Louis-Ferdinand Céline
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Re: Louis-Ferdinand Céline
J'ai dit : "Je vois que tu es jeune, et je note chez certains jeunes une bienveillance à l'égard des monstres qui ont fait l'histoire. Il faut tourner la page... dit-on." Non, on ne peut pas effacer un génocide et ce n'est pas nier qu'il y ait d'autres génocides plus récemment, que d'y revenir et d'apprendre aux lycéens cette triste période. D
Ai-je dit que tu étais bienveillant avec les monstres de l'histoire ? Non, j'ai dit : "je note chez certains jeunes " Différence !!!
Mais alors s'il faut expliquer chaque mot, chaque phrase, on va pas pouvoir avancer!!! Chaque mot a son importance. Il est inutile d'en rajouter.
Ai-je dit que tu étais bienveillant avec les monstres de l'histoire ? Non, j'ai dit : "je note chez certains jeunes " Différence !!!
Mais alors s'il faut expliquer chaque mot, chaque phrase, on va pas pouvoir avancer!!! Chaque mot a son importance. Il est inutile d'en rajouter.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
(April, Dreep s'appelle Dreep, tu as dis "breed" deux fois au lieu de Dreep. )
Nadine- Messages : 4866
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Louis-Ferdinand Céline
Bah, moi je te comprends April, j'ai mis au ban, définitivement, un auteur comme Tournier, dont j'appréciais pourtant beaucoup la plume (et je ne suis pas près de lire du Gabriel Matzneff, pouah !!).
Après, concernant L-F Céline, Nord ou D'un château l'autre, voire Voyage au bout de la nuit ça reste quand même pour moi des lectures de première force.
Et puis ce côté dédoublement, Dr Jekyll & Mr Hyde / Dr Destouches & Mr Céline je n'ai jamais tout percé...
Au sujet de l'antisémitisme, "le" juif personnifiait à la fois -dans l'imaginaire, je précise bien- le pouvoir occulte et la finance: Festin à haine et à calomnies garanti.
On trouve des horreurs d'antisémitisme chez un Nicolas Gogol, ou chez un Voltaire, lequel a sa rue dans chaque ville française, sa tombe au Panthéon et trônait en effigie sur les billets de dix francs.
Et, entre autres exemples, certaines pages de l'immense Cervantès sur les gitans sont abominaffreuses.
À d'autres époques, ce furent les Jésuites, ou les Francs-Maçons, un peu plus tard (et aujourd'hui toujours peut-être ?) les Illuminati - quand bien même je leur préfère les Honnêtes-Carreleurs et les Extincti.
Il y a toujours, derrière tout cela, le fond complotiste, qui est une immense misère intellectuelle avant d'être une pire violence humaine.
Mais relisons donc Le cimetière de Prague d'Umberto Eco, en plein dans le mille du sujet complotiste...
Après, concernant L-F Céline, Nord ou D'un château l'autre, voire Voyage au bout de la nuit ça reste quand même pour moi des lectures de première force.
Et puis ce côté dédoublement, Dr Jekyll & Mr Hyde / Dr Destouches & Mr Céline je n'ai jamais tout percé...
Au sujet de l'antisémitisme, "le" juif personnifiait à la fois -dans l'imaginaire, je précise bien- le pouvoir occulte et la finance: Festin à haine et à calomnies garanti.
On trouve des horreurs d'antisémitisme chez un Nicolas Gogol, ou chez un Voltaire, lequel a sa rue dans chaque ville française, sa tombe au Panthéon et trônait en effigie sur les billets de dix francs.
Et, entre autres exemples, certaines pages de l'immense Cervantès sur les gitans sont abominaffreuses.
À d'autres époques, ce furent les Jésuites, ou les Francs-Maçons, un peu plus tard (et aujourd'hui toujours peut-être ?) les Illuminati - quand bien même je leur préfère les Honnêtes-Carreleurs et les Extincti.
Il y a toujours, derrière tout cela, le fond complotiste, qui est une immense misère intellectuelle avant d'être une pire violence humaine.
Mais relisons donc Le cimetière de Prague d'Umberto Eco, en plein dans le mille du sujet complotiste...
