épitaphes
Page 1 sur 1 • Partagez
Re: épitaphes
c'est de l'humour ça ?
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: épitaphes
Bonne idée que ce fil.
J'ai toujours beaucoup aimé les cimetières. On y apprend des tas de choses.
Les deux dernières photos ne sont pas mal !
J'ai toujours beaucoup aimé les cimetières. On y apprend des tas de choses.
Les deux dernières photos ne sont pas mal !
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: épitaphes
C'est comme tu sens !Bédoulène a écrit:c'est de l'humour ça ?
L'humour est multiforme et on peut l'acquérir... Ou pas.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: épitaphes
oups ! je croyais que c'était des trucages !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: épitaphes
Il y a des choses incroyables concernant les sépultures. Par exemple, dans le journal des Platter, un chevalier demande que son gisant soit sculpté face contre terre.
On devine les doctes questions que se seraient posés historiens et autres savants : souci d’humilité ?
La réponse est beaucoup plus prosaïque. L'individu étant en terme exécrable avec sa femme, il redoutait que cette dernière vienne pisser sur son image après sa mort !
On devine les doctes questions que se seraient posés historiens et autres savants : souci d’humilité ?
La réponse est beaucoup plus prosaïque. L'individu étant en terme exécrable avec sa femme, il redoutait que cette dernière vienne pisser sur son image après sa mort !
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: épitaphes
Ah, ça fausse tout ! j'ai horreur de ce genre de traficotage, surtout concernant un sujet qui n'est pas anodinanimal a écrit:dans la liste il y a des montages oui ;-)
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: épitaphes
J'ai essayé de noter ceux qui étaient authentiques. Il y en a. Quelques écrivains ou cinéastes ou
acteurs, hommes célèbres. ont pensé à le faire et on les retrouve.
Mais bien entendu, il y a des faux et on arrive à les dépister parfois.
Aren, sais-tu à quand remontent les épitaphes ?
acteurs, hommes célèbres. ont pensé à le faire et on les retrouve.
Mais bien entendu, il y a des faux et on arrive à les dépister parfois.
Aren, sais-tu à quand remontent les épitaphes ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: épitaphes
bix_229 a écrit: Aren, sais-tu à quand remontent les épitaphes ?
J'ai un livre publié en 1993 par les éditions "Le Promeneur" est qui est pratiquement un livre de chevet pour moi. Il s'intitule "Tombeaux romains, anthologie d'épitaphes latines".
ce qui est bouleversant avec ces textes c'est de voir à quel point ces personnes qui ont vécu il y a 2000 ans sont proches de nous. Ce sont vraiment nos frères.
Je vous en donnerai un petit florilège demain
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: épitaphes
Pas une épitaphe à proprement dit, mais un témoignage face à la mort.
Il s'agit d'une nouvelle sépulture néandertalienne (circa -70 000) découverte dans la célèbre grotte de Shanidar.
Un individu couché, un coude replié, avec au chevet une pierre de marquage..
Je n'en ai pas encore fait état dans le fil archéologie, mais je vais le faire.
Bien évidemment, une immense émotion en citant ce nom de Shanidar, personne qui nous était tellement chère et qui continue à nous manquer bien cruellement
Il s'agit d'une nouvelle sépulture néandertalienne (circa -70 000) découverte dans la célèbre grotte de Shanidar.
Un individu couché, un coude replié, avec au chevet une pierre de marquage..
Je n'en ai pas encore fait état dans le fil archéologie, mais je vais le faire.
Bien évidemment, une immense émotion en citant ce nom de Shanidar, personne qui nous était tellement chère et qui continue à nous manquer bien cruellement
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: épitaphes
"Bien évidemment, une immense émotion en citant ce nom de Shanidar, personne qui nous était tellement chère et qui continue à nous manquer bien cruellement."
C'est vrai, mais nous pensons à elle, nous en parlons et nous la rencontrons ici ou là sur tel ou tel fil.
Ou sur Parfum.
Je ne sais plus qui disait que tant qu'on pensait intensément à une personne, elle ne disparaissait
pas vraiment.
Qu'avec nous memes.
J'iame cette illusion-là, elle est vitale.
C'est vrai, mais nous pensons à elle, nous en parlons et nous la rencontrons ici ou là sur tel ou tel fil.
Ou sur Parfum.
Je ne sais plus qui disait que tant qu'on pensait intensément à une personne, elle ne disparaissait
pas vraiment.
Qu'avec nous memes.
J'iame cette illusion-là, elle est vitale.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: épitaphes
Titre : Épitaphe
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les contemplations (1856).
Il vivait, il jouait, riante créature.
Que te sert d'avoir pris cet enfant, ô nature ?
N'as-tu pas les oiseaux peints de mille couleurs,
Les astres, les grands bois, le ciel bleu, l'onde amère ?
Que te sert d'avoir pris cet enfant à sa mère,
Et de l'avoir caché sous des touffes de fleurs ?
Pour cet enfant de plus tu n'es pas plus peuplée,
Tu n'es pas plus joyeuse, ô nature étoilée !
