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China Miéville

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sciencefiction - China Miéville Empty China Miéville

Message par shanidar Mar 18 Avr 2017 - 14:07

China Miéville
Né en 1972

sciencefiction - China Miéville Mievil10

Né à Londres en 1972, China Miéville est diplômé de Cambridge en anthropologie, et de l’université de Londres en économie. Artiste éclectique (musique, dessin, écriture…), il est aussi très impliqué en politique. Il a adhéré au Parti socialiste des travailleurs jusqu’en 2013 et est depuis un membre clé du parti de gauche Left Unity.

Considéré comme l’une des plumes les plus novatrices et talentueuses des littératures de l’imaginaire, influencé notamment par

H. P. Lovecraft, Michael Moorcock, J. G. Ballard, Philip K. Dick…, China Miéville rompt avec la codification traditionnelle des genres et brouille les frontières. À travers ses livres, il mêle et s’approprie les différents genres – la fantasy urbaine avec Perdido Street Station (2003), le fantastique avec Lombres (2009), le polar avec The City & The City (2011), ou encore la science-fiction avec Légationville (2015). Il crée une littérature hybride, affranchie des règles, où imagination et inventivité règnent en maîtres. Dans cet univers iconoclaste, le surnaturel peut surgir à tout moment, souvent sous la forme de monstres hybrides que Miévielle affectionne tant – comme dans Les Scarifiés (2008) ou Kraken (2013).

source : Fleuve Noir

Bibliographie

Cycle de Bas-Lag

2003 Perdido Street Station,
2005 Les Scarifiés,
2008 Le Concile de fer,

Romans indépendants

2006 Le Roi des rats,
2009 Lombres,
2011 The City and the City,
2013 Kraken,
2015 Légationville,
2016 Merfer,
shanidar
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Message par shanidar Mar 18 Avr 2017 - 14:10

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Perdido Street Station (tome 1 et 2) , traduit par Nathalie Mège

De la SF mâtinée de fantasy ? Et pourquoi pas ?

Si ce gros roman n'a pas totalement emportée ma ferveur, il a suffisamment de qualités pour être ici un peu disséqué.

Il faut d'abord reconnaître à l'auteur une grande maîtrise de la matière physique dont il va se servir pour construire son histoire, laquelle se situe dans une ville totalement imaginaire -Nouvelle-Crobuzon- (dont il nous propose d'entrée une carte aux noms qui laissent songeur : Mont Mistigri, Sanguigne, Marais-aux-blaireaux, Pré-aux-langues, Osseville, etc.). La topographie du lieu est exploitée au maximum et il faut souligner qu'à aucun moment je ne me suis lassée des -courtes- descriptions de la ville, ses différents quartiers, ses évolutions, ses scories, ses bidonvilles, ses lieux protégés. Si la Ville est un personnage à part entière, elle n'a pas non plus le caractère trop écrasant qui laisserait l'histoire racontée à la marge mais bien au contraire elle fait partie intégrante de la vie des personnages et sert de levier pour faire avancer l'intrigue en passant de quartier en quartier.

Et la Ville est peuplée de différentes espèces, lesquelles ne sont pas censées se mélanger, entrer en interaction, s'aimer mais plutôt se méfier les uns des autres et vivre séparément. Cependant, un couple s'extrait de ce rigorisme et transgresse les mœurs, il s'agit d'Isaac, un humain, scientifique rebelle, déchargé de ses cours à la faculté et passant ses nuits et ses jours à la recherche d'une manière de canaliser 'l'énergie de la crise' et à aimer une femelle insecte Lin, laquelle est une formidable artiste plasticienne.

Arrive un Garuda, c'est-à-dire un homme-oiseau à qui on a coupé les ailes et qui met notre ami Isaac au défi de lui redonner la capacité de voler. Qu'à cela ne tienne, Isaac relève le gant, se lançant dans une course effrénée qui va le conduire jusqu'au conflit avec les dirigeants de la Ville mais aussi les mafieux les plus laids des bas quartiers, une machine robotisée dénuée de conscience et de sentiment et surtout cinq gorgones dont il va bien falloir débarrasser Nouvelle-Crobuzon.

Bien sûr, notre héros (très attachant) ne sera pas tout seul pour parvenir à ses fins et c'est entouré d'une rebelle, d'une femme-poisson, de bandits et d'une phalange restreinte de combattants qu'il va tenter l'impossible.

L'histoire est plutôt bien écrite (sans être renversante), les personnages donnent beaucoup de reliefs à l'aventure et leurs relations intimes sont largement exploitées pour donner de la profondeur à l'ensemble. Comme souvent on n'échappe pas à un discours politique subversif et à l'inutilité d'un pouvoir central incapable de réguler ses propres distorsions. L'ensemble se lit avec plaisir.

J'ai seulement été un peu déçue par les récits de combats (en particulier aériens) que j'aurais aimé plus épiques, plus violents, plus engagés, plus écrits (?). Néanmoins j'ai passé un très bon moment en compagnie de la faune hétéroclite de Nouvelle-Crobuzon, à me demander jusqu'où peut aller la confiance entre 'personnes' issues de mondes différents, élevés dans des morales différentes et n'ayant pas les mêmes objectifs finaux. Si d'un point de vue éthique (en particulier en ce qui concerne la capacité de chacun à se mélanger à autrui pour vaincre sa peur du différent) le roman remplit sa fonction réflexive, il est également agréable à lire et particulièrement soigné dans l'élaboration des différentes strates d'individus.

China Miéville en introduction cite comme inspirateur le nom de Mervyn Peake et il n'a nullement à rougir de cette filiation, en particulier dans sa manière à la fois simple et décalée de présenter le pouvoir régnant sur Nouvelle-Crobuzon.

Au final un roman assez classique dans sa facture heureusement pimenté par une inventivité et un goût de l'étrange étranger qui m'a bien plu.


mots-clés : #sciencefiction
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Message par Exini Mar 18 Avr 2017 - 19:45

Je retiens, merci. Et que j'avais noté "The City and the City" le concernant. Dans ma LAL !
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