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Louis-Ferdinand Céline
En même temps, ce n'était pas la meilleure "porte d'entrée" pour découvrir Céline-écrivain. En commençant, ou en choisissant de lire les pamphlets d'emblée, c'était déjà savoir ce que l'on voudrait penser de l'auteur. On peut apprécier l'écrivain Céline, sans accréditer ses pamphlets : je crois que c'est le cas de tous ceux -ici !- qui disent aimer son écriture. Ceux qu'@Arturo nomment les céliniens, dans un message précédent !April a écrit:Je n'ai lu que les pamphlets contre les juifs.
Pour ne parler que du Voyage, il ne véhicule pas de propos antisémites.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
Surtout que les pamphlets sont difficiles à trouver, et dans des éditions chères. Je n'ai qu'une version numérique récupérée sur internet. Il me semble d'ailleurs que Céline avait demandé qu'ils ne soient jamais réédités.
Et Bix, je suis d'accord avec ce que tu dis, c'est bien entendu difficile de prendre du recul avec l'émotion, quand il y a une telle charge. Mais pour les descendants, on peut aussi penser à toutes ces générations d'Allemands qu'on a ensuite culpabilisées et qu'on continue de culpabiliser avec l'héritage nazi alors qu'ils n'y sont pour rien.
Et Bix, je suis d'accord avec ce que tu dis, c'est bien entendu difficile de prendre du recul avec l'émotion, quand il y a une telle charge. Mais pour les descendants, on peut aussi penser à toutes ces générations d'Allemands qu'on a ensuite culpabilisées et qu'on continue de culpabiliser avec l'héritage nazi alors qu'ils n'y sont pour rien.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
Ah, j'oubliais !
Au sujet de l'esclavage, depuis les yes men on sait que ce n'est pas une bonne affaire économique du tout (il faut les nourrir, les payer, les loger, les soigner, les retraiter, s'occuper de leur progéniture tant qu'elle n'est pas opé pour bosser, etc.).
Alors qu'on peut payer trois cacahuètes une main-d'œuvre révocable à merci, en privatisant les bénéfices et en de départissant des soins et coûts auprès d'États qui n'ont de souverain que le nom, contrôlables et endettés, donc dépendants, à souhait.
Au sujet de l'esclavage, depuis les yes men on sait que ce n'est pas une bonne affaire économique du tout (il faut les nourrir, les payer, les loger, les soigner, les retraiter, s'occuper de leur progéniture tant qu'elle n'est pas opé pour bosser, etc.).
Alors qu'on peut payer trois cacahuètes une main-d'œuvre révocable à merci, en privatisant les bénéfices et en de départissant des soins et coûts auprès d'États qui n'ont de souverain que le nom, contrôlables et endettés, donc dépendants, à souhait.
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Louis-Ferdinand Céline
Je ne reproche à personne d'avoir lu Céline, je m'étonnais juste de ce concert d'éloges envers un auteur ou un homme qui a écrit tant d'horreurs. La réponse de Nadine m'a rassurée.
Ok, mais je reviens à ce que j'ai dit plus haut, je considère que les livres de l'écrivain Céline sont l'oeuvre de l'homme Céline et non d'un autre qui aurait une tout autre personnalité.janis a écrit: On peut apprécier l'écrivain Céline, sans accréditer ses pamphlets : je crois que c'est le cas de tous ceux -ici !- qui disent aimer son écriture. Ceux qu'@Arturo nomment les céliniens, dans un message précédent !
Pour ne parler que du Voyage, il ne véhicule pas de propos antisémites.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
Aventin a écrit:Ah, j'oubliais !
Au sujet de l'esclavage, depuis les yes men on sait que ce n'est pas une bonne affaire économique du tout (il faut les nourrir, les payer, les loger, les soigner, les retraiter, s'occuper de leur progéniture tant qu'elle n'est pas opé pour bosser, etc.).
Alors qu'on peut payer trois cacahuètes une main-d'œuvre révocable à merci, en privatisant les bénéfices et en de départissant des soins et coûts auprès d'États qui n'ont de souverain que le nom, contrôlables et endettés, donc dépendants, à souhait.
Bien fait pour les esclavagistes !
