Gertrude Stein
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Gertrude Stein
Gertrude Stein, née le 3 février 1874 à Allegheny West en Pennsylvanie et morte le 27 juillet 1946 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine près de Paris, est une poétesse, écrivaine, dramaturge et féministe américaine. Elle passa la majeure partie de sa vie en France et fut un catalyseur dans le développement de la littérature et de l'art moderne. Par sa collection personnelle et par ses livres, elle contribua à la diffusion du cubisme et plus particulièrement de l'œuvre de Picasso, de Matisse et de Cézanne.
Elle naît en Pennsylvanie, dans une famille juive aisée émigrée d'Allemagne qui a fait fortune dans l'immobilier et les tramways, et est la benjamine d'une fratrie de cinq enfants. L'allemand et l'anglais sont parlés en famille. Elle passe sa petite enfance à Vienne et à Paris. À l'âge de quatre ans, elle retourne avec ses parents aux États-Unis et vit en Californie. Elle entre au Radcliffe College, puis étudie la médecine à l'université Johns-Hopkins. Pendant ses études, qui resteront inachevées, elle s'intéresse à l'hystérie féminine et se penche sur les cas d'écriture pathologique.
Gertrude Stein arrive à Paris en 1904, rejoignant son frère Leo, arrivé lui en 1903. Ils sont attirés par l'effervescence artistique du quartier du Montparnasse du début du XXe siècle. Michael, l'aîné de la fratrie, et sa femme emménagent à leur tour.
Les deux sont collectionneurs : Gertrude défend l'art moderne, notamment les cubistes et Picasso (qui fera d'elle un célèbre portrait en 1906), alors que son frère reste plus traditionaliste. Elle devient l'un des grands collectionneurs de la jeune génération de l'École de Paris. Son appartement du 27 rue de Fleurus devient un lieu de rencontre pour l'avant-garde du monde entier. Michael et Sarah reçoivent tous les samedis dans la tradition des salons du XVIIIe siècle à 18 heures, tandis que Gertrude et Leo reçoivent à 21 heures. Le Tout-Paris artistique s'y presse tout comme les étrangers de passage et surtout les Américains.
En 1907, elle rencontre Alice B. Toklas, la secrétaire de Leo, avec qui elle partagera sa vie de 1909 jusqu'à sa mort. Cette relation saphique, plus le soutien au mouvement Cubiste de Gertrude, brouille définitivement Leo et sa sœur.
Entre 1906 et 1908, elle écrit les mille pages de The Making of the Americans, qu'elle considère comme sa grande œuvre, mais qui est l'objet d'un différend avec son frère Leo, qui n'approuve pas cette écriture.
Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, Stein et Toklas, par fidélité à la France, leur patrie d'adoption, participent à l'approvisionnement des hôpitaux de campagne et au transport des blessés avec leur propre voiture. Elles seront récompensées par le gouvernement pour cet engagement.
Après la guerre, le salon de la rue de Fleurus a moins de succès, mais elle a le plaisir de voir paraître The Making of Americans en 1925 aux éditions Contact. Elle poursuit sa collection mais ses moyens ne lui permettant plus de s'offrir des Picasso, elle jette son dévolu sur Juan Gris et Masson puis sur Balthus et Picabia.
Le succès ne vient qu'avec Autobiographie d'Alice Toklas.
C'est elle qui qualifie les jeunes auteurs, parmi lesquels Ernest Hemingway et Francis Scott Fitzgerald, de lost generation (« Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue », rapporte Hemingway dans Paris est une fête).
Pendant la seconde guerre, Juive et homosexuelle, Gertrude Stein préféra se réfugier en zone libre, à Bilignin, dans l'Ain, durant cette époque, avec son amie Alice B. Toklas. Mais elle eut une attitude très équivoque, traduisant les discours de Pétain et recevant chez elle Bernard Faÿ, collaborateur zélé, dont on suppose qu'il la protégeait. .
Gertrude Stein meurt le 27 juillet 1946 à Neuilly-sur-Seine des suites d'un cancer de l'estomac. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (94e division).
Publications en français :
Dix Portraits, La Montagne, 1930
Américains d’Amérique, Paris, Stock, 1933, Page 1
Picasso, (ouvrage écrit en français), Floury, 1938
Paris France, Charlot, 1941.
