Bertrand Tavernier
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Bertrand Tavernier
source wikipédiaBertrand Tavernier, né le 25 avril 1941 à Lyon, est un réalisateur, scénariste, producteur et écrivain français, président de l'Institut Lumière. Il est le père du réalisateur et comédien Nils Tavernier et de la romancière Tiffany Tavernier.
Fils de l'écrivain et résistant lyonnais René Tavernier, il fut d'abord assistant-réalisateur, attaché de presse et critique avant de passer à la mise en scène avec L'Horloger de Saint-Paul, film à la base d'une longue collaboration avec l'acteur Philippe Noiret (Que la fête commence, Le Juge et l'Assassin, Coup de torchon, La Vie et rien d'autre, La Fille de d'Artagnan) et son premier succès critique.
Éclectique, il a abordé plusieurs genres cinématographiques, de la comédie dramatique (Un dimanche à la campagne, Daddy Nostalgie) au film de guerre (Capitaine Conan) en passant par le film historique (Laissez-passer, La Princesse de Montpensier) ou le polar (L.627, L'Appât). Plusieurs de ses films ont été récompensés, en France et à l'étranger (dont Autour de minuit qui remporta un Oscar et fut nommé aux Golden Globes).
Filmographie :
1964 : Les Baisers - deuxième segment, Baiser de Judas
1964 : La Chance et l'Amour - segment Une chance explosive
1974 : L'Horloger de Saint-Paul
1975 : Que la fête commence...
1976 : Le Juge et l'Assassin
1977 : Des enfants gâtés
1980 : La Mort en direct
1980 : Une semaine de vacances
1981 : Coup de torchon
1983 : Ciné Citron
1983 : La 800ème génération - Court-métrage
1983 : Pays d'octobre (Mississippi Blues) - Court-métrage
1984 : Un dimanche à la campagne
1986 : Autour de minuit ('Round Midnight)
1987 : La Passion Béatrice
1989 : La Vie et rien d'autre
1990 : Daddy nostalgie
1991 : Contre l'oubli - segment Pour Aung San Suu Kyi, Myanmar
1992 : La Guerre sans nom
1992 : L.627
1994 : La Fille de d'Artagnan
1995 : L'Appât
1996 : Capitaine Conan
1999 : Ça commence aujourd'hui
2001 : Histoires de vies brisées : Les « double peine » de Lyon
2002 : Laissez-passer
2004 : Holy Lola
2009 : Dans la brume électrique (In the Electric Mist)
2010 : La Princesse de Montpensier
2013 : Quai d'Orsay
2016 : Voyage à travers le cinéma français - Documentaire
Invité- Invité
Re: Bertrand Tavernier
Je commence à en avoir vu quelques uns... J'adore Noiret, et Tavernier l'emploie à merveille dans ses films.
Je crois que mon Tavernier préféré est Coup de torchon :
Un film assez terrible sur la condition humaine. Et comme j'adore aussi Huppert et Marielle...
Je crois que mon Tavernier préféré est Coup de torchon :
Un film assez terrible sur la condition humaine. Et comme j'adore aussi Huppert et Marielle...
1938. En Afrique-Occidentale française. Lucien Cordier (Philippe Noiret) est l'unique policier d'une petite ville coloniale. Méprisé de tous pour sa lâcheté et sa veulerie, il est l'objet de moqueries et de railleries. Lorsque son officier supérieur (Guy Marchand) lui fait prendre conscience de sa médiocrité, il va peu à peu se transformer en impitoyable assassin et se débarrasser de tous ses tourmenteurs, femme et maîtresse comprises, par un jeu diabolique qui consiste à faire accuser d'autres que lui avant de les éliminer, jusqu'à ce qu'il reste seul et mentalement anéanti.
Invité- Invité
Re: Bertrand Tavernier
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Bertrand Tavernier
On connaît plus ou moins et parfois pas et on peut découvrir sur le tard. Godard pas vu grand chose, Sautet c'est frais pour moi et dans nos anciens murs je dois beaucoup à certains fils (et aux personnes derrière !) sur des classiques que finalement on ne connait pas si souvent.Arturo a écrit:C'est vrai qu'il manque les fils de quelques grands français : Godard, Blier, Sautet, et d'autres. J'en ai beaucoup vu, mais je me dis que tout le monde connaît, alors...
Tavernier pour moi c'est d'abord le cinéphile partageur, qui a lui seul justifierait le principe du bonus sur les dvds. J'en ai vus, j'en eu vus et je découvre en fait, à petit pas.
