Beat generation ?
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Beat generation ?
Jack Hubert à relever le sujet sur le fil Jarmusch et pour tout dire, pour n'avoir lu que Sur la route et une poignée de poèmes et pas grand chose d'autre, cette image, cette aura plutôt de Beat Generation je ne sais pas trop quoi en faire.
Je ne sais pas quelles caractéristiques et nuances lui attribuer et à vrai dire je suis facilement réticent.
Pourquoi ? Parce que l'image romantique de l'épave qui éclaire le monde par le miracle de trois mots ne me convainc pas beaucoup. Et c'est cette image qui m'a toujours l'air accrochée à l'appellation.
La place, ou non place, dans un monde ébréché par deux guerres mondiales qui se réveille devant un mur atomique et dans l'étau d'une caricature de vie heureuse ça peut me parler. Une déconstruction relative de la forme et la perméabilité aux cultures et moyens d'expression ça aussi.
Peut-être une impression de vivre un certain échec des espoirs de ces moments n'aide pas à faire passer une tranche de vie en dégringolade pour une merveilleux moment de liberté ? (une façon de résumer Sur la route).
Du coup cette Beat generation, pour vous, c'est quoi ?
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Keep on keeping on...
Re: Beat generation ?
Rien de très objectif. Simplement cette littérature est intimement liée à ma jeunesse. Après avoir découvert Rimbaud, H. Miller, je me suis engouffré dans les ouvrages de Kérouac, Burroughs, Ginsberg et autres. Ils m'ont ouvert des espaces de liberté que j'étais loin de soupçonner. La période s'y prêtait également. Grâce à ces écrivains qui ont été éveilleurs d'âme Je ne les ai pas relus depuis, probablement par peur d'être déçu ou de me dire qu'on est con tout de même quand on a 18 ans
ArenSor- Messages : 3366
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Beat generation ?
Ce n' est pas faux !ArenSor a écrit:Rien de très objectif. Simplement cette littérature est intimement liée à ma jeunesse. Après avoir découvert Rimbaud, H. Miller, je me suis engouffré dans les ouvrages de Kérouac, Burroughs, Ginsberg et autres. Ils m'ont ouvert des espaces de liberté que j'étais loin de soupçonner. La période s'y prêtait également. Grâce à ces écrivains qui ont été éveilleurs d'âme Je ne les ai pas relus depuis, probablement par peur d'être déçu ou de me dire qu'on est con tout de même quand on a 18 ans
Je n' ai pas lu Sur la route quand il fallait, à 20 ou 25 ans.
Après c' était trop tard.
Quand au Festin nu, je l' ai ressenti comme un cauchemar répulsif.
Mais, c' est vrai, il y avait une juste et saine réaction contre l' American way of life et la guerre du Vietnam.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Beat generation ?
Ah c'est drôle, j'espère vivre l'inverse ! Quand j'ai goûté (un peu) à la Beat Generation (Le festin nu de Burroughs et un peu de Bukowski) je n'étais pas prête (pourtant j'avais adoré H. Miller...), je pense que j'étais alors trop formatée par mes études et cet univers me semblait anhistorique et stylistiquement indigent. J'espère les relire un jour avec l'esprit plus libre, plus ouvert et plus happé...
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Beat generation ?
Pour ma part, si je suis scotché à la beat-generation et à la contre-culture, c'est en raison des héritages québécois et canadiens français de cette mouvance. Historiquement, les maisons d'édition Les herbes rouges et L'Oie de Cravan ont été proches de ces influences. Si nous pensons à des écrivains comme Patrice Desbiens, Gérard Leblanc, Patrick Straram, Jean-Paul Daoust, Claude Beausoleil, Josée Yvon, Denis Vanier, Louis Geoffroy, Lucien Francoeur et Michel Beaulieu, il y a déjà plusieurs influences qui vont dans ce sens. De nos jours, Shawn Cotton est près de ces héritages reçus. Maxime Catellier écrit à L'Oie de Cravan parce qu'il s'agit d'une maison d'édition surréaliste et Patrice Desbiens y est en tant que porte-étendard de l'influence Beat de notre génération. Je dirais que la maison d'édition coopérative La Tournure reste près de ces influences.
Dernière édition par Jack-Hubert Bukowski le Ven 30 Déc - 13:02, édité 1 fois
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Beat generation ?
Je n'ai absolument aucune idée d'écrivains français se réclamant d'un héritage 'Beat' ?
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Beat generation ?
J'ai toujours trouvé que Claro, Despentes, avaient un côté beat generation. Jauffret d'une certaine façon aussi. Mais en très édulcoré. J'ai surtout lu Burroughs et Bukowski, j'ai adoré Burroughs mais moins le second.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Beat generation ?
Aujourd'hui, nous sommes rendus à utiliser d'autres étiquettes. L'une d'elles attire mon attention, c'est à dire le mouvement autour des cyberpunk et de la littérature post-punk. Daniel Leblanc-Poirier est l'un des porte-étendards de cette expression littéraire. Mathieu Arsenault l'a lui-même utilisée pour identifier certains auteurs de cette mouvance parmi lesquels Leblanc-Poirier, Marie-Ève Comtois et Maggie Roussel notamment. Virginie Despentes serait également identifiée à cette tendance du côté de la France.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Beat generation ?
Même s'il est souvent entendu que si on ne peut aller jusqu'à une filiation il y a une influence directe de la beat generation sur la littérature punk.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Beat generation ?
Ah ok ! Merci ! Je vois bien la relation avec Despentes !
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
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