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
Merci Nadine, au temps pour moi ! Je m'en excuse auprès de Dreep !Nadine a écrit:(April, Dreep s'appelle Dreep, tu as dis "breed" deux fois au lieu de Dreep. )
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
April a écrit:Je ne reproche à personne d'avoir lu Céline, je m'étonnais juste de ce concert d'éloges envers un auteur ou un homme qui a écrit tant d'horreurs. La réponse de Nadine m'a rassurée.Ok, mais je reviens à ce que j'ai dit plus haut, je considère que les livres de l'écrivain Céline sont l'oeuvre de l'homme Céline et non d'un autre qui aurait une tout autre personnalité.janis a écrit: On peut apprécier l'écrivain Céline, sans accréditer ses pamphlets : je crois que c'est le cas de tous ceux -ici !- qui disent aimer son écriture. Ceux qu'@Arturo nomment les céliniens, dans un message précédent !
Pour ne parler que du Voyage, il ne véhicule pas de propos antisémites.
Bon, mais alors, il va falloir revoir bon nombre d'auteurs - pour ne citer que quelques uns et français - avant d'entreprendre de les lire avec ces critères-là : Aragon, Sartre et d'autres que @Dreep a déjà cités.
Dans ce cas, le débat n'existera plus.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
De Celine je n'ai jamais lu ses pamphlets et ne les lirai jamais ne voulant pas croiser sa haine, Par contre j'ai lu Voyages au bout de la nuit, Mort à credit, sur les conseils d'un copain poinçonneur du metro à l'epoque où avec un autre pote on etait tous trois co-locataire à mes debuts à Paris et j'en garde un excellent souvenir de jeunesse lisante...Le pote m'avait mis en garde sur ses ecrits antisemites et je n'ai jamais eu envie de decouvrir son côté morbide...C'est un choix...
Chamaco- Messages : 4348
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Louis-Ferdinand Céline
Bah moi je comprends tout le monde. Na.
Je n'ai jamais réussi à lire Céline parce que l'homme me dégoûte et que je sais que je n'arriverais (pour le moment en tout cas) pas à le lire sans y penser sans cesse.
Alors c'est vrai que d'autres auteurs ont été des hommes peu recommandables, mais dans le cas de Céline on est un cran au-dessus, quand même, puisqu'il a publié des pamplets. Du coup ça n'était pas seulement l'homme privé qui était abject, mais aussi l'homme et l'écrivain public qui appelait ouvertement ses lecteurs à la haine.
Après, j'entends aussi ceux qui apprécient son génie d'écriture et qui, tout en sachant parfaitement qui était Céline, prennent du plaisir à lire son oeuvre non antisémite.
En somme, les deux positions dont défendables. La seule chose vraiment problématique serait d'occulter qui était l'homme Céline et de nier sa part d'ombre, mais je crois que personne ici n'y songerait.
Je n'ai jamais réussi à lire Céline parce que l'homme me dégoûte et que je sais que je n'arriverais (pour le moment en tout cas) pas à le lire sans y penser sans cesse.
Alors c'est vrai que d'autres auteurs ont été des hommes peu recommandables, mais dans le cas de Céline on est un cran au-dessus, quand même, puisqu'il a publié des pamplets. Du coup ça n'était pas seulement l'homme privé qui était abject, mais aussi l'homme et l'écrivain public qui appelait ouvertement ses lecteurs à la haine.
Après, j'entends aussi ceux qui apprécient son génie d'écriture et qui, tout en sachant parfaitement qui était Céline, prennent du plaisir à lire son oeuvre non antisémite.
En somme, les deux positions dont défendables. La seule chose vraiment problématique serait d'occulter qui était l'homme Céline et de nier sa part d'ombre, mais je crois que personne ici n'y songerait.
Dernière édition par Armor le Sam 5 Déc - 1:12, édité 2 fois
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Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Louis-Ferdinand Céline
@Janis : "En même temps, ce n'était pas la meilleure "porte d'entrée" pour découvrir Céline-écrivain. En commençant, ou en choisissant de lire les pamphlets d'emblée, c'était déjà savoir ce que l'on voudrait penser de l'auteur." tout à fait !
