The sound of silence/Les sons de la nature

https://www.arte.tv/fr/videos/094410-002-A/democraties-animales-1-2/
https://www.arte.tv/fr/videos/094410-001-A/democraties-animales-2-2/
2x45'
Les bisons, les abeilles, les chevaux, les saupes, les étourneaux, les cerfs, mais aussi les babouins, les suricates, les pintades, les lycaons et les éléphants "votent", prennent des décisions à la majorité, cherchant le consensus et privilégiant la coopération pour favoriser la survie du groupe comme des individus.

Belles images, mais le thème n'est-il pas un peu anthropomorphique ?Qu'est-ce qui est du
au comportement, à l'adpatation et à l'évolution ?
Par contre m'interesse l'idée que, parfois, l'animal sauvage peut aller vers l'homme en cas
de famine, de blessure, de danger extreme.

Oui, la transposition des études scientifiques est peut-être un peu libre dans l'interprétation. Par exemple, je ne sais pas comment on sait que la vieille éléphante évite les conflits parce qu'elle sait les défenses dangereuses ; perso je pense qu'elle s'est dit que sa fille était assez grande pour se débrouiller toute seule si elle ne veut pas l'écouter.
Le fait est que la vogue est à la coopération animale (en balance avec la compétition, ce qui est d'ailleurs tout à fait logique) ; il n'empêche que le comportement agressif des vieux mâles a été sélectionné, des cerfs aux singes.
J'ai aussi noté qu'il n'y avait aucune mention de la grégarité, notion peu porteuse, même en démocratie...

Quand on voit des bousiers poussant leur boule d'excréments, on a l'impression de voir des
Sisyphes déboussolés et sans but apparent.
Mais.

https://www.courrierinternational.com/article/environnement-les-forets-tropicales-peuvent-se-regenerer-en-seulement-vingt-ans-sans interférence humaine.
Nouvelle étonnante, a contrario des estimations, notamment scientifiques, que j'ai pu consulter jusqu'à ce jour. Cela doit aussi dépendre de la taille de la coupe à blanc. Et certains experts renommés, comme Francis Hallé si je ne m'abuse, considèrent qu'une forêt primaire où l'Homme est intervenu ne redevient jamais "vierge".
On discute aussi la notion de forêt secondaire, mais sur le terrain on la reconnaît bien, et si elle doit redevenir semblable à la primaire, c'est vraisemblablement en beaucoup plus que vingt ans...

merci Tristram pour ton avis

Au cœur de la forêt Amazonienne, au bord de la rivière Shilcayo, au Pérou, le vol des papillons du genre Morpho offre un spectacle sublime, notamment grâce à leurs ailes bleues iridescentes. En regardant ce ballet de plus près, on constate que toutes les espèces ne volent ni de la même façon ni dans les mêmes strates de la forêt. La plupart de ces lépidoptères habitent les sous-bois denses et fermés, mais certaines espèces ont investi le milieu plus ouvert de la canopée (dans la cime des arbres). Comment ce changement d’habitat a-t-il influé sur l’évolution du vol de ces papillons ? Camille Le Roy, du Muséum national d’histoire naturelle, à Paris, et ses collègues ont comparé le vol des différentes espèces de morphos et les performances aérodynamiques de leurs ailes.

Dans un premier temps, l’équipe s’est rendue sur le terrain, au Pérou, afin de filmer les papillons en vol dans leur habitat naturel. L’analyse des vidéos a montré que les papillons du sous-bois volent plus rapidement, avec des battements d’ailes plus puissants. Chez les espèces de la canopée, la part du vol battu est réduite au profit du vol plané, qui permet de parcourir de plus longues distances en réduisant les dépenses énergétiques. Ces observations suggèrent que le passage du sous-bois à la canopée fait évoluer le vol des morphos en favorisant le vol plané dans des milieux plus ouverts.

