Horacio Quiroga
Page 2 sur 2 • Partagez
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Horacio Quiroga
Motif qui te semble réchauffé plutôt que rafraîchi ?
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Horacio Quiroga
Non, ce n'est pas ce que je voulais dire : je crois que c'est un topos pratiquement inévitable, même si Quiroga, et d'assez nombreux continuateurs, en ont parlé originalement. C'est qu'il est difficile d'être en forêt sans réagir en humain et personnaliser, ce qui n'est pourtant pas du tout de saison : l'homme "décide" que la forêt l'agresse, est un cauchemar, le logis d'esprits funestes, etc. Et il est difficile d'en parler sans recourir au sensationnel... Je ne vois que des écrits scientifiques récents pour parler objectivement de cette forêt il est vrai impressionnante, démesurée pour l'homme. Seule son indifférence reste d'actualité, ce qui ne la protège d'ailleurs pas...
Maintenant, rencontrer une marabunta (ce que Quiroga appelle "correction") constitue effectivement une expérience mémorable...
Maintenant, rencontrer une marabunta (ce que Quiroga appelle "correction") constitue effectivement une expérience mémorable...
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15623
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Horacio Quiroga
Ce que je poste n'est pas trop clair : cette forêt est un thème aussi inspirant que la mer, par exemple.
Je recommande aussi Forêt vierge, de José Maria Ferreira de Castro, traduit par... Cendrars !
Je recommande aussi Forêt vierge, de José Maria Ferreira de Castro, traduit par... Cendrars !
Personnellement, je pense que le côté merveilleux de cette nature n'apparaît que si l'on fait l'effort de surmonter l'apparente monotonie... mais c'est vrai que le destin des coureurs de brousse paraît souvent pitoyable...« En attendant on étouffait dans l’immensité de la selve. Sa beauté – une volupté rare au premier contact – ne tardait pas à devenir d’une désespérante monotonie, et durant longtemps, longtemps encore des générations de nouveaux débroussailleurs succomberaient sans rémission, des milliers et des milliers d’hommes brûlés par les fièvres paludéennes ou percés par des flèches empoisonnées, et tous, tous affolés par le désir de la femme, à en perdre la raison, et pauvres et misérables au milieu des fastes les plus somptueux de la nature. »
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15623
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Horacio Quiroga
J'ai trouvé le côté hostile de la nature également très présent dans L'esclave vieil homme et le molosse de Patrick Chamoiseau, ce qui rajoute encore à la dramaturgie.
_________________
"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Horacio Quiroga
Anaconda et autres contes
Puisque les éditeurs (ici Métailié) ne se donnent plus la peine d’insérer une table des matières dans leurs publications, je vous la donne ici :
Anaconda
Le Simoun
Le marbre inutile
Gloire tropicale
Le yaciyatéré
Les fabricants de charbon
Le Monte Negro
Dans la nuit
Les raies
La langue
Le vampire
La tâche hyptalmique
La crème au chocolat
Les hannetons
Le Divin
Le chant du cygne
Diète d'amour
La poulie folle
Miss Dorothy Philips, ma femme
Le texte éponyme du recueil narre la guerre des serpents contre les humains. Les histoires d’animaux anthropomorphisés (les bêtes qui parlent) est un procédé brillant chez Jean de la Fontaine, qui parle des mœurs des hommes, et dont les erreurs d’éthologie animale n’ont pas d’incidence. La méthode est plus douteuse quand elle est appliquée à des animaux inconnus de la plupart des lecteurs, et qu’en plus s’y ajoutent des bévues dans l’observation de leur comportement. Il faut donc lire Anaconda comme un conte, pas une fable…
Les textes suivants sont plus courts (sauf le dernier), et davantage du registre de la nouvelle ; ils n’évoquent pas tous le rio Paraná et la région limitrophe du Chaco, du Paraguay et du Brésil, mais aussi l’Afrique du Nord ou Centrale.
Les histoires d’aventuriers (Les fabricants de charbon, Le Monte Negro), de superstitions (Le yaciyatéré) et fantastiques (Les raies), de folie (Le vampire), alternent avec ce qui doit être des souvenirs de son existence à Misiones (La crème au chocolat) ou un exercice parodique (Miss Dorothy Philips, ma femme).
Dans la nuit est un texte superbe qui rend justice autant à la majesté d’un fleuve qu’à la pugnacité d’une héroïque batelière, condensant nature grandiose et humble humanité.
