
* De joyeuses funérailles (Веселые похороны) : Page 1
* Sonietchka (Сонечка) : Page 1
* Médée et ses enfants (Медея и ее дети)
* Le chapiteau vert : Page 1

Nouvelles
* Un si bel amour et autres nouvelles
* Les Pauvres parents : Page 1
* La Maison de Lialia et autres nouvelles

Contes et légendes (littérature jeunesse)
* Contes russes
* Le Miracle des choux et autres histoires russes

Source Wikipedia

màj le 6/07/2018

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Message par topocl Mer 21 Déc - 13:29

Ludmila Oulitskaïa 5143ra10

Le chapiteau vert

   Peut-être que la beauté sauverait le monde, ou la vérité, ou un truc magnifique du même genre, mais la peur était quand même plus forte que tout, elle détruirait tout, tous les germes de beauté, toutes les pousses de ce qui est magnifique, sage, éternel… Ce ne serait pas Pasternak qui resterait, mais Mandelstam, parce que l'horreur de ce temps était davantage présente chez lui. Pasternak, lui, avait toujours voulu se réconcilier avec l'époque, l'expliquer de façon positive.


C'est d'abord l'histoire d'une belle amitié de collégiens, trois garçons unis par l'amour de la littérature et des arts, fédérés par un professeur charismatique, et qui vont, de près ou de loin, se suivre toute leur vie.

   Les deux amis eurent l'occasion de se voir longtemps à deux reprises, et se retrouvèrent d'emblée enveloppés par ce nuage d'intimité venu de leur enfance, de leur adolescence. Quand tout, chez votre ami, vous est compréhensible, et que ce qui ne l'est pas suscite intérêt et sympathie.

Seulement,  cela se passe dans l'URSS après la mort de Staline,  après laquelle on s'est demandé si cela allait être mieux, tout en sachant que, de toute façon, « ça ne pouvait pas être pire ».

Ludmila Oulitskaïa St1010

Les trois garçons, farouchement, lisent, s'instruisent, découvrent.  Des garçons passionnés, simplement nés au mauvais endroit, un endroit où cela les oblige à flirter avec l'interdit.  De plus en plus. Le réseau s'enrichit, des intellectuels et des scientifiques de la dissidence, et peu à peu, le filet se resserre avec ce que cela implique : surveillance, arrestations, incarcération, fidélité et trahison, mise à l'écart et émigration.

   Le thé et la vodka coulaient à flots, les vapeurs des discussions politiques s 'accumulaient dans les cuisines au point que l'humidité remontait le long des murs jusqu'aux micros cachés dans les plafonds.

C'est une histoire d'hommes enthousiastes et chaleureux, souhaitant une vie simplement dévolue à leurs passions, parqués dans de petits appartements communautaires, pris dans des familles et des amours compliquées, faisant des choix dangereux, n'excluant pas de petites compromissions, écartelés par un pouvoir totalitaire implacable.

La complexité des situations, l'épaisseur du volume, la multiplicité des personnages fictifs ou réels (...et leurs patronymes russes...),  l'ancrage revendiqué dans une réalité russe littéraire, musicale  et politique qu'on n'est pas obligé de connaître, le choix délibéré de faire fi de la chronologie pourraient effrayer et faire redouter un roman indigeste, où l'on se perd, où l'on est submergé. C'est au contraire une lecture totalement embarquante, un fleuve voluptueux, dont on suit naturellement le cours tourmenté, aussi sensible aux aventures des personnages principaux qu'à celles des seconds rôles, qui sont l'occasion de faire envisager toute l'inventivité de l'organisme de répression.

De l'émotion, un brillant talent de conteuse, beaucoup de choses à apprendre (ou réapprendre toujours) sur ce  monde terrifiant où se sont débattus ces trois hommes , au milieu de tous les autres soviétiques russes.

(commentaire récupéré)


mots-clés : #regimeautoritaire

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Message par topocl Mer 21 Déc - 13:31

Sonietchka

1992 - Prix Medicis étranger 1996

Ludmila Oulitskaïa 516yuz10

Cent  pages pour raconter la vie d'une femme dans l'URSS  du XXe siècle. Une femme pas vraiment belle,  mais qui sait se contenter de ce qu'elle a. Une philosophie de la bienveillance lui permet d'aimer sa simple vie apparemment sans relief, de faire gagner l'amour contre la misère. Forgée par les livres, auxquels elle retournera ( Ludmila Oulitskaia l'explique dans les éblouissantes premières pages du roman), elle met simplicité et obstination à connaître un bonheur serein qui échapperait à d'autres.
Dans cette biographie ramassée, l'auteur va à l'essentiel de l'intime des êtres, dans une prose à la fois claire et emportée.
Une réussite.