Et le cœur de la mère en proie à tant de soins,
Ce cœur où toute joie engendre une torture,
Cet abîme aussi grand que toi-même, ô nature,
Est vide et désolé pour cet enfant de moins !
Ou encore les 11 Outlined Epitaphs de Bob Dylan...
https://beatpatrol.wordpress.com/2010/04/05/bob-dylan-11-outlined-epitaphs-1963/
Mai 1843.
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les contemplations (1856).
Il vivait, il jouait, riante créature.
Que te sert d'avoir pris cet enfant, ô nature ?
N'as-tu pas les oiseaux peints de mille couleurs,
Les astres, les grands bois, le ciel bleu, l'onde amère ?
Que te sert d'avoir pris cet enfant à sa mère,
Et de l'avoir caché sous des touffes de fleurs ?
Pour cet enfant de plus tu n'es pas plus peuplée,
Tu n'es pas plus joyeuse, ô nature étoilée !
Et le cœur de la mère en proie à tant de soins,
Ce cœur où toute joie engendre une torture,
Cet abîme aussi grand que toi-même, ô nature,
Est vide et désolé pour cet enfant de moins !
Ou encore les 11 Outlined Epitaphs de Bob Dylan...
https://beatpatrol.wordpress.com/2010/04/05/bob-dylan-11-outlined-epitaphs-1963/
Mai 1843.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: épitaphes
bix_229 a écrit: Je ne sais plus qui disait que tant qu'on pensait intensément à une personne, elle ne disparaissait
pas vraiment.
Qu'avec nous memes.
J'iame cette illusion-là, elle est vitale.
Moi aussi. Il y a un très beau film, peu connu, de F. Truffaut sur ce sujet "La Chambre verte"
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: épitaphes
J'avais promis quelques épitaphes romaines. En voici un premier lot
« Eh ! Oh, le voyageur !
Arrête-toi ici un petit instant !
Tu fais signe que non ? Tu ne veux rien savoir ?
C’est pourtant bien ici qu’un jour tu reviendras ! »
« Je suis, moi, le fameux Primus, couché dans ce tombeau.
J’ai vécu d'huîtres, et bien souvent dégusté du Falerne.
Les bains, le vin, l’amour, sont allés faiblissant, année après année, en même temps que moi.
Voilà, si je puis dire.
Et la terre me soit légère ! »
"Ou sommes-nous, enfin, quel mot faut-il choisir ? De notre vie, que peut-on dire ? Un homme était vivant, là, hier ; maintenant, ce n’est plus un homme. Une pierre, et un nom, et rien d’autre… Qu’est-ce, alors, que la vie ? Rien qui vaille qu’on s’en occupe ! »
« Ah ! je m’en suis sorti, j’ai pu m’enfuir ! Salut, l’Espoir et la Fortune ! plus rien n’ai-je à voir avec vous, portez vos illusions à d’autres ! »
« Vis heureux, toi qui vis ! La vie est un piètre cadeau. Car sitôt qu’elle est née, elle se fortifie sans qu’on s’en aperçoive, et puis elle décroît, sans qu’on s’en aperçoive… »
« Si vous voulez savoir : les os de Sérénus n’ont pas cessé de vivre. Ainsi que dans la vie, il aime et verse la sagesse. Mais toi, ô voyageur, dans cette herbe bien fraîche prends un peu de repos, et ne va pas t’enfuir si une ombre, avec toi, fais un brin de causette ! »
« Je redirai toujours, Flavia Nicopolis, ton joli nom : je veux que tes Mânes l’entendent. Et j’offrirai mes pleurs, souvent, sur ton tombeau.
Que les Dieux, m’exauçant, veuillent bien m’accorder de voir, hors du tombeau, quelque fleur fraîche, éclose se hausser, rameau vert ou bien fleur d’amarante, éclat rose, éclat bleu de la violette pourpre ; et que le voyageur, qui ralentit le pas, dise, voyant ces fleurs, lisant ces quelques vers : « Cette fleur, c’est son corps… Flavia Nicopolis… »
« Eh ! toi, voyageur las qui dédaignes ma pierre ! Lorsque tu auras bien couru, il faudra bien que tu y viennes ! »
« J’ai vécu à ma guise. Et pourquoi suis-je mort ? Je n’en ai pas idée. »
« Toi qui passes devant, et lis cette inscription, dis : « Bonjour, Amandus ! » et ta vie sera longue. »
« Les bains, le vin, l’amour abîment notre corps ; mais font aussi la vie, les bains, le vin, l’amour. »
« Quelle joie, pour les miens, que mon premier anniversaire ! Mais, ravi par un sort cruel, point n’ai-je pu en fêter d’autre. Un petit bout d’année, sept mois, et le souffle me manque. Arraché à leurs bras, je flotte, maintenant, parmi les ombres vaines. Pourquoi griffer ton ventre et frapper ta poitrine, ô maman ? Pas un mortel ne peut se garder de la mort. »
« Ce que j’ai bu, que j’ai mangé, je le garde avec moi. Et j’ai perdu tout ce que j’ai laissé passer. »
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Des Choses à lire :: Discussions arts divers :: Peinture, photographie et autres
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|