LC Ducharme Réjean

je lance la LC de cet auteur que j'apprécie beaucoup et qui nous a quitté il y a peu !

à déterminé un livre commun ou au choix

Date : octobre si vous êtes d'accord

participants :

Bix

JHB

Bédoulène

?

Dreep, tu serais partant pour participer à la lecture commune?

Pour ma part, ça me va pour octobre.

Je veux bien participer à cette lecture, je suis en quête de nouveauté

volontiers Chrysta ! c'est en Octobre donc je relancerai l'annonce nous prévoyons de lire Les Enfantômes, tu devrais regarder le fil d'auteur pour avoir une idée de son écriture

bon, je n'arrive pas à trouver les Enfantômes à un prix correct pour un livre d'occasion, donc soit on reporte, soit je lis un autre livre (ce qui est dommage).

Qu'en pensez-vous ?

Oh, désolé Jack-Hubert, je n'avais pas vu ton message.
He bien, je ne sais pas.

Vu que j'ai déjà lu L'Avalée des avalés, et que j'aime bien espacer mes lectures d'un même auteur en attendant l'année prochaine. En tout cas je crois pas pour ce mois-ci. Si je respecte l'ordre de sa bibliographie, le prochain devrait être Le Nez qui voque.

Pourquoi ne pas lire le livre de son choix plutot que de courir après un livre introuvable ?
Je compte lire L' avalée des avalés.

Dreep, j'ai le nez qui voque, ne veux tu pas le lire avec moi ?

On lit, ou on lit pas...? Je suis toujours partant si jamais vous lancez la lecture commune en adoptant le principe d'une sélection libre. Je pense que le plaisir est de lire Ducharme, surtout après qu'il soit mort de date récente.

J'attends le coup d'envoi officiel si jamais, et par rapport à Dreep... libre à toi...

Dreep et moi lirons "le nez qui voque", j'attends qu'il soit disponible, mais si toi Jack et Bix choisissez le même livre vous pouvez démarrer à votre aise !

Quelqu'un a commencé une lecture de Réjean Ducharme jusqu'à date? Pour ma part, j'apprécierais bien le lire après tout ce temps passé sans le lire. Nadine, Dreep, Kashmir? Quelqu'un. En tout cas, je pense bien qu'il va falloir persévérer un brin là-dessus, Bédou et Bix... Si jamais je le lisais, ce sera un peu au hasard pour choisir le titre. J'ai tendance à pencher vers Dévadé ou Va savoir...

lu les deux Jack ! Dévadé (le dernier) m'a encore une fois convaincue !

j' ai commencé "le nez qui voque" le mien a voqué un peu avant de rentrer dans le livre, mais bon ça y est.

la préface en forme de pied de nez ? conclusion : "Je ne suis pas un homme de lettres, je suis un homme."

Dreep doit également l'avoir entamé.

comme toujours Ducharme nous fait découvrir encore ses "néologismes" certains parlent plus que d'autres "aplaventrisme", hortensturber

Je n'ai lu qu'une centaine de pages. C'est l'histoire d'un adolescent de 16 ans mais qui dit en avoir aussi 8 car apparemment il ne veut pas et a peur de devenir adulte.Il dit notamment qu'il protège l'enfant de 8 ans qui chemine avec lui.

En rupture avec la société, refus de travailler, d'être et de faire comme les autres, les adultes ; en rupture avec sa famille il décide de se suicider, mais il veut le faire avec celle qu' il appelle sa soeur Chateaugué (surnom) qu' il pense pure. La pureté seul état digne pour mourir. Or, lui pense être "sale" car il refoule sa sexualité naissante, qui est pourtant normale à l'adolescence. Sa sexualité l'obsède, l'écoeure mais Chateaugué est une fille et malgré sa maîtrise, il est au prise avec les envies qui s'expriment dans son corps.

l'adolescent, Mille Milles (Milles c'est mieux que kilomètres) s'interroge sur Chateaugué, est-elle pure comme elle semble l'être, est-elle idiote, joue-t-elle un jeu ? En attendant la mort ils meublent la vie dans leur chambre, ne sortant que rarement, buvant de la bière, parlant, dormant ; lui écrit, il livre ses sentiments, ses ressentiments à ce qui pourrait être un "journal".

