Jeff Nichols
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Jeff Nichols
Jeff Nichols vient d’une famille de la classe moyenne américaine. Son père était gérant d’un magasin de meubles. Il a étudié au sein du département de cinéma de la North Carolina School of Arts. Le réalisateur a eu comme camarades d’études David Gordon Green et le futur chef opérateur de tous ses films : Adam Stone. Après ses études, il devient directeur de production sur le documentaire consacré à Townes Van Zandt (Be Here To Love Me) où il apprend beaucoup sur les conditions de production d’un film. Il est le scénariste de tous ses films.
Source : wikipedia
Filmographie :
2007 : Shotgun Stories
2011 : Take Shelter
2012 : Mud : Sur les rives du Mississippi (Mud)
2016 : Midnight Special
2016 : Loving
Chamaco- Messages : 4527
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Age : 78
Localisation : Corse du sud
Re: Jeff Nichols
LOVING
le synopsis :
"Mildred et Richard Loving s'aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel – sauf qu'il est blanc et qu'elle est noire dans l'Amérique ségrégationniste de 1958. L'État de Virginie où les Loving ont décidé de s'installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu'il quitte l'État. Considérant qu'il s'agit d'une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux. Ils iront jusqu'à la Cour Suprême qui, en 1967, casse la décision de la Virginie. Désormais, l'arrêt "Loving v. Virginia" symbolise le droit de s'aimer pour tous, sans aucune distinction d'origine.'
Dernière édition par Chamaco le Sam 25 Fév - 5:13, édité 1 fois
Chamaco- Messages : 4527
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Re: Jeff Nichols
--- J'ai été m'enfermer dans une salle obscure de Nice avec ma soeur un jour où le temps était gris et le froid ne me donnait pas envie de me balader, pas grand monde pour ce film. Ne pas s'attendre à de l'action, juste quelques scènes, les personnages, l'histoire ne s'y prêtent pas, juste la relation d'un acharnement (bête, brutal, idiot ..?) contre deux êtres qui ne font de mal à personne, veulent juste vivre tranquillement leur histoire dans un état dont certains habitants ne se sont pas encore rendu compte que l'époque des planteurs de coton avait pris fin. Calmement, sans grands effets le cinéaste nous montre les résultats de la bêtise ordinaire et les dégâts causés par les mentalités. Joel Edgerton (Mr Loving) est un homme simple, travailleur, " qui a eu le tort" de déroger à la sacro-sainte règle : pas de mariage inter-racial au pays du KKK, les siècles ont passé mais la crasse est tenace, et dans ce grand "pays" une seule solution : déménager, quitter l'état pour en trouver un autre, sinon il faudra entamer une bataille juridique et se "pourrir" la vie, et au cas où vous n'auriez pas le courage ne vous inquiètez pas "on" s'en chargera.
---Beau jeu d'acteurs, et Ruth Negga est splendide et mutine...
---Beau jeu d'acteurs, et Ruth Negga est splendide et mutine...
Chamaco- Messages : 4527
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Age : 78
Localisation : Corse du sud
Re: Jeff Nichols
Le titre correspondant uniquement au nom de famille de ce couple qui défraya la chronique en 1958 ,aux états-unis , par leur union interraciale interdite à cette époque dans certaines états dont celui de Virginie où se passe cette histoire . Nom prédestiné ?
Carc'est bien d'amour dont parle ce film , uniquement de cela , un couple illicite , traqué par les représentants de la loi durant des années pour avoir osé s'aimer "contre la volonté de dieu" ( on croit rêver et pourtant c'était bien les paroles de la justice à cette époque dans ce pays ) , et qui finit par gagner la reconnaissance de leur amour et changer, sans volonté aucune pour cet homme blanc et cette femme noire qui ne souhaitaient que s'aimer tranquillement et vivre une vie tranquille , le cours de l'histoire des états-Unis dans sa constitution . "Dites juste au juge que j'aime ma femme " , une des rares paroles prononcée par le mari tout au long du film , lorsque son avocat lui demande ce qu'il souhaite faire entendre à la cour suprême .