Petits poèmes, pour un livre de lecture, Charlot, 1944.
À la recherche d'un jeune peintre, Francisco Riba-Rovira, Revue Fontaine, n° 42, Paris, 1945, p. 287-288.
Autobiographies, Confluences, 1945.
Brewsie and Willie, Morihien, 1947.
Les Guerres que j’ai vues, Charlot, 1947.
Trois vies, Gallimard, 1954
Autobiographie d’Alice Toklas,Mazenod, 1965
Autobiographie de tout le monde, Le Seuil, 1978.
L’Histoire géographique de l’Amérique ou la relation de la nature humaine avec l’esprit humain, Christian Bourgois, 1978.
Ida, Le Seuil, 1978
Lectures en Amérique, Christian Bourgois, 1978.
Du sang sur le sol de la salle à manger, Christian Bourgois, 1984.
La Terre est ronde, Transédition, 1984.
Une pièce circulaire, Traversière, 1985.
Q.E.D. Les choses comme elles sont, Vlasta/Remue Ménage, 1986.
Interview transatlantique, Transédition, 1987.
Le monde est rond, Tierce, 1984
Poèmes, Textuel, « L’œil du poète », 1999.
Strophes en méditation, Al Dante, 2005.
Tendres Boutons, Nous, 2005.
Flirter au Bon Marché, Phébus, 2008.
Henry James, (précédé de Shakespeare, par Henry James), Phébus, 2008.
Willie est Willie, L'Esperluète, 2010.
Source wikipedia
MAJ de l'index le 25/09/2018
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Re: Gertrude Stein
Américains d'Amérique
Ce livre était fait pour moi, ai-je cru. Gertrude Stein, l’une des figures-phare de la vie intellectuelle et artistique du début du XXème siècle revient sur l’histoire de sa famille, sans la nommer. Comme dans toutes les familles d’Amérique ou presque, on y retrouve des ancêtres qui ont immigré, des générations qui ont travaillé pour devenir de bons Américains. Autour d’eux des voisins, des gouvernantes, des couturières à travers qui Gertrude Sein veut brosser un portrait général de l’Amérique, excusez du peu.
L’un des problèmes, c’est que l’histoire de cette famille et de ses périphériques occupe moins de la moitié du livre, - et en occupe de moins en moins au fil des pages - et est en outre racontée de façon totalement analytique et démonstrative, sans aucune empathie voire sympathie, qui fait que ces personnages restent prototypiques, désincarnés, inconnaissables. Ils ne sont qu’un prétexte à une logorrhée, une mise par écrit des théories socio-psychologiques parfois discutables de Mme Stein, pour qui la généralité semble un mode de pensée. Elle postule que chacun est un « tout », a une nature profonde, mais que celle-ci ne s’inscrit que dans la répétition de ses propres comportements et agissements, et des comportements des autres, permettant de regrouper les gens en catégories, qui agissent comme ci, qui agissent comme ça.
C’est d’un fastidieux absolu. Car l’idée de répétition, n’est pas qu’une idée, c’est un fait que Gertrude Stein nous fait vivre dans nos tripes. Elle répète des phrases entières, discrètement modifiées ou même pas, des paragraphes entiers, des anecdotes entières, des réflexions et analyses entières. Elle se répète indéfiniment, au paragraphe suivant, à la page suivante, au chapitre suivant, au sein duquel elle se répète encore trois fois dans la même page, puis à la page suivante etc… C’est une accumulation de répétitions de faits, mais surtout de théories psychologisantes fumeuses et définitives. Une vague pudeur ( ?) lui fait insérer moultes fois « je l’ai déjà dit » au fil des pages (des fois qu’on n’aurait pas remarqué)
Au bout d’un certain temps de lecture, lectrice dépitée et submergée, je me suis rendue sur internet, et je n’ai pas tardé à trouver ça, sur le site En attendant Nadeau :
Cela m’a bien rassérénée : bon, c’est elle qui a fumé la moquette, pas moi. Dans le même article j’apprends avec horreur que l’édition originale de « cet étrange opus, aujourd’hui grand classique du modernisme anglo-saxon, peu lu mais toujours cité comme pièce maîtresse de l’avant-garde du XXe siècle » comportait« 925 pages de 44 lignes, imprimées en caractères très serrés » (mon édition en fait 316). Et j’ai une certaine compréhension pour les éditeurs qui se sont fait tirer l’oreille : terminé en 1911, le livre n’a été publié qu’en 1925.
