Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

Le Deal du moment :
Blue Lock : où acheter le Tome 22 ...
Voir le deal
12 €

Hong Sang-Soo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Hong Sang-Soo Empty Hong Sang-Soo

Message par tom léo Mer 18 Oct - 17:26

Hong Sang-Soo
Né en 1960


Hong Sang-Soo Images11

Allociné a écrit:Né  le 25 octobre 1960 à Seoul (Corée du Sud), est fils d'un officier de l'armée sud-coréenne et d'une employée de maison de production cinématographique. Il découvre le cinéma en regardant des films hollywoodiens à la télévision. Au cours d'une conversation bien arrosée, un homme de théâtre suggère à ce garçon désœuvré de se lancer dans la mise en scène. Hong Sang-soo s'inscrit alors à l'université de Chungang, à Séoul, dans le département "Théâtre et cinéma". Il part vivre ensuite aux États-Unis, étudiant au College of Arts and Crafts de Californie et à l'Art Institute de Chicago, où il réalise plusieurs courts métrages expérimentaux.

Cet amoureux de Rohmer et de Cézanne, qui a vécu un an en France, connaît un choc esthétique en découvrant à 27 ans Le Journal d'un curé de campagne de Robert Bresson, un film qui le convainc de se tourner vers un cinéma plus narratif. Il réalise en 1996 son premier long métrage, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits suivi deux ans plus tard par Le Pouvoir de la province de Kangwon (tourné en noir et blanc). Ces premières œuvres, tout comme La Vierge mise à nu par ses prétendants (2000), sont saluées par la critique et primées dans les festivals (Rotterdam, Vancouver, Pusan). Sang-soo y décrit avec un remarquable sens du détail le quotidien de jeunes Coréens, leurs relations de couple conflictuelles et leur malaise existentiel latent.

Fort de sa réputation, Hong Sang-soo dispose de moyens plus confortables pour Turning gate (2004), coproduit par Marin Karmitz et interprété par trois stars locales. Dans ce quatrième opus, qui obtient un beau succès public en Corée, le réalisateur affine son style tout en restant fidèle à sa thématique. L'alcool et le sexe tiennent une large place dans son cinéma, qui mêle avec audace poésie et trivialité, abstraction et crudité, mélancolie et humour. On retrouve ces caractéristiques dans La Femme est l'avenir de l'homme (2004) et Conte de cinéma (2005), qui sont l'un et l'autre en compétition au Festival de Cannes.

Désormais habitué des festivals, Hong Sang-soo présente à Berlin Night and Day (2008). Cette promenade sentimentale dans les rues du XIVe arrondissement de Paris est son premier long métrage tourné hors de Corée. De plus en plus prolixe à l'orée des années 2010, le cinéaste s'exprime autant sur les écrans de cinéma que grâce au format court (Eo-ddeon bang-moon, Cheopcheopsanjung). Il signe son grand retour sur la Croisette en 2010 avec HA HA HA, qui remporte le Prix Un Certain Regard. La même année avec Oki's Movie, Sang-soo propose, sous forme de sketchs, une variation sur le thème de l'hésitation amoureuse. En 2011, le cinéaste est de nouveau sélectionné à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard pour The Day He Arrives (Matins calmes à Séoul), une déambulation entre rêve et réalité dans la capitale sud-coréenne.

Filmographie

  1996 : Le Jour où le cochon est tombé dans le puits (돼지가 우물에 빠진 날)
   1998 : Le Pouvoir de la province de Kangwon (강원도의 힘)
   2000 : La Vierge mise à nu par ses prétendants (오! 수정)
   2003 : Turning Gate (생활의 발견)
   2003 : La femme est l'avenir de l'homme (여자는 남자의 미래다)
   2005 : Conte de cinéma (극장전)
   2007 : Woman on the Beach (해변의 여인)
   2008 : Night and Day (밤과 낮)
   2009 : Lost in the Mountains (어떤 방문: 첩첩산중) (court métrage)
   2009 : Les Femmes de mes amis (잘 알지도 못하면서)
   2010 : Hahaha (하하하)
   2010 : Oki's Movie (옥희의 영화)
   2011 : Matins calmes à Séoul (북촌방향)
   2011 : List (리스트, court métrage)
   2012 : In Another Country (다른 나라에서)
   2013 : Haewon et les hommes (누구의 딸도 아닌 해원)
   2013 : Sunhi (우리 선희)
   201419 : Hill of Freedom (자유의 언덕)
   2015 : Un jour avec, un jour sans (지금은맞고그때는틀리다)
   2016 : Yourself and Yours (당신 자신과 당신의 것)
   2017 : Seule sur la plage la nuit (밤의 해변에서 혼자)
   2017 : Le Jour d'après (그 후)
   2017 : La Caméra de Claire





Caractéristiques de son approche :

La majorité de ses films racontent une histoire d'amour malheureux.

