Dashiell Hammett
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Dashiell Hammett
Dashiell Hammett (1894-1961)
(wikipedia)Dashiell Hammett, né le 27 mai 1894 à Baltimore, Maryland et mort le 10 janvier 1961 à New York, est un écrivain et scénariste américain. Considéré comme le fondateur du roman noir, sa contribution à la littérature américaine est d'une importance capitale. Des auteurs tels qu'Hemingway, Chandler ou le francophone Simenon ont chacun reconnu son influence sur leur propre travail.
Né dans une famille pauvre, fils d'un escroc vaguement politicien devenu juge, Dashiell Hammett passe sa jeunesse à Philadelphie. Il part de chez lui à 14 ans, en 1908, pour mener une vie de bohème où il sera initié à la loi de la rue et en gardera un goût prononcé pour le bourbon. Après plusieurs petits boulots, il devient détective privé pendant six ans au sein de la célèbre agence Pinkerton. Il côtoie le crime organisé, voit le sang couler et découvre l'importance de la corruption au sein de la société américaine. Quand l'agence Pinkerton est engagée pour briser les grèves, il démissionne.
De cette expérience, il tire ensuite son inspiration pour le « roman noir ». Quand Hammett rencontre le succès dans son pays, on en fait l'inventeur de la « Hard-boiled School » (que l'on peut traduire par l'« école des durs à cuire »), en référence aux personnages violents et apparemment dépourvus de sensibilité qui fourmillent dans ses histoires. Encensé par André Gide, il est publié par les éditions Gallimard avant même la création, en 1945, de la Série noire. Les éditions se succèdent. L'édition complète des nouvelles ne sera possible qu'après la mort la veuve de Dashiell Hammett, qui opposait son veto.
Au début des années 1920, Hammett révolutionne le roman par son écriture sèche, visuelle, et des histoires dans lesquelles les notions de bien et de mal n'ont plus cours. Les archétypes des personnages du roman noir apparaissent dès La Moisson rouge en 1929. La rupture est totale avec les détectives classiques, chics et snobs comme Miss Marple ou Hercule Poirot.
Comme Agatha Christie, il donne place à une justice non officielle, mais, contrairement à la romancière anglaise, dans un cadre moins feutré et beaucoup plus violent, où les activités de la mafia et la corruption des politiciens et des officiers de police sont omniprésentes.
Ses premières nouvelles paraissent dès 1922, puis viennent La Moisson rouge, Le Faucon de Malte et La Clé de verre, dont les adaptations cinématographiques connaîtront le succès. Sa brève carrière d'écrivain se termine en 1934. Son roman L'Introuvable (The Thin Man) donne lieu à un film à succès, puis à une série cinématographique, où ses héros, Nick et Nora Charles, deviennent des icônes de la société américaine de l'entre-deux-guerres et rapportent à leur créateur des droits substantiels.
Le 22 novembre 1930, Dashiell Hammett rencontre à Hollywood, où il est scénariste pour les grands studios, celle qui allait devenir sa compagne pour le reste de sa vie, la dramaturge Lillian Hellman. femme vive, ambitieuse, mondaine et agressive. Les relations entre Dashiell et Lillian sont houleuses : ils se séparent, se remettent ensemble, se séparent de nouveau. Ils s'aiment, ils se détestent. Toutefois, elle lui donne les moyens de vivre. Elle le soutient moralement pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 1942, Dashiell Hammett écrit le scénario de l'adaptation cinématographique de la pièce de Lillian Hellmann, Watch on the Rhine. Le film Quand le jour viendra (Watch on the Rhine) sort en avril 1943 et vaudra à Hammett d'être nommé pour l'Oscar du meilleur scénario adapté. En dépit de la fructueuse collaboration artistique entre Dashiell et Lillian, et de leur vie commune, Hellmann refusera de payer la caution de Hammett lorsqu'il sera condamné à la prison sous le maccarthysme.
La seconde partie de la vie de Dashiell Hammett est dominée par l'alcoolisme et le harcèlement dont il fait l'objet pendant la chasse aux sorcières maccarthyste. Accusé de communisme par la Commission des activités antiaméricaines dirigée par le sénateur Joseph McCarthy, il est envoyé en prison. Hammett n'a jamais caché ses sympathies pour cette idéologie et a été compagnon de route des communistes. Ses ouvrages sont retirés des bibliothèques publiques à cette période mais y retrouveront leur place après l'intervention du président Eisenhower.
