Emmanuelle Pagano
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Emmanuelle Pagano
Emmanuelle Pagano, née le 15 septembre 19691, dans l'Aveyron, est une écrivaine française.
Après un DEUG en arts plastiques, une licence et une maîtrise d'études cinématographiques et audio-visuelles, Emmanuelle Pagano obtient un DEA en Histoire et Civilisation, option histoire du cinéma. Elle entreprend ensuite la rédaction d'une thèse - inachevée - sur le cinéma dit « cicatriciel ». En 1997, elle obtient une agrégation d'arts plastiques et devient professeur, jusqu'en 2012.
Emmanuelle Pagano fait son entrée en littérature en 2002, avec Pour être chez moi, publié sous le pseudonyme d'Emma Schaak. À partir de son deuxième ouvrage, Pas devant les gens, paru en 2004, elle signe ses livres du nom d'Emmanuelle Pagano.
[size=10]wikipedia
Œuvres
Romans et récits
Pour être chez moi, sous le pseudonyme d'Emma Schaak, 2002.(récit)
Pas devant les gens, 2004.
Le Tiroir à cheveux, 2005.
Les Adolescents troglodytes, 2007.
Les Mains gamines, 2008.
L'Absence d'oiseaux d'eau, 2010.
Nouons-nous, 2013.
En cheveux, 2014. (récit)
La Trilogie des rives :
première partie, Lignes & Fils, P.O.L, 2015.
deuxième partie, Sauf riverains, P.O.L, 2017.
Nouvelles et textes courts
Le Guide automatique, 2008.
Toucher terre, à propos de Jacques Dupin, 2008.
La Décommande, 2011.
Un renard à mains nues, recueil de nouvelles, 2012.
Collaborations
Le Travail de mourir, nouvelle, photographies de Claude Rouyer, 2013.
Ligne 12, illustration de Marion Fayolle, 2014.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Emmanuelle Pagano
Le travail de mourir
photos de Claude Rouyer
C'est un tout petit livre, 45 pages y compris les photos
C'est une histoire qui ressemble aux nôtres. Petite, Emmanuelle Pagano devait rendre visite à des « oncles et tantes obligatoires » , mais avait une « tante préférée » chez qui « je m'ennuyais, mais je ne m'ennuyais pas comme chez ces autres tantes et oncles auxquels on était obligé de passer dire bonjour ». Bien qu 'habitant un village et une maison tout gris, et mariée à un croque-mort, cette tante , joyeuse et indifférente au jugement des autres était considérée par tous comme une originale. Elle tricotait sur une machine à tricoter , une « machine de paresseuse » et l'auteur pense que ce n'est pas étranger au fait qu'elle a fini par écrire/tricoter des livres, sur une machine à écrire.
Ce n’est pas beaucoup plus que cela - encore que cela soit raconté avec précision et douceur - mais c'est assez plaisant.
Les photos , pour lesquelles ladite tante a posé dans des mises en scènes vaguement surréalistes, sont assez saugrenues et moins sages que le récit.
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photos de Claude Rouyer
C'est un tout petit livre, 45 pages y compris les photos
C'est une histoire qui ressemble aux nôtres. Petite, Emmanuelle Pagano devait rendre visite à des « oncles et tantes obligatoires » , mais avait une « tante préférée » chez qui « je m'ennuyais, mais je ne m'ennuyais pas comme chez ces autres tantes et oncles auxquels on était obligé de passer dire bonjour ». Bien qu 'habitant un village et une maison tout gris, et mariée à un croque-mort, cette tante , joyeuse et indifférente au jugement des autres était considérée par tous comme une originale. Elle tricotait sur une machine à tricoter , une « machine de paresseuse » et l'auteur pense que ce n'est pas étranger au fait qu'elle a fini par écrire/tricoter des livres, sur une machine à écrire.
Ce n’est pas beaucoup plus que cela - encore que cela soit raconté avec précision et douceur - mais c'est assez plaisant.
Les photos , pour lesquelles ladite tante a posé dans des mises en scènes vaguement surréalistes, sont assez saugrenues et moins sages que le récit.
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Flore Vasseur
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Re: Emmanuelle Pagano
En cheveux
A l'occasion de l'ouverture du Musée des Confluences, celui-ci s'est allié aux éditions invenit pour lancer une collection de quatre petits livres, où, partant de quatre objets du musée, quatre auteurs écrivent un texte.
Emmanuelle Pagano parle d'un carré de soie - une soie un peu particulière, la soie de mer - dont la photo orne l'entrée du livre.
Comme avec une vieille photo, à partir d'un objet, on peut écrire une histoire, créer une ambiance, retrouver des personnages.
A partir de ce carré de soie qu'elle a donné à un musée, la narratrice se remémore sa tante Nella, enfant puis jeune femme fantasque, vieille femme étrange, toujours rebelle, rejetant les conventions et les compromis dans une famille italienne fasciste, Elle vit une relation complexe faite d'amour passion et de haine rejetante avec son frère beaucoup plus âgé qu'elle, fasciné et horrifié à la fois par les choix de sa sœur.
