Zeina Abirached
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Zeina Abirached
Zeina Abirached est une dessinatrice de bande dessinée libanaise, née à Beyrouth en 1981. Elle vit actuellement entre Beyrouth et Paris.
Élevée à Beyrouth pendant la guerre du Liban, Zeina Abirached suit des études de graphisme à l'Académie libanaise des beaux-arts (ALBA)2. En 2004 à Paris, elle intègre un cursus spécialisé en animation à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Elle travaille aussi en tant que graphiste indépendant.
En 2002, elle réalise le livre [Beyrouth] Catharsis dans le cadre du projet "chez moi chez toi" à l'atelier de recherche de l'Académie libanaise des Beaux-arts. Cet ouvrage obtient le 1er prix du festival de bande dessinée de Beyrouth.
En 2006, elle publie en France ses deux premiers albums et participe au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Son petit film d'animation, Mouton, produit dans le cadre de ses études aux Arts-Déco, a été sélectionné au cinquième festival international de l'animation de Téhéran. Ce petit film fut ensuite transposé en un livre jeunesse de 32 pages.
En 2008, son livre Mourir, partir, revenir - Le jeu des hirondelles est sélectionné au festival d'Angoulême. Ce livre sera traduit en plusieurs langues dont l'anglais.
Zeina Abirached a illustré également plusieurs romans : Agatha de Beyrouth, écrit par Jacques Jouet et paru aux éditions Cambourakis, Le livre du Chevalier Zifar paru aux éditions Monsieur Toussaint Louverture en 2009, Le Papa-Maman écrit par Angelina Galvani (Éditions Benjamin Médias, 2010) et Père Mère un collectif dirigé par Yves Haddad (Éditions La Martinière, 2011).
Elle dessine également des couvertures de livres, fait des pochettes de disques et réalise des affiches pour des festivals (Festival Jazz à Porquerolles 2012, Jazz à tout Var...). Elle réalise en 2007 l'affiche du festival Les Belles Étrangères.
Par ses origines du Moyen-Orient et son style graphique, elle est souvent comparée aux créations de l'auteur iranienne Marjane Satrapi. Elle se démarque en indiquant que dans ses ouvrages elle se concentre plus à décrire la vie familiale et intime qu'à établir une analyse politique et historique de la situation comme pouvait le faire Satrapi dans Persepolis.
Publications en France
2006 : [Beyrouth] Catharsis (éd. Cambourakis) ;
2006 : 38, rue Youssef Semaani (éd. Cambourakis) ;
2007 : Mourir, partir, revenir - Le jeu des hirondelles (éd. Cambourakis).
2008 : Je me souviens - Beyrouth (éd. Cambourakis).
2012 : Mouton (éd. Cambourakis) ;
2015 : le piano oriental (éd casterman)
# BD
mots-clés : #bd
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
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Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Zeina Abirached
Mourir, partir, revenir - Le jeu des hirondelles.
C'est donc la petite fille Zeina Abirached, celle qui vivait à Beyrouth en 1984 avec son frère et sa famille, qui raconte.
Les francs tireurs, les combats, les bombardements.
En cas d'alerte, tout l'immeuble se retrouvait dans le vestibule de leur appartement, considéré comme le lieu le plus sûr, où trônait, depuis toujours, une tenture représentant la fuite d'Egypte de Moïse et des Hébreux.
Cette tenture est comme un fil rouge dans le récit, une sécurité qu'on retrouve en arrière plan de case en case, et qui ne manque pas de faire quelques clins d’œil au lecteur.
Tous les habitants de l'immeuble se regroupent peu à peu.
Chacun a sa personnalité, son histoire, ses angoisses. Chacun apporte quelque chose: du whisky, une recette de cuisine, une histoire pour détendre, une caresse pour apaiser. il y a des silences, des bavardages, des digressions. Il y a l'angoisse commune sous jacente et l'effort de chacun pour donner un sens aux relations et aux instants.
Le graphisme parait au début un peu enfantin, et figé, il est au contraire au fil des pages inventif, malicieux et terriblement attachant.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #bd #biographie #guerre
Zeina Abirached a écrit: En avril dernier, sur le site de l’INA, qui venait de mettre ses archives en ligne, je suis tombée sur un reportage sur Beyrouth en 1984. Les journalistes interviewaient les habitants d’une rue située sur la ligne de démarcation. Bloquée à cause des bombardements dans l’entrée de son appartement – l’entrée était souvent la pièce la plus sûre car la moins exposée –, une femme au regard angoissé dit une phrase qui m’a donné la chair de poule. Cette femme, c’était ma grand-mère. J’étais à Paris et tout d’un coup, sur l’écran de mon ordinateur, ma grand-mère faisait irruption et m’offrait un bout de notre mémoire. Ça m’a bouleversée, je me suis dit que c’était peut-être le moment d’écrire enfin le récit qui me travaillait depuis un moment déjà.
“Je pense, qu’on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité ici”
C’est la phrase qu’a dit ma grand-mère en 1984.
