Quelles sont vos envies de lecture en ce mois de décembre 2021 ?

bix_229 a écrit:Elevée comme un garçon, elle devient militaire !
Triste leçon !
Enfin, si elle écrit bien...
Saramago ? Question d'habitude. Enfin,si on veut.

Elle voulait devenir militaire, détestait la perspective d'être enfermée en tant que femme au foyer.
Tout cela n'est pas triste, même si elle regarde avec lucidité la dureté de la condition militaire et la cruauté de la guerre.
J'avais peur que le livre soit un bout à l'autre une exaltation des "vertus" patriotiques, c'est très peu le cas (il ne faut pas non plus se leurrer, elle prend fait et cause pour son armée et son pays ainsi que son tsar, Alexandre Ier ― mais c'était contre Napoléon)
Elle décrit ou caractérise ce qu'elle voit (notamment les paysages, les ciels), les personnages qu'elle rencontre (pas seulement militaires, d'ailleurs), sans en faire des tartines, tout cela est mouvant, accompagne son trot à cheval.
Je ne disconviens pas que tout cela revient tout de même à idéaliser une réalité que j'abhorre mais le personnage est touchant, et Pouchkine ne s'y est pas trompé en disant que c'était une styliste exceptionnelle.

Pour Saramago, c'est pire qu'une habitude, c'est une monotonie.
Son style est rôdé comme une mécanique, ça déteint un peu sur son ironie pince-sans-rire.
Je ne ris pas non plus, je bâille.

Merci pour les précisions, ça la rend interessante.
Parfois aussi les militaires... as-tu entendu parler du général Makriyannis ?

Job, roman d'un homme simple de Joseph Roth.

ah! j'attends ton ressenti !

bix_229 a écrit: as-tu entendu parler du général Makriyannis ?

Non, du tout.

Macriyannis , 1799-1864, se signala au premier rang de la lutte pour l'indépendance grecque, et,
pour le poéte Seferis, le "maitre de la prose grecque moderne".
Ses mémoires ont fait sa réputation. Réputation d'autant plus méritée que l'auteur était analphabète.
Le livre est un pavé que j'ai acheté et pas encore lu.

En dépit de tout, j'ai vécu une période bénie, telle que la connait chaque lecteur.
Grace à la lecture de Quatre saisons à Mohawk : Richard Russo.
Style, narration, rythme, personnages. Avec des ingrédients autobiographiques parfaitement
intégrés et qui ajoutent encore à l'interet.
J'étais si bien installé dans ce livre que après l'avoi terminé, pendant un jour j'ai cessé toute lecture.
Et j'appréhendais d'en commencer un autre, mais voilà, magie de la lecture, et chance, je
suis plongé dans Attachement féroce de Vivian Gornick et c'est un régal.
Merci Eglantine !

« Oliver Twist » Charles Dickens.

Ah, Dickens Bonne lecture, Diogène.

Quasimodo a écrit:Ah, Dickens Bonne lecture, Diogène.

j’avais complètement calé avec « Les papiers du Pickwic club » que j’avais trouvé à la limite de l’illisible mais là c’est beaucoup mieux.

Liberté conditionnelle - Akira Yoshimura

Ecrivain que j'adore, mais là, je passe complètement à côté... Plat même.

C'est lent, lent, lent...

Et puis le temps maussade m'a orientée vers un polar : La Saignée - Cédric Sire

Le style est certes direct et primaire, mais la construction de l'intrigue est bien ficelée et surtout le thème est attirant : le dark web.

Il vaut le détour.

Après, il y a toujours (et c'est agaçant avec cet auteur) cette volonté de surfer sur l'air du temps, avec des personnages féminins toujours victimes des stéréotypes, et des hommes libidineux et ventrus.

Bon, il faut se calmer avec le politiquement correct, qui gâche pas mal la crédibilité de l'histoire.

Non, tous les hommes ne sont pas libidineux et ventrus.

