Alejandro Jodorowsky
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Alejandro Jodorowsky
Alejandro Jodorowsky Prullansky, dit « Jodo », né le 7 février 1929 à Tocopilla (Chili), est un artiste franco-chilien. Surtout connu comme scénariste de bande dessinée et réalisateur, il est également acteur, mime, romancier, essayiste, poète et auteur de performances au sein du groupe actionniste Panique, qu'il a créé avec Roland Topor et Fernando Arrabal. Au cinéma, il est l'auteur d'une poignée de films avec une forte symbolique spirituelle et syncrétique, et un aspect provocateur.
wikipédia
Filmographie :
Courts métrages
1957 : La Cravate
1965 : Teatro sin fin
Longs métrages
1968 : Fando et Lis (Fando y Lis)
1970 : El Topo
1973 : La Montagne sacrée (La montaña sagrada)
1980 : Tusk
1989 : Santa Sangre
1990 : Le Voleur d'arc-en-ciel (The Rainbow Thief)
2013 : La danza de la realidad
2016 : Poesía Sin Fin
Invité- Invité
Re: Alejandro Jodorowsky
La folie de cet homme semble ne faire aucun doute, mais la folie flirte parfois avec le génie.
Jodorowsky nous a offert quelques films hallucinés, de ceux qui donnent envie de se transcender, d'avoir confiance en la toute-puissance de l'art.
Le voyage mystique, métaphysique et psychédélique trouve son point de paroxysme dans La montagne sacrée.
Je dirais que débuter par El topo serait vraiment une bonne idée, et enchaîner avec la fameuse montagne …
Ou bien carrément faire les choses dans l'ordre. Fando y Lis annonce la couleur.
Ce triptyque fait partie de mon panthéon cinématographique (et j'avoue qu'il faut être un peu barré pour adhérer aux films de Jodo).
Santa sangre s'inscrit dans la lignée des trois dont je viens de parler. (vous pouvez y aller en VO, on ne peut pas dire qu'il y ait des masses de dialogues)
A noter que Jodorowsky est aussi souvent l'acteur principal de ses films et qu'il fait jouer sa famille avec succès (plus pratique pour le budget).
Tusk est un affreux raté.
Et Rainbow thief ça se regarde, sans plus.
Je n'ai pas encore visionné ses deux récentes productions. Il faut dire que j'appréhende un peu du fait que ses plus grands films semblent derrière lui. Et j'attends de recevoir le coffret DVD de Poesia sin fin, pour m'enchaîner les deux. (il a l'air sympa, mais sont pas pressés de l'envoyer).
Jodorowsky a galéré pour financer ses films (qui ont fait scandale), et ça ne surprendra personne tant il est décalé.
En 1975, son projet pharaonique d'adaptation du livre Dune se transforme en un raté, mais un raté très intéressant, dont il a fait un documentaire à voir pour les passionnés : Jodorowsky's Dune. Si ce fut un échec au final, cela a tout de même permis à Giger de se faire connaître à Hollywood et d'ensuite modeler la série Alien, de mettre sur le devant de la scène le dessinateur Moebius, avec qui Jodo va collaborer ensuite. Et Jodorowsky avait réussi à convaincre Salvador Dali de jouer l'empereur ! Rien que ça ! (les anecdotes valent le détour). D'ailleurs Jodo et Dali me paraissent bien assortis : deux artistes aux multiples facettes, complètement déjantés, aimant la provocation, et à l'égo plus que surdimensionné.
Ce qui est amusant, c'est que j'ai grandi avec Jodorowsky sans le savoir, en lisant la BD Alef-Thau, dont il est le scénariste.
Merci à ce monsieur de nous sortir des sentiers battus.
El topo :
Jodorowsky nous a offert quelques films hallucinés, de ceux qui donnent envie de se transcender, d'avoir confiance en la toute-puissance de l'art.
Le voyage mystique, métaphysique et psychédélique trouve son point de paroxysme dans La montagne sacrée.
Je dirais que débuter par El topo serait vraiment une bonne idée, et enchaîner avec la fameuse montagne …
Ou bien carrément faire les choses dans l'ordre. Fando y Lis annonce la couleur.
Ce triptyque fait partie de mon panthéon cinématographique (et j'avoue qu'il faut être un peu barré pour adhérer aux films de Jodo).
Santa sangre s'inscrit dans la lignée des trois dont je viens de parler. (vous pouvez y aller en VO, on ne peut pas dire qu'il y ait des masses de dialogues)
A noter que Jodorowsky est aussi souvent l'acteur principal de ses films et qu'il fait jouer sa famille avec succès (plus pratique pour le budget).
Tusk est un affreux raté.