J’ai courageusement continué mon travail de petite soldate lectrice, engloutie par ce flot d’assertions définitives, car tout bien réfléchi, partant de l’absence totale d’humour de l’auteur, j’y ai vu moi un côté comique, voire absurde qui méritait que le cycle soit bouclé, que cette écriture sans queue ni tête, simplement assujettie à un fil directeur obsessionnel soit réellement saisie comme un tout. A mi-parcours je me suis accordé une petite pause ludique, je me suis mise à compter : Page 180, les mots répétition et répéter apparaissent 12 fois, 9 fois page 181, 14 fois page 182, 7 fois page 183. Pour ne pas céder au désespoir, j’en suis restée là, mais cela pourrait continuer. J’imagine que si j’avais une liseuse, j’aurais une fonction qui me permettrait de trouver le nombre d’occurrence dans l’ensemble du livre ; mon dieu, comme mon refus du progrès humain me prive d’informations passionnantes. !
Mais ne croyez pas que ce texte faussement pensé est incompréhensible – « illisible » - parce qu’il utilise un vocabulaire recherché, un style travaillé. C’est d’une platitude peu commune, les mots, souvent assez imprécis (traduction ?) sont enfilés comme des perles sans aucun souci d’élégance, dans des litanies infatuées d’elles-mêmes, et de la certitude de la compréhension ultime de l’homme, et de l’incroyable capacité d’analyse, que s’attribue Gertrude Stein.
Magma à l’illisibilité largement reconnu, Américains d’Amérique ne laisse pas le moindre interstice pour une parcelle de charme, d’humour, de grâce. Il abandonne son sujet pour des discours théoriques abscons et redondants, il assène catégorise et distribue, il m’a laissée sidérée face à une pensée rigide et jamais remise en question, comme un sillon labouré et relabouré, définitivement improductif. Il m’a laissé assez interrogative sur le projet d’un éditeur français de rééditer ce texte en 2018, et qui plus est de le qualifier de roman.
Je suis ressortie de là comme d’une expérience éprouvante, déroutante, à laquelle je pensais finalement pouvoir donner un sens. Mais c’est de la part d’une femme qui ne parle que d’elle-même, une tentative si désespérée de mettre sa soi-disant perspicacité en scène que cela en tourne à un obscur absurde non recherché.
Mots-clés : #famille #psychologique
Ce livre était fait pour moi, ai-je cru. Gertrude Stein, l’une des figures-phare de la vie intellectuelle et artistique du début du XXème siècle revient sur l’histoire de sa famille, sans la nommer. Comme dans toutes les familles d’Amérique ou presque, on y retrouve des ancêtres qui ont immigré, des générations qui ont travaillé pour devenir de bons Américains. Autour d’eux des voisins, des gouvernantes, des couturières à travers qui Gertrude Sein veut brosser un portrait général de l’Amérique, excusez du peu.
L’un des problèmes, c’est que l’histoire de cette famille et de ses périphériques occupe moins de la moitié du livre, - et en occupe de moins en moins au fil des pages - et est en outre racontée de façon totalement analytique et démonstrative, sans aucune empathie voire sympathie, qui fait que ces personnages restent prototypiques, désincarnés, inconnaissables. Ils ne sont qu’un prétexte à une logorrhée, une mise par écrit des théories socio-psychologiques parfois discutables de Mme Stein, pour qui la généralité semble un mode de pensée. Elle postule que chacun est un « tout », a une nature profonde, mais que celle-ci ne s’inscrit que dans la répétition de ses propres comportements et agissements, et des comportements des autres, permettant de regrouper les gens en catégories, qui agissent comme ci, qui agissent comme ça.