Alcoolique et malade de la tuberculose, Dashiell Hammett meurt à New York en 1961.
Ouvrages traduits en français
La Moisson rouge : Page 1
Sang maudit : Page 1
Le Faucon de Malte : Page 1, 2
La Clé de verre Page 2
L'Introuvable
Tulip
Nouvelles de la série Continental Op
L'Incendiaire
La Fille de papa (ou Âmes malhonnêtes)
Les Doigts glissants
Le Chapeau noir dans la chambre obscure
Flic maison
Le Dixième Indice
Coups de feu dans la nuit
La Mort du docteur Estep
Une heure
La Maison de Turk Street
La Fille aux yeux d'argent
Crime dans Pine Street
Qui a tué Bob Teal ?
Au fer à cheval d'or
Un inconnu dans la maison
Le Môme Machin
Pièges à filles
Un petit coin tranquille
Crime en jaune
Le Sac de Couffignal
Rats de Siam
Le Grand Braquage : Page 1
Le Prix du sang
L'Affaire Main
Le Coup du roi
Papier tue-mouches
Meurtre à Farewell
Mort et Cie
Nouvelles de la série Sam Spade
Autres nouvelles
Autres publications
màj le 23/03/2020
(cf wikipedia)
Dernière édition par Bédoulène le Dim 5 Nov - 10:19, édité 3 fois
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
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Re: Dashiell Hammett
Ce livre comporte 3 récits : le célèbre Faucon Maltais, Sang maudit et Le Grand braquage. Avant ce dernier récit, il y a une préface de Lillian Hellman, son amie durant de nombreuses années.
Extrait :
«J'en sais toujours aussi peu sur la nature de l'amour romantique que lorsque j'avais 18 ans, mais je connais bien ce plaisir profond né de l'intérêt qui ne se dément pas, l'excitation qu'engendre le désir de savoir ce que l'autre pense, fera, ne fera pas, les tours joués et déjoués, le lien ténu qui se mue en cordage avec les années et qui, dans mon cas, reste là, suspendu dans le vide, longtemps après la mort.»
L'écriture est précise, efficace. Que ce soit dans l'un ou l'autre de ces récits le détective est un homme «régulier», un homme d'honneur, même si parfois l'auteur nous fait douter.
Dans Le Faucon maltais, il s'agit de la recherche d'un objet convoité pour sa rareté et de toutes les complications et surprises qu'entraînent cette recherche.
Dans Sang maudit, il est question de manipulations sur des personnages fragiles, sous couvert de religion.
Bien que ces récits soient très intéressants, personnellement j'ai préféré Le Grand braquage : deux grandes banques braquées en plein jour et en même temps par de très nombreux truands dont la plupart s'élimineront mutuellement. Il s'agit ici d'un récit accrocheur, c'est le lecteur qui est braqué, impossible d'en lâcher la lecture. Avec quel brio l'auteur déroule la trame !
Quelqu'un m'a dit : tu sais Dashiel Hammett, ça date. Mais, les truands, les policiers, les belles filles, les trahisons, les armes, les meurtres sont toujours d'actualité et quand c'est servi par une écriture comme celle de D. Hammett, le lecteur apprécie et en redemande.
mots-clés : #nouvelle
Extrait :
«J'en sais toujours aussi peu sur la nature de l'amour romantique que lorsque j'avais 18 ans, mais je connais bien ce plaisir profond né de l'intérêt qui ne se dément pas, l'excitation qu'engendre le désir de savoir ce que l'autre pense, fera, ne fera pas, les tours joués et déjoués, le lien ténu qui se mue en cordage avec les années et qui, dans mon cas, reste là, suspendu dans le vide, longtemps après la mort.»
L'écriture est précise, efficace. Que ce soit dans l'un ou l'autre de ces récits le détective est un homme «régulier», un homme d'honneur, même si parfois l'auteur nous fait douter.
Dans Le Faucon maltais, il s'agit de la recherche d'un objet convoité pour sa rareté et de toutes les complications et surprises qu'entraînent cette recherche.
Dans Sang maudit, il est question de manipulations sur des personnages fragiles, sous couvert de religion.