Jeff Nichols nous propose un film humble , pudique , sans aucune démonstration , ni de la part de ses personnages , ni dans celle de la caméra . Le sourire est rare , la tension est constante pour ce couple , coupable uniquement ....d'amour . La crispation et tension intérieure de ces êtres écorchés s'insinuent dans chaque parcelle du film et se glissent dans le spectateur .
Certes un film classique dans la forme mais au delà de l'aspect cinématographique , on en ressort en pensant que c'était un film nécessaire , quasiment un devoir de mémoire : bouleversée et songeuse longtemps après je fus , la réussite est là .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Jeff Nichols
Loving
A l'image de son incursion récente dans le genre fantastique (Midnight Special), Jeff Nichols privilégie une simplicité et un sens de l'épure dans son approche du récit, plaçant le couple Loving au coeur de chaque séquence et laissant le poids d'un évènement historique à l'arrière-plan. La décision de la Cour suprême est un symbole mais l'essentiel du film est composé de morceaux de vécu, reflets du partage d'un quotidien qui cherche un apaisement face à une adversité presque inaccessible et invisible.
Joel Edgerton, à travers sa sensibilité retenue et Ruth Negga, par sa tendresse sereine, expriment un lien se révélant comme une évidence. Le film trouve une respiration humble et discrète dans une attention aux regards, aux gestes, et l'obstination d'un présent incertain porte alors la promesse d'un avenir en forme d'affirmation. L'enjeu pour Mildred et Richard Loving est bien de pouvoir construire un espace à soi, un terrain, une maison, sans l'angoisse de tout perdre.
Avadoro- Messages : 1405
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 39
Re: Jeff Nichols
églantine a écrit:
Certes un film classique dans la forme mais au delà de l'aspect cinématographique , on en ressort en pensant que c'était un film nécessaire , quasiment un devoir de mémoire : bouleversée et songeuse longtemps après je fus , la réussite est là .
Et bien peut-être classique dans sa façon de filmer, certes, mais carrément singulier dans la façon d'utiliser le silence et les non-dialogues : c'est à travers cela, cette façon d'exister et de s'exprimer par les gestes et la présence au sol, qu'on sent toute la profondeur d'un amour qui n'a pas besoin de se dire et choisir de se vivre envers et contre tout. C'est grâce à la parole de ceux qui "savent " que le grand combat législatif est gagné. mais c’est dans la seule présence à l'autre que leur lutte intime l'emporte au jour le jour. Et cela fait qu'on passe à côté de l'éternel film à thèse, que je redoutais, pour laisser la place à la voix de son auteur, qui m'a chaudement parlé.
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8552
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jeff Nichols
topocl a écrit:églantine a écrit:
pour laisser la place à la voix de son auteur, qui m'a chaudement parlé.
Oh que je suis contente ! ( et guère étonnée même si on peut toujours se tromper ! )
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Jeff Nichols
Take a shelter (2011) :
Un film prenant, haletant même. Ca me change de mes méditations métaphysiques. Ce n'est pas pour autant un film dénué d'intérêt.
On cherche à comprendre ce qui cloche chez ce personnage principal. Paranoïa, schizophrénie, paranormal ?
On peut penser un peu à Shutter Island, dans un style différent.
Un personnage principal qui devient peu à peu angoissant ...
Curtis LaForche, ouvrier sur des chantiers dans l'Ohio, mène une vie presque ordinaire. Entouré de sa femme Samantha et de leur fille Hannah, qui souffre de surdité, il a une jolie petite maison au calme. Bénéficiant d'une bonne couverture médicale, Samantha et lui ont prévu de faire opérer Hannah afin qu'elle entende correctement. Mais depuis quelque temps, Curtis est hanté par des visions apocalyptiques. Son obsession des orages et des tornades le pousse à rouvrir et à agrandir l'abri souterrain censé leur permettre, à lui et à sa famille, de survivre en cas de catastrophe naturelle. Mais ni sa famille ni ses amis ne comprennent son comportement...
Un film prenant, haletant même. Ca me change de mes méditations métaphysiques. Ce n'est pas pour autant un film dénué d'intérêt.
On cherche à comprendre ce qui cloche chez ce personnage principal. Paranoïa, schizophrénie, paranormal ?
On peut penser un peu à Shutter Island, dans un style différent.
Un personnage principal qui devient peu à peu angoissant ...
Invité- Invité
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