C’est d’un fastidieux absolu. Car l’idée de répétition, n’est pas qu’une idée, c’est un fait que Gertrude Stein nous fait vivre dans nos tripes. Elle répète des phrases entières, discrètement modifiées ou même pas, des paragraphes entiers, des anecdotes entières, des réflexions et analyses entières. Elle se répète indéfiniment, au paragraphe suivant, à la page suivante, au chapitre suivant, au sein duquel elle se répète encore trois fois dans la même page, puis à la page suivante etc… C’est une accumulation de répétitions de faits, mais surtout de théories psychologisantes fumeuses et définitives. Une vague pudeur ( ?) lui fait insérer moultes fois « je l’ai déjà dit » au fil des pages (des fois qu’on n’aurait pas remarqué)
Au bout d’un certain temps de lecture, lectrice dépitée et submergée, je me suis rendue sur internet, et je n’ai pas tardé à trouver ça, sur le site En attendant Nadeau :
Claude Grimal a écrit:« C’est donc un texte connu pour son extrémisme ou son illisibilité romanesque que l’on nous propose de lire. Pourtant, indéchiffrable il ne l’est pas ; difficile à suivre, oui ; monstrueux, certainement. Il s’allonge en effet de manière démesurée sans construire vraiment d’intrigue, empilant quasi ad infinitum phrases et paragraphes en une tyrannie de répétition syntaxique et phonétique. Le prétexte narratif – une histoire de tous les membres d’une famille américaine, inspirée de celle de Stein, débouchant sur un roman national ou même universel – se trouve submergé par les déferlantes de prose répétitive dans un ensemble cependant assez composite.
Cela m’a bien rassérénée : bon, c’est elle qui a fumé la moquette, pas moi. Dans le même article j’apprends avec horreur que l’édition originale de « cet étrange opus, aujourd’hui grand classique du modernisme anglo-saxon, peu lu mais toujours cité comme pièce maîtresse de l’avant-garde du XXe siècle » comportait« 925 pages de 44 lignes, imprimées en caractères très serrés » (mon édition en fait 316). Et j’ai une certaine compréhension pour les éditeurs qui se sont fait tirer l’oreille : terminé en 1911, le livre n’a été publié qu’en 1925.
J’ai courageusement continué mon travail de petite soldate lectrice, engloutie par ce flot d’assertions définitives, car tout bien réfléchi, partant de l’absence totale d’humour de l’auteur, j’y ai vu moi un côté comique, voire absurde qui méritait que le cycle soit bouclé, que cette écriture sans queue ni tête, simplement assujettie à un fil directeur obsessionnel soit réellement saisie comme un tout. A mi-parcours je me suis accordé une petite pause ludique, je me suis mise à compter : Page 180, les mots répétition et répéter apparaissent 12 fois, 9 fois page 181, 14 fois page 182, 7 fois page 183. Pour ne pas céder au désespoir, j’en suis restée là, mais cela pourrait continuer. J’imagine que si j’avais une liseuse, j’aurais une fonction qui me permettrait de trouver le nombre d’occurrence dans l’ensemble du livre ; mon dieu, comme mon refus du progrès humain me prive d’informations passionnantes. !
Mais ne croyez pas que ce texte faussement pensé est incompréhensible – « illisible » - parce qu’il utilise un vocabulaire recherché, un style travaillé. C’est d’une platitude peu commune, les mots, souvent assez imprécis (traduction ?) sont enfilés comme des perles sans aucun souci d’élégance, dans des litanies infatuées d’elles-mêmes, et de la certitude de la compréhension ultime de l’homme, et de l’incroyable capacité d’analyse, que s’attribue Gertrude Stein.
Ecouter cette répétition qui se complète elle-même jusqu’à la compréhension complète, c’est toute ma vie.
J‘écrirai un jour un l’histoire de tous, de toutes les catégories possibles d’hommes et de femmes.
Magma à l’illisibilité largement reconnu, Américains d’Amérique ne laisse pas le moindre interstice pour une parcelle de charme, d’humour, de grâce. Il abandonne son sujet pour des discours théoriques abscons et redondants, il assène catégorise et distribue, il m’a laissée sidérée face à une pensée rigide et jamais remise en question, comme un sillon labouré et relabouré, définitivement improductif. Il m’a laissé assez interrogative sur le projet d’un éditeur français de rééditer ce texte en 2018, et qui plus est de le qualifier de roman.
Je suis ressortie de là comme d’une expérience éprouvante, déroutante, à laquelle je pensais finalement pouvoir donner un sens. Mais c’est de la part d’une femme qui ne parle que d’elle-même, une tentative si désespérée de mettre sa soi-disant perspicacité en scène que cela en tourne à un obscur absurde non recherché.
