Paul Auster
Page 5 sur 8 • Partagez
Page 5 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Re: Paul Auster
Un auteur qui maîtrise toute la gamme d'une narration au passé (et ça ne se limite pas à imparfait et passé simple), c'est tout de même appréciable.
Une pratique perdue ?
Une pratique perdue ?
Invité- Invité
Re: Paul Auster
Le passé simple a quand même une autre gueule allure que le passé composé ("je vins", plutôt que "j'avais venu"). De plus, pour moi (seul ?), il a une connotation d'action prompte ("je le vis", à comparer à "je le voyais" _ ou à "je l'ai vu"). Le passé est le temps de l'écriture (par rapport au présent qui est actuel, dont un peu faux quand on écrit hors de la fiction). Il y a beaucoup de formes conjuguées du prétérit (bien plus varié en français qu'en anglais) _ les replis et méandres du temps (forcément passé pour ce qui est du réel). Dommage de simplifier (le passé), de perdre des nuances, mais c'est aussi affaire de sensibilité. Quand on dit "je le vois hier", c'est encore une autre acception...
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Paul Auster
Tristram a écrit: Je n'avais pas réalisé l'importance de la poésie surréaliste (parisienne) dans la création outre-atlantique.
Nombre d'écrivains Beat se sont placés dans la prolongation du surréalisme !
Sinon, je pense pas qu'on se rend compte en France du prestige de la littérature française à l'étranger. C'est un fait qui m'avait frappé lors d'un séjour à Shanghai : on parle du luxe, de la cuisine, mais aussi de la culture française, en particulier de la littérature et du cinéma.
Beaucoup d'auteurs américains ont séjourné en France : Hemingway, Miller, Carson Mac-Cullers, et tant d'autres...
ArenSor- Messages : 3443
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Paul Auster
Oui, autrefois.
En ce moment, c' est un peu usurpé comme réputation. Ou plutot la réputation
subsiste, mais c' est un peu trompeur, un miroir aux alouettes où l' on recherche
le passé.
Mythique.
"Il est toujours joli le temps passé."
En ce moment, c' est un peu usurpé comme réputation. Ou plutot la réputation
subsiste, mais c' est un peu trompeur, un miroir aux alouettes où l' on recherche
le passé.
Mythique.
"Il est toujours joli le temps passé."
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Paul Auster
Ben oui c'est pourtant d'une telle richesse la complexité de notre langue française apportant une gamme d'affinités de sens précieuse .Tristram a écrit:Le passé simple a quand même une autregueuleallure que le passé composé ("je vins", plutôt que "j'avais venu"). De plus, pour moi (seul ?), il a une connotation d'action prompte ("je le vis", à comparer à "je le voyais" _ ou à "je l'ai vu"). Le passé est le temps de l'écriture (par rapport au présent qui est actuel, dont un peu faux quand on écrit hors de la fiction). Il y a beaucoup de formes conjuguées du prétérit (bien plus varié en français qu'en anglais) _ les replis et méandres du temps (forcément passé pour ce qui est du réel). Dommage de simplifier (le passé), de perdre des nuances, mais c'est aussi affaire de sensibilité. Quand on dit "je le vois hier", c'est encore une autre acception...
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Paul Auster
pour ce qui concerne le livre 4321 je persiste à dire que si bien sur les évènements sont importants les choix que l'on faits sont essentiels et à plusieurs reprises dans le livre le narrateur le souligne, à la fin où nous apprenons que celui-ci est mort une troisième fois, il est bien question du choix !
sinon j'aime beaucoup le passé simple et comme toi Tristram je le vois plus "actif", animé.
sinon j'aime beaucoup le passé simple et comme toi Tristram je le vois plus "actif", animé.
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Paul Auster
Le vrai problème, n'est-ce pas ce qui détermine, voire conditionne nos choix ?
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Paul Auster
malgré tout reste le choix même s'il y a déterminants et/ou conditions
- Spoiler:
- pour la 1ère mort l'évènement était l'orage mais il a fait le choix de traverser la cour, rien ne l'y obligeait, pour la 2ème mort il n'a pas regardé du bon côté en traversant (oubliant que le sens de la route était différent) quant à la 3ème mort, il a choisi de ne pas accompagner l' autre journaliste à la prison et a péri dans l'incendie
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Paul Auster
Je vous conseille la lecture de Claude Duneton : Parler croquant.
Paru en 1973, ce livre joyeux et plein de malice et d' alacrité se lancait sur
les pistes historiques de la langue française, qu' il comparait ensuite à
Paru en 1973, ce livre joyeux et plein de malice et d' alacrité se lancait sur
les pistes historiques de la langue française, qu' il comparait ensuite à
l' anglais et à l' occitan.
