Hiroshi Teshigahara
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Hiroshi Teshigahara
Hiroshi Teshigahara, né le 28 janvier 1927 à Tōkyō et mort le 14 avril 2001 à Tōkyō, est un réalisateur japonais, célèbre pour son film d'avant-garde La Femme des sables, prix spécial du jury au festival de Cannes de 1964, adapté, comme une partie de ses films (Le Visage d'un autre, Le Plan déchiqueté) d'un roman de son contemporain Kōbō Abe.
Il est une des figures de la Nouvelle vague japonaise.
Fils de Sofu Teshigahara, un maître d'ikebana réputé, il pratiqua aussi l'arrangement floral (il prit la direction de l'école d'ikebana de son père à sa mort) et la peinture.
Source : wikipedia.org
La page en anglais nous apprend aussi qu'il a travaillé aussi à des documentaires dont Summer Soldiers (avec John Nathan,
chercheur et traducteur) sur les déserteurs américains de la guerre du Vietnam vivant ensuite aux marges de la société nippone.
On y apprend aussi qu'il a réalisé les deux derniers épisodes de la série des Zatoichi avec Shintaro Katsu, influençant au passage le casting de Kagemusha d'Akira Kurosawa.
Accessoirement non négligeable l'article relève que la collaboration avec Kōbō Abe (auteur loin d'être anecdotique !) et Toru Takemitsu (musicien) n'est pas ponctuelle !
Filmographie partielle :
1959 : Jose Torres
1962 : Le Traquenard (おとし穴, Otoshiana)
1964 : La Fleur de l'âge, ou Les adolescentes (思春期, Shishunki)
1964 : La Femme des sables, parfois écrit La Femme du sable ou La Femme des dunes (砂の女, Suna no onna)
1966 : Le Visage d'un autre (他人の顔, Tanin no kao)
1967 : Bakuso (インディレース, Indi race (second titre))
1968 : Le Plan déchiqueté (燃えつきた地図, Moetsukita chizu)
1972 : Summer Soldiers (サマー・ソルジャー, Sama soruja)
1984 : Antonio Gaudí (アントニー・ガウディー)
1989 : Rikyu (利休, Rikyu)
1992 : La Princesse Go (豪姫, Goh-hime)
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Re: Hiroshi Teshigahara
Un réalisateur très impressionnant. D'une précision omniprésente, d'une esthétique implacable... d'une façon très japonaise mais loin du stéréotype de la simple épure. Textures, étrangetés, accidents, c'est d'une richesse folle. A l'image de "l'écriture" des films avec le concours de Kōbō Abe spécialiste dérangeant du dérangement individuel et sociétal. Ce n'est pas du cinéma mou ou gratuit. Il se passe des choses, et ce n'est pas prédigéré, c'est vivant ! D'où probablement l'influence sur des cinéastes remuant comme Shinya Tsukamoto. Enfin c'était forcément motivé que j'ai visionné...
A Man Without a Map / Le Plan déchiqueté (1968)
Ecrit avec Kōbō Abe, avec Toru Takemitsu pour la musique et Shintaro Katsu dans le rôle principal. Un détective enquête sur la disparition d'un homme a priori ordinaire. Les informations se font rares tant du côté de la femme que du travail et la recherche du poilu détective aux grosses lunettes noires se diluent en impasses multiples.
Difficile à raconter sont les errances, qui ont pourtant un but, du détective au volant de sa très mignonne petite Subaru ( ?) dans une ville en construction mais avec des marges, des reflets et des interstices comme on en voit rarement un rythme aussi qui entretiennent l'étrangeté. Comme dans les romans de Kōbō Abe les frontières des individus et de la normalité sont mises à mal, la sexualité est trouble mais on n'a pas l'impression d'être dans le gratuit. L'anomalie est intime, révélatrice.
C'est tordu et très beau, non moins réussi que Le Visage d'un autre, Le Traquenard ou La femme des sables. La couleur est impeccable, les acteurs intenses et tout sauf lisses... Belle claque et incroyable maîtrise d'un geste ouvert (pas de discours achevé mais du sensoriel). A cramponner les accoudoirs et couper le souffle.
A Man Without a Map / Le Plan déchiqueté (1968)
Ecrit avec Kōbō Abe, avec Toru Takemitsu pour la musique et Shintaro Katsu dans le rôle principal. Un détective enquête sur la disparition d'un homme a priori ordinaire. Les informations se font rares tant du côté de la femme que du travail et la recherche du poilu détective aux grosses lunettes noires se diluent en impasses multiples.
Difficile à raconter sont les errances, qui ont pourtant un but, du détective au volant de sa très mignonne petite Subaru ( ?) dans une ville en construction mais avec des marges, des reflets et des interstices comme on en voit rarement un rythme aussi qui entretiennent l'étrangeté. Comme dans les romans de Kōbō Abe les frontières des individus et de la normalité sont mises à mal, la sexualité est trouble mais on n'a pas l'impression d'être dans le gratuit. L'anomalie est intime, révélatrice.
C'est tordu et très beau, non moins réussi que Le Visage d'un autre, Le Traquenard ou La femme des sables. La couleur est impeccable, les acteurs intenses et tout sauf lisses... Belle claque et incroyable maîtrise d'un geste ouvert (pas de discours achevé mais du sensoriel). A cramponner les accoudoirs et couper le souffle.
Dernière édition par animal le Lun 6 Nov - 6:24, édité 1 fois
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Re: Hiroshi Teshigahara
Etant très intéressé par l'écriture de Kōbō Abe, je vais essayer de visionner un de ces films !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15903
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Re: Hiroshi Teshigahara
Ca doit laisser le choix entre :
- Le Traquenard
- La Femme des sables
- Le Visage d'un autre
- Le Plan déchiqueté/L'Homme sans Carte
(va nous falloir un fil Kōbō Abe aussi ?)
- Le Traquenard
- La Femme des sables
- Le Visage d'un autre
- Le Plan déchiqueté/L'Homme sans Carte
(va nous falloir un fil Kōbō Abe aussi ?)
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Re: Hiroshi Teshigahara
Quelques images :
Vous avez vu la voiture toute mimi ?
Vous avez vu la voiture toute mimi ?
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Re: Hiroshi Teshigahara
La troisième m'évoque une prise de vue pandesque (je ne sais pourquoi).
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Re: Hiroshi Teshigahara
La belle conduite intérieure !
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Re: Hiroshi Teshigahara
Vu La Femme des sables. Effectivement superbe _ images, expressionnisme, thèmes existentialo-absurde de l'asservissement et du sable. Je ne sais pas parler des films (peut-être parce que je ne peux pas citer ?), mais celui-là est remarquable. Plus "lisible", mais assez fidèle au roman, si je me souviens bien ?
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Re: Hiroshi Teshigahara
Je n'ai pas lu le roman (ou ma mémoire déraille).
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