Re: Votre livre idéal

par **bix_229** Mar 17 Avr - 22:58

Je sais que j' ai été long, mais je tiens à remercier les éditeurs sans lesquels je n' aurais pas lu mes livres préférés.
Et, dans un premier temps, les livres de poche m' ont beaucoup aidé.
Les livres de poche et les bibliothèques publiques.

par **Quasimodo** Mar 17 Avr - 23:31

Vous avez beaucoup de livres anciens ?

Ce que je déteste par-dessus tout, ce sont les pages trop blanches, sur lesquelles le texte prend trop de place et est trop resserré. GF neuf, en fait. Pouah.

La pléiade, j'aime beaucoup et à tous les égards. Je ne souligne pas, mais entre autres j'aime ceux qui ont vécu et qu'on peut manipuler gaillardement. Very Happy

Pour les choix de textes ainsi que les couvertures, j'aime beaucoup Libretto (c'est devenu indépendant de Phébus non ?)

Je suis très attaché à "Du monde entier" de Gallimard. A Quarto aussi, et à Biblos.

Globalement inaccessible d'un point de vue financier, j'aimerais beaucoup Diane de Selliers (je n'en ai qu'un seul, mais quel régal).

Et tout simplement, les vieux Folio d'occasion.

par **Quasimodo** Mar 17 Avr - 23:31

bix_229 a écrit:Je sais que j' ai été long, mais je tiens à remercier les éditeurs sans lesquels je n' aurais pas lu mes livres préférés.
Et, dans un premier temps, les livres de poche m' ont beaucoup aidé.
Les livres de poche et les bibliothèques publiques.

Tant mieux, ça nous donne des idées !

par **Dreep** Mar 17 Avr - 23:56

Quasimodo, on a un peu près des goûts opposés pour l'objet-livre.
Sauf la Pléiade, j'aime aussi, même si j'en ai peu feuilleté. Sauf dernièrement pour les biographies. (Tanizaki, Gogol)

Je t'accorde que les GF paient pas de mine, mais ils tiennent le rôle de livres conventionnels mais propres, agréables à regarder en collection, au même titre que Folio ou Livre de poche. J'aime bien les pages blanches et les écritures serrées, ce sera peut-être moins le cas en vieillissant.

Libretto et Du monde entier, je trouve ça assez grossier comme apparence.

Ah et c'est que je n'aime pas manipuler les livres "gaillardement" j'aime être soigneux et délicat avec les livres (pas casser le dos !), parce que c'est le seul domaine où je le suis ! Votre livre idéal - Page 2 1390083676

par **Quasimodo** Mer 18 Avr - 0:17

Pas tout à fait Dreep, parce que j'apprécie la plupart des éditions/collections que tu as citées (du moins pour celles que je connais).

Je ne les trouve pas grossier, pas "Du monde entier" du moins. Libretto, rarement. Mais il se trouve que j'ai du goût (l'expression est paradoxale) pour le grossier. Cette drôle de collection "Les génies de la littérature", des éditions Atlas. On ne fait pas plus vieillot. Les vieux "Livre de poche", avec le plastique et leurs couvertures colorées d'un goût très discutable... et dont le contraste entre la couleur de la page et le noir de l'écriture est minimal. De façon plus radicale encore, les livres oubliés dans une cave, devenus presque des minéraux ou des morceaux de bois, et qui ne survivront pas à une nouvelle lecture.

par **Hanta** Mer 18 Avr - 0:41

Je dois avoir une centaine de livres anciens. Le plus vieux étant une édition de la métaphysique d'Aristote de 1802.

par **Bédoulène** Mer 18 Avr - 8:14

Cahier rouge me plait bien aussi

par **Barcarole** Mer 18 Avr - 8:37

Arturo a écrit:Tu parles des Cahiers Rouges pour Grasset ?

Non je ne parle pas des Cahiers rouges de chez Grasset, mais de la collection "Lectures et Aventures" à 8,80 euros ! Et que j'aime plus encore que leurs Cahiers rouges !

Quant aux livres anciens ou qui ne sont pas tout blancs comme disait Quasimodo, quand j'étais à Paris, j'achetais très souvent des livres d'occasion. Plus ils avaient vécu plus j'éternuais sans arrêt et devait lire un mouchoir à la main !
Mais les livres chers, les vrais livres anciens, je n'en achète pas, c'est trop onéreux, ça pue, et j'éternue quel que soit le prix du bouquin !!