"Ce manifeste plein de verve contre la langue française d'aujourd'hui fait prendre conscience de son appauvrissement. La thèse de C. Duneton est que la langue française a été développée pendant trois siècles au sein de la bourgeoisie élitiste, puis imposée d'en haut à l'ensemble des Français, au détriment des langues régionales du territoire français. Electre 2018
La parution, en 1973, de Parler Croquant mit au coeur des militants, improprement qualifiés de régionalistes, un de ces baumes dont ces années-là, dans la foulée de mai 68, étaient tout de même bonnes pourvoyeuses. En cet heureux temps, écologique et rural en diable, il n'était question que de mémoire, de collectage, de réappropriation. On courait la campagne à la recherche des vieux qui savent, du dernier couple de paysans velours côtelé et satinette. La langue - pour nous l'occitan - en ses chansons, ses contes, ses proverbes, tout le grand savoir-dire dont les bribes que nous recueillions semblaient trésor - et en vérité l'étaient ! - à nos oreilles émerveillées. Et tous les savoir-faire, tous les savoir-penser, tant il est vrai qu'on pense différemment d'une langue à l'autre comme on le fait d'une classe sociale à l'autre. (Et que dire quand les deux se conjuguent !... ) Cet heureux temps était en fait pour nos langues le temps de la dernière chance que les promesses non tenues de la gauche allaient quelques années plus tard transformer en fin ultime quand en vieillissaient puis mouraient les derniers usagers naturels. Le livre de Claude Duneton disait avec passion, humour et pertinence comment l'État français, aidé par la trahison des prétendues élites ainsi qu'il est de règle dans toute entreprise de colonisation, avait tout fait pour tuer les langues (en disqualifiant la culture qu'elles véhiculent) des territoires tombés dans son giron, constituant le royaume en empire. Il disait également comment cet État avait châtré sa propre langue en la privant de sa sève, de ses racines populaires, éclairant son propos de façon magistrale en faisant le rapprochement entre français, anglais et occitan. Bref, son livre était plus qu'utile : nécessaire. Or, à l'évidence, en trente-cinq ans, il n'a pas pris une ride. Il devenait urgent, en le rééditant, de le convier au grand débat - pardon, au grand déni linguistique qui ne cesse plus d'agiter ce pays, mettant au coude à coude les ignorants, les faussaires et les rénégats."
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Paul Auster
Excursions dans la zone intérieure
À 67 ans, Paul Auster continue dans la veine autobiographique entamée avec Chronique d’hiver : C’est aux années de formation qu’il s’adresse, entre 6 et 22 ans. C’est donc Paul Auster, écrivain mondialement reconnu, qui se penche sur Paul Auster l’enfant et le jeune homme qu’il a été, qui ne sait pas encore qu’il va devenir Paul Auster. Il trouve en ce(s) garçon(s) un sentiment de familiarité, mais aussi une distance, qu’il exprime en s’adressant à eux par le tutoiement.
La première partie, avant l’adolescence, c’est tout ce que j’aime retrouver chez Paul Auster : l’intelligence élégante, la précision attentive, l’émotion mise à distance. Il rapporte des épisodes formateurs, qui soit seront de la matière sur laquelle nourrir ses fictions, soit seront à la source de sa personnalité ultérieure, de son destin d’écrivain. Il analyse, rationalise, plus qu’il ne s’attendrit, Paul Auster reste le brillant intellectuel qu’il est , et malgré cela, offre un portrait tout à fait touchant.
Les deux parties suivantes, je les ai trouvées assez paresseuses.
Dans la deuxième partie, il décrit par le menu les scénarii de deux films qui l’ont particulièrement marqué, l’homme qui rétrécit et Je suis un évadé. Certes, il ne se perd pas complètement de vue, il explique au passage en quoi les péripéties des films ré»pondent aux interrogations, attentes et émotions du jeune garçon qu’il était, on continue à progresser dans notre connaissance de ce jeune homme intranquille et consciencieux. C’est quand même un peu longuet.
Dans la troisième partie, le voilà jeune homme. Paul Auster nous retranscrit des pages et des pages de lettres qu’il a adressées à celle qui devait devenir sa première femme, Lydia Davis. On fréquente toujours ce jeune homme inquiet, souvent mélancolique, encore plus souvent dépressif, le jeune écrivain se dessine mais ne sait pas encore qu’il va réussir, c’est une période difficile de sa vie. Le moins qu’on puisse dire est que Paul Auster ne se laisse pas aller à des débordements amoureux (A-t’il coupé certains passages ? Ou ne serait-il pas un peu égocentrique?). Il s’avère cependant une fois de plus que les correspondances intimes sont vite lassantes pour le grand public.
