Les livres que vous avez aimé en 2018

Je note uniquement les livres que j'ai préférés en 2018, la liste étant déjà longue  (cela ne veut pas dire que les autres ne valent pas le détour !)

C. Lévi, Le Christ s'est arrêté à Eboli
G. Roberts, Shantaram
E. Sabato, Héros et tombes
M. Murgia, Accabadora
S. Hustvedt, Elégie pour un Américain
L. Krasznahorkai, Tango de Satan
M. Pons, Les Saisons
J. Cercas, Les Lois de la frontière
J. Gallou, Les Ingénieurs du bout du monde
Chr. Dedet, Au royaume d'Abomey
A. Tchekov, Le Duel et autres nouvelles (toujours aussi beau)
A. Tabucchi, La Tête perdue de Damasceno Monteiro
B. Schlinck, Le Liseur
E. Maufrais, A la recherche de mon fils (le livre qui m'a le plus marquée cette année)
P. Istrati, Kyra Kyralina
T. Willocks, La Cavale de Billy Micklehurst
J. Burnside, Les Empreintes du diable
A. Londres, Marseille, porte du Sud
H. Söderberg, Docteur Glas

animal a écrit:moi non plus (mais on ne sait jamais).

Spoiler:

Chic, on va faire un club des bannis!

bix_229 a écrit:D'accord avec toi. C'est une question de temps, de juste mesure, d'attirances et
d'affinités personnelles.
Et de plaisir !

De chemin.

Jolie liste, Barcarole !
Je crois qu'il faudrait que tu t'offres/te fasses offrir l'intégrale des nouvelles deTchékhov...

J'ai encore un ou deux livres de Tchekhov dans ma PAL !

Ce que je trouve dommage c'est que certains d'entre vous ne partagent pas leurs ressentis sur le forum !

J'aime que vos lectures me tentent !

Résolution 2019 : faire plus de commentaires _ promis Bédoulène !

Vainqueur hors catégorie : Roberto Bolano avec « 2666 » et plus encore « Les Détectives sauvages » : la grande découverte de l’année.

En classique : Racine : « Bérénice », G. Flaubert : « Madame Bovary » (j’ai bien envie de poursuivre avec une relecture de « L’Education sentimentale »)

J’ai apprécié également, dans le désordre :
Edmond Jabès : « Le Livre des questions »
Romain Gary : Adieu Gary-Cooper », « Gros-Câlin” et surtout “Chien blanc” (plus j’en lis, plus j’apprécie cet écrivain)
Winfried-Georg Sebald : « Les Emigrants » (belle découverte grâce au forum).
William Faulkner : nouvelles de « La Campagne »
Robert Pinget : « Fable »
Georges Picard : « Petit traité à l’usage de ceux qui veulent avoir toujours raison »
José Manuel Prieto : « Papillons de nuit dans l’Empire de Russie »
Laura Kasischke : « Esprit d’hiver »
Friedrich Dürrenmatt : “Justice”
Jean de la Ville de Mirmont : “Les Dimanches de jean Dézert »
Matthias Enard : « Remonter l’Orénoque »
René Daumal : « Le Mont Analogue »
Georges Limbour : « Les Vanilliers »
Henry James : « Reverberator »
Tennessee Williams : « La Ménagerie de verre »
Frédéric Berthet : « Daimler s’en va »
Eric Vuillard : « L’Ordre du jour »

Et d’autres qui ne me reviennent pas à l’esprit…

ArenSor a écrit:Et d’autres qui ne me reviennent pas à l’esprit…

Tu as fait cette liste de mémoire ?

Je pense plutôt que cette assertion était de l'ordre de la licence poétique.

Dreep a écrit:Pauvres écrivains étiquetés classiques ou scolaires... ils y sont pour rien après tout.
Lire des classiques ne veut pas forcément dire qu'on manque d'originalité (bien sûr qu'il faut fouiner un peu partout et lire des choses moins connues) tout dépend dans quel esprit on les lit.

Oui, je l'ai écrit avec un peu de dérision. Ma liste paraît académique, je l'ai remarqué avec un peu d'amusement, voilà tout Mais je ne choisis pas mes livres parce qu'ils font - ou non - partie des corpus de l'enseignement secondaire et supérieur.

Dreep a écrit:Parfois ça a tendance à m'énerver cette opposition entre "classiques" (fourre-tout de la littérature = poubelle ?) et les livres qui ne le sont pas.

Bien sûr ! "Classique", ça veut tout et rien dire. Je ne m'en sers pas.
Mais "classiques scolaires", je maintiens : des livres auxquels les académies font du tort, et qui risquent d'être momifiés si on ne fait pas l'effort de se les réapproprier.