Et je suis comme Hanta, je trouve que les livres sont extrêmement chers, y compris les formats poche ! Les maisons d'édition s'en mettent plein les poches, voilà un beau slogan qui résume ce que je pense d'eux, et de tant d'autres choses encore !

par **topocl** Mer 18 Avr - 11:42

Barcarole a écrit:
Les maisons d'édition s'en mettent plein les poches,

J'ai trouvé ça

les éditions du lys bleu a écrit::Que gagnent vraiment les éditeurs ? Gains des éditeurs
Il est nécessaire, avant de répondre à cette question, de préciser que nous n’évoquons ici que les maisons à comptes d’éditeur et non les maisons à comptes d’auteur ni les éditions alternatives. Quels sont les gains des éditeurs ?
Que gagnent vraiment les éditeurs ? Gains des éditeurs
L’exemple que nous donne le rapport Gaymard(*) de 2009 est basé sur un ouvrage dont le prix de vente a été fixé à 20 euros TTC, soit plus de 65% des livres dans le genre littérature générale.
Voici la répartition du prix entre les différents acteurs hormis l’auteur et l’éditeur :
Editeur 4,00
Imprimeur 2,00
Diffuseur 1,50
Distributeur 2,50
Libraire 7,00
TVA 1,00

Il n’y a pas lieu de présenter l’imprimeur, sans lui pas de livre papier. l’éditeur se charge de créer un partenariat avec un bon professionnel dont les prix respectent l’équilibre précaire du budget global de l’ouvrage.

Le diffuseur, partenaire de l’éditeur, présentera l’ouvrage aux libraires, tant aux maisons virtuelles (FNAC, Amazon, …) que locales. Le livre se trouve incorporé dans un catalogue et le diffuseur le met en avant afin d’encourager les libraires à le commander.

Le distributeur gérera le stock d’exemplaires papier en envoyant les livres après commandes effectuées auprès des libraires ou directement par les particuliers. Son prix inclue le coût du transport.

Les libraires sont les plus gourmands de la chaîne du livre avec en moyenne 35% du prix du livre, mais sans eux pas de ventes.

Enfin, un peu de fiscalité avec 5,5% de TVA et notre compte est terminé : la production du livre coûte environ 14 euros. Et l’éditeur dans tout ça nous direz-vous ? La maison décide, sur contrat, le pourcentage qu’elle reversera à l’auteur sur chacune de ses ventes. Habituellement, le montant des droits d’auteur est fixé entre 7 et 10%, 8% le plus fréquemment soit un peu moins de 2 euros par ouvrage vendu. L’éditeur, dans ce cas, se réserve entre 20 et 23% soit environ 4 euros par livre.

Le double du revenu de l’auteur pour l’éditeur, ce n’est pas un peu trop ?
Le travail de l’éditeur

Cette part de l’éditeur a pour vocation à le rembourser des frais qu’il engage pour ses auteurs. Eh oui, votre livre ne s’est pas fait tout seul. Mais que fait donc l’éditeur et quel est le coût de chaque étape ?
euros
Correction 1500
Mise en page 350
Couverture 250
Identification 200
Inscriptions diverses 500
Promotion 600

Au bas mot, l’éditeur investira sur votre livre une somme d’environ 3.000 euros qu’il lui faudra récupérer avant de pouvoir songer à faire des bénéfices avec votre livre. C’est ainsi que les 750 premiers exemplaires vendus ne feront que rembourser l’éditeur.

Voici donc la clé du mystère : pourquoi tant de maisons d’édition ne font-elles pas la promotion de leurs auteurs ? Tout simplement parce qu’elles n’en ont pas les moyens car l’investissement très lourd engagé ne leur permet pas d’engager des sommes supplémentaires pour organiser des dédicaces par exemple.

par **Bédoulène** Mer 18 Avr - 11:56

merci topocl, bien utile ; donc c'est le libraire le plus gourmand !

par **topocl** Mer 18 Avr - 12:00

Bédoulène a écrit:merci topocl, bien utile ; donc c'est le libraire le plus gourmand !

Ouais, après je ne suis pas sûre que ce soit le métier à faire pour gagner de l'argent.

par **Bédoulène** Mer 18 Avr - 12:03

je pense que les libraires sont avant tout des lecteurs (des amoureux des livres) et que la lecture les a conduits à ce métier, non ?

par **Hanta** Mer 18 Avr - 12:04

Topocl le problème n'est pas le prix du livre en soi. le problème est le prix du livre pour la qualité proposée. Les 30 euros je les mets volontiers dans une couverture rigide.

par **topocl** Mer 18 Avr - 12:36

Mais Hanta, je n'ai émis aucune opinion, et je n'en ai pas d'ailleurs. J'ai juste apporté une information qui m' a intéressée.

par Invité Mer 18 Avr - 12:59

Hanta a écrit:Topocl le problème n'est pas le prix du livre en soi. le problème est le prix du livre pour la qualité proposée. Les 30 euros je les mets volontiers dans une couverture rigide.

Je n'ai pas tellement l'impression que les couvertures rigides aient trop le vent en poupe. Un peu trop abruptes à manipuler peut-être ?