Avant de voler, il faut pouvoir décoller ! Il est important pour le papillon morpho de pouvoir chauffer son corps au petit matin avant de s’élancer dans les airs. Il s’y prend en contractant alternativement des muscles au niveau de ses ailes, qui vont lui permettre de s’échauffer à la bonne température. Chez les êtres à sang chaud, l’afflux de sang permet de réguler la température. Cependant, le papillon morpho étant poïkilotherme, soit à sang froid, il est crucial pour lui de trouver des alternatives. Et là encore, il a plus d’un tour dans son sac : il peut ajuster ses écailles afin d’émettre des ondes infrarouges et libérer de la chaleur quand il fait trop chaud, et au contraire d’inhiber leur émission quand il fait froid pour conserver l’énergie solaire. Les écailles de l’aile du papillon morpho sont composées de chitine, une molécule dont la taille avoisine le nanomètre (milliardième de mètre). C’est elle qui est responsable de la régulation thermique du papillon. Après 40°C, les papillons ne peuvent pas transpirer. La chitine émet dans l’infrarouge au-delà de cette température pour refroidir le papillon morpho, et l’absorbe en-deçà pour le réchauffer. Un vrai bijou technologique !

Bioxegy

A noter que c'est filmé au ralenti ; ça ne vaut pas le spectacle dans le sous-bois, sur une petite crique, mais donne une idée.

Si tu peux envoyer des photos, ce serait interessant.
Il est difficile de trouver à la fois une source d'information correcte sur ce papillon, ses caractéristiques, notamment son vol plané, la manière dont il filtre la chaleur et ses facultés
de mimétisme.

Pas de photos (c'est difficile à capter), et rien à voir avec les flashes bleus dans le clair-obscur du sous-bois ; par contre, il y a plusieurs sortes de morphos, et on sait l'heure en forêt primaire selon l'espèce qu'on rencontre. A une époque, j'avais noté : Eugénia 6-6h30, Adonis 9-10h, Ménelaus 9-11h, Rhéténor 10-11h30, Télémachus métellus, Télémachus perséus & Hécuba 11-12h, Achilles & Deidamia 13-15h. L'hecuba, c'est justement le "planeur", un grand papillon d'ailleurs sans ce bleu métallique des autres, qui plane généralement au soleil, au-dessus de l'eau.

Superbe portrait du photographe Vincent Munier (qu’a accompagné Sylvain Tesson, voir La panthère des neiges).
Shanidar a déjà posté une de ses images de grues dansant sur le fil Powers, voir ici.
En voici une autre :

Je me demande si cette vidéo n’avait pas été recommandée par Bix… Il nous a proposé tant de liens, il faut les conserver en mémoire…

merci Tristram ! et oui faisons vivre les fils !

On a visionné ça avec mon grand, cet après-midi, et c'était super ! Des images absolument incroyables. Qui choquent par leur extrême beauté. Et le bipède est vraiment intéressant : son fonctionnement, sa manière d'être au monde, son immense respect pour les animaux, qu'il observe longuement, qu'il apprend à connaître, avant de les photographier. Très touchée par son émotion lors de sa rencontre avec le loup arctique. Des rêves à moi, aussi, remontés à la surface...

En conclusion, Vincent Munier donne une citation : "Le monde ne mourra pas par manque de merveilles, mais uniquement par manque d'émerveillement."

Merci, Tristram.

Je plussoie ce que tu dis Louvaluna !

"l'art est dans la Nature"

j'aime bien qu'il reconnaisse que la photographie ça peut aussi gâcher l'émotion !

la rencontre avec les loups m'a touchée particulièrement.

"Le regard des animaux qui dit : homme que fais-tu, où vas-tu ? Jusqu'où iras-tu ?"

Cette manière discrète et respectueuse de traverser l'univers de son sujet, "on n'est pas chez nous", transmise par son père, protecteur du grand tétras, m'a particulièrement marquée. Je t'imagine bien faire de même, Tristram, réussir à sillonner des espaces sauvages sans y laisser trop de traces. Avec cette conscience aiguë de la juste place.

C'est vrai que je me retrouve (à échelle microscopique) dans cette conscience de déranger parmi les non-humains...

Chers non-humains, sachez tout de même qu'il vaut mieux ne pas aller s'égarer dans la cuisine de Tristram en son absence... Car au retour de ce bipède-là : GLOUPS !

il y en a un qui se gargarise !
des chefs d'orchestre aussi

https://www.franceculture.fr/emissions/le-pourquoi-du-comment-science
Je viens de découvrir, alors je partage ces étonnantes émissions de moins d'un quart d'heure, sur la diversité et l'adaptabilité dans le monde qui nous entoure, et qu'on méconnaît.