100 ans de cinéma en 20 films cultes par décennie : années 1920

Salut le forum,
En partageant avec Fancioulle sur la découverte du cinéma, l'idée a germé d'établir un parcours des films cultes à découvrir par décennies. En se limitant à un nombre de 20, on devra être vraiment sélectif. Je vous propose donc des films qui m'ont marqué et chacun complètera de ses choix et de ses commentaires pour établir le meilleur du meilleur à ne pas rater !

20 FILMS DES ANNEES 20

1. Metropolis (1927)
Film de Fritz Lang
2 h 25 min. Sortie : 6 février 1927 (France). Muet, Drame, Science-fiction


2. Le Kid (1921)
Film de Charlie Chaplin
52 min. Sortie : 10 juillet 2019 (France). Comédie dramatique, Muet


extrait de 5mn de la bagarre du fils sous les yeux de son père



Le film complet avec la musique de chaplin



3. La Ruée vers l'or (1925) Film de Charlie Chaplin
The Gold Rush
1 h 35 min. Sortie : 9 octobre 1925 (France). Muet, Aventure, Comédie dramatique



4. Nosferatu le vampire (1922) Film de Friedrich Wilhelm Murnau
Nosferatu, eine Symphonie des Grauens
1 h 34 min. Sortie : 4 mars 1922 (France). Épouvante-Horreur, Muet



5. Le Mécano de la Générale (1926) Film de Clyde Bruckman et Buster Keaton
The General
1 h 18 min. Sortie : 24 février 1927 (France). Muet, Action, Aventure


6. Le Cuirassé Potemkine (1925) Film de Sergueï Eisenstein
Bronenosets Potemkin
1 h 15 min. Sortie : 12 novembre 1926 (France). Muet, Drame, Historique


7. Un chien andalou (1929) Court-Métrage de Luis Buñuel
16 min. Sortie : 6 juin 1929. Fantastique, Épouvante-Horreur, Muet


8. Le Docteur Mabuse (1922) Film de Fritz Lang
Dr. Mabuse, der Spieler
4 h 57 min. Sortie : 13 juin 1924 (France). Drame, Policier, Muet


9. Napoléon (1927) Film de Abel Gance
5 h 30 min. Sortie : 7 avril 1927. Biopic, Drame, Historique


10. La Charrette fantôme (1921) Film de Abel Gance
Körkarlen
1 h 46 min. Sortie : 1 janvier 1921 (Suède). Drame, Fantastique, Muet


11. Le Chanteur de jazz (1927) Film de Alan Crosland
The Jazz Singer
1 h 28 min. Sortie : 4 octobre 1929 (France). Drame, Comédie musicale, Romance



à suivre....

Ça me parait être une excellente idée, Horizonrouge !
Bien sûr pas que des découvertes, mais aussi l'opportunité de revisiter des œuvres marquantes.

Merci Tristram, tous ces films ont des scènes cultes, inoubliables, marquantes.
Beaucoup de ces films ont été diffusées au "cinéma de minuit" sur Fr3. vous souvenez-vous de la voix enfumée de Claude-jean Philippe qui présentait les films ?

C'est dans ce programme quand j'avais 10 ans que j'ai vu le nosferatu de Murnau : quel choc ! la scène marquante au début du film d'un personnage mangeant des araignées dans une cellule... ou celle, iconique, de Nosferatu se levant de son cercueil droit comme un i...

Les Nibelungen (1924)
de Fritz Lang

horizonrouge a écrit:Merci Tristram, tous ces films ont des scènes cultes, inoubliables, marquantes.
Beaucoup de ces films ont été diffusées au "cinéma de minuit" sur Fr3. vous souvenez-vous de la voix enfumée de Claude-jean Philippe qui présentait les films ?

Ah, comme je regrette cette émission...

A la liste, je rajouterais bien quelques titres :

La Passion de Jeanne d'Arc de Theodor Dreyer (1928)


Loulou de Wilhem Pabst (1929)


Les Rapaces d'Eric von Stroheim (1925)


Le Vent de Victor Sjöström (1928)


Et peut-être L'Inhumaine de Marcel L'Herbier (1924) pour son décor Art Déco

Et j'oubliais Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene (1920) et son décor expressionniste !

merci horizon rouge !

Houlala, quelle réactivité du forum ! On a plus de 20 beaux films cultes ! Et certains films que je vais chercher à découvrir.

ArenSor a écrit:Et j'oubliais Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene (1920) et son décor expressionniste !

Magnifique ! disponible gratuitement (pour le moment) sur youtube dans une superbe copie restaurée avec musique originale (1h16 mn)



(wikipédia) "Le Cabinet du docteur Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari) est un film expressionniste et muet allemand de Robert Wiene sorti en salles en 1920. Considéré comme la quintessence du cinéma expressionniste allemand, il raconte l'histoire d'un hypnotiseur fou (Werner Krauss) qui utilise un somnambule (Conrad Veidt) pour commettre des meurtres. Le film se caractérise par un style visuel sombre et tordu, avec des formes pointues, des lignes obliques et courbes, des structures et des paysages qui se penchent et se tordent dans des angles inhabituels, et des ombres et des traits de lumière peints directement sur les décors."

