Ayana Mathis
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Ayana Mathis
Ayana Mathis
Née en 1973
Née en 1973
Ayana Mathis a grandi dans les quartiers nord de Philadelphie. Férue de poésie, elle suit plusieurs cursus universitaires sans en terminer aucun, travaille comme serveuse puis fact-checker dans divers magazines. Elle voyage pendant plusieurs années en Europe, s'installant quelque temps à Florence où elle travaille dans une agence de voyages. En 2009, elle participe au programme de creative writing de l’université de l’Iowa sous la direction de Marilynne Robinson et travaille sur un mémoire qui s'avère être une impasse. Face à l'échec de son projet, elle entreprend de rédiger quelques nouvelles et il lui apparaît rapidement que ces personnages qu'elle met en scène ne forment qu'une seule et même famille dont le centre est une mère, Hattie. Quelques mois plus tard, elle termine son premier roman, Les Douze Tribus d’Hattie, qui sera publié en décembre 2012 aux États-Unis et sélectionné par Oprah Winfrey pour son Book Club, et deviendra un immense succès.
Ouvrages traduits en français
Les Douze Tribus d'Hattie
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ayana Mathis
Les douze tribus d'Hattie
C'est l'histoire d'Hattie.
Jeune noire à la peau claire fuyant à 15 ans le Sud avec sa mère et ses sœurs, installée à Philadelphie, très vite enceinte, mère de jumeaux à 16 ans, les perdant à 17 d'une pneumonie, déchirée à vie ; un mari brave mais volage et incapable de ramener l'argent à la maison ; 10 grossesses enchaînées. Hattie, arrivée pleine de curiosité, prête à dévorer le monde, plongeant de désillusion en désillusion, n'ayant d'autre ressource que de serrer les dents, lutter pour l'ordinaire, abandonnant amour,douceur et tendresse – mais sans doute pas dans son cœur. Une femme qui n'a pas de choix.
Décrite en 10 chapitres s'étalant sur 55 ans, comme 10 nouvelles s'enrichissant l'une-l'autre, chacune consacrée à l'un de ces enfants devenant adultes, tout comme elle ballotés par un monde impitoyable, dérivant, se perdant. A travers le parcours de chacun, c'est la vie de Hattie qui est racontée, un cœur tendre soumis à rude épreuve, camouflé sous un carapace de colère.
Voilà une histoire qui pourrait être misérabiliste, où il ne faut pas rechercher de douceur. Une femme dans le siècle, un combat pour survivre et se protéger tant bien que mal, qui pourrait être un amalgame de situations convenues, et c'est au contraire plein de belles surprises, grâce à une forme littéraire originale, à des dialogues somptueusement menés, grâce surtout à l'œil attentif de Ayana Mathis, une femme qui sait regarder les autres sans pitié, mais sans les juger.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #psychologique #famille
Hattie savait que ses enfants ne la considéraient pas comme quelqu'un de gentil, et peut-être ne l'était-elle pas, mais quand ils étaient petits, il n'y avait pas beaucoup de temps pour les sentiments. Elle leur avait fait défaut dans des domaines essentiels, mais à quoi cela aurait-il servi de passer les journées à les serrer contre elle et à les embrasser s'ils n'avaient rien eu à se mettre dans le ventre ? Ils ne comprenaient pas que tout l'amour qu'elle avait en elle était accaparé par la nécessité de les nourrir, de les habiller et de les préparer à affronter le monde . Le monde n'aurait pas d'amour à leur offrir ; le monde ne serait pas gentil.
C'est l'histoire d'Hattie.
Jeune noire à la peau claire fuyant à 15 ans le Sud avec sa mère et ses sœurs, installée à Philadelphie, très vite enceinte, mère de jumeaux à 16 ans, les perdant à 17 d'une pneumonie, déchirée à vie ; un mari brave mais volage et incapable de ramener l'argent à la maison ; 10 grossesses enchaînées. Hattie, arrivée pleine de curiosité, prête à dévorer le monde, plongeant de désillusion en désillusion, n'ayant d'autre ressource que de serrer les dents, lutter pour l'ordinaire, abandonnant amour,douceur et tendresse – mais sans doute pas dans son cœur. Une femme qui n'a pas de choix.
Il était important de faire ce qu'il y avait à faire, indépendamment du jour et des circonstances
Décrite en 10 chapitres s'étalant sur 55 ans, comme 10 nouvelles s'enrichissant l'une-l'autre, chacune consacrée à l'un de ces enfants devenant adultes, tout comme elle ballotés par un monde impitoyable, dérivant, se perdant. A travers le parcours de chacun, c'est la vie de Hattie qui est racontée, un cœur tendre soumis à rude épreuve, camouflé sous un carapace de colère.
Voilà une histoire qui pourrait être misérabiliste, où il ne faut pas rechercher de douceur. Une femme dans le siècle, un combat pour survivre et se protéger tant bien que mal, qui pourrait être un amalgame de situations convenues, et c'est au contraire plein de belles surprises, grâce à une forme littéraire originale, à des dialogues somptueusement menés, grâce surtout à l'œil attentif de Ayana Mathis, une femme qui sait regarder les autres sans pitié, mais sans les juger.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #psychologique #famille
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Ayana Mathis
Les douze tribus d’Hattie
De ma part juste quelques ajouts :
Le découpage en plusieurs chapitres, racontant dans des perspectifs différents, des divers enfants d’Hattie, donne seulement des vues sur certains moments de leurs vies. Et même si parfois des infos seront données encore ailleurs, mais seulement « en passant », on n’apprend pas tout de leurs vies à eux. C’est éventuellement comme si certains moments de nos vies sont plus cruciaux que d’autres, plus centraux. Ils nous disent quelque chose de ce qui nous anime. Donc, pas de prétention de raconter « tout », mais se contenter de de raconter an allusions ?!
Et le personnage central, même si là aussi on saura jamais tout et qu’on saute des périodes entières, restera Hattie.
Le titre -cela fût mentionné brièvement – et aussi certains éléments du livres, spécialement au début et à la fin, jouent avec des images venant de la Bible. Les « douze tribus » signifient aussi bien « unité de provenance » qu’aussi diversité de destins. Il y a aussi un élément que je trouvais caché, mais néanmoins très intéressant :
- une forme de sortie de l’esclavage au début, quittant le Georgia de basses conditions et, à l’époque de leur arrivée dans le Nord libre, encore franchement raciste (voir certains élements plus en avant dans le livre). Cela n’empêche pas que d’un coté il y a des retours sur cette terre d’ »esclavage » dans la personne de la sœur (?) et d’Ella ! Car bizarrement les conditions y sont plus propices que dans le Nord libérateur. Non, Hattie va pas regretter le Sud, et ne connaîtra pas la tentation d’y retourner, mais quel enseignement (et aussi quelle lucidité de la part d’Ayana Mathis) de ne pas connaître un Nord finalement paradisiaque ! Mais où elle et sa famille connaîtront d’autres formes de desastres, de destins lourds à porter...
Donc, pas une peinture en Noir et Blanc !
Hattie est une femme pas docile, dure et tendre à la fois. Il faut une certaine dureté pour survvire ?! Mais derrière se cache des soucis, des images d’une autre forme d’amour concret, et aussi un mécanisme de défense face aux tribulations...
Un bon livre !
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
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