Une quatrième partie est constituée par tout un stock de photos qui illustrent ses propos précédents, les photos ont été recherchées par Laura Wyss. Il ne faut pas attendre des photos personnelles de l’enfance de Paul Auster (il explique qu'il ne lui reste pas grand chose), mais des faits culturels et politiques illustratifs. Toujours cette distance, on ne se refait pas.
Bref la manière ne m’a pas emballée. Il y a un certain plaisir à retrouver ce jeune homme torturé qui n’a pas encore éclos, à y trouver un portrait d’une certaine Amérique assez sagement contestataire, et aussi des vécus que j’ai pu avoir enfant ou adolescente, n’étant finalement qu’un petit peu plus jeune que l’auteur. Mais il faut dire aussi que beaucoup des anecdotes rapportées l’ont déjà été ailleurs soit précédemment dans ses écrits autobiographiques, soit dans 4.3.2.1 que Paul Auster va publier quelques années plus tard et que j’ai pour ma part lu avant.
mots-clés : #autobiographie #intimiste #jeunesse
À 67 ans, Paul Auster continue dans la veine autobiographique entamée avec Chronique d’hiver : C’est aux années de formation qu’il s’adresse, entre 6 et 22 ans. C’est donc Paul Auster, écrivain mondialement reconnu, qui se penche sur Paul Auster l’enfant et le jeune homme qu’il a été, qui ne sait pas encore qu’il va devenir Paul Auster. Il trouve en ce(s) garçon(s) un sentiment de familiarité, mais aussi une distance, qu’il exprime en s’adressant à eux par le tutoiement.
La première partie, avant l’adolescence, c’est tout ce que j’aime retrouver chez Paul Auster : l’intelligence élégante, la précision attentive, l’émotion mise à distance. Il rapporte des épisodes formateurs, qui soit seront de la matière sur laquelle nourrir ses fictions, soit seront à la source de sa personnalité ultérieure, de son destin d’écrivain. Il analyse, rationalise, plus qu’il ne s’attendrit, Paul Auster reste le brillant intellectuel qu’il est , et malgré cela, offre un portrait tout à fait touchant.
Les deux parties suivantes, je les ai trouvées assez paresseuses.
Dans la deuxième partie, il décrit par le menu les scénarii de deux films qui l’ont particulièrement marqué, l’homme qui rétrécit et Je suis un évadé. Certes, il ne se perd pas complètement de vue, il explique au passage en quoi les péripéties des films ré»pondent aux interrogations, attentes et émotions du jeune garçon qu’il était, on continue à progresser dans notre connaissance de ce jeune homme intranquille et consciencieux. C’est quand même un peu longuet.
Dans la troisième partie, le voilà jeune homme. Paul Auster nous retranscrit des pages et des pages de lettres qu’il a adressées à celle qui devait devenir sa première femme, Lydia Davis. On fréquente toujours ce jeune homme inquiet, souvent mélancolique, encore plus souvent dépressif, le jeune écrivain se dessine mais ne sait pas encore qu’il va réussir, c’est une période difficile de sa vie. Le moins qu’on puisse dire est que Paul Auster ne se laisse pas aller à des débordements amoureux (A-t’il coupé certains passages ? Ou ne serait-il pas un peu égocentrique?). Il s’avère cependant une fois de plus que les correspondances intimes sont vite lassantes pour le grand public.
Une quatrième partie est constituée par tout un stock de photos qui illustrent ses propos précédents, les photos ont été recherchées par Laura Wyss. Il ne faut pas attendre des photos personnelles de l’enfance de Paul Auster (il explique qu'il ne lui reste pas grand chose), mais des faits culturels et politiques illustratifs. Toujours cette distance, on ne se refait pas.
Bref la manière ne m’a pas emballée. Il y a un certain plaisir à retrouver ce jeune homme torturé qui n’a pas encore éclos, à y trouver un portrait d’une certaine Amérique assez sagement contestataire, et aussi des vécus que j’ai pu avoir enfant ou adolescente, n’étant finalement qu’un petit peu plus jeune que l’auteur. Mais il faut dire aussi que beaucoup des anecdotes rapportées l’ont déjà été ailleurs soit précédemment dans ses écrits autobiographiques, soit dans 4.3.2.1 que Paul Auster va publier quelques années plus tard et que j’ai pour ma part lu avant.
mots-clés : #autobiographie #intimiste #jeunesse
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
Le livre des illusions
Paul Auster nous offre un incroyable imbroglio d’illusions, de faux semblants, d’apparitions et disparitions, de doubles, qui ne sont que le reflet de l’impasse de ses personnages emportés par les aléas d’une vie où se mêlent absurde et destinée. S’ils croient un temps que l’art les sauvera, qu’il est un moyen d’y échapper, mais il n’en est rien, ils restent froidement manipulés par le rouleau compresseur de leur culpabilité et de leur mauvais fortune.