                       
   Pendant vingt années, de sept à vingt-sept  ans, Sonietchka avait lu presque sans discontinuer. Elle tombait en lecture comment on tombe en syncope, ne reprenant ses esprits qu'à la dernière page du livre.
                         Elle avait pour la lecture un talent peu ordinaire, peut-être même une sorte de génie. Les mots imprimés avaient sur elle un tel empire qu'à ses yeux, les personnages imaginaires existaient au même titre que les êtres vivants, que ses proches, et les  nobles souffrances  de Natacha Rostov au chevet du prince André mourant avaient la même authenticité que le chagrin déchirant qu'éprouva sa sœur lorsqu'elle perdit sa petite fille de quatre ans par suite d'une négligence stupide : bavardant avec une voisine, elle n'avait pas vu basculer dans le puits la fillette boulotte et pataude au regard paresseux...
                          Qu'était-ce au juste ? Une incapacité totale à comprendre l'élément de jeu présent dans tout art, la confiance ahurissante d'une l'enfant attardée, une absence d'imagination abolissant la frontière entre le fictif et le réel, ou bien, au contraire, la faculté de se laisser si complètement absorber par un monde imaginaire que tous ce qui reste en deçà des limites de cet univers perdait son sens et sa substance ?

(commentaire récupéré)

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Message par tom léo Sam 24 Déc - 18:15

topocl a écrit:Sonietchka

... Forgée par les livres, auxquels elle retournera ( Ludmila Oulitskaia l'explique dans les éblouissantes premières pages du roman), elle met simplicité et obstination à connaître un bonheur serein qui échapperait à d'autres.
Dans cette biographie ramassée, l'auteur va à l'essentiel de l'intime des êtres, dans une prose à la fois claire et emportée.
Une réussite.

Pour des raisons mystèrieuses je n'ai pas trop accroché pour ce livre là; pourtant j'estime bien l'écrivaine... Mais les pages les plus impressionants - il semble qu'on est d'accord? - c'est bien l'introduction splenide. A elle-seule, la lecture valait déjà la peine! L'auteure y explique sa famille et les relations que les différents membres entretenaient, entretiennent envers le livre...
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Message par topocl Jeu 6 Juil - 20:49

De joyeuses funérailles.

Ludmila Oulitskaïa Images34

Tout les gens nés en Russie qui se trouvaient ici, et qui différaient par leurs dons, leur éducation ou simplement leurs qualités humaines, avaient un point commun : tous, ils avaient quitté la Russie d'une façon ou d'une autre. La plupart avaient émigré dans la légalité, certains étaient des réfugiés, les plus intrépides s'étaient évadés en franchissant une frontière. Mais cet acte qu'ils avaient accompli les apparentait. Quelles que fussent leurs divergences d'opinion, quelle que fût la façon dont leur vie avait tourné en émigration, il y avait dans cet acte quelque chose qui les liait irrémédiablement : le franchissement d'une  frontière, la fracture d'une ligne de vie coupée nette, l'arrachement de vieilles racines et l'implantation de nouvelles dans une terre étrangère, avec une autre consistance, une autre couleur, un autre odeur.


Dans le loft New-yorkais délabré d'Alik,  toute la communauté russe exilée se donne rendez-vous. Autour de ce peintre juif émigré, un homme plein de charme, aimé de tous , croquant la vie à belles dents, les âmes russes se retrouvent avec leurs folies, leur nostalgie, leurs névroses et leurs  vodkas.
Seulement cette fois, Alik est en train de mourir... Et si Gorbatchev, renversé par un putsch à l'autre bout du monde, tente de lui voler la vedette, Alik n'en reste pas moins le centre de toutes les émotions.