@Armor "En somme, les deux positions dont défendables. La seule chose vraiment problématique serait d'occulter qui était l'homme Céline et de nier sa part d'ombre, mais je crois que personne ici n'y songerait.
tout à fait ; et je pense April que si tu remarques les commentaires faits sur les lectures des membres, notamment sur les livres en rapport avec la deuxième guerre mondiale, les guerres, génocides (Arménien par exemple) le totalitarisme, sur l'esclavage tu verras qu'il n'y a aucune complaisance.
à ce propos tu peux te servir de la recherche par "tags" et s'afficheront les commentaires portant le "tag" correspondant
à vos lectures !
@Armor "En somme, les deux positions dont défendables. La seule chose vraiment problématique serait d'occulter qui était l'homme Céline et de nier sa part d'ombre, mais je crois que personne ici n'y songerait.
tout à fait ; et je pense April que si tu remarques les commentaires faits sur les lectures des membres, notamment sur les livres en rapport avec la deuxième guerre mondiale, les guerres, génocides (Arménien par exemple) le totalitarisme, sur l'esclavage tu verras qu'il n'y a aucune complaisance.
à ce propos tu peux te servir de la recherche par "tags" et s'afficheront les commentaires portant le "tag" correspondant
à vos lectures !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Louis-Ferdinand Céline
Eh bien, Bedoulene, me voilà rassurée ! Surtout par les réponses des intervenants qui ne souhaitaient pas le lire ! Je plaisante, mais en ces temps où il est de bon ton de proclamer que tout peut être dit, ce avec quoi je ne suis pas tout à fait d'accord, je me méfie de ceux qui confondent liberté d'expression avec liberté d'appeler au meurtre, comme l'a fait Céline.
Il y a dans l’écriture de Céline, la matrice de l’antisémitisme en vigueur dans les publications de l’Occupation. Un antisémitisme à base d’invectives, de mots outranciers, d’appels désordonnés au meurtre, désémantisés, recomposés, jetés sur le papier comme des syncopes ; un style particulier — celui qui accompagne l’extermination —, la langue (française) de la Solution finale. Dès la fin des années 30, les trois pamphlets antisémites de Céline (Bagatelles pour un massacre, Les Beaux Draps, Mea culpa), pour une frange d’antisémites pronazis, sont ressentis comme un véritable exutoire. Non seulement Céline a prouvé que l’on pouvait faire de la littérature avec l’antisémitisme, créer de toutes pièces une littérature antijuive, mais il a également montré la voie, et donné une « voix » à ce genre ; un style. Lucien Rebatet, éditorialiste du Cri du Peuple et chroniqueur théâtral à Je suis partout, auteur d’un best-seller, Les Décombres, ou Paul Riche, qui écrit dans Au Pilori, se réclameront de ce style. L’outrance des propos, le recours à la phrase disloquée, aux termes argotiques, pour ces écrivains, sont autant une révérence faite à l’auteur de Bagatelles, une profession de foi, que la garantie de leur engagement, l’identification à un cadre idéologique et littéraire dont l’auteur de Voyage au bout de la nuit a tracé les contours. L’appel au meurtre, à l’extermination, est l’un des principaux motifs qui filent les écrits de ces auteurs, par ailleurs très critiques à l’égard de la bureaucratie antijuive de Vichy…https://www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2003-2-page-21.htm
Et moi je ne pardonne pas, fût-il le meilleur écrivain. Je ne sais pas moi, mais prenons un exemple : Imaginez un serial killer qui aurait découpé ses victimes dans l'art le plus pur du plus doué des chirurgiens. Un chirurgien oserait-il crier au génie devant une d'une telle barbarie ? Bon, je vais un peu loin, j'en conviens, mais pour moi la comparaison n'est pas si folle.
