En juillet , j'ai aimé ...

Je me suis tout d'abord lancée dans Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques (Blade Runner) de Philip K. Dick.
Genre littéraire que je connais mal, l'avantage du livre par rapport à mes facultés de concentration actuelles était qu'il ne faisait que 283 p. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment mais ça n'était pas enthousiasmant non plus. Il y a néanmoins une postface qui permet de mieux cerner certains paramètres du bouquin; le concept est original mais je préfère de loin Asimov.

Dans ma série cubaine:
Tout le monde s'en va de Wendy GUERRA (279 p.) Sous forme de journal intime, on découvre l'histoire de Nieve d'abord enfant et ensuite adolescente. Dans le Cuba des années 80, on suit son enfance tiraillée entre ses parents inconstants (père artiste, mère aux idées politiques encombrantes) pour ensuite, sous le regard de l'adolescente, voir ses proches partir. C'est sans fioritures superflues, c'est direct comme l'est une adolescente. J'ai aimé la suivre et découvrir la vie d'une jeune fille à Cuba avec tout ce que cela comporte de lourd et dramatique.
Ca se lit vite, c'est tendre et frais.

Le Chat Volant d'Abel Prieto (377 p.) Cuba des années 1970, 4 adolescents créent des liens d'amitié, un "clan" et refont le monde cubain lors de leurs discussions. La vie les séparera, le temps passera et ils se retrouveront dans les années 90 bien différents de ce qu'ils étaient dans un Cuba bien différent aussi.
Bien qu'il ne se passe rien dans ce livre, on apprend beaucoup de choses sur les cubains (les santera, les mangues, les avocats, la mort de John Lennon, etc....). Le groupe des 4 garçons est très représentatif du métissage national: l'un est surnommé "le chinois" car son père est originaire de Canton, l'autre aura une mère blanche qui pratique le spiritisme tandis que le père d'origine haitienne partira rejoindre une belle créole, le troisième sera "stoîcien" comme son père considérant que rien avoir est mieux que l'opulence, par contre on ne saura rien du 4ème qui n'est autre que le narrateur de l'histoire. Au final, dans cette non-histoire, on perçoit l'espoir de chacun d'un futur meilleur pour les cubains.
Le titre fait allusion à José Lezama Lima d'après qui , de l'union d'un chat et d'une martre, ne peut naître ni un chat au pelage shakespearien et étoilé ni une martre aux yeux phosphorescents mais un chat volant.
J'avoue qu'il y a quelques longueurs, on a l'impression que l'auteur aime s'écouter écrire sans être dans la grande littérature....mais au final, on en retire des choses intéressantes, un peu comme si on était entré dans la vie privée de Cuba. Certains personnages sont attachants.

Notre agent à La Havane de G. Greene (285 p.)
Livre de détente. Agréable moment passé en compagnie de Mr Wormold et sa fille. Alors, on n'est pas du tout dans le roman noir d'espionnage et même si les ingrédients pourraient vous le faire croire, jamais on y tombe. Humour très british, jusqu'au bout on se délecte.

N.B: D'autres auteurs cubains sont sur ma liste mais comme souvent ce sont des briques à lire (et les briques et moi en ce moment, ça ne fait pas bon ménage), ça se fera sur la longueur de temps.

De très bonnes petites choses du côté des lectures de Juillet, plus léger côté films mais vision ou révision le cinéma américain a du bon.

Livres :
- La légende du saint buveur de Joseph Roth
- La Scierie (anonyme)
- Kinshasa jusqu'au cou de Anjan Sundaram
- Le goût de Tahiti (collectif)

Films :
- Le Dernier de la liste de John Huston
- Femme de feu de André de Toth
- L'Inspecteur Harry de Don Siegel


Le bof du mois :
- Vérification de la porte opposée de Sylvain Tesson