La plupart de ses films mettent en scène le milieu du cinéma. Par exemple, Matins calmes à Séoul montre les errances d'un jeune cinéaste talentueux qui a arrêté de tourner des films. Dans Oki's Movie, Hong Sang-soo montre les amours de deux étudiants en cinéma et d'un professeur de cinéma. Hong Sang-soo explique qu'il préfère filmer un milieu qu'il connaît, et affirme qu'il se sentirait moins à l'aise en filmant un autre milieu.

L'ivresse, comme échappatoire au réel et vecteur de révélations, est une des caractéristiques principales du cinéma d'Hong Sang-soo. Il est célèbre pour son goût immodéré pour l'alcool que l'on retrouve dans de nombreux films.

Hong Sang-soo aime raconter les histoires simultanées vécues par les différents protagonistes de ses films ou les points de vue de différents personnages sur la même histoire1.
Influences

Il est influencé par des cinéastes comme Yasujirō Ozu, Robert Bresson, Éric Rohmer, Luis Buñuel, Jean Vigo, Friedrich Wilhelm Murnau mais aussi des peintres comme Paul Cézanne ou des écrivains comme André Gide. Il se dit notamment très marqué par Journal d'un curé de campagne de Robert Bresson.

Le critique coréen Huh Moon-yung voit aussi une parenté avec le cinéaste coréen Lee Man-Hee. La mère de Hong Sang-soo a produit certains films de ce cinéaste et Hong Sang-soo s'est rendu sur certains de ses tournages étant enfant.

Hong Sang-soo travaille généralement sans scénario bien établi. Il travaille à partir de notes qu'il rédige en partie pendant le tournage et distribue à l'équipe chaque matin. Pour le chef opérateur Park Hong-yeol, le fait que les techniciens et les acteurs ne connaissent pas l'issue du film les force à une concentration extrême sur le tournage qui permet de donner aux films de Hong Sang-soo leur intensité.

Il écrit les dialogues en fonction de la personnalité des acteurs.

Il privilégie aussi les tournages légers. Par exemple, sur Oki's Movie, il n'y avait que quatre techniciens.
tom léo
tom léo

Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Hong Sang-Soo Empty Re: Hong Sang-Soo

Message par tom léo Mer 18 Oct - 17:48

Hong Sang-Soo Images12

Le Jour d'après


그 후, 2017


Synopsis a écrit:Areum est embauchée pour travailler dans la maison d'édition de Bongwan. Son patron est soupçonné par sa femme d'être infidèle et d'avoir des liaisons. Il ne cesse de penser à la femme que remplace Areum, sa maîtresse qui a démissionné. Elle lui a pourtant envoyé une dernière lettre d'amour que découvre la femme de Bongwan. Furieuse, cette dernière se rend un jour dans la maison d'édition pour la rencontre de son ami et s'en prend à Areum, persuadée qu'elle est la maîtresse de son mari.

Il n’y a pas de milliers de lieux de tournage, mais une certaine réduction apparente d’effets et une simplicité de mise en scène. Ce film, en noir et blanc, impressionne aussi par plusieurs dialogues forts dans des configurations différentes entre les quatre protagonistes principaux : la femme de Bongwan, soupçonnant une trahison par son mari ; la maitresse, ancienne secrétaire dans la maison d’édition de Bongwan ; Areum, la nouvelle secrétaire qui vivra seulement un jour de travail avant que ne réapparaisse la maîtresse… Difficile à dire qui tient le rôle principale ? Bongwan a tout pour impressionner la jeune Areum : éditeur d’une maison, critique littéraire influent et estimé… Mais n’y-t-il pas un décalage incroyable entre des critiques, des textes si fins du maître, et sa vie réelle ? Entre l’artiste, et le mensonge ? Cet homme sera incapable de choisir, est l’image de l’indécision et du compromis faux qui en fin de compte se laisse diriger par les vents. Il est vécu, il suit les « décisions » des autres, mais n’est pas – dans un certain sens – maître de son destin. Et quand il prend apparemment une décision, il laissera des victimes derrière lui, provoque des souffrances. Son épouse, mais aussi sa maîtresse le pousse vers une décision (nécessaire, n’est-ce pas?), mais deviennent aussi intransigeantes, voir pas très sympathiques.

