Madeleine Thien
Page 1 sur 1 • Partagez
Madeleine Thien
Nationalité : Canada
Né(e) à : Vancouver , le 25/05/1974
Biographie :
Madeleine Thien est une romancière et nouvelliste canadienne, née à Vancouver d'un père chinois de Malaisie et d'une mère chinoise de Hong Kong.
Elle a étudié la danse à la Simon Fraser University et l'écriture créative à l' University of British Columbia.
Ses oeuvres sont publiées à partir de 2001.
Depuis, Madeleine Thien participe à divers ateliers et congrès d'écriture créative aux États-Unis et en Chine.Elle vit à Montréal. Ses livres sont traduits dans 25 langues. (Babelio)
Son quatrième roman "Nous qui n'étions rien" (2016 édition canadienne) a obtenu de nombreux prix:
Prix littéraire du Gouverneur général 2016 Prix Giller 2016 Finaliste du Man Booker Prize 2016Finaliste Baileys Women's Prize for Fiction 2017 (source Phebus)
-----------------------------------------
Nous qui n'étions rien
Marie, 10 ans, habite à Vancouver avec sa mère. Son père s'est suicidé peu de temps avant. Ses parents sont des chinois émigrés de la Chine populaire. Un jour, Ai-Ming, jeune fille chinoise arrive de Pékin clandestinement. Elle espère bénéficier du Chinese Student Protection Act qui offre une résidence permanente aux étudiants ayant participé aux manifestation de la place Tian'anmen.
On va peu à peu remonter l'histoire des deux familles, comprendre les liens qui se sont tressés. Chaque génération a vécu et subi les différents remous de l'histoire de la Chine moderne, la grande Marche, le Grand Bond en avant, la Révolution Culturelle. Chaque fois ils vivent les dénonciations, les déportations, la fuite, la perte de certains membres de la famille.
Quand je suis arrivé à Shangaï, j'ai compris que j'avais atterri sur une autre planète. Les gens n'avaient pas...Ils ne savaient rien de la famine ni de la dévastation. J'étais jeune, déterminé à trouver ma place dans ce monde nouveau, à me sauver moi-même parce que Shangaï était le paradis. p.177
On suit la vie de la grand mère, Mère Couteau, de son mari Ba-luth maoïste convaincu et musiciens tous les deux, de leur fils Pinson compositeur, de Vrille la sœur de Mère Couteau et de son mari Wei, de Zhuli, la fille de Vrille et de Wei, violoniste, et de Ai-min la fille de Pinson.
Le récit est guidé par deux fils rouges: le livre des Traces, histoire imaginaire recopiée à la main en différents carnets, qui sert également à dissimuler des informations, et la musique de Bach, particulièrement les variations Goldberg jouées par Glenn Gould.Nos propres fils m'ont dénoncé, révéla Ba Luth, défait. Da Shan et Ours Volant disent qu'ils ne veulent plus rien savoir de nous. mais j'ai confiance: le président Mao, notre Grand Dirigeant, notre Étoile salvatrice, finira par nous racheter.
De tout ce qu'il avait dit dans sa vie, ce fut la seule chose qui fit pleurer Mère Couteau.p. 121
Si l'histoire est tragique, elle est toujours racontée avec légèreté sans pathos, avec pour les personnages le déchirement entre la parole qui doit être dite pour être conforme aux exigences des autorités et les vraies pensées.
C'est un excellent récit, qui permet de mieux comprendre la Chine en suivant plusieurs générations, qui tentent de survivre sous un régime autoritaire en préservant leurs familles, leur identité et leur amour de la musique.
Pendant vingt ans, Pinson s'était convaincu qu'il avait soustrait au Parti l'élément le plus important de sa vie intérieure, la partie de son être qui composait et appréhendait le monde par la musique. Mais comment était-ce possible? Le temps refaisait les gens. Le temps l'avait réécrit. Comment pouvait-on s'opposer au temps? (p.425)
\Mots-clés : #famille #revolutionculturelle
Albert- Messages : 125
Date d'inscription : 23/04/2023
Localisation : région parisienne
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains du Canada
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|