Ah j'oubliais Mille Milles hait les automobiles, les automobilistes, enfin comme il les nomme les "hommibilistes."

à suivre

Je vais plonger bientôt, maintenant que c'est fait...

Comme je l'ai dit sur les lectures du mois, j'ai commencé à lire Ha ha!..., l'une des pièces de théâtre connues de Réjean Ducharme. En parcourant quelques pages, j'ai eu la réaction de me demander si c'était une pièce de théâtre au sens conventionnel du terme. Puis, je me suis dit qu'il y avait décidément du théâtre en prose dans ce que Réjean Ducharme faisait. Nous sentons l'empreinte toute beckettienne, et il est impossible de dissocier cette pièce de théâtre de son oeuvre romanesque. Je trouvais que Ducharme me faisait penser un peu aux innovations langagières à la Claude Gauvreau... bref, je continue cette lecture tranquillement...

bonne continuation Jack

Tu nous diras, Jack ? Ca fait un moment que, grâce à vous, je veux découvrir Réjean Ducharme (et le théâtre, c'est encore ce qui me plaît le plus)

Je ne dis rien -ou pas grand chose- mais je n' en pense pas moins.
... Enfin quand je peux !
L' Avalée des avalés démarre sur les chapeaux de roues.
(D' où le mal que j' ai à suivre !)

Et donc, Bérénice, neuf ans, c' est le Mississippi dans le cerveau effervescent et prolifique d' une fille.
Evidemment, ça soulève beaucoup d' eau.. ça bouillone, ça déborde et

nous sommes forcément entrainés par la crue.

bonne continuation Bix !

les souvenirs remontent avec ta lecture

J' aurais aimé comme Bédou voir dans L' Avalée des avalée un livre de révolte
enfantine.
Révolte amplement justifiée par un milieu familial en état de règlement de compte total.
Er qui se sert -c'est une règle- des enfants comme comme boucs émissaires
et enjeux d' un conflit sans merci.

Ce qe j' découvre en fait, c' est un drame elizabethain.
En tout cas c' est ainsi que le vit Bérénice, la jeune narratrice.
Si elle déteste très normalemnt Einberg, c' est ainsi que tout le monde nomme
le père, ses sentiments envers sa mère  sont beaucoup plus complexes.
Cette mère est jeune, magnifiquement belle, aimable.
Bérénice  l' aimait fanatiquement plus jeune.

J' avais toujours envie de courir me jeter contre elle, de l' embrasser par  les
hanches et d' enfouir ma tete contre son ventre.
Je voulais me greffer à elle, faire partie de sa douceur et de sa beauté.


Elle aimerait aimer cette femme, mais elle se méfie. Jamais elle ne saura
si elle est est aimée pour elle-meme ou simple enjeu conjoncturel.



Je ne crois en personne, je ne crois en rien.


Elle aime son frère de loin. Elle peut alors exprimer tous ses désirs d' attente
et d' imagination.
Mais à le voir tous les jours, elle le trouve lache et sans personnalité.
En fait elle ne peut qu' aimer sans réciprocité. Et d' un amour possessif et violent.
Elle exige qu' on l' aime, mais refuse la réciprocité.


Elle ne reve que de guerre, de conquete.

Elle tue les chats pour punir sa mère.


Meme si elle participe par moments à des fetes collectives, des moments d' exaltation, elle retourne vite à ses vieux démons.
A la méfiance, à son isolement, à une sorte de paranoia terrible.

On peut parler de folie à son sujet.
Non une folie douce ou passagère, mais tyrannique, omniprésente, délirante
destructrice.