Mots-clés : #nouvelle
Puisque les éditeurs (ici Métailié) ne se donnent plus la peine d’insérer une table des matières dans leurs publications, je vous la donne ici :
Anaconda
Le Simoun
Le marbre inutile
Gloire tropicale
Le yaciyatéré
Les fabricants de charbon
Le Monte Negro
Dans la nuit
Les raies
La langue
Le vampire
La tâche hyptalmique
La crème au chocolat
Les hannetons
Le Divin
Le chant du cygne
Diète d'amour
La poulie folle
Miss Dorothy Philips, ma femme
Le texte éponyme du recueil narre la guerre des serpents contre les humains. Les histoires d’animaux anthropomorphisés (les bêtes qui parlent) est un procédé brillant chez Jean de la Fontaine, qui parle des mœurs des hommes, et dont les erreurs d’éthologie animale n’ont pas d’incidence. La méthode est plus douteuse quand elle est appliquée à des animaux inconnus de la plupart des lecteurs, et qu’en plus s’y ajoutent des bévues dans l’observation de leur comportement. Il faut donc lire Anaconda comme un conte, pas une fable…
Les textes suivants sont plus courts (sauf le dernier), et davantage du registre de la nouvelle ; ils n’évoquent pas tous le rio Paraná et la région limitrophe du Chaco, du Paraguay et du Brésil, mais aussi l’Afrique du Nord ou Centrale.
Les histoires d’aventuriers (Les fabricants de charbon, Le Monte Negro), de superstitions (Le yaciyatéré) et fantastiques (Les raies), de folie (Le vampire), alternent avec ce qui doit être des souvenirs de son existence à Misiones (La crème au chocolat) ou un exercice parodique (Miss Dorothy Philips, ma femme).
Dans la nuit est un texte superbe qui rend justice autant à la majesté d’un fleuve qu’à la pugnacité d’une héroïque batelière, condensant nature grandiose et humble humanité.
Il vient simplement de ce que l’on croit, comme parole d’Évangile, que l’Administration est une machine avec des poulies, des courroies, des engrenages tous si intimement liés que l’arrêt ou le simple défaut d’une minuscule roue dentée est capable de bloquer le merveilleux mécanisme. […] La machinerie est merveilleuse et chaque homme en effet est une roue dentée. Mais les trois quarts d’entre elles sont des poulies folles, ni plus ni moins. Elles tournent aussi et semblent solidaires du grand jeu administratif, mais en réalité elles font des tours dans le vide et quelques centaines d’entre elles pourraient s’arrêter sans causer la moindre perturbation. »
« Les gens du Sud disent que le yaciyatéré est un gros oiseau disgracieux qui chante la nuit. Je ne l’ai jamais vu, mais je l’ai entendu mille fois. Son chant est très pur et mélancolique. Répétitif et obsédant comme nul autre. »
Mots-clés : #nouvelle
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15623
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Horacio Quiroga
A part le dernier texte superbe, qu'as-tu pensé du reste ?
_________________
"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Horacio Quiroga
Hélas, assez dispensable... Mais, encore une fois, c'est peut-être dû à ma fascination plutôt exclusive pour les fleuve-forêt équatoriaux, et ce livre n'est pas du tout d'une lecture déplaisante.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15623
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Horacio Quiroga
ah! faudra bien que je le lise Quiroga ! merci Tristram
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21119
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Horacio Quiroga
Eh bien, malgré tes réserves, je vais tout de même m'y frotter ! Il me semble - c'est déjà vieux - que je n'ai rien compris au "Vampire", que j'ai beaucoup aimé "Le Chant du cygne", et que j'ai été impressionné par "Gloire tropicale" (peut-être à relire en regard de l'épisode africain de Voyage au bout de la nuit).
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Horacio Quiroga
Mais tu as parfaitement raison, Quasimodo ! La diversité des avis, c'est important aussi.
C'est donc une relecture pour toi (pour moi aussi je pense...)
C'est donc une relecture pour toi (pour moi aussi je pense...)
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15623
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Horacio Quiroga
Je n'ai lu que les trois nouvelles dont j'ai parlé. Si le reste est à l'avenant, je suis acheteur...
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Horacio Quiroga
Alors achète, j'attends ton avis !
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15623
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Page 2 sur 2 • 1, 2
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Amérique Centrale, du Sud et des Caraïbes
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|