Cette description du petit milieu russe new-yorkais distille un charme  tour à tour touchant et drolatique. Ludmilla Oulitskaia mène avec finesse et intelligence cette comédie triste, brillante, burlesque. Dans une ambiance de folie douce, de passions désespérées, les héros, dévastés par leur exil, vouent un amour définitif à cette patrie où ils sont nés et qu'ils ont fuie de toutes leur force. Ils voguent dans ce monde nouveau, étrange, inhospitalier mais qui leur a tendu les bras, en y criant leur appartenance au monde qu'ils ont quitté. Ils vivent, chantent, se disputent, délirent, s'aiment ou se détestent ; ils partagent éperdument cette grandiose mise en scène de la mort de l'un d 'entre eux.
Du grand art.


mots-clés : #immigration

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Message par tom léo Ven 7 Juil - 17:21

topocl a écrit:De joyeuses funérailles

Quelles que fussent leurs divergences d'opinion, quelle que fût la façon dont leur vie avait tourné en émigration, il y avait dans cet acte quelque chose qui les liait irrémédiablement : le franchissement d'une  frontière, la fracture d'une ligne de vie coupée nette, l'arrachement de vieilles racines et l'implantation de nouvelles dans une terre étrangère, avec une autre consistance, une autre couleur, un autre odeur.

(...) Dans une ambiance de folie douce, de passions désespérées, les héros, dévastés par leur exil, vouent un amour définitif à cette patrie où ils sont nés et qu'ils ont fuie de toutes leur force. Ils voguent dans ce monde nouveau, étrange, inhospitalier mais qui leur a tendu les bras, en y criant leur appartenance au monde qu'ils ont quitté.(...)

J'y reconnais déjà une vérité tiraillant les Russes dans tous les sens. D'un coté le rêve, ou la nécessité de fuir le pays (à différentes époques pour différentes raisons). Mais de l'autre - et nous avons de la peine de le comprendre?! - cet amour inconditionnel pour leurs racines, leur pays. Cela semble irréconciliable, et pourtant je l'ai vu à plusieurs reprises.

Pour certains c'est un amour-haine pour leur propre pays...
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Message par topocl Ven 6 Juil - 15:18

Les pauvres parents

Ludmila Oulitskaïa Proxy_26

Malgré ma réserve habituelle face aux nouvelles, j'ai bien aimé ce recueil où coexistent neuf destins de  femmes, dans les appartements communautaires de la fin de l'Union soviétique. Cette unité de lieu donne comme une communauté générale au récit, où l'on retrouve occasionnellement un personnage commun. Chaque histoire s'attache au portrait, tout en tendresse teintée d'humour, d'une femme, frustrée dans son quotidien par cette perte d'intimité, cette promiscuité, cette mesquinerie induites par le régime, mais qui a droit aussi à ses fragilités, et à son originalité.
Églantine, toi qui a été saturée par la profusion de Le Chapiteau vert, pourquoi cela ne te plairait-il pas ?


mots-clés : #intimiste #lieu #nouvelle #solitude #viequotidienne

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Message par églantine Ven 6 Juil - 20:35

C'est noté alors ! cat
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Message par bix_229 Mer 24 Juin - 17:48

Ludmila Oulitskaïa Oulits10


Ludmila Oulitskaia : Le Sujets de notre tsar. - Gallimard/Du monde entier


"Un jour, on découvre que l'on n'existe pas. On est éparpillé en mille morceaux, et chaque morceau a son oeil, son nez, son oreille à lui. La vision devient celle d'un oeil à facettes, avec une image dans chaque fragment, l'ouïe devient stéréophonique, et les odeurs de neige fraîche et de cantine, mêlées aux effluves des plantes tropicales et des aisselles d'inconnus, forment une cacophonie.


Depuis l'adolescence, on fait des efforts titanesques pour assembler, pour composer son « moi » à partir de gestes, de pensées et de sentiments recueillis au hasard et empruntés à d'autres, et on a l'impression que ça y est, que l'on est presque sur le point d'acquérir la plénitude de soi-même. On est même légèrement fier de son exploit, on a insufflé sa personnalité unique à un prénom et à un nom, on a doté ces sons qui ne veulent rien dire de son individualité, de ses particularités si originales.