Etrange comme le cinema allemand collait avec cette epoque d'apres guerre et d'approche du nazisme...

Dans un film culte des années 80' "Brazil" de Terry Gilliam (qui figurera dans ma liste des années 80' forcément !), on retrouve des analogies sur l'oppression des décors expressionnistes.
comparer les bureaux administratifs dans Dr caligari et le ministère du recoupement.

Aussi dispo ici :

super que ce soit dispo gratuitement ! j'ai vu le film en salle à sa sortie en 1985 et quand je suis sorti du ciné, j'étais tellement hébété que je respirai l'air à pleins poumons en regardant la ville autour de moi et je me disais "ouf, quelle joie de vivre dans ce monde réel !"
par contre il m'a fallu deux ou trois visionnages a postériori pour saisir le début de la trame (le cafard qui tombe dans l'imprimante), si on loupe ça, on galère à comprendre l'imbroglio du film "archibald Buttle/ archibald Tuttle, plombier chauffagiste" (joué par un Robert de Niro lunaire !)

Revu Le Cabinet du docteur Caligari : théâtre et ses outrances (Artaud !), ses décors (en fait surréalistes), son fantastique morbide bien sûr et sans doute la part du contextuel (ai toujours été frappé par ces tabourets démesurés).

Pour moi "Le Cabinet du docteur Caligari" relève beaucoup plus de l'esthétique de l'expressionnisme allemand que du surréalisme. Pour un film d'esprit Dada / surréaliste, je vous conseille "Entr'acte" de René Clair (1924) sur un scénario de Francis Picabia et musique d'Erik Satie, c'est une merveille d'inventivité (le corbillard trainé par un dromadaire, les couronnes mortuaires qu'on mange...). Il y a multitude de personnalités qui apparaissent dans le film (Picabia, Duchamp, Man Ray, Kiki de Montparnasse, Auric...)
Visible dans un format malheureusement un peu tronqué, mais c'est mieux que rien.
https://archive.org/details/ArteReneClairwFrancisPicabiaErikSatieEntracte1924

Excellente idée ce fil !
Faust (de Murnau) est un film extraordinaire, l'un de mes préférés.

merci Quasimodo pour cette piste que je vais découvrir ce matin !

Faust, une légende allemande est un film muet allemand réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau, sorti en 1926.

Le film reprend la légende du xvie siècle de Faust. À l’origine de cette histoire est un pari entre l’archange et le diable. Si ce dernier parvient à démontrer que l’homme est aussi noir que Méphisto le croit, alors la Terre est à lui sinon il devra y renoncer. Son choix se porte sur Faust afin de prouver ses dires.

Très belle idée de fil !
De Murnau, on peut aussi citer L'Aurore, son premier film aux Etats-Unis qui a marqué par son épure poétique et sa photographie. Toute son oeuvre est de toute façon à redécouvrir, et sa mort accidentelle en 1931 a été une grande perte pour le cinéma.

Je pense aussi à L'homme à la caméra, de Dziga Vertov, pour sa réflexion sur la portée et l'intensité du langage cinématographique.

Avadoro a écrit:Je pense aussi à L'homme à la caméra, de Dziga Vertov, pour sa réflexion sur la portée et l'intensité du langage cinématographique.

Merci pour cette piste Avadoro, le film est dispo dans une belle copie restaurée. très hypnotique, on ne peut pas lâcher le regard de l'écran !


(wikipedia) Le film est célèbre surtout par son approche très éclatée, la musicalité de son montage (pour un film muet), les nombreuses techniques cinématographiques utilisées (surimpression, superposition, accéléré, ralenti, etc). Il est aussi célèbre pour sa mise en abyme (le film dans le film) : on suit l'opérateur tournant le film, on montre le montage d'une séquence de ce film et une autre scène présente un public regardant l'Homme à la caméra sur grand écran… Il illustre la théorie du cinéma de Vertov : le « Kino-pravda ».

Mais au moment de sa sortie il n'a pas fait l'unanimité. Sergueï Eisenstein qualifie ces images de « coq-à-l'âne formalistes et de pitreries gratuites dans l'emploi de la caméra ».

L'esthétique du film est fortement marquée par les mouvements d'avant-garde de l'époque, principalement par le constructivisme. C'est un film tout à la fois documentaire et expérimental. On peut le considérer comme un manifeste de la recherche esthétique du cinéma d'avant-garde soviétique, encore indemne des contraintes artistiques que subiront par la suite les artistes d'URSS.

Plusieurs images sont mémorables : celle d'un homme qui se promène avec une caméra sur trépied dans le dos, un œil en très gros plan en superposition avec celui d'un objectif de caméra, la surimpression d'un cadreur géant installé sur un toit….

Avis aux cinéphiles : Arte diffusera mardi à 0h. 15 le second film (après Entr'acte) de René Clair : Paris qui dort, le rayon diabolique" (1924). J'espère qu'il restera disponible en replay un certain temps. Sinon, visibles sur la chaine, trois films avec Buster Keaton : Les Fiancées en folie, Sherlock Junior et La croisière du Navigator