Il y a dans l’écriture de Céline, la matrice de l’antisémitisme en vigueur dans les publications de l’Occupation. Un antisémitisme à base d’invectives, de mots outranciers, d’appels désordonnés au meurtre, désémantisés, recomposés, jetés sur le papier comme des syncopes ; un style particulier — celui qui accompagne l’extermination —, la langue (française) de la Solution finale. Dès la fin des années 30, les trois pamphlets antisémites de Céline (Bagatelles pour un massacre, Les Beaux Draps, Mea culpa), pour une frange d’antisémites pronazis, sont ressentis comme un véritable exutoire. Non seulement Céline a prouvé que l’on pouvait faire de la littérature avec l’antisémitisme, créer de toutes pièces une littérature antijuive, mais il a également montré la voie, et donné une « voix » à ce genre ; un style. Lucien Rebatet, éditorialiste du Cri du Peuple et chroniqueur théâtral à Je suis partout, auteur d’un best-seller, Les Décombres, ou Paul Riche, qui écrit dans Au Pilori, se réclameront de ce style. L’outrance des propos, le recours à la phrase disloquée, aux termes argotiques, pour ces écrivains, sont autant une révérence faite à l’auteur de Bagatelles, une profession de foi, que la garantie de leur engagement, l’identification à un cadre idéologique et littéraire dont l’auteur de Voyage au bout de la nuit a tracé les contours. L’appel au meurtre, à l’extermination, est l’un des principaux motifs qui filent les écrits de ces auteurs, par ailleurs très critiques à l’égard de la bureaucratie antijuive de Vichy…https://www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2003-2-page-21.htm
Et moi je ne pardonne pas, fût-il le meilleur écrivain. Je ne sais pas moi, mais prenons un exemple : Imaginez un serial killer qui aurait découpé ses victimes dans l'art le plus pur du plus doué des chirurgiens. Un chirurgien oserait-il crier au génie devant une d'une telle barbarie ? Bon, je vais un peu loin, j'en conviens, mais pour moi la comparaison n'est pas si folle.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
Je suis pour le devoir de mémoire, mais je suis consciente aussi de ce qu' a apporté à notre histoire
la photo "la main dans la main de Kohl et Mitterrand "
à te rencontrer sur d'autres fils d'auteurs April !
la photo "la main dans la main de Kohl et Mitterrand "
à te rencontrer sur d'autres fils d'auteurs April !
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Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Louis-Ferdinand Céline
Eh bien moi je me méfie de ceux pour qui la liberté d'expression n'est valable que pour les idées qui leur conviennent. Comme quoi, je ne pense pas qu'on pourra s'entendre sur ce sujet.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
Bédoulène a écrit:Je suis pour le devoir de mémoire, mais je suis consciente aussi de ce qu' a apporté à notre histoire
la photo "la main dans la main de Kohl et Mitterrand "
à te rencontrer sur d'autres fils d'auteurs April !
Oui, moi aussi. Les guerres sont horribles, mais les réconciliations sont magnifiques.
Invité- Invité
Re: Louis-Ferdinand Céline
Et moi, je trouve qu'on s'accommode un peu trop facilement de l'horreur putride de
certains artistes, écrivains, philosophes, et cela au nom de l'ART.
On sait qu'il y a plusieurs façons de tuer et que les artistes parfois sont des complices
actifs et conscients.
Et si on creuse vraiment, on trouve chez des auteurs comme Celine ou Heidegger,
(le Céline des pamphlets mais pas seulement) on s'apercoit que leurs engagements ou
leurs prises de position ont eu un retentissement très important, mais ont aussi une
influence dans leur oeuvre. et sur leur style. Ceci pour leurs admirateurs.
Ce n'est pas mon propos d'en parler ici mais des études existent, on peut les lire ou pas.
certains artistes, écrivains, philosophes, et cela au nom de l'ART.
On sait qu'il y a plusieurs façons de tuer et que les artistes parfois sont des complices
actifs et conscients.
Et si on creuse vraiment, on trouve chez des auteurs comme Celine ou Heidegger,
(le Céline des pamphlets mais pas seulement) on s'apercoit que leurs engagements ou
leurs prises de position ont eu un retentissement très important, mais ont aussi une
influence dans leur oeuvre. et sur leur style. Ceci pour leurs admirateurs.
Ce n'est pas mon propos d'en parler ici mais des études existent, on peut les lire ou pas.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Louis-Ferdinand Céline
Bix je te connais (je pense) je te comprends mais il me semble que tu as lu Céline néanmoins ?
croire ou pas, suivre ou pas les propos, engagements, positions des artistes, écrivains, philosophes et politiques est un choix !
croire ou pas, suivre ou pas les propos, engagements, positions des artistes, écrivains, philosophes et politiques est un choix !