Bien que ces récits soient très intéressants, personnellement j'ai préféré Le Grand braquage : deux grandes banques braquées en plein jour et en même temps par de très nombreux truands dont la plupart s'élimineront mutuellement. Il s'agit ici d'un récit accrocheur, c'est le lecteur qui est braqué, impossible d'en lâcher la lecture. Avec quel brio l'auteur déroule la trame !
Quelqu'un m'a dit : tu sais Dashiel Hammett, ça date. Mais, les truands, les policiers, les belles filles, les trahisons, les armes, les meurtres sont toujours d'actualité et quand c'est servi par une écriture comme celle de D. Hammett, le lecteur apprécie et en redemande.
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Dernière édition par Bédoulène le Mer 17 Mai - 23:01, édité 1 fois
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Bédoulène- Messages : 21018
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Re: Dashiell Hammett
C'est surtout Moisson rouge qui me revient, plus que les nouvelles, avec son ambiance délétère et brutale mais aussi la ténacité qui lui permet de s'affranchir des limites. Je vous recolle mes deux lectures en spoiler, ça sera plus lisible :
mots-clés : #polar
- première lecture:
Robert Frank, Butte Montana, 1956
Moisson rouge (1929)
Pas évident de parler de ce bouquin. On rentre très vite dans le vif du sujet par l'intermédiaire d'un détective employé par une grande agence (la Continental Op) qui débarque à Personville ou plutôt Poisonville comme les gens l'appellent, une cité minière du Montana. Il ne rencontrera jamais son client qui se fait assassiner.
En un peu moins de 300 pages et dans enchaînement, enchevêtrement, de coups tordus notre détective va ingurgiter beaucoup d'alcool et plus si affinités et semer une sanglante pagaille dans cette ville corrompue jusqu'à la moelle. Entre le vieux bonhomme qui détient la ville, le chef de la police et les quelques principaux truands, en tournant autour de l'esquintée et pourrie jusqu'à l'os femme fatale de service et de ses prétendants éconduits, le détective navigue, asticotant celui-là, donnant un coup de main malgré lui à celui-ci, manquant de se faire truffer de plombs entre les deux... sans jamais se départir de son opiniâtreté ou d'un bon sens de la répartie.
Notre super héros aussi sympathique que s'il faisait peur avec son mètre 60 et ses 86 kilos ne se prive évidemment pas pour mettre la pression de façon musclée à ses interlocuteurs. Une bizarre vision hallucinée, de cauchemar, de violence incessante qui se lit néanmoins avec un plaisir certain pour le charme du croqué des attitudes et toute la désillusion qui se sauve dans un humour noir et grinçant.
Il y aurait moyen de causer du drôle d'effet de cette narration sauvage qui fonctionne à la pensée et au dialogue, distille des retournements de situation mais surtout s'abrègent régulièrement pour passer à la suite. Le détective nous coupe la page ou le dialogue sous le pied pour aller plus vite vers l'inévitable bain de sang (espéré salvateur pour la communauté).
Je m'y suis trouvé un peu moins à l'aise que dans mes nouvelles de Chandler, d'une certaine façon ce Hammett m'a fait l'effet d'être moins pop, c'est grandiloquent mais avec une solide dose de méchanceté! Je compte cependant bien y revenir. Et puis c'est dépaysant pour le décor comme pour la forme, et ce dépaysement me plait bien lui aussi.
- deuxième lecture:
Moisson rouge (1929) - Deuxième lecture
C'est comme une bonne série B, ce n'est pas forcément que c'est l'histoire la plus fine du monde ou qu'une qualité excessive soit à l'origine de notre plaisir mais on retombe dessus et on ne voit pas de bonne raison pour ne pas se laisser reprendre au jeu.
Le petit bonhomme pugnace, employé d'une grande agence de détectives, qui n'a pas de nom arrive dans une ville minière (variation sur le thème de Butte dans le Montana) pour trouver son client mort et un niveau vertigineux de corruption. C'est presque contre la volonté du père du défunt qu'il va mener une campagne un peu spéciale de remise à plat des pratiques locales.
Mais ne pas se faire d'illusions ce n'est pas un Zorro ou un d'Artagnan qui nous raconte son histoire. Plus, si on doit comparer à des images cinématographiques de film noir et à une forme de glamour qui va avec, il va falloir se rendre à l'évidence ici il n'y en a pas. Tous pourris, tous violents, tous prompts à jouer des influences et des coups bas, la course de fond dans cet univers parallèle de la truandaille est haletante. On trouve bien en appât du "qui a fait le coup" (peut-être trop d'ailleurs, ça pourrait avoir l'air répétitif pour ça) mais ça enchaîne. Quelques mots plus ou moins bien ajustés, quelques règlements de comptes sans remords...
