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Tishani DOSHI

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Message par Armor Jeu 5 Jan - 18:22

Tishani Doshi
Née en 1975


immigration - Tishani DOSHI Tishan10


Tishani Doshi est née en 1975 à Madras (aujourd'hui Chennai, sans l'état du Tamil Nadu), d'un père indien et d'une mère galloise. Elle est poétesse, danseuse et écrivain.

Après une parenthèse pour étudier la littérature aux Etats-Unis et en Angleterre, Tishani Doshi est retournée dans sa ville natale. Elle a publié plusieurs recueils de poèmes. "Le plaisir ne saurait attendre" est son premier roman. Pour l'écrire, elle s'est inspirée de l'histoire de ses parents.

source : Babelio

Ouvrage traduits en français :

Le plaisir ne saurait attendre


Dernière édition par Armor le Sam 1 Juil - 21:02, édité 4 fois
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Message par Armor Jeu 5 Jan - 18:29

immigration - Tishani DOSHI 51voz010

Le plaisir ne saurait attendre.

Lorsque Babo s'envole pour  Londres afin de parfaire sa formation, ses parents, Prem Kumar et Trishala, ont déjà décidé qu'il reviendrait bien vite à Madras pour épouser la jolie Falguni et fonder l'entreprise familiale dont ils ont toujours rêvé. Las, il suffit d'un regard pour tous ces projets soient bouleversés... Oubliées, les ancestrales coutumes matrimoniales indiennes et leurs préceptes de castes et de religion ; oubliée aussi, le charmant zézaiement de Falguni dont les lettres trempées de larmes emplissent la valise de Babo. A Londres, Babo a croisé le chemin de la jolie Sian… Bien vite rappelé en Inde pour de fallacieuses raisons, Babo entre résistance. Quelques larmes et claquements de portes plus tard, Sian le rejoint à Madras. Ensemble, ils auront deux ravissantes fillettes qui, à cheval entre deux continents et deux cultures, devront trouver leur place en ce monde.

De prime abord, le contenu du livre pourrait faire penser à un roman sentimental à la sauce tandoori, un pendant littéraire des films de Bollywood, destiné à satisfaire la ménagère en mal d'exotisme. Mais Tishani Doshi a su éviter les écueils de l'eau de rose et du mélodrame, et faire d'une saga familiale tout ce qu'il y a de plus traditionnelle un roman enlevé et addictif. Les évènements s'enchaînent à un rythme soutenu, appelant l'air de rien à la réflexion sur des thèmes aussi divers que le choc des cultures, le métissage, ou les affres du temps qui passe… Autant de sujets que l'auteur connaît bien puisque ce roman est inspiré de sa propre expérience.

L'adaptation ne sera pas toujours simple pour Sian. Difficile en effet de quitter un taiseux terroir gallois pour intégrer une bruyante tribu indienne, qui, en plus d'avoir des meurs étranges, semble totalement méconnaître le mot "intimité"… Une famille bigarrée et attachante, veillée par la figure tutélaire de la vieille Ba qui, de sa maison au fin fond du Gujarat, transmet à tous son étonnante absence de préjugés et son appétence pour la vie.

Ce récit, aussi universel que typiquement indien, dégage un charme particulier, fait de vitalité et de tendresse, avec en prime quelques touches d'humour et un zeste de poésie. Alors certes, le plaisir ne saurait attendre n'est pas un "grand" roman ; mais quel agréable interlude ! A savourer les doigts de pieds en éventail et le coeur en Inde…


Extrait :

Petit passage "remèdes de grands-mères et choc des cultures" :

"Sian arpenta les sentiers du jardin durant toute sa grossesse en dépit des cris d'orfraie des femmes du clan Patel, qui désapprouvaient ses exercices quotidiens. Chacune y allait de ses doctes conseils. Elle aurait dû rester allongée, manger des friandises dégoulinantes de ghee, prendre des bains d'huile, peindre, lire, chanter _ N'importe quoi, mais surtout pas glisser ses pieds enflés dans des chaussures de marche et demander à Selvam qui était à moitié aveugle de la conduire chez ces cinglés de rédemptionistes.

"Pourquoi ? s'inquiétait Trishala. Pourquoi mettre en danger la vie du bébé ? Pourquoi boire du café quand je me tue à te dire que c'est mauvais pour l'utérus ? Pourquoi refuses-tu de comprendre qu'une femme enceinte doit être grosse ? "

 Trishala, qui virevoltait dans la maison et débordait d'énergie nerveuse, persuadée qu'elle connaissait mieux que quiconque les dangers de la grossesse, surtout quand il s'agissait d'un bébé à cheval entre deux castes, entre deux pays, entre deux couleurs.

"Au moins, bois plus de lait, insistait-elle, montrant sa propre poitrine plantureuse. Sinon, l'enfant aura faim."

Même Ba lui écrivait de Ganga Bazaar. Sian faisait-elle tremper des graines de fenugrec toute la nuit, avant de les appliquer avec des peaux d'oranges et de citrons sur ses seins, afin qu'ils grossissent ? Trishala avait-elle du sel gemme sous la main pour accélérer l'accouchement ? Babo avait-il trouvé des racines de Ficus racemosa ? Il devait les insérer dans le vagin de Sian une fois nettoyées pour voir si elles en ressortaient entières. Le cas échéant, elle donnerait naissance à un garçon. Si elles se rompaient, ils pouvaient être sûrs d'avoir une fille.

Rompue : c'était bien le mot qui décrivait l'état intérieur de Sian."


(Ancien commentaire remanié)


mots-clés : #immigration #famille
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