Lectures du mois de Mai (2021)

bien sur !

J'ai lu La Bibliothèque idéale de Hermann Hesse, un recueil d'articles sur la lecture qui ne m'ont dans l'ensemble pas paru bien forts. Ce livre vaut surtout comme relais vers d'autres auteurs : je pense lire prochainement un roman de Jean Paul.

de Sartre ?

Non, un écrivain allemand de l'époque romantique, célèbre en Allemagne et quasi inconnu en France (?)

Quasimodo a écrit:Non, un écrivain allemand de l'époque romantique, célèbre en Allemagne et quasi inconnu en France (?)

Mais non, il n'est pas inconnu en France, Jean Paul Richter...
Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur cet original :

Comme beaucoup de personnages de ses romans, Jean Paul fut assurément un original, et c'est bien à ce titre qu'il fut alternativement dédaigné ou adulé, tant par la postérité que par ses contemporains. Original, il l'est déjà en prétendant, à cette époque, vivre exclusivement de sa plume. Ensuite, en n'écrivant quasiment que des romans. Il l'est encore en n'étant attiré (ni accepté) par aucune des deux grandes tendances antagonistes qui fleurissent de concert en cette « époque de Goethe », le classicisme et le romantisme. Jean Paul semble bien plutôt participer d'une autre durée, plus longue, qui relie l'Europe prérévolutionnaire (érudition optimiste des Lumières et romanesque « sentimental », religiosité piétiste et préciosité « rococo », sensibilité larmoyante et verve humoristique) à des moments et des mouvements bien ultérieurs, qui comprennent aussi bien le roman réaliste que les expériences surréalistes... Mais toutes les étiquettes qu'on a pu coller ainsi sur les nombreuses facettes de son œuvre ne sauraient rendre compte encore ni des multiples tensions qui écartelèrent l'homme, ni du talent foisonnant qui les exprima. Ce cosmopolite de culture et de conviction, assez républicain au demeurant, reste un provincial, voire un villageois bien allemand, sujet tranquille de principautés obscures. Cet amoureux de l'amitié et de l'amour est tout bridé de pudibonderie. Ce chrétien confiant pousse aussi parfois jusqu'à l'athéisme une sorte de théologie négative, bourrelée de doutes et d'angoisse. Cet exalté se fait le chantre des vertus médiocres, ce rêveur est un bourreau de travail, ce lyrique est un éblouissant virtuose de la prose narrative. Sans doute est-ce dans son tempérament d'humoriste que réside la cause de ces contradictions, mais aussi le secret de leur résolution dans des textes qui sont parmi les plus originaux de la littérature allemande.


Encyclopaedia Universalis

Je voulais dire actuellement. Mais c'est surtout que je n'en ai jamais entendu parler nulle part, je me trompe sans doute !
Merci pour cet article !

J'ai finalement terminé la lecture de Flâneries parisiennes de Franz Hessel. Je dirais que l'auteur glane et évoque ses pensées au fil de ses promenades. Je n'ai pas particulièrement trouvé ça transcendant, mais j'ai apprécié les allusions qu'il faisait à des mouvements littéraires et artistiques au coeur d'une époque précise. Peut-être qu'il faudrait que je relise le livre car j'ai été distrait en le lisant. Je trouvais qu'il parlait beaucoup de choses historiques et que ça n'effleurait pas particulièrement l'aspect d'une flânerie, mais la promenade était intéressante pour voir ce qui peut circonscrire le fil d'une flânerie et des critères d'appréciation de ce registre d'écriture.

Un roman âpre et saisissant par sa perspective historique et géographique (le Groenland des années 1780-90) : Les prophètes du fjord de l'éternité (Kim Leine).

- Pascal Quignard : Les Solidarités mystérieuses

J'ai lu, d'une traite, Dinky rouge sang de ma chère Marie-Aude Murail ; il ne me reste qu'à me procurer la suite. Autrement, j'avance dans Les films de ma vie, un passionnant recueil de critiques cinématographiques de François Truffaut qui fourmille de suggestions. J'ai noté les noms de Jean Vigo et d'Abel Gance pour un prochain visionnage.

Je viens d'achever La dernière aventure de Long John Silver de Björn Larsson.
Bon, et bien je vais voter abstention quant au commentaire .

Umberto Eco, Art et beauté dans l'esthétique médiévale. Je crois que je vais aussi me dispenser de commentaire.

Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué (qui commence en fanfare, extrait suit).
Je me prépare à la lecture d'une autobiographie fameuse, voyons si je m'y tiens.

Fini « Une enquête philosophique » de Philip Kerr, très différent de la série des Bernhard Gunther, ça met du temps à démarrer puis ça ne manque pas d’intérêt.
Je me plonge dans « Nada exist » de Simon Liberati

Allah n’est pas obligé d'Ahmadou Kourouma.

Bonne lecture Animal, j'espère qu'il te plaira autant qu'à moi !

-  Cesare De Marchi : La Vocation.
J'aime. Les romanciers italiens s'interessent souvent aux gens de peu, aux disgraciés.

Je viens de commencer Le sein de Philip Roth, une adaptation r-osée de La métamorphose de Kafka...
Je le conseille à Armor... après Sade...

Plume, c'est Tatie qui vient de lire Sade !