C'est comme ça que le weekend dernier, un peu par hasard, je me suis laissé aller à regarde La vie et rien d'autre.
edit : et merci beaucoup pour le fil
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Re: Bertrand Tavernier
Un film de Robert Parrish, Bertrand Tavernier
Mississippi Blues est une balade ; une ballade dans un pays accroché à son histoire, à ses racines, à son passé... mais aussi, désireux de bouger, de changer, de bouleverser ses structures et ses préjugés. Un pays mythique pour nous Français : le vieux sud, Mississippi.
Avec l’ami américain Robert Parrish, et grâce à lui, nous sommes entrés dans des églises, où, au bout de quelques minutes, les fidèles nous avaient complètement oubliés et chantaient plus pour eux que pour nous. Nous sommes entrés dans les “bistrots”, dans les maisons, dans les fermes, pour entendre les gens, pour capter la musique du Sud, en dehors du show business, dans les endroits où elle est née, où elle respire.
(Bertrand Tavernier)
Amoureux du Sud des USA, jazz, littérature et mythes, j'avais apprécié ce film réalisé avec Robert Parrish.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Bertrand Tavernier
animal a écrit:
C'est comme ça que le weekend dernier, un peu par hasard, je me suis laissé aller à regarde La vie et rien d'autre.
Ah je l'ai vu il n'y a pas longtemps aussi celui-ci. Un sujet difficile.
Le juge et l'assassin est aussi remarquable, avec un Galabru incroyable, que je ne connaissais pas sous cet angle.
Invité- Invité
Re: Bertrand Tavernier
La vie et rien d'autre (1989)
Avec Philippe Noiret, Sabine Azéma et Pascale Vignal
En 1920 la Première Guerre Mondiale n'est pas tout à fait terminée, de nombreux soldats restent disparus, des obus explosent encore dans les champs et les familles cherchent encore ceux qui ne sont pas revenus. Deux femmes cherchent leur homme et le Commandant Delaplane compte et cherche... en arrière plan l'état et l'armée cherchent à tourner la page aidés par le soldat inconnu.
Je ne suis pas accro à Noiret et me suis surpris à l'apprécier dans ce film. Tour à tour bourru, distant, autoritaire et vulnérable, maillon malgré lui entre les drames individuels et le drame collectif. Blessé par la guerre et derrière l'uniforme par sa vie sentimentale civile il croise et recroise Irène (Sabine Azéma), quelque chose comme une belle-fille de sénateur qui cherche son mari et se faisant se voit départie de certains attributs de son statut et de sa froideur... elle qui se lie d'amitié pour une jeune enseignante, Alice (Pascale Vignale) poussée hors de sa classe par le retour du jeune maître titulaire... et qui cherche elle aussi son compagnon.
Les deux trames se croisent ou plutôt se retrouvent dans cette parenthèse fermante de l'après car la vie est là malgré tout mais comment, et comment ne pas lui faire faux bon quand il semble interdit de pouvoir se souvenir des visages connus. Le mélange fonctionne bien et touche souvent en suscitant une empathie pas trop crétine je crois, sans en étaler trop. Il a la pudeur de ne pas vouloir reconstituer ou même choquer et pourtant il en dit long sur la mémoire et sur les hypocrisies qui se cachent volontiers derrière la guerre.
Beau film.
Accessoirement j'espère qu'il m'aidera à voir Noiret avec moins de préjugés...
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Re: Bertrand Tavernier
Thérèse Desqueyroux, 1962
C'est Emmanuelle Riva (Thérèse) qui, forcément, nous fascine.
Noiret est un bourgeois veule et conformiste dans le film.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Bertrand Tavernier
Si ça ça ne donne pas envie de voir le film...
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Re: Bertrand Tavernier
animal a écrit:
La vie et rien d'autre (1989)
Avec Philippe Noiret, Sabine Azéma et Pascale Vignal
En 1920 la Première Guerre Mondiale n'est pas tout à fait terminée, de nombreux soldats restent disparus, des obus explosent encore dans les champs et les familles cherchent encore ceux qui ne sont pas revenus. Deux femmes cherchent leur homme et le Commandant Delaplane compte et cherche... en arrière plan l'état et l'armée cherchent à tourner la page aidés par le soldat inconnu.