La petite touche derrière cette apparente absence de psychologie, le truc qui fait tenir le lecteur, pourquoi pas la fatigue, une lassitude qui l'emporte parfois sur les personnages, comme ce passage clé sous laudanum. Le passage de l'autre côté du décor de la société : trafic, politique, groupes d'influences (en marge le militant communiste), de l'individu avec la femme fatale de l'histoire Dinah Brand : menteuse, intéressée, à peu près alcoolique, négligée, néanmoins...
Avantage du Quarto : les présentations qui mettent en avant le gouffre qui sépare ce genre cuisine de celle d'une Agatha Christie par exemple ou la part politique de l'auteur sans oublier les contraintes du métier d'écrivain, qui doit quand même vendre, l'effet de genre.
Au final pas de doute : ça avance cette histoire, moins joueur et plus dur que Chandler, moins décontracté, ça avance et ça peut fasciner son lecteur. Je suis très curieux de pouvoir passer à un autre roman prochainement, suite à cette relecture.
mots-clés : #polar
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Re: Dashiell Hammett
et il y a ça aussi que je veux garder, et bon point du Quarto les articles et les présentations qui accompagnent les textes :
j'ai lu les deux articles (dont un de R. Chandler) sur le roman policier et Hammett, ce qui était fort intéressant (je tâcherai d'y revenir). Mais la chrono-biographie... entre maladies, alcoolisme et excès, ouch. en ajoutant à quelques nuances sur le côté alimentaire (aussi) de son travail il y a tout le pan d'engagement politique qui se recoupe avec l'histoire américaine. c'est impressionnant de voir quelqu'un qu'on peut considérer comme une des images, les adaptations cinématographiques n'y sont pas pour rien, de l’Amérique, et aussi engagé tout cassé mais volontaire pendant la deuxième guerre se retrouver, très rapidement, la proie de la grosse mécanique anti-communiste. (dingue aussi de voir la puissance de ce mouvement). Comme son expérience de détective qu'il a interrompue quand son agence s'est engagée à briser des grèves il y a des cocktails puissants dans son parcours qui transpire à travers les tribulations de son «little fat detective whose name I don't know» (j'aime bien la tournure).
j'ai lu les deux articles (dont un de R. Chandler) sur le roman policier et Hammett, ce qui était fort intéressant (je tâcherai d'y revenir). Mais la chrono-biographie... entre maladies, alcoolisme et excès, ouch. en ajoutant à quelques nuances sur le côté alimentaire (aussi) de son travail il y a tout le pan d'engagement politique qui se recoupe avec l'histoire américaine. c'est impressionnant de voir quelqu'un qu'on peut considérer comme une des images, les adaptations cinématographiques n'y sont pas pour rien, de l’Amérique, et aussi engagé tout cassé mais volontaire pendant la deuxième guerre se retrouver, très rapidement, la proie de la grosse mécanique anti-communiste. (dingue aussi de voir la puissance de ce mouvement). Comme son expérience de détective qu'il a interrompue quand son agence s'est engagée à briser des grèves il y a des cocktails puissants dans son parcours qui transpire à travers les tribulations de son «little fat detective whose name I don't know» (j'aime bien la tournure).