On retrouve la prose élégante et distanciée d’Auster, son intelligence aiguë, son élégance de joueur d’échec montant impitoyablement son jeu, pièce à pièce. Outre la longueur du récit d’un des films d’Hector Mann, c’est sans doute là que le bas blesse, il y manque un sursaut d’émotion, le jeu est trop parfait pour laisser place au déchaînement des émotions. Brillant exercice de style, donc, mais qui s’exerce au détriment d’un romanesque trop contrôlé.
Mots-clés : #amour #creationartistique #culpabilité
Paul Auster nous offre un incroyable imbroglio d’illusions, de faux semblants, d’apparitions et disparitions, de doubles, qui ne sont que le reflet de l’impasse de ses personnages emportés par les aléas d’une vie où se mêlent absurde et destinée. S’ils croient un temps que l’art les sauvera, qu’il est un moyen d’y échapper, mais il n’en est rien, ils restent froidement manipulés par le rouleau compresseur de leur culpabilité et de leur mauvais fortune.
On retrouve la prose élégante et distanciée d’Auster, son intelligence aiguë, son élégance de joueur d’échec montant impitoyablement son jeu, pièce à pièce. Outre la longueur du récit d’un des films d’Hector Mann, c’est sans doute là que le bas blesse, il y manque un sursaut d’émotion, le jeu est trop parfait pour laisser place au déchaînement des émotions. Brillant exercice de style, donc, mais qui s’exerce au détriment d’un romanesque trop contrôlé.
Mots-clés : #amour #creationartistique #culpabilité
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
topocl a écrit: On retrouve la prose élégante et distanciée d’Auster, son intelligence aiguë, son élégance de joueur d’échec montant impitoyablement son jeu, pièce à pièce. Outre la longueur du récit d’un des films d’Hector Mann, c’est sans doute là que le bas blesse, il y manque un sursaut d’émotion, le jeu est trop parfait pour laisser place au déchaînement des émotions. Brillant exercice de style, donc, mais qui s’exerce au détriment d’un romanesque trop contrôlé.
Oui, c'est aussi l'impression que je garde de la lecture de P. Auster, mais il faut que je revienne à cet auteur
ArenSor- Messages : 3443
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Paul Auster
C'est ce qui m'avait éloignée .ArenSor a écrit:topocl a écrit: On retrouve la prose élégante et distanciée d’Auster, son intelligence aiguë, son élégance de joueur d’échec montant impitoyablement son jeu, pièce à pièce. Outre la longueur du récit d’un des films d’Hector Mann, c’est sans doute là que le bas blesse, il y manque un sursaut d’émotion, le jeu est trop parfait pour laisser place au déchaînement des émotions. Brillant exercice de style, donc, mais qui s’exerce au détriment d’un romanesque trop contrôlé.
Oui, c'est aussi l'impression que je garde de la lecture de P. Auster, mais il faut que je revienne à cet auteur
Il jongle avec brio dans cet univers qu'il a su inventer mais j'ai eu l'impression que cet aspect ludique trop maîtrisé finissait par devenir une recette de cuisine déclinée à diverses sauces .
Mais après 4321 je lui pardonne tout .
Dernière édition par églantine le Jeu 10 Oct - 19:56, édité 1 fois
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Paul Auster
Oui, églantine, dans 4321, il a su instiller un souffle émotionnel qui donne toute leur richesses aux qualités d'intelligence et de maîtrise. je suis d'accord.
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
Malgré tes réserves, je suis assez tenté par Le Livre des illusions ! D'ailleurs ta lecture ne semble pas avoir été stérile !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 29
Re: Paul Auster
Oui, j'ai des réserves mais je ne le déconseille pas du tout!
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
Pour revenir à 4321, c'est peut-être l'aspect autobiographique qui "humanise" l'argumentation.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Paul Auster
C'est vrai que dans l'ensemble j’aime mieux les textes autobiographiques chez Paul Auster.
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
Coïncidence heureuse, en faisant une recherche dans mes notes à propos de l'ethnologue Pierre Clastres, je suis retombé sur... une analyse de l'oeuvre d'Auster qui intéressera peut-être ses afficionados : http://austerworld.free.fr/cadres2.htm
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Page 5 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
Sujets similaires
» Lecture commune Paul Auster
» Musée Paul Valery à Sète : expo temporaire " Paul Valery et les peintres"
» Paul J. McAuley
» Paul Nizon
» Paul Morand
» Musée Paul Valery à Sète : expo temporaire " Paul Valery et les peintres"
» Paul J. McAuley
» Paul Nizon
» Paul Morand
Page 5 sur 8
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum