Cité de l'automobile

La Cité de l'automobile à Mulhouse

J'aurais pu noyer la visite dans la vadrouille alsacienne, en glissant une ou deux photos mais, même si je ne vais au fond pas faire beaucoup mieux, j'ouvre tout de même un fil.

La bagnole objet du quotidien, outil, mythe ou source de fascination et de convoitise, machine symbole du progrès technique, de l'industrialisation, d'une forme de liberté comme de régression sociale et de pollution... Enjeu envahissant qui a remodelé les distances et les paysages.

La cité de l'automobile abrite, en état de marche s'il vous plait, quelques représentantes de ce patrimoine compliqué alors ça mérite bien un fil. Surtout que dans ce patrimoine il y a aussi enjeux d'histoire(s) et d'esthétique.

La démarche de restauration fonctionnelle, en reprenant les choix de l'époque, préserve des savoirs et savoirs-faire et s'accompagne d'un choix de présentation qui préserve aussi les marques du temps (stabilisé).

Il y a une quantité monstre de véhicules fin XIXème - début XXème aux ambiances "calèche", des machines brutes de performance de tous âges, des pièces d'un luxe implacable, des tranches d'histoire, des voitures plus populaires, des icônes, des étrangetés... et patrimoine local une quantité impressionnante de Bugatti, bleues ou non.

Pour l'aventure des frères Schlumpf et l'aventure sociale et public qui a suivie je vous renvoie à wikipedia.org et Cité de l'automobile.

En haut c'est le petit... machin qui sert à faire visiter les gens fatigués et maintenant c'est quelques photos :














Vous pourrez apprécier au passage une bébé Harley, une ancêtre de Jaguar, une Panhard dans une mise en scène qui lui va comme un gant, c'est zarb comme esthétique et là, claque ! c'est beau !!!

Les impressions c'est pour demain ?

J'ai déjà travaillé dans un entrepôt de pièces pour Chrysler. Mon père y travaillait. Je ne conduis pas plus. Quand même, je vais vous laisser quelques flashs.

Pour ma part, lorsqu'on pense à une auto, je regarde ce qui la singularise bien sûr, mais également ce qui lui donne de la race et du caractère. Je déteste qu'on fasse de la pub et vende du rêve avec une auto mais bon, ce n'est pas pire qu'une maison quand on y pense bien...

Lorsqu'on parle d'auto, j'ai tendance à lier des tendances, des courants d'époque et ce qui allie le rétro et l'avant-gardisme. À mon sens, les Mustang rétro, PT Cruiser et Prowler peuvent être des archétypes de ces tendances en cours...

On passe par beaucoup de tendances à la cité de l'automobile, de périodes, et un des intérêts est dans l'évolution confuse qui fait passer du bricolage d'objets d'exceptions, avec effervescence, à une industrie formatée qui réserve son exception au monde de la compétition ou, toujours formatée, aux très très gros moyens.

Entre les deux, dans la confusion il y a une démocratisation de la machine (qu'on projette avec ce qu'on voit tous les jours plus qu'avec certaines des voitures présentées) alliée à une impression vive de perte de diversité, paradoxalement d'accessibilité. Parce que oui, les Bugatti recarrossées c'est abstrait mais moins que les robots de chaines de montage qui ont pondu la x-ème truc muche qu'on voit tous les jours (finition luxe ou pas on ne fait de toute façon pas la différence). De bonne humeur on irait jusqu'à confondre luxe véritable et artisanat visible...

La visite dans tout ça qui bourdonne dans la tête est énigmatique avec un parcours chronologique pas tout à fait lisible pour moi et surtout assez répétitif, même pour des trucs extrêmement rares (la Lagonda, chose d'un vert métallisé taillée à la règle, 645 produites, est presque commune si on relativise avec le reste de la collection... mais au moins ça se remarque ?).

Et pour ça je suis resté sur ma faim, pour le manque d'intérieurs visibles aussi.

En fait, chauvinisme à force ? Je dirais que c'est 'achement moins dingue que le bric-à-brac du musée Maurice Dufresne à Azay-le-Rideau. Bric-à-brac qui ne se limite pas aux automobiles mais fait la part belle au matériel agricole, aux outils, ... à tout. C'est vertigineux et assez grand. Plus rustique mais encore plus frappant quand on a besoin de se rendre compte que continuité du temps n'empêche pas les gouffres d'inconnu pourtant proche.

Un mystère et un folklore enchanté qui explique peut-être le plaisir et la curiosité à regarder les petites maquettes réalisées par un acharné et exposées temporairement dans le musée.








(et c'est carrément pas net d'imaginer des bastringues géants filant sur de mauvaises routes à des vitesses très actuelles perchées sur leurs grandes roues étroites...)

Je me régale à regarder ces voitures ( J'adore les Jaguar ...Et j'aime bien les voitures Volvo ...C'est aussi beau quelquefois qu'une robe haute-couture ) ....Alors que je conduis pas ....
Mais quand j'étais petite , j'ai beaucoup conduit mes petites voitures "Majorette" sur le petit muret en pierres en bordure de notre maison,des journées entières ....

huhu.

ah ! oui alors églantine tu es ne connaisseuse !

merci Animal c'est émouvant les voitures anciennes quand on en voit passer une on la remarque