Je ne suis pas accro à Noiret et me suis surpris à l'apprécier dans ce film. Tour à tour bourru, distant, autoritaire et vulnérable, maillon malgré lui entre les drames individuels et le drame collectif. Blessé par la guerre et derrière l'uniforme par sa vie sentimentale civile il croise et recroise Irène (Sabine Azéma), quelque chose comme une belle-fille de sénateur qui cherche son mari et se faisant se voit départie de certains attributs de son statut et de sa froideur... elle qui se lie d'amitié pour une jeune enseignante, Alice (Pascale Vignale) poussée hors de sa classe par le retour du jeune maître titulaire... et qui cherche elle aussi son compagnon.
Les deux trames se croisent ou plutôt se retrouvent dans cette parenthèse fermante de l'après car la vie est là malgré tout mais comment, et comment ne pas lui faire faux bon quand il semble interdit de pouvoir se souvenir des visages connus. Le mélange fonctionne bien et touche souvent en suscitant une empathie pas trop crétine je crois, sans en étaler trop. Il a la pudeur de ne pas vouloir reconstituer ou même choquer et pourtant il en dit long sur la mémoire et sur les hypocrisies qui se cachent volontiers derrière la guerre.
Beau film.
Accessoirement j'espère qu'il m'aidera à voir Noiret avec moins de préjugés...
A chacun son Tavernier préféré et celui-là pourrait remporter la palme !
J'aime cette histoire d'amour entre un colonel bourru, revenu de tout, qui cherche ses morts et cette femme qui passe ; amour raté, mais les amours manqués ne sont-ils pas les plus beaux ?
Il y a la fin cette phrase terrible tirée de Dorgelès, je pense :
« par comparaison avec le temps mis par les troupes alliées à descendre les Champs Elysées lors du défilé de la Victoire, environ 3h je crois, j’ai calculé que, dans les mêmes conditions de vitesse de marche et de formation réglementaire, le défilé des pauvres morts de cette inexpiable folie n’aurait pas duré moins de 11 jours et de 11 nuits »
Mais, mais il y a
Que la fête commence
Un quatuor de rêve : Rochefort, Noiret, Marielle, Vlady
Un tableau magnifique de la société au temps de la Régence : libération des moeurs, agiotage, traficotages. A un ami qui me demandait comment se familiariser sur cette période, je lui avait conseillé de voir ce film. Il permet de comprendre le clivage qui s'est créé entre une noblesse enrichie et condescendante et la vieille noblesse bretonne. Il permet de comprendre également sur quel terreau est née la Révolution française, à laquelle les dernières images font allusion, mais aussi la contre-révolution vendéenne.
De façon générale, notamment dans "La Vie et rien d'autre" et "Que la fête commence", B. Tavernier est le réalisateur qui a le mieux saisi, et de loin, les réalités historiques
ArenSor- Messages : 3372
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Bertrand Tavernier
Ah il faut que je vois ça en entier un jour oui, ça a l'air gratiné !
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Re: Bertrand Tavernier
Oui, un vrai grand film, à revoir (et en plus, s'il colle à l'Histoire) !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Bertrand Tavernier
Je vais juste faire un entrefilet. Je pense que je viens de mieux comprendre pourquoi on a voulu inaugurer le fil de Bertrand Tavernier à ce moment précis. Je viens d'apprendre que Nils Tavernier, son fils, vient de faire une sortie nord-américaine (au Québec du moins) du film L'incroyable histoire du Facteur Cheval.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Bertrand Tavernier
Oui, Noiret est touchant en père désemparé.
Et celui-ci :
Des enfants gâtés (1977) :
Le réalisateur Bernard Rougerie décide de s'isoler de sa famille dans un petit appartement pour écrire le scénario de son prochain film, sur lequel il piétine. Il fait rapidement la connaissance des voisins, unis dans une lutte contre les méthodes abusives du propriétaire. Au début réticent, il accepte de se joindre à leur combat, et noue une liaison avec sa jeune voisine Anne.
Pas de Noiret, mais du Piccoli ! Toujours cette présence et prestance incroyables.
Un duo de choc avec Christine Pascal. Un film intimiste, comme peut l'être aussi Une semaine de vacances.
Très touchant le passage où Christine Pascal évoque le suicide, quand on connaît sa fin tragique.
Un film ancré de son époque (dont les thèmes restent d'actualité), témoin ce chantier des Halles, qui servira de décor au film Touche pas à la femme blanche, de Ferreri. Hommage à Ferreri dans une réplique du film.
On retrouve également l'équipe du Splendid dans ce film.
Invité- Invité
Re: Bertrand Tavernier
Un dimanche à la campagne, 1984
Ce n’est certes pas le film le plus connu de Bertrand Tavernier. C’est pourtant une petite merveille, inspirée d’un roman de Pierre Bost « Monsieur Admiral va bientôt mourir ».
Monsieur Admiral (Louis Ducreux) est un peintre âgé. Sans génie, il est néanmoins reconnu et arbore fièrement la rosette au revers de sa veste. Veuf, il vit avec sa servante, Mercédès, dans une belle propriété de la région parisienne. Il l’a choisie car située à une dizaine de minutes de marche de la gare. Mais, avec l’âge et une démarche moins alerte, l’emplacement de la gare s’est singulièrement éloigné…
Mercédès entretient des relations singulières avec son maître, comme de vieux amants, chacun sachant très bien qu’il a besoin de l’autre.
Ce dimanche, monsieur Ladmiral reçoit son fils Gonzague (Michel Aumont), qui maintenant se fait appeler Edouard, en compagnie de sa femme, de ses deux garçons et de sa fille. Gonzague est engoncé dans des habitudes de petit bourgeois, son père n’est pas tendre avec lui : « il travaillait beaucoup à l’école, mais n’obtenait pas de bons résultats ».
C’est un dimanche de rêve, une fin d’été dorée, mellifère à souhait. On déjeune, on fait la sieste, on se promène, on va faire un tour à la ginguette... Les deux gamins font des conneries (j’ai fait les mêmes) :
La fille n’est pas en reste : monter dans un arbre et y rester coincée.
Dans cette ambiance paisible déboule la fille, Irène (formidable Sabine Azéma), dans sa voiture ; pétulante, expansive, occupant tout l’espace…
Chacun dans la famille a ses failles :
Monsieur Ladmiral qui se confie à sa fille : Il a manqué d’audace :
Il poursuit avec la vision de Moïse mourant avant de voir la terre promise :
Son fils Gonzague a commencé également par peindre. Mais il se trouvait condamné à être soit le suiveur, soit le rival du père. Il a donc abandonné ; pourtant ses premiers tableaux n’étaient pas si mauvais…
Irène quant a elle a des peines de cœur.
Tout le film reflète une ambiance proustienne d’un monde disparu qu’on pourrait qualifier de « bon temps » ou de « belle époque ». toutefois, ne nous y trompons pas, une belle époque pour une certaine catégorie de la population. Tavernier montre bien comment ce monde vit dans une hiérarchie sociale très stricte. Lorsque la belle-fille de monsieur Ladmiral demande à Mercédès sa recette de poulet ; celle-ci ne prononce que quelques mots et sourit finement ; un monde où maîtres et domestiques ne se mélangent pas, chacun à sa place !
En regardant à nouveau ce film, je me suis rendu compte combien les textes de Tavernier étaient travaillés.
Enfin la photographie est admirable
Tout à fairt le film a voir au cours d'un été finissant
Ce n’est certes pas le film le plus connu de Bertrand Tavernier. C’est pourtant une petite merveille, inspirée d’un roman de Pierre Bost « Monsieur Admiral va bientôt mourir ».
Monsieur Admiral (Louis Ducreux) est un peintre âgé. Sans génie, il est néanmoins reconnu et arbore fièrement la rosette au revers de sa veste. Veuf, il vit avec sa servante, Mercédès, dans une belle propriété de la région parisienne. Il l’a choisie car située à une dizaine de minutes de marche de la gare. Mais, avec l’âge et une démarche moins alerte, l’emplacement de la gare s’est singulièrement éloigné…
Mercédès entretient des relations singulières avec son maître, comme de vieux amants, chacun sachant très bien qu’il a besoin de l’autre.
Ce dimanche, monsieur Ladmiral reçoit son fils Gonzague (Michel Aumont), qui maintenant se fait appeler Edouard, en compagnie de sa femme, de ses deux garçons et de sa fille. Gonzague est engoncé dans des habitudes de petit bourgeois, son père n’est pas tendre avec lui : « il travaillait beaucoup à l’école, mais n’obtenait pas de bons résultats ».
C’est un dimanche de rêve, une fin d’été dorée, mellifère à souhait. On déjeune, on fait la sieste, on se promène, on va faire un tour à la ginguette... Les deux gamins font des conneries (j’ai fait les mêmes) :
- Spoiler:
- - siroter le vin et le remplacer par de l’eau
- Spoiler:
- - griller des fourmis avec une loupe
La fille n’est pas en reste : monter dans un arbre et y rester coincée.
- Spoiler:
- Pas de souvenir mais ça aurait bien pu m’arriver !
Dans cette ambiance paisible déboule la fille, Irène (formidable Sabine Azéma), dans sa voiture ; pétulante, expansive, occupant tout l’espace…
Chacun dans la famille a ses failles :
Monsieur Ladmiral qui se confie à sa fille : Il a manqué d’audace :
.« J’ai peint comme je le sentais, avec honnêteté. Et si je n’ai pas mieux réussi, au moins j’ai entrevu ce que j’aurais pu atteindre »
Il poursuit avec la vision de Moïse mourant avant de voir la terre promise :
« Eh bien, je savais qu’il allait partir sans regret, parce qu’il aurait vu, compris et aimé ce qu’il aimait. On peut mourir pour moins cher ! »
Son fils Gonzague a commencé également par peindre. Mais il se trouvait condamné à être soit le suiveur, soit le rival du père. Il a donc abandonné ; pourtant ses premiers tableaux n’étaient pas si mauvais…
Irène quant a elle a des peines de cœur.
Tout le film reflète une ambiance proustienne d’un monde disparu qu’on pourrait qualifier de « bon temps » ou de « belle époque ». toutefois, ne nous y trompons pas, une belle époque pour une certaine catégorie de la population. Tavernier montre bien comment ce monde vit dans une hiérarchie sociale très stricte. Lorsque la belle-fille de monsieur Ladmiral demande à Mercédès sa recette de poulet ; celle-ci ne prononce que quelques mots et sourit finement ; un monde où maîtres et domestiques ne se mélangent pas, chacun à sa place !
En regardant à nouveau ce film, je me suis rendu compte combien les textes de Tavernier étaient travaillés.
« Le vieux père était distrait. Il regardait son tableau et cherchait des secrets dans le rouge d’un coussin, dans le pli d’une tenture, avec une envie si féroce de les découvrir qu’il se sentait toujours jeune et une certitude si totale, si amère, de ne rien trouver, qu’il se sentait si vieux. »
Enfin la photographie est admirable
Tout à fairt le film a voir au cours d'un été finissant
ArenSor- Messages : 3372
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Bertrand Tavernier
je note dans un coin de tête en peluche.
_________________
Keep on keeping on...
Re: Bertrand Tavernier
Est-ce que quelqu'un aurait vu La fille de d'Artagnan ? (ça me tente, mais j'ai peur que ce soit un navet)
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
La fille de d'Artagnan
J'ai vu La fille de d'Artagnan... aucun souvenir, mais ca doit etre bien... sympa! relaxant! parfait pour commencer le week-end, donne nous ton avis!
Plume- Messages : 428
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Bertrand Tavernier
Merci, Plume. Justement : j'hésite un peu à l'acheter, aussi je compte sur vos avis, chosiens !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Bertrand Tavernier
L’Appât (1995)
Vu en replay sur Arte. Le film s’inspire d’un fait divers qui a défrayé les chroniques au début des années 80 (l'affaire Hattab-Sarraud-Subra): une jeune femme, de mèche avec deux jeunes hommes, sert « d’appât » pour cambrioler de riches parisiens. Les compères étant de vrais pieds nickelés ne ramènent à chaque fois qu’un bien maigre butin avec à la clef le meurtre sordide de la victime.
Tavernier dénonce une jeunesse complètement immature, victime d’une société de consommation effrénée, individus fascinés par le clinquant, Mont-Blanc, Dupont, Cartier, les people, les States, les clips vidéos, personnes pour lesquelles la vie humaine n’a pas plus de valeur que quelques billets.
Glaçant ! Les acteurs sont excellents.
Vu en replay sur Arte. Le film s’inspire d’un fait divers qui a défrayé les chroniques au début des années 80 (l'affaire Hattab-Sarraud-Subra): une jeune femme, de mèche avec deux jeunes hommes, sert « d’appât » pour cambrioler de riches parisiens. Les compères étant de vrais pieds nickelés ne ramènent à chaque fois qu’un bien maigre butin avec à la clef le meurtre sordide de la victime.
Tavernier dénonce une jeunesse complètement immature, victime d’une société de consommation effrénée, individus fascinés par le clinquant, Mont-Blanc, Dupont, Cartier, les people, les States, les clips vidéos, personnes pour lesquelles la vie humaine n’a pas plus de valeur que quelques billets.
Glaçant ! Les acteurs sont excellents.
ArenSor- Messages : 3372
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
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