Et toutes les femmes ne sont pas victimes des hommes. L'inverse existe aussi !

bix_229 a écrit:
J'étais si bien installé dans ce livre que après l'avoi terminé, pendant un jour j'ai cessé toute lecture.
Et j'appréhendais d'en commencer un autre, mais voilà, magie de la lecture, et chance, je
suis plongé dans Attachement féroce de Vivian Gornick et c'est un régal.
Merci Eglantine !

Ma joie du jour ! Merci cher Bix !
Et je pense bien à mes amis Chosiens .
Portez-vous bien

Et toujours à la plage ! Il fait bon là bas ?

Diogène a écrit:

Quasimodo a écrit:Ah, Dickens Bonne lecture, Diogène.

j’avais complètement calé avec « Les papiers du Pickwic club » que j’avais trouvé à la limite de l’illisible mais là c’est beaucoup mieux.

De grandes espérances est absolument fabuleux. Il faudrait que je relise Oliver Twist, ça fait trop longtemps.

@Quasimodo De grandes espérances est absolument fabuleux.

C'est vrai ! Dommage que d'autres livres soient gachés par le sentimentalisme.

J'ai terminé le septième tome des Mémoires de Casanova (et donc, deux volumes sur trois). Au bout de deux ou trois milles pages, la lassitude semble inévitable. C'est toujours les mêmes aventures qui se répètent et s'entrecroisent, comme dans une rivière dont les flots sont abondants et désordonnés (pourtant, les Mémoires sont chronologiquement structurées ― mais pas par autre chose). Tout cela suit son cours, et l'on perçoit toujours le plaisir de Casanova à raconter... mais dans ce plaisir je soupçonne le vénitien de s'être oublié, trop sûr, peut-être, de son succès auprès des lecteurs. La finesse du moraliste s'est érodée, et par la force des choses, les nombreuses rencontres s'indifférencient. Heureusement il y a Henriette, M. M., et cette chère Marquise d'Urfé qui sont au-dessus du lot, il y a aussi Voltaire... et tout d'un coup, au milieu du Tome VII, avec l'apparition de Clémentine, tout change. Tout redevient comme avant, la finesse retrouvée, la drôlerie plus subtile. L'amoureux notoire parvient à maintenir cet équilibre entre l'indécence de son comportement et la sincérité de ses sentiments. On est peut-être charmé davantage par ses rencontres que par lui-même ― mais par l'écrivain à travers celles-ci... toujours cet embêtant distinguo entre le personnage et son auteur... mais l'intérêt des mémoires provient aussi du fait que tous ses choix moraux sont discutables.

Casanova a écrit:Elle raisonnait très juste ; mais le fond de l'argument était une absurdité, elle ne pouvait que me faire pitié. Si quelque lecteur trouve qu'en agissant en honnête homme je devais la désabuser, je le plains : c'était impossible ; et quand même je l'aurais pu je ne l'aurais pas fait, car je l'aurais rendue malheureuse. Telle qu'elle était faite elle ne pouvait se repaître que de chimères.

@Dreep mais l'intérêt des mémoires provient aussi du fait que tous ses choix moraux sont discutables.

Pour autant que j'ai pu en juger dans ma lecture, les choix moraux de l'époque dépendaient essentiellement de la condition sociale, hiérarchique et sexuelle aussi évidemment.
A nos yeux contemporains, c'est évidemment très choquant, et Casanova lui-meme profite
de la situation sans aucun problème de conscience.
Meme si parfois, il tente de se donner le beau role quand il s'agit des filles/femmes.

églantine a écrit:

bix_229 a écrit:
J'étais si bien installé dans ce livre que après l'avoi terminé, pendant un jour j'ai cessé toute lecture.
Et j'appréhendais d'en commencer un autre, mais voilà, magie de la lecture, et chance, je
suis plongé dans Attachement féroce de Vivian Gornick et c'est un régal.
Merci Eglantine !

Ma joie du jour ! Merci cher Bix !
Et je pense bien à mes amis Chosiens .
Portez-vous bien

Églantine, tu nous manques tant

bix, je considère tout du point de vue de son libre-arbitre.