La modernité en Bretagne (expo musée de Pont-Aven)

La modernité en Bretagne

Grâce à des prêts exceptionnels, 77 peintures et 12 oeuvres sur papier (gouaches, fusains, pastels...), de 56 prêteurs dont 36 oeuvres issues de collections publiques (musée d’Orsay, Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou, Musée Marmottan-Monet) et 53 de collections privées, l’exposition propose aux visiteurs un panorama de la création artistique en Bretagne à la fin du XIXème et au début du XXème siècle.

PARCOURS DE L’EXPOSITION EN TROIS SECTIONS : REGARD SUR QUELQUES OEUVRES

De 1870 à 1920, de nombreux peintres posent leurs chevalets en Bretagne, attirés par l’authenticité des paysages et la singularité de la lumière. A travers 89 oeuvres et 48 artistes présentés, l’exposition explore toutes les facettes de l’Art Moderne en Bretagne.

Source et suite : museepontaven.fr

A vrai dire je n'avais pas si bien suivi le découpage de l'exposition et vous allez devoir vous contenter d'impressions plus générales. Un de ses attraits est de ne pas monopoliser l'attention sur deux ou trois tableaux ou même noms écrasant et de présenter une grande diversité d'oeuvres. Ce qui tombe plutôt bien si on pense que cette première partie de l'exposition (la suite est pour la deuxième moitié de la saison) couvre cinquante années de peinture. Le temps d'une approche différente du lieu peut-être. Paysages, ports, la mer, les paysans, lumière toute l'influence du lieu, la Bretagne, mais aussi le temps d'échos et de jeux d'influences entre artistes.

Ce regard sur une, si ce n'est plusieurs, charnière artistique ne se donne pas si facilement qu'il y parait et si la tentation de trouver "mineure" l'exposition est avouable la fin de la visite (après le japonisme) donne à voir de très très belles choses.

A la réflexion c'est aussi une opportunité de découvrir des noms moins connus et d'apprécier une certaine nuance dans l'approche de la peinture et de la modernité, la voir à l'oeuvre lui donnerait plus de grâce ?

Échantillons :


André Jolly, Les Goémoniers, 1908


Georges Sabbagh, Synthèse à Ploumanac'h


Albert Clouard, Vers le bon gîte, 1905


Autres échantillons et quelques mots sur les collections permanentes dans un prochain épisode.

Merci pour le partage ! C'est vrai que cette expo est moins alléchante que d'autres, mais on déniche toujours de belles choses. Pas mal le "synthèse à Ploumanac'h". Bon forcément, c'est le plus beau lieu de Bretagne (du monde !) , et puis ce sont les souvenirs de parties de cache-cache dans les chaos rocheux, alors plein d'images se superposent au tableau…

Ce serait juste peut-être une bonne idée de redimensionner un peu les photos "en hauteur" ( comme Les goémoniers), parce qu'elles ne rentrent pas dans l'écran. Ca empêche de se faire une bonne idée d'ensemble, à mon humble avis.

ça ne fonctionne pas le redimensionnement automatique ?

J'aime bien (aussi) le japonisant Goémoniers, avec son format smartphone.

pour moi elles sont de bonne taille les photos !

animal a écrit:ça ne fonctionne pas le redimensionnement automatique ?

Non, ni sous safari, ni sous firefox. (Après, j'ai de "vieilles" versions, ça doit venir de là...)

Faut voir pas d'autre soucis (avec l'éditeur de message ou les smileys par exemple) ?

Mais poursuivons l'échantillonnage :


André Jolly, La Méridienne, 1923


Marcel Jacquier, L'attente, Doaurnenez, 1932


Maurice Chabas, Rentrée des bateaux, le soir, sur la rivière de Placamen

Avec la toute dernière image on a l'impression d'être sur une rivière indochinoise. Le redimentionnement des images est parfait..

C'est exotique la Bretagne.

Tu devrais te balader dans la biographie et les oeuvres d'Emile Bernard, j'avais bien aimé l'expo (à rapatrier aussi ?) et on y voyage.

(J'irai voir la deuxième partie de cette expo de Pont-Aven).

belle trouvaille

En attendant ?

J'avais pas vu ce fil à l'époque. C'est beau !!

Géo-Fourrier, La Cale noire, Douarnenez, 1933

La modernité en Bretagne /2 - De Jean-Julien Lemordant à Mathurin Méheut (1920 - 1940)

En 2017, le musée propose une exposition en deux volets consacrée aux sources d'inspiration et influences entre 1870 et 1940 en Bretagne. Le premier volet s'est attaché à revenir sur une période faste de l'art en Bretagne : 1870 à 1920. Une quête de modernité s'organise autour d'artistes tels que Jean-Julien Lemordant, René-Yves Creston, Mathurin Méheut, Yvonne Jean-Haffen... avec une volonté : conjuguer modernité et authenticité. Les sujets sont puisés in-situ : la vie portuaire, le littoral breton, le vent, les travailleurs locaux (pêcheurs, ostréiculteurs, cueilleurs de fraises à Plougastel...). A travers diverses techniques, de la peinture à la céramique, en petit format ou en version monumentale, ces artistes mettent au service de la Bretagne leur créativité et leur talent.

museepontaven.fr

Plus fatigué ou deuxième partie moins marquante car plus homogène (quoique les sculptures...) ? Ce qui frappe sans doute est néanmoins la perte du pittoresque ou de l'agrément, l'humanité se densifie, se concrétise, se massifie et souffre. Plusieurs des artistes exposés ont combattu pendant la Première Guerre mondiale et avec ou sans art sacré on sent tout ce poids qui masque le décor comme un brouillard opaque. Même les fraises ont le goût du labeur... Les couleurs n'en sont pas moins bretonnes.

Échantillons :


Jean Georges Cornélius, le Christ et le pêcheur, 1924


Yves de Kerouallan, Pêcheurs aux vareuses rouges, 1940


Jim Sévellec, Sur les quais


Emile Just Bachelet, Mariés bretons à Pen’march, 1920


René-Marie Quillivic, La mélancolie


Yvonne Jean-Haffen, Récolte des fraises à Plougastel, 1930

Tres diverses, "les pêcheurs aux vareuses rouges" font tres sovietique, surprenante la comparaison pêcheur-Christ, et celui des fraises qui se rapproche de Gauguin, quand à la sculpture elle a un petit air de Chine..

du même avis !

j'aime beaucoup, merci Animal !