Pour ce qui est du prix du livre, pour avoir parlé avec des libraires, eux semblent être des quasi bénévoles à les entendre, les éditeurs aussi. En fait, je pense qu'il n'y a pas grand monde qui se fait des fortunes (hormis les "grands éditeurs", et peut-être des groupes comme la FNAC, Cultura, mais pas que grâce aux livres). La seule chose dont je suis sûr, c'est que l'auteur est le seul de la chaîne à ne pas pouvoir en vivre, ce qui est pour le moins paradoxal, car sans lui on ne publierait que des pages blanches. Mais comprenez bien, l'auteur c'est un artiste, il fait ça pour la beauté du geste. Puis il n'investit rien financièrement, contrairement aux autres, il ne prend pas de risques. C'est vrai qu'il n'a pas besoin de manger, de se nourrir, d'avoir une vie décente. Ces gens-là, les artistes, ils sont plus heureux dans la dèche. ça leur confère un bel aspect romantique en plus !

par **Armor** Mer 18 Avr - 13:12

Je vais être à contre courant : je n'aime pas les Pléiade : souvent écrits trop petit, et puis je déteste le papier Bible. Mais pour un auteur que j'aime, je peux faire un effort. Wink

Après, j'aime les poches, faciles à manier. Les grands formats ne doivent surtout pas être trop lourds. Il faut aussi que le livre soit écrit dans une police de belle taille, et que le texte soit suffisamment aéré. J'aime les jolies couvertures, avec une prédilection pour celles d'Actes Sud.

Personnellement je distingue le livre de lecture courante du "beau livre", édité sur velin, vergé, papier japon etc... , éventuellement numéroté, avec de belles illustrations.
Les papiers jaunis ? C'est lié à la mauvaise qualité du papier, lorsqu'on s'est mis à utiliser de la cellulose de bois, qui vieillit mal et devient cassante. Les livres de poche de notre enfance ont ainsi mal vécu le passage du temps....
Mais prenez un beau livre sur papier chiffon, il ne jaunira qu'à peine... et sera toujours magnifique 100 ans plus tard.

Les livres actuels sont en effet voués à se déliter, avec leurs dos trop rigides et insuffisamment encollés. Autrefois, les livres étaient édités en cahiers (notamment pour être reliés) ; ceux-là ne bougent quasiment pas...

C'est un peu brouillon tout ça, mais j'ai la flemme de remettre en forme ! Laughing

par **Barcarole** Mer 18 Avr - 13:36

Je ne suis pas vraiment d'accord avec le topo sur la répartition des chiffres !
Je ne connais pas les difficultés des petites maisons d'édition mais je connais les grosses maisons !
Les maisons d'édition qui publient au format poche font en général des gros chiffres d'affaires et se portent très bien ! Elles ont presque toutes au moins une collection de poche ! Et presque toujours les livres de poche, par exemple les Folio de chez Gallimard, viennent d'autres maisons d'édition, comme l'Olivier par exemple et pour n'en citer qu'un seul, ont cédé leurs droits à Gallimard pour l'édition en Folio (ces titres appartenant désormais à Gallimard). Les sous-traitants des maisons d'édition (correcteurs éditeurs...) sont parmi ceux qui ont la plus petite part du gateau par livre. Il y a longtemps que ce qui était mirobilant n'est plu !
La plupart des grosses maisons publient des textes qu'ils publieront ad vitam aeternam ! La littérature, la philosophie, l'histoire, les grands penseurs, etc., ils vivent sur leurs acquis ! Et quand ils publient des petits auteurs ou des textes tellement pointus qu'ils savent qu'ils ne feront pas de grosses ventes et qu'ils ne feront pas de gros tirages, ils ne prennent aucun risque ! Il y a eu un gros virage dans l'édition, il y a plus de 20 ans maintenant ! On a remplacé partout les éditeurs (les vrais) qui étaient à la tête de ces maisons, par des mecs sortis de HEC ou de grandes écoles d'économie, qui sont là pour vendre ! La qualité a sacrément baissé et peu importe la qualité, c'est par ici la monnaie !

par **Tristram** Mer 18 Avr - 14:18

Oui Barcarole, tout cela s'inscrit dans le même schéma global... Mais soutenir les petits indépendants, leur seule solution, demande un gros effort ! Et comme le souligne Hanta, le prix ne reflète pas forcément la qualité.
Ce qui me dérange aussi beaucoup, c'est le nombre d'erreurs qui se glissent dans les éditions récentes, celles-là même de "référence" (phrases escamotées dans un Quarto classique, par exemple). Et aussi l'alignement des paragraphes : c'est comme un morceau musical dont on aurait supprimé les pauses, les reprises de souffle... un haïku imprimé sur une seule ligne, sans marge, par économie... Les espaces font partie de la structure du texte, et leur suppression me choque souvent à la lecture, comme des sortes de coq à l'âne invoulus. Littérature débitée à la chaîne, calibrée, standardisée...
Fil utile, Kashmir !

par **bix_229** Mer 18 Avr - 15:56

Bédoulène a écrit:Cahier rouge me plait bien aussi

Et La Petite Vermillon en poche, éditée aussi par Grasset.

par **topocl** Mer 18 Avr - 17:43

Tristram a écrit:
Ce qui me dérange aussi beaucoup, c'est le nombre d'erreurs qui se glissent dans les éditions récentes,

li n' y a pas eu récemment une grève, ou une pétition,des correcteurs, qui disaient qu'ils ne pouvaient plus faire leur travail décemment?

par Contenu sponsorisé