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Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Louis-Ferdinand Céline
Oui, j'ai lu Céline, sans savoir vraiment qui il était. Et j'ai apprécié Le Voyage et Mort à crédit.Bédoulène a écrit:Bix je te connais (je pense) je te comprends mais il me semble que tu as lu Céline néanmoins ?
croire ou pas, suivre ou pas les propos, engagements, positions des artistes, écrivains, philosophes et politiques est un choix !
Peu à peu, j'ai su qu'elle avait été son action dès les années 30 et donc, bien avant la guerre.
Grace à un ouvrage Céline en chemise brune de Kaminski.
Né en 1899 en prusse orientale, Hanns-EricH Kaminski est un écrivain libertaire d'expressions allemande et fran- çaise. Journaliste anti-nazi, il quitte l'Allemagne en 1933 pour Paris, où il se rapproche des milieux anarchistes, puis voyage en Italie et en Espagne avant d'émigrer en Argentine où il meurt en 1963. Il a notamment publié Ceux de Barcelone (Denoël, 1937, Allia, 2003), et le pamphlet Céline en chemise brune (1938, Mille et une nuits, 1997), récusant le manifeste antisémite de Céline.
Céline en chemise brune
H.E. Kaminski
“Plus on a de talent, plus on est probablement tourmenté par cette époque dans laquelle tout s’écroule et où l’avenir ne s’annonce que par des secousses contradictoires et souvent sans beauté. En vérité, il faut à peine un tempérament pessimiste pour désespérer de tous les hommes, de toutes les classes et de tous les peuples, happés que nous sommes par un monde contre les servitudes duquel le suicide semble souvent la seule défense. Ceci explique pourquoi tant d’hommes succombent en silence ou dans des crises de folie, tandis que d’autres se courbent et attendent passivement le lendemain. Beaucoup, heureusement, combattent et acceptent le fardeau d’une tâche aussi belle qu’ingrate.”
En quête d’une nouvelle provocation, Céline recherche par tous les moyens à attiser la haine de ses contemporains. Il croise Paul Morand dans la rue qui lui tient des propos antisémites. “Voilà enfin mon sujet !” s’écrie Céline. Il décide de rencontrer le chef de presse de la Gestapo pour évoquer avec lui son projet de livre. Celui-ci lui prodigue des conseils pour servir une bonne propagande antisémite. “Un bon nazi ne cherche pas de références, il les invente.” Ils négocient les termes d’un contrat d’édition du livre, en France et en Allemagne. La parole est ensuite à Kaminski. Il explique qu’il a été “un grand admirateur” de Céline et qu’il aimerait le rester. Hélas, ce dernier vient précisément de publier Bagatelles pour un massacre, pamphlet non seulement antisémite mais encore tout à fait accusateur envers tout et tout le monde, de Léon Blum à Trotsky, en passant par Charlie Chaplin, le surréalisme, les femmes ou encore le protestantisme. La longue liste de ses aversions révèle pourtant une ligne politique nette : le nazisme.
Sous la forme d’une satire, Kaminski se révèle incroyablement précurseur. En hissant l’auteur de Voyage au bout de la nuit en personnage de fiction, cruel, imbu de lui-même, pervers, obnubilé par l’argent, sombre et délirant, lequel va jusqu’à rencontrer le Führer en personne, il analyse avec pertinence les ressorts de la “diplomatie” nazie et met au jour les techniques de falsification caractéristiques de la propagande nazie. Ce pamphlet dévoile également les questionnements soulevés par le nazisme avant 1939. Kaminski ne s’y trompe pas : “l’issue d’une guerre est toujours imprévisible. Tout ce que l’on peut savoir de la prochaine, c’est qu’elle sera longue et que ses horreurs dépasseront l’imagination la plus fertile.” Réaction à chaud et virulente, Céline en chemise brune offre un puissant antidote à la manipulation. La dénonciation par Kaminski de tout l’appareil idéologique nazi avait valeur d’avertissement. Hélas, à la lumière de ce qui a suivi, elle fut prémonitoire. Babélio
Sa seule excuse, c'est qu'il était parano et psychiquement atteint, contrairement à Heidegger ou Aragon. B
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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