Et Rainbow thief ça se regarde, sans plus.
Je n'ai pas encore visionné ses deux récentes productions. Il faut dire que j'appréhende un peu du fait que ses plus grands films semblent derrière lui. Et j'attends de recevoir le coffret DVD de Poesia sin fin, pour m'enchaîner les deux. (il a l'air sympa, mais sont pas pressés de l'envoyer).
Jodorowsky a galéré pour financer ses films (qui ont fait scandale), et ça ne surprendra personne tant il est décalé.
En 1975, son projet pharaonique d'adaptation du livre Dune se transforme en un raté, mais un raté très intéressant, dont il a fait un documentaire à voir pour les passionnés : Jodorowsky's Dune. Si ce fut un échec au final, cela a tout de même permis à Giger de se faire connaître à Hollywood et d'ensuite modeler la série Alien, de mettre sur le devant de la scène le dessinateur Moebius, avec qui Jodo va collaborer ensuite. Et Jodorowsky avait réussi à convaincre Salvador Dali de jouer l'empereur ! Rien que ça ! (les anecdotes valent le détour). D'ailleurs Jodo et Dali me paraissent bien assortis : deux artistes aux multiples facettes, complètement déjantés, aimant la provocation, et à l'égo plus que surdimensionné.
Ce qui est amusant, c'est que j'ai grandi avec Jodorowsky sans le savoir, en lisant la BD Alef-Thau, dont il est le scénariste.
Merci à ce monsieur de nous sortir des sentiers battus.
El topo :
Invité- Invité
Re: Alejandro Jodorowsky
Dommage je n'ai pas grand chose à rapatrier. J'aime bien ses quêtes mystico-spirituelles qui redémarrent quand elles ont l'air de s'achever. Et certains passages sont bien beaux comme le sketch dans El Topo.
Pour La danse de la réalité et Poesia sin fin j'imagine que c'est plus facile pour recoller les morceaux quand on a lu ses livres ou récits ou romans autobiographiques (assez atypiques dans le contenu ?). Visuellement ils tranchent avec les précédents : numériques, très colorés et son bizarre onirisme intime débordant...
Pour La danse de la réalité et Poesia sin fin j'imagine que c'est plus facile pour recoller les morceaux quand on a lu ses livres ou récits ou romans autobiographiques (assez atypiques dans le contenu ?). Visuellement ils tranchent avec les précédents : numériques, très colorés et son bizarre onirisme intime débordant...
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Keep on keeping on...
Re: Alejandro Jodorowsky
« "Dieu n’existe pas, Dieu n’est pas bon, tout ce qui nous attend, c’est le chat qui viendra pisser sur notre tombe…" »
Alejandro Jodorowsky, « L’arbre du Dieu pendu », I
« Abravanel, faisant un effort surhumain, se réveilla de l’illusion de vivre et entra dans la réalité de la mort, poussant un éclat de rire qui s’entendit à des kilomètres à la ronde. Il mourut comme tous les véritables bouffons : en équilibre sur la tête, les jambes en l’air. »
Alejandro Jodorowsky, « L’arbre du Dieu pendu », II
« Le hasard est une forme subtile du destin. »
Alejandro Jodorowsky, « L’arbre du Dieu pendu », II
« Moi ce que je comprends c’est qu’il n’est parfois pas bon de chercher la sécurité, parce qu’elle mène à la mort. Et qu’il vaut mieux vivre dans l’incertitude… »
Alejandro Jodorowsky, « L’arbre du Dieu pendu », V
« La mémoire est comme un corset. Les souvenirs se collent à la poitrine, au dos, partout sur la peau, et ils forment une croûte invisible qui vous sépare du monde. »
Alejandro Jodorowsky, « L’arbre du Dieu pendu », V
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15736
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Alejandro Jodorowsky
Santa sangre, un morbide mélange syncrétiste de culte rituel mexicain et de monde du cirque, de psychiatrie/ psychanalyse et d'érotisme fellinien, bref bourré d'outrance symbolique : provocation, illusion, monstruosité, mythologie, baroque, surréalisme et horreur.
Fascinantes scènes lorsque Fenix (joué par Jodo lui-même) devient littéralement les bras vengeurs de sa mère.
Fascinantes scènes lorsque Fenix (joué par Jodo lui-même) devient littéralement les bras vengeurs de sa mère.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15736
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Alejandro Jodorowsky
Tristram a écrit:
Fascinantes scènes lorsque Fenix (joué par Jodo lui-même) devient littéralement les bras vengeurs de sa mère.
Oui, et effrayant !
(malheureusement épuisé le coffret Poesia sin fin, commande annulée, il me faudra patienter !)
Invité- Invité
Re: Alejandro Jodorowsky
Dans la foulée, j'ai visionné Jodorowsky's Dune, de Frank Pavich : l'énorme film qu'il n'a pas fait (ou qui peut-être a été fait quand même). Un documentaire époustouflant, où l'on croise Moebius, Dali, Carradine, Orson Welles, Pink Floyd, Magma, etc., les "guerriers du sacré" selon Jodorowsky. Une grosse bouffée d'enthousiasme créatif. (Mais c'est mieux si on connait les livres de Frank Herbert).
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15736
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Alejandro Jodorowsky
Tristram a écrit:Une grosse bouffée d'enthousiasme créatif. (Mais c'est mieux si on connait les livres de Frank Herbert).
Exactement, on sent la passion dans ce docu, et ce projet fou.
Je n'ai pas lu Dune, mais j'ai vu le film de Lynch (détesté par Jodo, officiellement ), et va falloir que je m'y colle pour son fil ?
Invité- Invité
Re: Alejandro Jodorowsky
J'ai enfin visionné La danza de la realidad.
Je dois dire que j'en ressors plutôt apaisé. Avec le plaisir de retrouver l'essence des films de Jodo. Je préfère la forme de ses premiers films, mais celui-ci est assez réussi. On retrouve son univers, ses écrits. La transmission filiale. L'éternelle quête de sens et de soi.
J'aime beaucoup quand le vieux Alejandro s'adresse à sa version enfant, et lui dit : tu as déjà tout en toi (et ce qu'il développe).
Bien sûr, il y a des choses plus ou moins explicites sur Pinochet, le nazisme, le communisme, et le traitement des "différents".
Il reprend un peu les mêmes ficelles, mais ça marche, et ça fait du bien !
Je dois dire que j'en ressors plutôt apaisé. Avec le plaisir de retrouver l'essence des films de Jodo. Je préfère la forme de ses premiers films, mais celui-ci est assez réussi. On retrouve son univers, ses écrits. La transmission filiale. L'éternelle quête de sens et de soi.
J'aime beaucoup quand le vieux Alejandro s'adresse à sa version enfant, et lui dit : tu as déjà tout en toi (et ce qu'il développe).
Bien sûr, il y a des choses plus ou moins explicites sur Pinochet, le nazisme, le communisme, et le traitement des "différents".
Il reprend un peu les mêmes ficelles, mais ça marche, et ça fait du bien !
Invité- Invité
Re: Alejandro Jodorowsky
Poesia sin fin :
Second volet du diptyque, suite de la Danza de la realidad.
Et testament de Jodo ?
C'est entendu qu'il faut être familier de son univers, avoir vu ses films et connaître sa vie et sa pensée pour bien apprécier ce film, je pense.
C'est une partie de sa vie qu'il met en scène, et une mise en scène à la Jodo : délirante, imaginative, débordante de vie et de folie.
C'est donc une ode à la poésie, elle qui a changé la vie du petit Alejandro. Qui lui a ouvert des perspectives, en dépit des injonctions paternelles à devenir médecin, et de ne pas devenir un "pédé poète".
Finalement, le grand pardon (post-mortem), et la fin comme dans le précédent sur une scène rappelant L'île des morts de Böcklin :
Dans toutes ses phrases citations, je retiens une leçon de vie :
Le cerveau pose des questions, et le coeur y répond ;
La vie n'a pas de sens
Il faut la vivre,
Vis, vis, vis.
Second volet du diptyque, suite de la Danza de la realidad.
Et testament de Jodo ?
C'est entendu qu'il faut être familier de son univers, avoir vu ses films et connaître sa vie et sa pensée pour bien apprécier ce film, je pense.
C'est une partie de sa vie qu'il met en scène, et une mise en scène à la Jodo : délirante, imaginative, débordante de vie et de folie.
C'est donc une ode à la poésie, elle qui a changé la vie du petit Alejandro. Qui lui a ouvert des perspectives, en dépit des injonctions paternelles à devenir médecin, et de ne pas devenir un "pédé poète".
Finalement, le grand pardon (post-mortem), et la fin comme dans le précédent sur une scène rappelant L'île des morts de Böcklin :
Dans toutes ses phrases citations, je retiens une leçon de vie :
Le cerveau pose des questions, et le coeur y répond ;
La vie n'a pas de sens
Il faut la vivre,
Vis, vis, vis.
Invité- Invité
Re: Alejandro Jodorowsky
Actuellement au ciné (pour ceux que ça intéresse et qui ont une séance près de chez eux, ce n'est pas mon cas... ), un nouveau film de Jodo : Psychomagie, un art pour guérir.
Invité- Invité
Re: Alejandro Jodorowsky
Pas annoncé par chez moi pour le moment.
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