Cela, donne une belle ambiance à ce récit écrit d'une plume poétique à la fois douce et intransigeante. Il révèle plus d’attachement au personnage qu'à l'objet de départ de l’œuvre, et j'ai regretté que cet aspect n'ait pas été plus creusé. On apprend des choses intéressantes sur la soie de mer, dont je ne connaissais pas l'existence, mais le lien avec l'histoire est finalement assez léger. Il n'en demeure pas moins que la tante Nella fascine avec ses promenades en forêt, ses récoltes et accumulations d'objets inutiles, qui sont autant de clins d’œils aux cabinets de curiosité mis en avant dans le musée. On aurait sans doute aimé en savoir un peu plus sur elle.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #creationartistique
A l'occasion de l'ouverture du Musée des Confluences, celui-ci s'est allié aux éditions invenit pour lancer une collection de quatre petits livres, où, partant de quatre objets du musée, quatre auteurs écrivent un texte.
Emmanuelle Pagano parle d'un carré de soie - une soie un peu particulière, la soie de mer - dont la photo orne l'entrée du livre.
Comme avec une vieille photo, à partir d'un objet, on peut écrire une histoire, créer une ambiance, retrouver des personnages.
A partir de ce carré de soie qu'elle a donné à un musée, la narratrice se remémore sa tante Nella, enfant puis jeune femme fantasque, vieille femme étrange, toujours rebelle, rejetant les conventions et les compromis dans une famille italienne fasciste, Elle vit une relation complexe faite d'amour passion et de haine rejetante avec son frère beaucoup plus âgé qu'elle, fasciné et horrifié à la fois par les choix de sa sœur.
Cela, donne une belle ambiance à ce récit écrit d'une plume poétique à la fois douce et intransigeante. Il révèle plus d’attachement au personnage qu'à l'objet de départ de l’œuvre, et j'ai regretté que cet aspect n'ait pas été plus creusé. On apprend des choses intéressantes sur la soie de mer, dont je ne connaissais pas l'existence, mais le lien avec l'histoire est finalement assez léger. Il n'en demeure pas moins que la tante Nella fascine avec ses promenades en forêt, ses récoltes et accumulations d'objets inutiles, qui sont autant de clins d’œils aux cabinets de curiosité mis en avant dans le musée. On aurait sans doute aimé en savoir un peu plus sur elle.
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Flore Vasseur
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Re: Emmanuelle Pagano
Le tiroir à cheveux
C'est l'histoire d'une toute jeune femme, (c'est elle qui raconte) qu'on croise dans les rues du village, poussant dans sa poussette un garçon aux yeux vides, qui bave et ne sourit jamais, qu'elle a eu à 15 ans,et traînant un plus petit tout sourire. Tous deux ont une longue chevelure parce qu'elle est apprentie coiffeuse, et aime les cheveux. C'est la fille du gendarme, celle qui a fait pas mal de bêtises quand elle était jeune, en a récolté ces deux petits, et tente, dans une solitude têtue et revendiquée, de se les approprier avec douceur, croisant parfois sa voisine, une jeune femme brune et qui lit, parfois une vieille femme prête à la confidence , ou un vieil homme amusé .
Il n'y a aucune démonstration là-dedans, juste une histoire âpre et douce, à l’écriture singulière, d'une fille qui s'en sort mieux qu'on le penserait , grâce à une fierté mêlée d'intelligence affective et émotionnelle.
Et c'est là que la voisine croisée de-ci de-là avec ses livres , image sans doute d’Emmanuelle Pagano, prend toute sa valeur : ne se demande t'elle pas si ce n'est pas la jeune femme qui a raison, volant de ses deux ailes bancales ? On se doute que sur la durée, la jeune femme ne gagnera pas, notre monde n'est pas fait pour accueillir la bonne volonté et l'amour des exclus, mais sur l'heure, elle avance, et elle donne.
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C'est l'histoire d'une toute jeune femme, (c'est elle qui raconte) qu'on croise dans les rues du village, poussant dans sa poussette un garçon aux yeux vides, qui bave et ne sourit jamais, qu'elle a eu à 15 ans,et traînant un plus petit tout sourire. Tous deux ont une longue chevelure parce qu'elle est apprentie coiffeuse, et aime les cheveux. C'est la fille du gendarme, celle qui a fait pas mal de bêtises quand elle était jeune, en a récolté ces deux petits, et tente, dans une solitude têtue et revendiquée, de se les approprier avec douceur, croisant parfois sa voisine, une jeune femme brune et qui lit, parfois une vieille femme prête à la confidence , ou un vieil homme amusé .
Il n'y a aucune démonstration là-dedans, juste une histoire âpre et douce, à l’écriture singulière, d'une fille qui s'en sort mieux qu'on le penserait , grâce à une fierté mêlée d'intelligence affective et émotionnelle.
Et c'est là que la voisine croisée de-ci de-là avec ses livres , image sans doute d’Emmanuelle Pagano, prend toute sa valeur : ne se demande t'elle pas si ce n'est pas la jeune femme qui a raison, volant de ses deux ailes bancales ? On se doute que sur la durée, la jeune femme ne gagnera pas, notre monde n'est pas fait pour accueillir la bonne volonté et l'amour des exclus, mais sur l'heure, elle avance, et elle donne.
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