Je vous trouve bien prompts à conspuer le corpus académique... Hormis une certaine élite, comment le commun des mortels pourrait-il s'approcher de Racine ou Diderot, sinon à l'école ? Les classiques, ce sont quand même avant tout des auteurs qui méritent la lecture et qui font référence (n'en déplaise, la référence est fondamentale en littérature : on écrit "à la manière de" ou contre l'ancien, pour faire du neuf, etc.).

Ce corpus est bien trop restreint, non ? Figé ?
Ca ne vaut peut-être que pour moi, mais quand j'étais au lycée, je n'avais pas tellement l'idée que ce corpus puisse être remis en question, ni que les œuvres qui le composent puissent avoir des faiblesses.
Il y a peut-être un problème dans la façon de présenter la littérature.

Peut-être, mais c'est déjà bien qu'on ait encore cette introduction à la lecture en France. C'est en fait une introduction à la mémoire. On étudie le passé, et ce n'est qu'à partir de là qu'on peut éventuellement créer, modifier le futur. Les acculturés ne font qu'une non-actualité, tout le temps qu'ils ne se sont pas trouvés des racines, des référents.
Corpus figé par définition (mais se complète sans cesse), restreint par obligation (mais chacun des quelques livres peut ouvrir la porte sur tous les autres).
De mon point de vue, le problème c'est qu'on ne sait pas pourquoi ou comment la littérature serait éventuellement utile (d'où l'ouverture du fil "c'est koi", pour alimenter la réflexion et surtout collecter toutes ces brillantes définitions difficiles à articuler ensemble).

animal a écrit:moi non plus (mais on ne sait jamais).

Spoiler:

Spoiler:

à part quelques "classiques" je n'ai partagé aucun de vos livres, qu'est ce que je fais là...?

Chamaco a écrit:à part quelques "classiques" je n'ai partagé aucun de vos livres, qu'est ce que je fais là...?

Comme moi : je suis effaré du nombre de livres dont je ne connais même pas le titre ou l'auteur !
Il y a encore du pain sur la planche...

Tristram a écrit:Je pense plutôt que cette assertion était de l'ordre de la licence poétique.

Tout à fait Il faut laisser une porte ouverte. En effet, les livres et leurs auteurs ne nous ont pas autorisés, à ce que je sache, à les apprécier ou non !
Méfions nous des dépôts de plaintes pour dépréciations subjectives  
Plus sérieusement pour répondre à Topocl : j'ai remonté l'historique de mes fils de l'année. Cependant, comme je n'ai pas pas tout commenté et comme je ne tiens pas de liste des livres lus, il est possible que certains soient passés "à la trappe".
Tiens, j'y pense : Maylis de Kérangal et Emmanuel Carrère

Quasimodo a écrit:Ce corpus est bien trop restreint, non ? Figé ?
Ca ne vaut peut-être que pour moi, mais quand j'étais au lycée, je n'avais pas tellement l'idée que ce corpus puisse être remis en question, ni que les œuvres qui le composent puissent avoir des faiblesses.
Il y a peut-être un problème dans la façon de présenter la littérature.

Oui, je pense qu'il y a un problème dans la présentation de la littérature dans l'enseignement. J'avoue, pour ma part, que les pièces de Racine qu'on me faisait étudier étaient bien éloignées de mes préoccupations livresques tournées vers les aventures de Bob Morane .
Curieusement, on procède toujours par ordre chronologique alors que, bien évidemment, plus on s'éloigne dans le temps, plus la compréhension du texte peut poser problème. Ne faudrait-il pas faire l'inverse ? En même temps les cours de Littérature sont assez tributaires de ceux d'Histoire.
Bon, ce sont des réflexions de comptoir, car je n'ai pas d'avis autorisé sur la question et j'ignore quelle serait la bonne approche.

Chamaco a écrit:

animal a écrit:moi non plus (mais on ne sait jamais).

Spoiler:

Spoiler:

à part quelques "classiques" je n'ai partagé aucun de vos livres,  qu'est ce que je fais là...?

Je propose une auto-destruction du forum

non ce n'est pas le forum qu'il faut autodetruire, c'est plutot de multiplier les lectures communes, un des moyens de partager et de m'obliger à partager surtout...

ArenSor a écrit:. En effet, les livres et leurs auteurs ne nous ont pas autorisés, à ce que je sache, à les apprécier ou non !

je crois au contraire que l'un des principes de l'art, quand il s'expose (de même que la politique), est d'accepter que la critique viendra.