Nos lectures en Août 2018

Je commence Yan Lianke, Les quatre livres.
Sur le Grand Bond en avant (d'inspiration stalinienne), période douloureuse en Chine de 1958-1960, sous Mao.

Larry Brown, sale boulot.

Je viens de finir de lire Le jeu de la musique de Stéfanie Clermont. J'en suis sorti un peu confus. Pas un genre de confusion que je déteste, mais qui me rappelle pourquoi je préfère lire de la poésie. Il s'agit de nouvelles. Le projet est intéressant. J'ai l'impression d'y retrouver ce que j'avais ressenti en lisant Arvida de Samuel Archibald. Stéfanie Clermont est très consciente des enjeux, des mouvements contemporains. Elle en parle d'une nouvelle à l'autre, à 3 ou 4 occasions. C'est bien balancé. Elle a publié un livre de 330 pages ou environ, et il n'y avait pas une nouvelle de trop. Elles font partie d'un ensemble. J'ai tendance à me dire qu'il faudrait que je la relise pour l'analyser de façon plus fine encore...

Je viens de livre un bouquin qui remue bien, Oupra de Laxman Mané. Le récit (écrit dans les années 80) d'un homme d'une caste "arriérée" de l'Inde, contraint à vivre de mendicité avec toute sa famille. Un quotidien de brimades, de mépris, de faim et de violences en tout genre. Mais lui s'en est sorti, par l'école.

J'allais vous en faire un compte-rendu ému, mais en lisant la bio de l'auteur, je vois que ce défenseur ardent de la cause des castes opprimées a été accusé en 2013 d'avoir contraint 6 femmes à monnayer leurs charmes pour avoir un emploi dans son école.
Bien sûr, il peut s'agir d'un coup monté (ça ne serait certainement pas le premier en Inde). Mais je ne sais plus... Ca va tellement à l'encontre de son livre, de ce qu'il dénonce, de ce qu'il prône, que je n'arrive plus à en parler. Pourtant, ce témoignage sur les conditions de vie de cette caste Kaikadi est proprement édifiant, déroutant, émouvant et révoltant...

Armor, reporte toi à la signature de Bédoulène, ça te rassérénera:

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"Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal" Le Club des incorrigibles optimistes de J.M. Guenessia "

La reprise, de Søren Kierkegaard (merci à Hanta).

Jack-Hubert Bukowski a écrit:Je viens de finir de lire Le jeu de la musique de Stéfanie Clermont. J'en suis sorti un peu confus. Pas un genre de confusion que je déteste, mais qui me rappelle pourquoi je préfère lire de la poésie. Il s'agit de nouvelles. Le projet est intéressant. J'ai l'impression d'y retrouver ce que j'avais ressenti en lisant Arvida de Samuel Archibald. Stéfanie Clermont est très consciente des enjeux, des mouvements contemporains. Elle en parle d'une nouvelle à l'autre, à 3 ou 4 occasions. C'est bien balancé. Elle a publié un livre de 330 pages ou environ, et il n'y avait pas une nouvelle de trop. Elles font partie d'un ensemble. J'ai tendance à me dire qu'il faudrait que je la relise pour l'analyser de façon plus fine encore...

et un petit commentaire ? Jack !

Armor, topocl a raison l'une de mes signatures correspond tout à fait à ton sentiment !

"Pourtant, ce témoignage sur les conditions de vie de cette caste Kaikadi est proprement édifiant, déroutant, émouvant et révoltant..." c'est une réalité à faire connaître

tom léo a écrit:

Arturo a écrit:Pour ma part, je lis La place de l'Homme dans la Nature, de Pierre Teilhard de Chardin.  

Pas mal...

Je commence avec Philosophie de la réligion de Georg Simmel, plutôt pour les lectures "études"...

Pas mal oui, mais je m'attendais à plus. Je suis un peu resté sur ma faim.