C’est une phrase qui s’interroge sur la notion d’espace et de territorialité.
C’est une phrase qui résume la raison pour laquelle beaucoup d’habitants sont restés « chez eux » malgré le danger.
C’est aussi la première phrase mon futur album.
C'est donc la petite fille Zeina Abirached, celle qui vivait à Beyrouth en 1984 avec son frère et sa famille, qui raconte.
Les francs tireurs, les combats, les bombardements.
En cas d'alerte, tout l'immeuble se retrouvait dans le vestibule de leur appartement, considéré comme le lieu le plus sûr, où trônait, depuis toujours, une tenture représentant la fuite d'Egypte de Moïse et des Hébreux.
Cette tenture est comme un fil rouge dans le récit, une sécurité qu'on retrouve en arrière plan de case en case, et qui ne manque pas de faire quelques clins d’œil au lecteur.
Tous les habitants de l'immeuble se regroupent peu à peu.
Chacun a sa personnalité, son histoire, ses angoisses. Chacun apporte quelque chose: du whisky, une recette de cuisine, une histoire pour détendre, une caresse pour apaiser. il y a des silences, des bavardages, des digressions. Il y a l'angoisse commune sous jacente et l'effort de chacun pour donner un sens aux relations et aux instants.
Le graphisme parait au début un peu enfantin, et figé, il est au contraire au fil des pages inventif, malicieux et terriblement attachant.
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Flore Vasseur
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Re: Zeina Abirached
je me souviens
A la façon de Georges Perec, Zeina Abirached se souvient des faits de son enfance, anodins ou tragiques, qui ont laissé une trace dans sa mémoire. Cela va de la forme des paquets de Kit-Kat, au bruit des cassettes qu'on secoue, en passant par la fuite en bateau à Chypre et la collection d'éclats d'obus de son petit frère.
On retrouve le graphisme unique, les mêmes personnages, les parents, les habitants de l'immeuble, et beaucoup d'autres seconds rôles pittoresques… On retrouve même la tenture du vestibule. On est peut-être plus sur le versant nostalgique que sur celui de l'humour par rapport à Le jeu des hirondelles, mais il y a toujours ce regard personnel, cette tendresse, cette attention aux petites choses sur fond de drame. Et l'image au service de l'idée.
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mots-clés : #bd #biographie #initiatique
A la façon de Georges Perec, Zeina Abirached se souvient des faits de son enfance, anodins ou tragiques, qui ont laissé une trace dans sa mémoire. Cela va de la forme des paquets de Kit-Kat, au bruit des cassettes qu'on secoue, en passant par la fuite en bateau à Chypre et la collection d'éclats d'obus de son petit frère.
On retrouve le graphisme unique, les mêmes personnages, les parents, les habitants de l'immeuble, et beaucoup d'autres seconds rôles pittoresques… On retrouve même la tenture du vestibule. On est peut-être plus sur le versant nostalgique que sur celui de l'humour par rapport à Le jeu des hirondelles, mais il y a toujours ce regard personnel, cette tendresse, cette attention aux petites choses sur fond de drame. Et l'image au service de l'idée.
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Flore Vasseur
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Re: Zeina Abirached
Le piano oriental.
Abdallah, pianiste de Beyrouth inventa dans les années 50 le "piano oriental", un piano qui pouvait jouer de la musique occidentale, mais aussi de la musique orientale, basée sur les quarts de ton, mettant ces deux-là en communication. Tout comme Zeina Abirached elle-même a appris à allier le français et l'arabe, ses deux langues de cœur.
On retrouve le graphisme si caractéristique de Zeina Abirached, mais sans s'en lasser tant elle fait preuve d'une inventivité graphique stimulante. Cela pétille de gaité et de tendresse. Cela fourmille d'idées drôles, de détails savoureux , de clins d’œil malins.
Quant à la couverture, où le noir et blanc est rehaussé d'or, elle est magnifique!
Un régal, une fois de plus! (et une super idée-cadeau pour un musicien!)
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mots-clés : #bd
Abdallah, pianiste de Beyrouth inventa dans les années 50 le "piano oriental", un piano qui pouvait jouer de la musique occidentale, mais aussi de la musique orientale, basée sur les quarts de ton, mettant ces deux-là en communication. Tout comme Zeina Abirached elle-même a appris à allier le français et l'arabe, ses deux langues de cœur.
On retrouve le graphisme si caractéristique de Zeina Abirached, mais sans s'en lasser tant elle fait preuve d'une inventivité graphique stimulante. Cela pétille de gaité et de tendresse. Cela fourmille d'idées drôles, de détails savoureux , de clins d’œil malins.
Quant à la couverture, où le noir et blanc est rehaussé d'or, elle est magnifique!
Un régal, une fois de plus! (et une super idée-cadeau pour un musicien!)
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Flore Vasseur
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Re: Zeina Abirached
Ah je n'ai toujours rien lu de cette jeune femme ! Alors que tout cela m'intéresse ! grrr... Merci pour le rappel, topocl !
shanidar- Messages : 1592
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