Areum par contre apparaît comme une sorte d’ange. Innocence, liée avec sa foi en Dieu. Car, oui, il faut bien le dire que derrière des dialogues et aussi le monologue intérieur d’Areum, se déssine une femme en recherche. Elle « n’oublie pas », tandisqu’après quelque temps, Bongwan ne se souvient de rien. Il avait jamais « écouté » vraiment.

C’est fort. On constate par ailleurs que l'actrice d'Areum est dans la vraie vie la compagne du metteur en scène. Dédicace? Déclaration d'amour? Et aussi aveu de ses propres limites?

Pour moi la découverte d’un metteur en scène par l’hasard d’une programmation au ciné local. Et un « coup de foudre ». Je me suis toute de suite procurer trois autres films de lui.
tom léo
tom léo

Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Hong Sang-Soo Empty Re: Hong Sang-Soo

Message par animal Mer 18 Oct - 22:12

C'est que j'en ai vu deux ou trois, finalement. Je suis partagé. Je le trouve d'un côté agaçant au possible (ça tourne au tique et à l'abus de dénuement et d'autres choses encore, pire peut-être) et d'un autre dans les alcoolisations et certains détails ça fonctionne.

Partagé. Le genre de film que je regarde quand je suis prêt à me faire du mal, au cas où.

_________________
Keep on keeping on...
animal
animal
Admin

Messages : 13172
Date d'inscription : 27/11/2016
Localisation : Tours

https://deschosesalire.forumactif.com
  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Hong Sang-Soo Empty Re: Hong Sang-Soo

Message par Armor Mer 18 Oct - 22:32

Hong-Sang Soo. J'avais regardé ses films suite à une sorte de pari, et c'est bien le seul réalisateur pour lequel j'avais tenté une ébauche d'avis...

N'étant pas cinéphile comme certains d'entre vous, j'aurais été bien en peine de parler des parti-pris du réalisateur, des cadrages, des acteurs... Je m'en suis tenue à mes ressentis.

Premier contact avec Hong-Sang Soo :

Hong Sang-Soo Images13

In another country

Je serais bien incapable de dire où le cinéaste a voulu en venir avec ce film. Mais j'ai aimé cette ambiance feutrée, un peu décalée, un peu "hors du temps". Le ballet-marivaudage des personnages, toujours différents et pourtant si semblables, a fait mouche ; je me suis laissé emporter, et je n'ai pas vu le temps passer.

J'ai été particulièrement marquée par le jeu d'Isabelle Huppert. J'avais d'elle une vision assez hiératique et figée, et pourtant dans ce film, c'est le langage du corps qui m'a frappé chez elle, et notamment  l'intensité et l'apparente légèreté avec laquelle elle interprète toutes les nuances de la gêne : gestes gauches ou trop appuyés, rires un rien ridicules lors de flirts avortés d'avance, mouvement des bras et d'une chevelure qu'on arrange… Vraiment, elle m'a bluffée.
L'air de rien, elle fait preuve d'un réel sens du comique passant, là encore, par le langage corporel (Ah la démarche de l'épouse adultère, à la fois convenue et précieuse…) Même la séance de binch drinking se révèle plus cocasse que pathétique…
(note actualisée : C'est une actrice que je regarde vraiment différemment depuis ce film, je suis désormais beaucoup plus sensibles aux nuances de son jeu.)

C'est un film sur le fil, qui pourrait facilement basculer dans l'ennui ou la démonstration stylistique, et qui se révèle léger et profond, tendre et mélancolique ; cynique aussi, parfois.
Isabelle Huppert n'y est pas réduite au rang de star exotique. Tout naturellement, elle apporte avec elle les inévitables barrières linguistiques et culturelles. Nul besoin alors pour le réalisateur d'appuyer ses effets, elle incarne à elle-seule cette variation sur l'impermanence des êtres, la fugacité et l'impossibilité de certaines rencontres...

C'était mon tout premier contact avec ce réalisateur, apparemment avec son film le plus abordable. J'attends donc de visionner d'autres films pour me faire un avis plus définitif. J'espère en tout cas retrouver ce charme indéfinissable.