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Re: Dashiell Hammett
Avec Raymond Chandler et quelques autres auteurs, ils révélèrent au public un genre qui avait nettement plus à voir avec une analyse en profondeur d'une société corrompue que les romans policiers d' Agatha Christie en Angleterre. Considéré d'abord comme un genre mineur, le polar noir fut écrit et publié dans des revues populaires et baptisé "Pulp Fiction". Le héros était parfois un détective privé ; ainsi chez Chandler et Hammett. Ceci dit Les deux auteurs ne se ressemblaient ni en tant qu'hommes ni en tant qu'auteurs. Mais ils valent largement la découverte.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Dashiell Hammett
Sang maudit / The Dain Curse (1929)
Roman d'enquête publié en quatre partie dans la revue Black Mask. Un découpage qui impose, ou permet, de varier les plaisirs pour le Continental Op, le détective sans nom. Ce qui commence en vol de diamants se complique rapidement en meurtres mystérieux, un mystère qui s'entoure rapidement du mystère d'une malédiction et des écrans de fumée d'une secte. On ne manquera pas non plus de quitter la bonne société de San Francisco pour se réfugier dans une petite station balnéaire en manque de succès. On peut deviner certains des nombreux rebondissements comme démasquer le coupable mais on se laisse faire dans les méandres de l'intrigue et ses complications. Et quatre épisodes et des personnages qui ne meurent pas tous à chaque fois ça aide à brouiller les pistes. Tout ça est au point mais reste alimentaire c'est vrai. Le reste aussi si on prend le temps d'y penser mais retrouver ce détective opiniâtre qui fait des efforts pour ne pas être trop sympathique fait plaisir. Dans l'ensemble c'est nettement moins violent que Moisson rouge si on fait abstraction des nombreux cadavres et d'un blessé en particulier (brrrrrr... ). Il y a cependant des points communs à chercher du côté des personnages secondaires moyens, du côté faillible des mathématiques personnelles et pour un penchant vers la marge, des états de consciences altérés et une presque héroïne dépendante au psychotropes. Ça donne de la substance et de la personnalité à cette recette plus éprouvée qu'éprouvante. Un bon moment de lecture, bigarrée sur fond noir, avec la générosité d'une lueur d'espoir cette fois.
mots-clés : #polar
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Re: Dashiell Hammett
Animal a écrit:Je vous recolle mes deux lectures en spoiler, ça sera plus lisible
C'est passionnant, ces deux lectures qui sembent s'ignorer l'une l'autre !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
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Re: Dashiell Hammett
j'aimerais bien que tu copie ou fasse des captures sur ce qui est écrit dans le quarto (un peu plus que ce que tu as écrit) stp
merci
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Bédoulène- Messages : 21018
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Re: Dashiell Hammett
rapport à ce que je raconte avant Moisson rouge ? Il faudra que je remette le museau dedans.
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Re: Dashiell Hammett
Relis aussi la Moisson rouge stp, et fais un 3° commentaire, pour une étude comparée !
Oui, c'est passionnant de voir comme le regard/ l'approche du lecteur change (ou le livre ??)
Oui, c'est passionnant de voir comme le regard/ l'approche du lecteur change (ou le livre ??)
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Dashiell Hammett
je ne sais plus si j'avais essayé d'éviter les redites ou non, l'accent sur la violence de cette tambouille ? Peut-être un jour...
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Re: Dashiell Hammett
animal a écrit:rapport à ce que je raconte avant Moisson rouge ? Il faudra que je remette le museau dedans.
message du 31 à 17 h
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Bédoulène- Messages : 21018
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Re: Dashiell Hammett
je trouve que tu te sens plus à l'aise dans ton 2ème commentaire, la femme fatale semble pas exemple plus banale, le détective plus bonhomme, tu es dans le moins dur, dans le j'adhère mieux.
à mon avis
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Bédoulène- Messages : 21018
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Re: Dashiell Hammett
je garde quand même surtout cette image de brutalité de Moisson rouge.
(tu me tires les oreilles si j'oublie de revenir).
(tu me tires les oreilles si j'oublie de revenir).
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Re: Dashiell Hammett
Très brutal en effet, mais une violence ritualisée, un peu comme chez Tarantino.
Je l' ai ressenti ansi.
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bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
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Re: Dashiell Hammett
Il y a un effet de genre sans doute mais je ne le trouve pas "pop" contrairement à Tarantino. Je le trouve plutôt sérieux dans la violence.
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Re: Dashiell Hammett
Question de ressenti.animal a écrit:Il y a un effet de genre sans doute mais je ne le trouve pas "pop" contrairement à Tarantino. Je le trouve plutôt sérieux dans la violence.
J' aurais eu du mal à le lire autrement.
La violence, j' ai de plus en plus de mal à la suporter...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Dashiell Hammett
C'est bien ce qu'elle écrit L. Hellman sur Dash.
A propos, et ça n'a rien à voir, est-ce que tu as lu la correspondance de Chandler et son essai sur le polar ?
A propos, et ça n'a rien à voir, est-ce que tu as lu la correspondance de Chandler et son essai sur le polar ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
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Re: Dashiell Hammett
l'essai sur le polar oui (quelques belles phrases sur la lecture tout court dedans d'ailleurs) mais pas la correspondance. je n'ai pas lu les romans non plus.
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
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