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Dernière édition par topocl le Mar 21 Aoû - 9:31, édité 1 fois
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topocl- Messages : 8434
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Re: Gertrude Stein
J' avais ressenti rapidement son narcissisme épais et envahissant sans envie d' en lire plus.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Gertrude Stein
tu sa déjà tenté La route des Flandres topocl ?
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Re: Gertrude Stein
Animal, s'il s'agit de comparer Gertrude Stein à Claude Simon, elle s'en trouve vivement rehaussée !
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Tristram- Messages : 15648
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Re: Gertrude Stein
Une partie du commentaire m'y fait penser oui... Abattoir 5 aussi d'ailleurs, comme quoi les échos peuvent être variés ?
j'avais lutter sur La route des Flandres mais je pense le relire un jour et je suis très content d'avoir lu Claude Simon (et de pouvoir recommencer).
Là tout de suite Gertrude Stein ça m'appelle beaucoup moins !
j'avais lutter sur La route des Flandres mais je pense le relire un jour et je suis très content d'avoir lu Claude Simon (et de pouvoir recommencer).
Là tout de suite Gertrude Stein ça m'appelle beaucoup moins !
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Re: Gertrude Stein
Je comprends mieux !
Il y a de très belles choses dans Claude Simon (je découvre son fi à cette occasion), notamment dans La Route des Flandres, mais c'est vrai que la narration se suit parfois difficultueusement...
Pour en revenir à Gertrude Stein (que je n'ai pas lue), il me semble qu'elle a lu Kierkegaard,notamment La reprise :
Il y a de très belles choses dans Claude Simon (je découvre son fi à cette occasion), notamment dans La Route des Flandres, mais c'est vrai que la narration se suit parfois difficultueusement...
Pour en revenir à Gertrude Stein (que je n'ai pas lue), il me semble qu'elle a lu Kierkegaard,notamment La reprise :
« tout ce que l’on se rappelle est une répétition, mais exister en tant qu’être humain, c'est-à-dire être, écouter et entendre, ce n’est jamais une répétition. »
Gertrude Stein, citée par David Lodge dans « Changement de décor »
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Tristram- Messages : 15648
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Re: Gertrude Stein
C'est aussi un truc rigolo?animal a écrit:tu sa déjà tenté La route des Flandres topocl ?
(non, jamais tenté, et l'association ne me fait pas forcément envie )
animal a écrit:Là tout de suite Gertrude Stein ça m'appelle beaucoup moins !
Tristram a écrit:Morale : ne pas considérer ce forum comme un moyen de jauger sans lire...
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topocl- Messages : 8434
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Re: Gertrude Stein
huhu. ce n'est pas hyper rigolo et mieux vaut être branché canassons mais sans celui là je n'aurais peut être pas lu les autres et "ça me reste", l'air de rien. Shanidar le défendait très bien d'ailleurs ce bouquin un peu monstrueux.
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Re: Gertrude Stein
Effectivement, de très belles images de chevaux sur la route des Flandres !
Bien vu Topocl, c'est en lisant ton commentaire sur Américains d'Amérique que je me suis dit avoir déclaré trop tôt de ne pas considérer ce forum comme un moyen de jauger sans lire !
Bien vu Topocl, c'est en lisant ton commentaire sur Américains d'Amérique que je me suis dit avoir déclaré trop tôt de ne pas considérer ce forum comme un moyen de jauger sans lire !
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Tristram- Messages : 15648
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Gertrude Stein
Bah dis donc, ça ne donne pas envie ! Comment donc ce texte a-t'il pu devenir un "grand classique du modernisme anglo-saxon, toujours cité comme pièce maîtresse de l’avant-garde du XXe siècle" ?
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Armor- Messages : 4589
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Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Gertrude Stein
Quelque chose qui a à voir avec la pâmoison face à certains trucs innommables d'art contemporain?
Je ne sais pas. Je réfléchis justement à cela qu'un éditeur (Bartillat)se propose pour le rééditer. Et comme il est fort peu probable que cela devienne un best-seller, l'idée n'est sans doute pas de faire de l'argent avec, mais de défendre une certaine littérature. Quelque chose qui n'est pas pour le lecteur moyen, certes, mais qui doit parler à certain, et être suffisamment précieux pour engager les frais de ce processus de réédition. Un truc assez élitiste, d'intello en quelque sorte. Mais ces choses élitistes sont utiles aussi, sans doute. Elles tirent le reste derrière elles. Peut-être en son temps, cela a t'il marqué un tournant, une ouverture vers quelque chose qui n'existait pas, qu'il a fallu polir, affiner, mais qui a joué son rôle?
Tout cela m'interroge.
Je ne sais pas. Je réfléchis justement à cela qu'un éditeur (Bartillat)se propose pour le rééditer. Et comme il est fort peu probable que cela devienne un best-seller, l'idée n'est sans doute pas de faire de l'argent avec, mais de défendre une certaine littérature. Quelque chose qui n'est pas pour le lecteur moyen, certes, mais qui doit parler à certain, et être suffisamment précieux pour engager les frais de ce processus de réédition. Un truc assez élitiste, d'intello en quelque sorte. Mais ces choses élitistes sont utiles aussi, sans doute. Elles tirent le reste derrière elles. Peut-être en son temps, cela a t'il marqué un tournant, une ouverture vers quelque chose qui n'existait pas, qu'il a fallu polir, affiner, mais qui a joué son rôle?
Tout cela m'interroge.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8434
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Gertrude Stein
merci topocl pour ce commentaire argumenté ! on tire toujours quelque chose d'une lecture marquante, côté positif comme négatif je pense.
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Bédoulène- Messages : 21164
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Localisation : En Provence
Re: Gertrude Stein
C'est peut-être la vague féministe actuelle qui explique sa republication ?
Invité- Invité
Re: Gertrude Stein
Arturo a écrit:C'est peut-être la vague féministe actuelle qui explique sa republication ?
ça ne servira pas la cause alors !
Re: Gertrude Stein
colimasson a écrit:
ça ne servira pas la cause alors !
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Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Gertrude Stein
Ça ne serait pas tout simplement une grande difficulté d'accès, comme j'en connais avec La mort de Virgile de Broch par exemple ? De ces livres dont on dit "ce n'est sans doute pas pour moi" ? (Vous allez finir par me le faire "essayer" !)
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Tristram- Messages : 15648
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Gertrude Stein
Gertrude Stein faisait partie de ces américains cosmopolites qui connaissait
le tout Paris des artistes de l' époque et qui préssentait qu' ils deviendraient
célèbres.
C' est cette sorte de flair qui lui donnait de l' autorité à l' ombre de sa personnalité
égocentrique et tutélaire.
Et pouvait faire croire à son génie.
Sylvia Beach avait un role plus concret, puisque, par l' intermédiaire de sa librairie Shakespeare and Cie,
elle jouait les mécènes pour Joyce, Hemingway et bien d' autres, sans se mettre en avant pour autant.
le tout Paris des artistes de l' époque et qui préssentait qu' ils deviendraient
célèbres.
C' est cette sorte de flair qui lui donnait de l' autorité à l' ombre de sa personnalité
égocentrique et tutélaire.
Et pouvait faire croire à son génie.
Sylvia Beach avait un role plus concret, puisque, par l' intermédiaire de sa librairie Shakespeare and Cie,
elle jouait les mécènes pour Joyce, Hemingway et bien d' autres, sans se mettre en avant pour autant.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Gertrude Stein
Arturo a écrit:C'est peut-être la vague féministe actuelle qui explique sa republication ?
Il n'y a rien de féministe là-dedans. jute une pensée rigide qui met les gens dans des cases.
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topocl- Messages : 8434
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Re: Gertrude Stein
Tristram a écrit:Ça ne serait pas tout simplement une grande difficulté d'accès, comme j'en connais avec La mort de Virgile de Broch par exemple ? De ces livres dont on dit "ce n'est sans doute pas pour moi" ? (Vous allez finir par me le faire "essayer" !)
Ce n'est pas vraiment difficile, c'est juste imbuvable et interminable. Je reconnais volontiers que j'ai mes faiblesses face à certains textes compliqués, mais ce n'est pas vraiment compliqué; que j'ai mes humeurs face à d'autres où ma critique reste, même acerbe, purement personnelle et, bien sûr, n'implique que moi. Mais là, c'est juste illisible , rasoir et de peu d'intérêt. Objectivement.
Même si on peut certainement trouver des gens que ça éclate.
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