Léonid Guirchovitch
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Léonid Guirchovitch
L’auteur, né en 1948, dans une famille de musiciens, a fait des études de violon au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Il a quitté l’URSS dans les années soixante-dix pour Israël et vit en Allemagne depuis près de vingt ans. Premier violon à l’Opéra de Hanovre, son œuvre comprend plusieurs romans et des essais sur la musique.Il est édité chez verdier.
(source Verdier)
Bibliographie :
Apologie de la fuite
Meurtre sur la plage
Têtes interverties
Schubert à Kiev
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Re: Léonid Guirchovitch
Schubert à Kiev
Schubert à Kiev aborde un thème qui, dans les lettres russes contemporaines, est toujours frappé de tabou : la collaboration avec l’occupant nazi d’une partie de la population soviétique.
L’action débute au printemps 1942. Les espoirs que les nationalistes ukrainiens avaient placés dans le Reich ont fait long feu. L’éphémère indépendance de leur pays a laissé place à un régime de terreur. Tous les Juifs de la ville ont été massacrés à Babi Yar, à l’exception de ceux qui se cachent ou qui ignorent leur origine. Valentina Maleïeva, pianiste de l’opéra, qui élève seule sa fille Pania, fait l’objet d’un chantage de la part du metteur en scène : ayant découvert l’identité « mortellement dangereuse » du père de la jeune fille, une beauté de dix-huit ans, il tente de contraindre la mère à une liaison à trois.
C’est l’opéra – la musique – qui constitue l’épicentre de l’action romanesque, et apparaît comme le révélateur d’une époque et d’un tournant historique. En effet, les destinées humaines, particulièrement poignantes dans ce texte, ne sont pas l’unique enjeu du livre : il s’agit aussi de mettre en lumière l’écroulement de la culture romantique dont le nazisme représente la dernière étape et Schubert le symptôme par excellence.
Lire Schubert à Kiev , c’est pénétrer dans un univers de musique classique et d’opéra , et c’est bien sous les airs de Schubert , Beethoven et tant d’autres que l’auteur évoque la fin du romantisme sous le nazisme au travers de personnages collaborant avec les Allemands.
La toile de fond est un opéra, autour duquel un metteur en scène fait preuve de persécution à l’égard d’une pianiste après avoir découvert ses origines juives , ou les idéologies, parfois pas très claires et à double tranchant des personnages présents sont évoquées.
Ce livre est un trésor pour les férus de classique, en effet, Guirchovitch construit la trame de son roman autour de lieds, de références aux textes d’opéras, ou d’événements liés à ce monde. D’autre part, la littérature russe et allemande n’est pas en berne non plus. Heureusement, beaucoup d’annotations en bas de pages sont nécessaires afin de comprendre où l’auteur veut en venir…
Je dirais que c’est une lecture assez éprouvante pour les lecteurs qui ne sont pas connaisseurs d’opéras d’autant qu’il faut également avoir un minimum de bagages en allemand, puisque certains passages ne sont pas traduits .De plus, mieux vaut être à la page concernant le conflit russe/allemand de 1942 ainsi que la collaboration ukrainienne.
Alors faut-il pour autant s’y atteler ?
ce livre m’a légèrement ennuyée, du fait de la rhétorique très spéciale et déclamatoire de l’auteur en plus de sa complexité , cela dit ce qui est ardu à mes yeux pourrait se révéler comme une lecture impérative pour d’autres en vue de la singularité du style Guirchovitch et de son érudition. Certes, certains auteurs abordent ce sujet de manière plus accessible sans transformer leur lectorat en nomade recherchant la lumière qui pourrait les éclairer mais ne serait-ce pas un atout pour Guirchovitch de se distinguer dans ce genre de littérature propre aux auteurs russes ?
Un livre qui sûrement mérite lecture , dérangeant , et ayant fait grincer des dents une Ukraine et une Russie qui font encore de ce sujet un tabou.
mots-clés : #creationartistique #deuxiemeguerre #antisémitisme
Schubert à Kiev aborde un thème qui, dans les lettres russes contemporaines, est toujours frappé de tabou : la collaboration avec l’occupant nazi d’une partie de la population soviétique.
L’action débute au printemps 1942. Les espoirs que les nationalistes ukrainiens avaient placés dans le Reich ont fait long feu. L’éphémère indépendance de leur pays a laissé place à un régime de terreur. Tous les Juifs de la ville ont été massacrés à Babi Yar, à l’exception de ceux qui se cachent ou qui ignorent leur origine. Valentina Maleïeva, pianiste de l’opéra, qui élève seule sa fille Pania, fait l’objet d’un chantage de la part du metteur en scène : ayant découvert l’identité « mortellement dangereuse » du père de la jeune fille, une beauté de dix-huit ans, il tente de contraindre la mère à une liaison à trois.
C’est l’opéra – la musique – qui constitue l’épicentre de l’action romanesque, et apparaît comme le révélateur d’une époque et d’un tournant historique. En effet, les destinées humaines, particulièrement poignantes dans ce texte, ne sont pas l’unique enjeu du livre : il s’agit aussi de mettre en lumière l’écroulement de la culture romantique dont le nazisme représente la dernière étape et Schubert le symptôme par excellence.
Lire Schubert à Kiev , c’est pénétrer dans un univers de musique classique et d’opéra , et c’est bien sous les airs de Schubert , Beethoven et tant d’autres que l’auteur évoque la fin du romantisme sous le nazisme au travers de personnages collaborant avec les Allemands.
La toile de fond est un opéra, autour duquel un metteur en scène fait preuve de persécution à l’égard d’une pianiste après avoir découvert ses origines juives , ou les idéologies, parfois pas très claires et à double tranchant des personnages présents sont évoquées.
Ce livre est un trésor pour les férus de classique, en effet, Guirchovitch construit la trame de son roman autour de lieds, de références aux textes d’opéras, ou d’événements liés à ce monde. D’autre part, la littérature russe et allemande n’est pas en berne non plus. Heureusement, beaucoup d’annotations en bas de pages sont nécessaires afin de comprendre où l’auteur veut en venir…
Je dirais que c’est une lecture assez éprouvante pour les lecteurs qui ne sont pas connaisseurs d’opéras d’autant qu’il faut également avoir un minimum de bagages en allemand, puisque certains passages ne sont pas traduits .De plus, mieux vaut être à la page concernant le conflit russe/allemand de 1942 ainsi que la collaboration ukrainienne.
Alors faut-il pour autant s’y atteler ?
ce livre m’a légèrement ennuyée, du fait de la rhétorique très spéciale et déclamatoire de l’auteur en plus de sa complexité , cela dit ce qui est ardu à mes yeux pourrait se révéler comme une lecture impérative pour d’autres en vue de la singularité du style Guirchovitch et de son érudition. Certes, certains auteurs abordent ce sujet de manière plus accessible sans transformer leur lectorat en nomade recherchant la lumière qui pourrait les éclairer mais ne serait-ce pas un atout pour Guirchovitch de se distinguer dans ce genre de littérature propre aux auteurs russes ?
Un livre qui sûrement mérite lecture , dérangeant , et ayant fait grincer des dents une Ukraine et une Russie qui font encore de ce sujet un tabou.
mots-clés : #creationartistique #deuxiemeguerre #antisémitisme
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Re: Léonid Guirchovitch
le livre de Gorenstein "le compagnon de route" se déroule pendant le conflit russe/allemand.
pour le livre que tu commentes, je ne connais pas beaucoup de la musique classique et de l'opéra, donc je ne vais pas noté et je le regrette.
pour le livre que tu commentes, je ne connais pas beaucoup de la musique classique et de l'opéra, donc je ne vais pas noté et je le regrette.
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21895
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Localisation : En Provence
Re: Léonid Guirchovitch
Et bien moi, à l'inverse, c'est parce que je n'y connais rien qu'il me tente. Merci Oulipo !!
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Léonid Guirchovitch
Et j'en suis ravie , j'avoue que je suis assez curieuse de lire d'autres avis !
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains Russes
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