Seconde expérience :

Hong Sang-Soo 18370710

Turning Gate

Après In another country, deuxième expérience avec ce réalisateur atypique, et je n'ai pas été dépaysée par rapport au premier, c'est le moins que l'on puisse dire.
Visiblement obsessionnel, Hong Sang-soo revisite encore et toujours les mêmes thèmes selon de multiples variations. L'impossibilité de certaines rencontres, les sentiments mouvants, la répétition des mêmes schémas…

J'avoue avoir été un peu agacée, au départ, devant ce sentiment de déjà-vu qui n'avait plus le charme de la découverte. La sensation d'un film un peu bavard, un peu vain parfois. Et pourquoi donc cette "nécessité" des beuveries, comme si ce moyen était le seul qu'il connût pour révéler le mal-être de ses personnages ?
Et puis je me suis prise au jeu, et très vite, ai été de nouveau conquise par cette atmosphère floconneuse, cet entre-deux dans lequel l'on flotte agréablement, dans une forme de douce mélancolie.
Ce qui me fascine chez lui, c'est la subtilité avec laquelle il filme encore et toujours les multiples manifestations de la gêne, la gaucherie, la timidité. En cela il doit beaucoup à ses acteurs, cette fois encore confondants de naturel.

(messages récupérés)
Armor
Armor

Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Hong Sang-Soo Empty Re: Hong Sang-Soo

Message par tom léo Jeu 19 Oct - 7:29

Réactions très intéressantes, merci! Je ne fais que découvrir ce réalisateur, donc je ne peux pas encore parlé d'être agacé par un sujet retournant toujours..., même si au fond beaucoup d'artistes de horizons divers, ont leur "sujet de prédilection", n'est-ce pas?
Commençant à voir le deuxième film (pour moi) de lui, "Night and Day", cela revient vraiment: l'inconséquence de l'homme (l'acteur principal) face aux choix à faire. Mais aussi: la domination par les pulsions qui poussent à la trahison, face à des femmes apparemment traitées comme étant moins enclins de "trahir", plus attirées par un "vrai amour". Pour l'homme, pulsion amour se confondent plus facilement? Ce sont des questions, bien sûr.

Revenons encore au sujet de l'alcool: c'est pour sûr une réalité en Corée dont on ne parle pas: l'homme vivant dans un certain carcan de règles, s'en va souvent au bar après le travail. Le fameux Soju (les bouteilles vertes qu'on voit ici constamment sur la table) est une sorte d'eau de vie très bon (j'aime bien à vrai dire) qu'on consomme par bouteilles... L'alcoolisme ambiante comme échappatoire du prison des règles - peut-être ici aussi sous-entendu.
Par ailleurs il semble que Hang Sang Soo lui-même aime bien le boisson...
tom léo
tom léo

Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Hong Sang-Soo Empty Re: Hong Sang-Soo

Message par Invité Jeu 19 Oct - 9:06

Merci pour la création du fil Tom Léo ! Hong Sang-Soo 1252659054

Pour ma part, je rejoindrai toutefois l'avis d'animal. J'éprouve des difficultés avec ce réalisateur (j'ai vu Matins calmes à Seoul, In another country, puis un autre dont je ne me souviens plus du titre). Pourtant j'adore la Corée, et les films plutôt lents et introspectifs, mais là je n'accroche pas à sa patte. Je ne saurais trop dire ce qui me rebute, mais je suis souvent plongé dans un profond ennui, à la vue de ses films, qui me paraissent assez plats. Donc je ne vais pas insister.

tom léo a écrit:

Revenons encore au sujet de l'alcool: c'est pour sûr une réalité en Corée dont on ne parle pas: l'homme vivant dans un certain carcan de règles, s'en va souvent au bar après le travail. Le fameux Soju (les bouteilles vertes qu'on voit ici constamment sur la table) est une sorte d'eau de vie très bon (j'aime bien à vrai dire) qu'on consomme par bouteilles... L'alcoolisme ambiante comme échappatoire du prison des règles - peut-être ici aussi sous-entendu.
Par ailleurs il semble que Hang Sang Soo lui-même aime bien le boisson...

J'aime bien le soju aussi, qui passe très bien pour un alcool aussi fort. L'homme qui va au bar après le travail, c'est souvent aussi comme au Japon, une obligation d'y aller avec son patron et ses collègues. La journée interminable du "salary man".

Invité
Invité


  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Hong Sang-Soo Empty Re: Hong Sang-Soo

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

 Des Choses à lire :: Discussions arts divers :: Cinéma, TV et radio :: Réalisateurs

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum