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Tchinguiz AITMATOV

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Message par Ouliposuccion Jeu 2 Fév - 7:42

Tchinguiz Aïtmatov
1928-2008



regimeautoritaire - Tchinguiz AITMATOV Tylych85

Après des études à l'Institut agricole de Bichkek, capitale de l'actuel Kirghizstan, Tchinguiz Aïtmatov travaille d'abord comme agronome puis journaliste. Il se consacre à la traduction d'écrivains russes en kirghiz. Il entre en 1956 à l'institut Gorki à Moscou.
Auteur de nouvelles décrivant la vie simple et difficile dans la jeune république socialiste kirghize, il écrit d'abord en kirghiz, notamment Djamilia (1958) et Le Premier Maître, qui seront adaptés au cinéma dès les années 1960, notamment par Andrei Konchalovsky, alors jeune étudiant à l'institut du cinéma de l'URSS, pour une remarquable adaptation du Premier Maître (Pervyy uchitel).
En 1963, il reçoit le prix Lénine pour son recueil Nouvelles des montagnes et des steppes.
Dans les années 1980, il est l'un des écrivains les plus reconnus d'Union soviétique.
Après l'indépendance du Kirghizstan en 1991, Tchinguiz Aïtmatov devient un personnage dominant sur la scène politique. A partir de 1990, il devient ambassadeur de l'URSS au Luxembourg puis jusqu'en 2008, ambassadeur du Kirghistan en Belgique.

(source Babelio)

Bibliographie :

1958 Djamilia , préf. Louis Aragon : Page 1
1963 Nouvelles des montagnes et des steppes
1964 Le Premier Maître : Page 1
1968 Adieu Goulsary
1970 Il fut un blanc navire Page 1
1983 Une journée plus longue qu'un siècle
Les Rêves de la louve : Page 1
1989 L'Oiseau migrateur face à face
1998 Povesti
2001 Le Petit nuage de Gengis Khan
2005 Tuer, ne pas tuer
2008 Le Léopard des neiges

màj le 27/02/2018
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Message par Ouliposuccion Jeu 2 Fév - 7:51

Les rêves de la louve

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Livre sociétaire sur la Russie des années 86, alors que celle-ci est en pleine restructuration durant  la  perestroïka  de Gorbatchev (dont l’auteur a été le conseiller). Aitmatov  soulève  les tabous d’une nation qui jusqu’alors démontre au monde entier l’absence  « du mal » et se félicite de l‘ordre établi. Pour autant, les dessous du soviétisme, tabous dissimulés au regard de tous  nous sont relatés dans ce roman empli d’esprit. C’est bien un peuple désorienté  et ébranlé par les problèmes de  drogue, de la délinquance, de la corruption et de la censure.Une analyse, une réflexion  sur  l’héritage culturel, la place de la religion et la perversité doctrinaire du Parti.
Abdias , voué à être un homme d’église mais  excommunié par celle-ci en vue de ses idées réformatrices , prône  la nécessité d’une pensée nouvelle , progressiste et moderne à l’instar d’un monde de plus en plus novateur , s’enrôle dans le  commerce de la drogue afin d’écrire un article et d’ouvrir les yeux du public  , de marquer le début d’une campagne morale destinée à sauver les âmes des jeunes égarés sur ce fléau grandissant et dissimulé.il dénonce ce que le Parti censure. Son article ne sera jamais publié portant trop atteinte  au prestige du pays.
Puissance et soumission, pouvoir et parité, c’est tout un chapitre que consacre Aitmatov à l’échange entre Jésus et Ponce-Pilate juste avant la crucifixion.  L’auteur dénonce en prenant Rome comme exemple, La propagande soviétique, les grandes puissances de ce monde, « la religion d’armement » se soustrayant  à la religion aujourd’hui trop obsolète et qui serait la cause de notre perdition, de l’assujettissement d’une société dominatrice et écrasante dont la pernicieuse doctrine est « tout est permis »
Et puis... il y a Boston , ce berger du Kirghizstan ,travailleur et volontaire , cherchant à devenir propriétaire de ces terres qu’il travaille mais qui appartiennent au peuple , à l’état , au Parti , que ses acolytes du sovkhoze abattraient bien en vue de sa réussite , proférant l’idée qu’un koulak (paysans riches et premières  victimes de la collectivisation en 1929/1934) devrait être envoyé en Sibérie si seulement ces temps fastes existaient encore..
Et puis encore… la louve Akbara, qui au gré des pages  démontre son non droit d’existence, celle dont plus aucun territoire ne peut lui permettre de vivre librement.
Le règne est celui d’un tout autre loup, arrogant, vaniteux, qui divise pour mieux régner, instaurant la loi du plus fort et détruisant le plus faible…l’Homme.
Pourtant, serait-ce une faiblesse d’avoir les rêves de la louve ?
Tchinguiz Aitmatov nous délivre, avec cette oeuvre, un message universel, une  philosophie très humaniste.


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Message par Ouliposuccion Jeu 2 Fév - 7:55

Il fut un blanc navire

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À la limite du monde habité, dans les hautes montagnes de Kirghizie, un petit garçon vit seul parmi une poignée d'adultes où le seul être qui l'aime et le protège est son grand-père que nul ne respecte en dépit de son étrange sagesse. Le monde des grandes personnes demeure difficile, irrationnel et injuste. Contre lui, l'enfant se construit deux refuges en forme de légendes : l'une est un antique conte kirghiz, l'autre, entièrement de son cru, est l’histoire d’un blanc navire qu’il voit, du haut de sa montagne, traverser un lac lointain et sur lequel, un jour, il retrouvera son père…

Dans les montagnes du Kirghizstan, près du  lac Issyk-Koul,  la brume des montagnes s’efface sous la plume de Tchinguiz Aitmatov afin que le tableau qu’il nous dessine avec passion de cette vallée prenne toutes ses couleurs, ses formes multiples.
C’est au cœur de son œuvre  que nous prenons bord, au-delà de sa narration, et que nous plongeons  dans cette région splendide,  restée intacte. Aitmatov ne pouvait soupçonner à l’époque que ses descriptions  seraient les plus proches de ce qu’est le Kirghizstan encore aujourd’hui.
C’est en passionnée de cette région que mon regard s’est posé sur le plus bel hommage que cet auteur Kirghiz, amoureux de son pays, nous livre et c’est bien dans le cœur de sa nation qu’il continue de briller tel un héros faisant connaitre aux yeux du monde la beauté de ses contrées et de sa culture qui demeure identique.
Quel merveilleux récit que ces rêves d’enfant  qui finalement  se retrouvent dans le regard de chaque descendant de celui-ci, croisé dans les hauteurs là où la vie toujours reflète en tout point cette différence radicale  entre citadins et nomades. Bichkek la fanfaronne et  la campagne chaleureuse, celle où le temps  semble s’être arrêté en dehors du monde moderne.
Un conte sublime, comme il en existe beaucoup en Asie Centrale, qui rivalise avec le chien jaune de Mongolie, qui s’écoute au coin d’un feu, près d’un samovar bouillant au cœur d’une yourte .Des fragments de rêves, de vie, de fracture sociale , de culture ancestrale  et c’est tout le Kirghizstan qui claironne.

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Message par Armor Sam 4 Fév - 17:47

Je te conseille aussi Djamilia, si tu ne l'as pas déjà lu, Oulipo.

Soyons honnête, je crains qu'Aragon n'ait manqué quelque peu d'objectivité quand il a qualifié cette oeuvre de "plus beau roman d'amour de tous les temps". Wink
Et j'avoue que j'avais quelques craintes et ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant le livre. Mais j'ai été happée d'emblée. L'écriture de l'auteur, sensible, poétique mais sans chichis, m'a tout de suite transportée dans les immensités kirghizes.
Soumis aux exigences d'une nature sublime mais indomptable, les hommes ont fait de cette terre un lieu de légendes, et c'est un peu sur ce mode que nous est narrée la touchante histoire d'amour de Daniîar et Djamilia…

Pour ma part, suite à ton commentaire enthousiaste, j'ai bien envie de lire Il fut un blanc navire. Je suis aussi curieuse de lire ce que donne l'écriture de l'auteur traduite par un autre qu'Aragon.
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Message par Ouliposuccion Sam 4 Fév - 19:23

Je te remercie pour ton commentaire Armor concernant Djamilia , ça fait longtemps que je souhaite le lire et tu réanimes une envie Smile
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Message par Dreep Dim 13 Aoû - 13:48

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Djamilia

Djamilia nous emmène dans une contrée où les gens commencent à travailler très jeune, et n'ont aucune chance de réaliser leur rêve s'ils restent au pays, où la famille a besoin de rester les uns près des autres, de s'entraider. Comme dans La Ravine, on sent cet attachement au pays, mais à la fois une aspiration à la fuite. Je n'oublie pas en lisant ce livre que je connais pas ce pays, même s'il m'attire parfois. Malgré tout, il effleure des sentiments universels, en racontant l'amour naissant sous les yeux d'un enfant jaloux. Aïtmatov est au Kirghizistan considéré comme "leur Pouchkine", sa technique a paraît-il une grande influence sur ses successeurs. A mes yeux, on dirait qu'il croque assez rapidement, mais efficacement, les choses de la vie quotidienne, de la vie paysanne en l'occurrence. Je n'ai pas été frappé par la traduction toutefois.

Tchinguiz Aïtmatov a écrit:Djamilia ! Djamilia ! – éclatai-je, sanglotant.
Je venais de me séparer des êtres qui m'étaient les plus chers et les plus proches. Et ce n'est qu'à ce moment, gisant à terre, que je compris soudain que j'avais aimé Djamilia. Oui, cela avait été mon premier amour, encore enfant.
Je restai longtemps ainsi, le visage enfoncé dans mon coude mouillé. Je venais de me séparer non seulement de Djamilia et de Danïiar, je venais de me séparer de mon enfance.
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Message par Quasimodo Mer 21 Fév - 18:39

Djamilia
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Aragon a exagéré, paraît-il, du moins je le croyais pour l'avoir trop entendu. "Plus belle des histoires d'amour", c'est bien définitif, ça ne fait pas bien propre - un rien appellation contrôlée -, ni n'engage tellement à la confiance. (Peut-être est-ce dommage que cette phrase soit sortie de son contexte, car la préface n'a rien de racoleur.)
Quoiqu'il en soit, après la lecture, elle ne me paraît que trop juste (je ne trouve guère qu'un contre-exemple : Alejandra et Martin, dans Héros et tombes). Seulement il n'aurait pas dû le dire, sans doute était-ce une impression beaucoup trop intime pour être partagée. On ne se plaindra pas toutefois des lecteurs gagnés de cette manière, dont je suis.

On est dans l'aïl de Kourkouréou, village des montagnes kirghizes, frais installé, car ses habitants sont d'anciens nomades.
Comme le rappelle Aragon, ce livre n'a rien de pédagogique, d'explicatif, à l'usage des occidentaux, puisque le narrateur est un enfant de l'aïl, à qui sa culture est toute naturelle. C'est précisément dans la fusion de notre sensibilité avec cette culture agricole, traditionnelle et encore tout imprégnée de la vie nomade, de laquelle le lien social incroyablement resserré semble être aux fondations, que j'y ai trouvé une immense partie de mon plaisir.

Elle est d'ailleurs absolument indissociable de l'histoire d'amour à proprement parler, parce que celle-ci questionne toute cette culture. Culture du lien social, chaleur humaine ? Oui, mais on fait sentir au solitaire, à l'original - à Djamilia, à Danïiar - tout ce que son comportement a d'inconvenant. Djamilia, intégrée à une famille en vue et défendue par une belle-mère respectée, est préservée d'une certaine façon. Danïiar, qui ne peut s'y intégrer (le veut-il ?), est mis à l'écart, plaint et méprisé tout à la fois.

Par ailleurs, cette douce exclusion (douce ? à moins que le narrateur, parfaitement intégré et d'une famille illustre, ne la comprenne qu'amoindrie ?), due à cette incapacité de Danïiar, l'orphelin sans nulle attache, de faire sienne les traditions de l'aïl, est doublée d'un attachement charnel, presque viscéral, à la terre. Solitaire et silencieux, il en est venu à une profonde compréhension de la nature, les plus anciennes et probablement les uniques racines qu'il se reconnaisse. Il le révèle, une nuit et beaucoup d'autres, à Djamilia (on le devine) et au jeune Seït qu'il consacre dans sa vocation artistique, par un chant. Chant qui confine à l'essentiel, au plus intime degré de nature, d'une inspiration presque prophétique et qui passant la compréhension humaine, n'en est pas moins éminemment, profondément terrestre.

Cet amour, rupture d'avec les traditions de l'aïl ? Oui, mais aussi Danïiar transmet-il lui-même par son chant, comme un paradoxe, une partie des traditions de cette zone de l'Asie centrale. Il semble, se dévoilant, proposer un chemin plus universel et dans lequel lui et Djamilia puissent être réunis.  

On ne peut que se demander comment le taciturne Danïiar a-t-il pu aller à ce point contre sa propre nature, et s'ouvrir aussi complètement à deux sots qui l'avaient rejeté. C'est une sorte de miracle; et je crois, l'une des plus grandes beautés du livre. Ainsi que l'est la métamorphose de Djamilia.

En quelques mots : le parfum cru et les teintes fânées des fenaisons, la plénitude dans la rudesse; la fertilité et l'âpreté de la vie champêtre. La poésie des inlassables trajets en charette de l'aïl à la gare. Le chant de Danïiar et la douleur de Djamilia qui l'écoute.

Danïiar lança un œil mauvais dans notre direction, et nous n'avions pas eu le temps de nous raviser qu'il avait tiré le sac du fond de la britchka, l'avait mis debout sur le rebord, était sauté à bas, d'une main retenant le sac, et, l'ayant chargé sur son dos, s'était mis en marche. Au début, nous, nous faisions mine de ne rien trouver de particulier à tout cela. Et à plus forte raison les autres n'avaient-ils rien remarqué : c'était un homme qui marche avec son sac, comme tous le font. Mais quand Danïiar atteignit l'escalier, Djamilia le rattrapa.
- Laisse donc, je plaisantais !
- Va-t-en ! - dit-il fort distinctement, et il prit l'escalier.
- Regarde, il le porte ! - marmonna Djamilia, comme pour se justifier.
Elle continuait à rire doucement, mais son rire était devenu pour ainsi dire artificiel, comme si elle s'y fût elle-même forcée.
Nous remarquâmes que Danïiar s'était mis à plus fortement boîter sur sa jambe blessée. Et comment n'y avions-nous pas pensé plus tôt ? Jusqu'à ce jour je ne puis me pardonner cette sotte plaisanterie, car c'était moi, le sot, qui avais inventé la chose !

Nous rentrâmes tard de la gare. Danïiar allait devant. Et la nuit était une splendeur. Qui ne connaît les nuits d'août avec leurs étoiles lointaines à la fois, et proches, extraordinairement brillantes ! Chaque petite étoile est en vue. En voilà une, comme engivrée sur ses bords, qui n'est que scintillation de petits rayons glacés, du ciel sombre elle regarde notre terre avec un naïf étonnement. Nous roulions dans le défilé, et moi je la regardais là-haut longuement. C'était avec plaisir que les chevaux trottaient vers l'écurie, sous les roues le cailloutis grinçait. Le vent, de la steppe, apportait un amer pollen d'absinthes en fleur, un à peine perceptible aromate d'orge mûre, refroidi; et tout cela, se mêlant à l'odeur du goudron et des harnais des chevaux en sueur, vous faisait un peu tourner la tête.

Je recommande sans réserve, c'est un livre magnifique. "Un livre rare, un livre secret" pour reprendre l'expression de Bix, et qui m'a serré le cœur, et qui m'a ému aux larmes.

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Message par Bédoulène Mer 21 Fév - 20:24

Quasimodo je reviendrai te lire plus tard quand ma lecture sera faite

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Message par Hanta Mar 27 Fév - 11:01

Le premier maître

regimeautoritaire - Tchinguiz AITMATOV Gfhfg10

Ouvrage comprenant trois nouvelles je vais donc les commenter à part.

Mon petit peuplier :

Magnifique histoire de vie, la plus longue de l'ouvrage,  histoire d'amour et descente aux enfers mélancolique d'un homme. Un homme qui désirait tellement posséder le monde entier qu'il ne comprît pas qu'il possédait déjà son monde à lui.
L'histoire d'un chauffeur routier emprunt de son pays et de ses désirs d'ascension sociale, d'un homme ambitieux là où le coeur des hommes est à l'opposé du désert naturel. La spontanéité et la franchise des personnes m'ont surpris, peut être suis trop occidental ou est ce la nouvelle qui est ancienne je ne sais pas, toujours est il que ces personnalités directes et si brutes ont quelque chose parfois de poétique et parfois d'exubérant ce qui n'est pas déplaisant cela ajoute du corps au récit.
J'ai été vraiment emballé par cette nouvelle. Et très ému.

L'oeil du chameau

La nouvelle qui m'a le moins plu et pourtant j'ai beaucoup apprécié ce moment. L'histoire d'un jeune étudiant qui décide de travailler dans un kolkhoze loin de chez lui et qui va littéralement en baver. Quête existentielle et expérience initiatique dans un monde abrupte, peuplé de personnes abîmés, il demeure une joie en l'avenir très proche de l'idéal communiste promis à tant de gens qui en sont morts.
On sent poindre l'ironie et un petit message envers le stackhanovisme avec la mise ne opposition d'un romantisme individuel.
C'est touchant, cela me fit penser à certaines oeuvres dites de nature wrinting américaines.

Le premier maître

Récit magnifique, encore une fois, de et auteur que je ne connaissais pas. L'histoire d'un homme qui se servit des principes du soviétisme pour faire le bien à la hauteur de ses facultés, l'histoire d'une élève devenue une grande figure intellectuelle qui se remémore son mentor, l'amour pour celui-ci qui lui apprît à apprendre, à comprendre, la nostalgie et finalement une relation qui ne sera pas toujours positive. L'atmosphère est sensiblement la même d'un récit à un autre on y retrouve une exaltation des émotions, du souvenir, et une mélancolie quant à la place de chacun.


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Message par Bédoulène Mar 27 Fév - 11:14

décidément il faut que je lise cet auteur ! merci Hanta !

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Message par Invité Mer 30 Mai - 18:38

Désolé Aragon, mais je reste sur Roméo et Juliette ! regimeautoritaire - Tchinguiz AITMATOV 1390083676

C'était sympa Djamilia, mais ça ne m'a pas transcendé non plus. Une belle plume, mais je ne sais pas, je suis resté assez extérieur à ce livre.

Demeure que je suis assez attiré également par l'Asie Centrale, et que j'ai entendu beaucoup de bien sur le Kirghizistan, donc peut-être un jour ...

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