Et soudain - patatras! Tout s'écroule. Un monceau de fragments. Pas de moi qui constitue un tout. Et une énigme angoissante: il n'existe aucun moi, juste des images glanées en chemin, un kaléidoscope brisé avec, dans chaque éclat, ce que l'on a inventé, et tout ce bric-à-brac, c'est notre moi: un vieillard aveugle qui savoure du Beethoven, une femme ravissante qui porte le poids de sa beauté sans joie et la mort dans l'âme, deux vieilles femmes inconsolables, et une petite Génia qui s'étonne de la bêtise, du mystère, des mensonges et des délices du monde. C'est précisément grâce à elle, Génia, sa représentante et son émissaire, que l'auteur tente d'échapper à un point de vue personnel dont il a par-dessus la tête, à des opinions et à des jugements usés jusqu'à la corde, en accordant à ces fragments dont nous avons parlé la liberté de mener une existence indépendante.


Un auteur reste au milieu, entre ce qui observe et ce qui est observé. Il a cessé de présenter un intérêt pour lui-même. En fait, il se trouve lui aussi dans le champ d'observation, il n'est pas impliqué, il est détaché. Quel jeu délicieux on découvre quand on prend une telle distance avec soi-même! On s'aperçoit que la beauté des feuilles et des pierres, celle des visages humains et celle des nuages, ont été modelées par un seul et même artiste, qu'un léger souffle de vent change à la fois la position des feuilles les unes par rapport aux autres, et leurs nuances. Les rides sur l'eau forment un dessin nouveau, les vieux meurent et les jeunes sortent de leur coquille, entretemps, les nuages se sont transformés en eau, ils ont été bus par les hommes et les animaux, et ils ont pénétré la terre en même temps que leurs corps à présent dissous.


Les petits sujets de notre tsar observent tout cela, le nez en l'air. Ils s'émerveillent, ils se bagarrent, ils se tuent les uns les autres et ils s'embrassent. Sans remarquer l'auteur, qui n'existe presque pas."


Alcor. le blog de roderick



J'ai bien aimé cette interprétation du livre d'Oulitskaia. Il a le mérite d'etre original et de ne pas relever de la criique littérale.


Elles étaient les deux seules personnes à assister à l'enterrement. La veille, Anastasia avait téléphoné à l'institut de son père, mais sans succès. Elle n'avait retrouvé aucun de ceux qui l'avait connu. On l'avait oublié. Cela faisait longtemps que leurs parents ne connaissaient plus leurs voisins. Tous les membres de leur famille étaient morts, comme on le sait déjà. Ils avaient vécus longtemps, trop longtemps, plus longtemps que le souvenir qu'ils avaient laissé.

Qu'ajouter, sinon qu'Oulitskaia est fidèle à ce qu'elle écrit depuis le début.
Et que j'aime.
Son indépendance d'esprit lui a couté cher, surtout quand la police a appris que les auteurs de samidzat venaient taper sur sa machine à écrire.

Elle ne s'est pas découragée. Au fil du temps et d'une libéralisation provisoire du régime, elle s'est affirmée. Et la célébrité aidant, elle a pu sans doute narguer la police et la censure.

Et d'ailleurs, les personnages qu'elle dépeint sont tous russes. Pas le haut du panier, non.
D'eux elle capte les moments de grace, de répit, leur originalité.

Ces moments, elle les provoque  ou les invente en partie.
Elle a un faible pour les perdants, les destins brisés au hasard de la terrible histoire de son pays.
Leur point commun, c'est d'etre tous des représentants de la nation telle qu'elle demeure depuis le défunt tsar.

Elle n'oublie rien.
Et pourtant, elle est russe et n'oublie jamais de le rappeler.
Comment pourrait-on la taxer de chauvinisme. Elle aime ce peuple dont elle fait partie.

Il est ce qu'il est reconnait-elle.
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Message par Bédoulène Mer 24 Juin - 19:20

merci Bix, je le lirai un jour ce livre !

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Message par topocl Mar 24 Aoû - 16:33

Ludmila Oulitskaïa 41gr2110

Ce n’était que la peste.

Un cas de peste est diagnostiqué dans les années 30 à Moscou et la fort riche expérience du NKVD est mise à contribution pour retrouver tous les cas-contact et les mettre à isolement avec une délicatesse toute soviétique.

Spoiler:

Histoire vraie, comme on dit maintenant au cinéma. Il s’agit d’un scénario écrit par Ludmila Oulitskaia en 1988 et que le contexte permet opportunément de ressortir avec une post-face de l‘auteure.

C’est un lecture à verser au dossier d’actualité brûlante : quelle balance entre intérêt individuel et intérêt collectif ? La peste ou le choléra ? Jusqu’à quel point la sécurité autorise la spoliation de liberté et autres sujets bien dans l’air du temps.

Si l’aspect « scénario »  permet d’imaginer à merveille le film qui aurait pu en être tiré, il est vrai qu’on ne se régale pas au point de vue littéraire.

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Message par Bédoulène Mar 24 Aoû - 17:55

sujet très (trop) d'actualité, cette lecture t'a-t-elle servie dans tes assurances (si tu en avais) ou tes rejets ?

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Message par topocl Mer 25 Aoû - 16:21

Disons plutôt que ça nourrit la réflexion. Mais je n'en suis pas plus avancée pour autant.


Dernière édition par topocl le Jeu 26 Aoû - 7:36, édité 1 fois

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Message par Bédoulène Mer 25 Aoû - 20:34

compris

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Message par simla Lun 4 Juil - 2:31

Ludmila Oulitskaïa Cvt_si10

Quatrième de couverture :
" Chez lui, la pitié et le désir physique étaient logés au même endroit. " C'est ainsi que Ludmila Oulitskaïa décrit le ressort secret qui fait de son héros Chourik une sorte de saint laïque entièrement dévoué aux femmes.

Après avoir grandi entre une grand-mère énergique, qui lui a inculqué les bonnes manières autant que le goût des langues étrangères, et une mère fragile au tempérament artistique incertain, ce jeune homme d'une grande beauté apprend vite à sécher les larmes de toutes les femmes autour de lui...Leur solitude lui inspire de la compassion, et ce sentiment, invariablement et malgré lui, réveille ses mâles instincts."

Avec un bonheur narratif éclatant, Ludmila Oulitskaïa nous emmène sur les traces du parcours amoureux, ou plutôt sexuel, de cet antihéros profondément original, tragi-comique, âme tendre et sensible qui rate sa vie par pitié pour les autres. Mais elle parvient aussi une nouvelle fois à entraîner son lecteur dans une vaste fresque de la société soviétique, dont les très nombreux personnages secondaires illustrent toute la complexité."

Alors, j'ai bien aimé ce roman avec un genre de saint très particulier comme sujet principal du livre : Chourik ! Enfin, un saint qui accède aux prières bien spécifiques de ses ouailles.....quel dévouement...même pas certain qu'elles en soient très reconnaissantes... Wink

Pauvre Chourik, on finit par le plaindre...et puis on se dit mais pourquoi ne réagit-il pas, pourquoi se laisse-t-il manipuler ainsi par toutes ces femmes...??? Au final, il vit leurs vies mais pas la sienne... Elevé dans un monde de femmes, sa grand-mère, sa mère.... il est entouré de femmes qu'il honore, qu'ils protège, auprès desquelles il joue les chevaliers-servants.... son problème il ne sait pas dire non. C'est ce sentiment de compassion, qui débouche toujours sur des invites sexuelles auxquelles il n'oppose pas de résistance farouche, c'est le moins qu'on puisse dire,  qui le fera passer à côté de sa propre vie.  Chourik,  a été très marqué par un amour de jeunesse ,Lilia....qui a quitté la Russie...qu'il n'a jamais oubliée.  On découvre le Moscou des années 80....la complexité administrative...notamment....la cuisine russe aussi....le quotidien....les appartements partagés....etc....

" Sa mère et sa grand-mère, deux anges aux larges ailes, s'étaient toujours tenues à ses côtés, l'une à sa droite, l'autre à sa gauche. Ces anges n'étaient pas désincarnés ni asexués, mais dotés d'une féminité bien tangible, et dès sa tendre enfance, Chourik avait développé le sentiment inconscient que le bien en soi était un principe féminin qui se trouvait à l'extérieur et l'entourait, lui-même étant placé au centre."

C'est drôle, c'est touchant, je l'ai lu avec intérêt en me demandant parfois...où cela mène-t-il ? Nulle part au fond....mais c'est bien quand même. Laughing
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Message par Bédoulène Lun 4 Juil - 11:24

merci Simla, tu donnes envie de lire !

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Message par Armor Dim 10 Juil - 0:42

Ca ne mène nulle part mais c'est bien quand même ? Intrigant, cette affaire !

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Armor
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Ludmila Oulitskaïa Empty Re: Ludmila Oulitskaïa

Message par simla Lun 11 Juil - 2:38

C'est vrai Armor, il n'y a pas vraiment de fin...les évènements se déroulent au jour le jour... mais c'est bien malgré tout Smile
simla
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