Tiens donc ... J'ai la philosophie de l'argent de Simmel à lire ... Apparemment un des rares philosophes qui se soit penché là-dessus. A rapprocher de L'éthique protestante de Max Weber il me semble.

En attendant, je poursuis ce mois d'Août avec La crise du monde moderne, de René Guénon.
Il a pour le moins une vision et des théories iconoclastes. D'aucuns diraient complotistes de nos jours ? ça fait sens, même si certaines choses qu'il avance sont impossibles à vérifier et on pourrait spéculer le contraire. Par exemple, selon lui les civilisations vont selon un cycle déclinant. C'est un peu complexe à tout résumer, mais on serait depuis La Renaissance dans la phase finale d'un cycle descendant, et on arrive au sommet de la phase sombre, du déclinisme décadent. L'homme coupé de toute transcendance qui se croit évolué mais qui ne fait que reculer.
Il avance que par exemple les Grecs de l'antiquité (à partir de - VI ème s) étaient bien inférieurs à leurs prédécesseurs, et ainsi de suite. Que la prétendue invention de l'imprimerie n'en était pas une car les Chinois l'auraient inventée avant l'époque du Christianisme, ou que la "découverte" de l'Amérique est une mascarade car il y avait plus d'échanges que l'on ne croit avant cela. Il évoque aussi la civilisation atlantide. Bref, il faut s'accrocher !

Bonne lecture avec Guénon Arturo ! Ce mec peut facilement se faire taper dessus mais il avait des idées et de l'intuition... Je crois qu'il se considère un peu comme le porte-parole du message de l'initiation à l'ère obscure de la contre-initiation. M'enfin, courte impression de lecture...

Sinon j'ai repris L'acte inconnu de Valère Novarina pour voir ce qu'il en reste...

Delphine Minoui, Les passeurs de livres de Daraya (très bien)

Oui je l'ai lu. Probablement un peu idéalisé (même si sur la fin elle remet un peu les choses en perspective), mais très émouvant. Et révoltant, forcément.

j'espère le lire prochainement.

Bédoulène a écrit:

Jack-Hubert Bukowski a écrit:Je viens de finir de lire Le jeu de la musique de Stéfanie Clermont. J'en suis sorti un peu confus. Pas un genre de confusion que je déteste, mais qui me rappelle pourquoi je préfère lire de la poésie. Il s'agit de nouvelles. Le projet est intéressant. J'ai l'impression d'y retrouver ce que j'avais ressenti en lisant Arvida de Samuel Archibald. Stéfanie Clermont est très consciente des enjeux, des mouvements contemporains. Elle en parle d'une nouvelle à l'autre, à 3 ou 4 occasions. C'est bien balancé. Elle a publié un livre de 330 pages ou environ, et il n'y avait pas une nouvelle de trop. Elles font partie d'un ensemble. J'ai tendance à me dire qu'il faudrait que je la relise pour l'analyser de façon plus fine encore...

et un petit commentaire ? Jack !

J'ai déjà commencé à relire quelques pages en lisant ton commentaire, Bédou. Ça va pendre une relecture pour mieux cerner l'architecture du recueil de nouvelles - à ce qu'il me semble.

Je viens de reprendre la lecture d'Un pays en commun. Socialisme et indépendance au Québec d'Eric Martin et 1967. Quatre journées qui ébranlèrent le Québec d'Olivier Courteaux sur le périple du Général De Gaulle. C'est le deuxième ouvrage que je lis sur la question de date récente. L'ouvrage d'Eric Martin est très aride. Ça vaut la peine de reposer la lecture, car c'est encore plus frais quand on y revient.

Indian Creek, de Pete Fromm

Ca va te tenir au frais!

Je dois être (un peu) contrariant : c'est très bien, mais je lui laisse neige et engelures.

Lieux de vie: ce qu'ils disent de nous, la révolution des intérieurs, de Patrick Huerre et François Robine (décevant )

Tristram a écrit:Je dois être (un peu) contrariant

c'est pas nouveau

Tristram a écrit: c'est très bien,

Ouf!