Nos lectures en Septembre 2018

Bédoulène a écrit:je commencerai bientôt un livre de Maylis de Kergal !  ce sera le premier !

You too

Peut-être pas la même après tout : Kergal, Tergal, Kerangal

oups !

Je poursuis le Hesse, je picore dans les lettres de Van Gogh à son frère Théo, et j'ai commencé Comment philosopher en islam ? de Souleymane Bachir Diagne.

J'ai fort apprécié ces lettres de Van Gogh :

« J’avais commencé à signer les toiles, mais je me suis vite arrêté, cela me semblait trop bête. »
Vincent Van Gogh, lettre à Théo, Arles, 1888

« Il me semble toujours que la poésie est plus terrible que la peinture, quoique la peinture soit plus sale et enfin plus emmerdante. Et le peintre en somme ne dit rien, il se tait et je préfère encore cela.
Nous serons obligés de chercher à vendre pour pouvoir refaire mieux les mêmes choses vendues. Cela c’est parce que nous sommes dans un mauvais métier, mais cherchons autre chose que la joie de rue, qui est douleur de maison. »
Vincent Van Gogh, lettre à Théo, Arles, septembre 1888

J'ai commencé "Réparer les vivants" de Maylis de Kerangal
(je ne sais pas si des membres du forum connaissent cette auteure ?)

si, non tu devras ouvrir le fil de l'auteure

Je l'ai lu tout à l'heure ton deuxième extrait, Tristram !
Il est touchant Van Gogh, dans son attente de Gauguin, et son espoir de créer une communauté d'artistes.

Oui, j'avais vraiment apprécié, et de plusieurs points de vue :

« On nous demande à nous autres peintres toujours de composer nous-mêmes et de n’être que compositeurs.
Soit, – mais dans la musique il n’en est pas ainsi, – et si telle personne jouera du Beethoven, elle y ajoutera son interprétation personnelle, – en musique et alors surtout pour le chant, – l’interprétation d’un compositeur est quelque chose, et il n’est pas de rigueur qu’il n’y a que le compositeur qui joue ses propres compositions. »
Vincent Van Gogh, lettre à Théo, Saint-Rémy, septembre 1889

Ce passage explicite la démarche de copie des peintres par d'autres, la notion de style, etc.
Je ne pensais plus à lui quand on parlait sur Radio Chose des correspondances comme celle de Camus-Casarès.
Encore un fil qui pourrait être intéressant, les correspondances littéraires...

Arturo a écrit:Je poursuis le Hesse, je picore dans les lettres de Van Gogh à son frère Théo, et j'ai commencé Comment philosopher en islam ? de Souleymane Bachir Diagne.

Vraiment à lire Les Lettres de Van Gogh à son frère Théo !

Merci. Il y a vraiment des perles dans ses lettres.

Je peux très bien m'en tirer dans la vie et dans la peinture sans le Bon Dieu, mais par contre, je ne peux pas m'en tirer, moi, être souffrant, sans quelque chose qui soit plus grand que moi, qui est toute ma vie - la force créatrice ... Je voudrais peindre des hommes et des femmes dotés de cet aspect d'éternel dont le symbole était autrefois l'auréole et que nous essayons d'exprimer par le rayonnement et les vibrations frémissantes de nos couleurs ...Exprimer l'amour d'un couple par l'alliance de deux couleurs complémentaires, par leur mélange et leur contraste, par la vibration mystérieuse des tons se rapprochant. Exprimer le spirituel sur un front grâce au rayonnement d'un ton clair sur un fond obscur. Exprimer l'espoir par une étoile. La passion d'un être par un coucher de soleil éclatant.

Et ce que disait Pissarro de Van Gogh : "Soit cet homme deviendra fou, soit il nous laissera loin derrière lui."
Les deux mon capitaine !

J'avais aussi (partiellement) noté cet extrait, Arturo !

Victor Hugo dit : Dieu est un phare à éclipse, et alors certes maintenant nous passons par cette éclipse.

Je voudrais seulement qu’on trouvât à nous prouver quelque chose de tranquillisant et qui nous consolât de façon que nous cessions de nous sentir coupables ou malheureux, et que tels quels nous pourrions marcher sans nous égarer dans la solitude ou le néant, et sans avoir à chaque pas à craindre ou à calculer nerveusement le mal, que nous pourrions sans le vouloir occasionner aux autres. Ce drôle de Giotto, duquel sa biographie disait qu’il était toujours souffrant et toujours plein d’ardeur et d’idées, voilà, je voudrais pouvoir arriver à cette assurance-là qui rend heureux, gai et vivant en toute occasion.

– Lettre à Théo, septembre 1888.

Ils me plaisent vos extraits de lettres de Van Gogh. Si ce n'est déjà fait, poursuivre par le bouquin d'Artaud sur Van Gogh...

En ce moment je lis
Pensées d'ailleurs de Millar Gaichel
Le Dhammapada (Dits du Bouddha) traduit par le centre d'études dharmiques du Gretz

Oui, le livre d' Artaud est sans doute le livre le plus éclairant sur Van Gogh, et il
l' explique d' une façon très claire.

Oui un bel essai.

Ta lettre aussi je l'ai lue Bix. Elles se suivent un peu toutes sur nos extraits, c'est drôle. Van Gogh dit aimer particulièrement Giotto. Et aussi Pétrarque, qui avait vécu non loin.

- Souvenirs de la marée basse ; Chantal Thomas.
Jolie broderie de souvenirs d' enfance et célébration méritée de la mère et de la mer.

J'entame la série Le poids des secrets d'Aki Shimazaki. Depuis le temps que je veux la lire ! Pour l'instant j'aime beaucoup, c'est très "japonais", par petites touches subtiles.

Commencé La Massaia : Naissance et mort de la fée du foyer de Paola Masino.

Mois hyper-décevant, rien, un grand néant, dans l'envie de partager ici.
Ce qui rejoint un vieux troll thème éculé, "les chosiens osent-ils critiquer ?"

Ah, si, émerge peut-être Jaume Cabré / Confiteor, pavé, 900 pages, lu en Catalogne (ce qui s'avère in-nécessaire), rien à ajouter de pertinent aux commentaires postés, ce n'est pas que ça m'a déplu, non...

Le reste (poésie d'Emaz entre autres) passe à la trappe, un bouquin sur Hildegarde de Bingen mérite un large passage sous silence, la vulgarisation je veux bien, mais enfin comment pondre si peu avec autant de matière, dénonçons ce scandale (ni l'auteur ni l'éditeur ne méritent place, bref...).

Au final je viens de rentrer du Lewis Carrol, et je me tâte en mode "retenez-moi" pour ce qui me reste de Conrad, surtout je m'apprête à relire Gaspard de la nuit d'Aloysus Bertrand, oui, déjà, si peu de temps après la première lecture, en guise d'excuse votre honneur je n'ai rien à dire, sinon que c'est ma plus remarquable lecture de l'année 2018, si un jour nous faisons un fil quel est le livre qui vous a marqué cette année-là ? Celui-ci semble impossible à concurrencer, pour ce qui me concerne.

J'ai lu Une journée d'automne de Wallace Stegner : bon j'ai rien à en dire . C'était une première oeuvre de jeunesse je crois .
Un truc qui se lit tout seul , agréable , tout public , entre la nouvelle et le roman , avec un thème bien classique du triangle amoureux . J'aurais bien vu ça comme un roman-photo dans la veillée des chaumières .
Sinon . J'ai enfin sorti La conscience de Zeno ( Italo Svevo ) de ma PAL , j'ai commencé et je me régale !