Marie-Hélène Dumas
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Marie-Hélène Dumas
Marie-Hélène Dumas
Née en 1948
Née en 1948
Marie-Hélène Dumas est une romancière et traductrice française, née en 1948 à Nice. Elle a traduit notamment Paula Fox, Delmot Bolger et Janet Frame
Marie-Hélène Dumas a écrit:« Après avoir fait des études d'économie et enseigné dans le secondaire, je suis partie me balader en mer et sur la route pendant cinq ans, subsistant de petits boulots. Depuis toujours j'aimais lire et j'écrivais. C'étaient les années 70, le voyage et la musique étaient des modes de vie, ils inspiraient mon travail. A mon retour, j'ai commencé à traduire des livres. Puis j'en ai écrit. Ils s'appellent, par exemple, Chaos Technique sur le Tao-Te-King (Ed. L'évidence, 1994), ou John Lennon, Flagrant délire par éclats de ouï-dire (Ed. Castor Astral, 1995). J'ai aussi eu des enfants, fondé une revue d'art et de poésie, réfléchi aux liens qu'entretiennent les femmes avec la création, dirigé l'ouvrage Femmes et arts au xxe siècle, le temps des défis (Ed. Lunes, 2000), écrit des articles sur des artistes telles que Barbara Kruger, Nancy Spero ou Louise Bourgeois, donné des conférences et organisé des expositions autour de cette question. Les romans, Quoique (2004) et Lumières d'exil (2009), sont publiés chez Joëlle Losfeld. »
Oeuvres
Chaos Technique sur le Tao-Te-King, Édition L’évidence, 1994
John Lennon, Flagrant délire par éclats de ouï-dire, Le Castor Astral, 1995
Ornithorynque, récit, éditions L’Évidence, 1997
Femmes et arts au XXe siècle, le temps des défis (ouvrage collectif sous la direction de Marie-Hélène Dumas), éditions Lunes, 2000
Il reste moins de temps que tout à l’heure, Éditions Joëlle Losfeld, 2001
Quoique, Éditions Joëlle Losfeld, 2004
Lumières d'exil, Éditions Joëlle Losfeld, 2009
Parfois, notre besoin de consolation s’apaise, nouvelles, Joëlle Losfeld, 2009
Journal d'une traduction , iXe, 2016
Quelques traductions
– En marchant sur le fleuve céleste, Peter Oliva, Joëlle Losfeld, 2002
– Lire Lolita à Téhéran, Azar Nafisi, Plon, janvier 2004.
– Le Dieu des cau chemars, Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2004
– Personnages désespérés, Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2004
– La Légende d’une servante, Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2005
– Ma vie, Jane Fonda, Plon, 2005
– Parmi les ombres, Peter Oliva, Joëlle Losfeld, 2005
– Un désordre américain, Ken Kalfus, Plon, 2006
– La Légende d’une servante, Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2005
– Parmi les ombres, Peter Oliva, Joëlle Losfeld, 2005
– Côte ouest, Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2007
– Mes Révolutions, Hari Kunzru, Plon, 2008
– Les enfants de la veuve, , Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2008
– Parures d’emprunt, Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2008
Dernière édition par topocl le Mer 31 Mai - 17:47, édité 2 fois
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Flore Vasseur
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Re: Marie-Hélène Dumas
Journal d'une traduction
Le temps de trois saisons, c'est à dire le temps de traduire La république de l'imagination de Azar Nafisi, qui parle de l'exil à travers la fiction, Marie-Hélène Dumas a tenu un "journal", accumulation de notes, récits, réflexions, citations et références sur le thème de la langue et ses collatéraux : l'exil, l'intégration, la transmission, l'échange et le voyage, et bien sûr la traduction, tous thèmes évidemment étroitement entrelacés.
Fille et petite fille de Russe blancs qui ont choisi l'assimilation, mais voulu lui transmettre la culture russe via une institution religieuse, Marie- Hélène Dumas a résolument tourné le dos à la langue russe (mais l' a retrouvée pour parler avec sa mère sur son lit de mort). De cet héritage mêlant fidélité et rupture avec les origines et la langue de celles-ci, elle a hérité un tempérament qui quoique fondamentalement rebelle, la portait aussi à rechercher un confortable sentiment d'appartenance, comme une façon de se défaire de son étiquette d'immigrée. Dans cette ambiguïté-même, elle a laissé la porte ouverte aux rencontres, et au hasard, aux "circonstances" en quelque sorte. C'est ainsi qu'elle a eu des moments de vie très "conforme", au sein d'un couple banalement consumériste, laissant ensuite place à des voyages à l'aventure et au fil des rencontres, pour "finir" traductrice solitaire, jouissant de cette solitude habitée, de son jardin et de son indépendance, s'inscrivant sans en étouffer dans une filiation particulière, la transmettant, à sa dose propre, à ses filles et ses petits-enfants.
De ce lignage dont elle creuse les tenants et les aboutissants, les comment et les pourquoi, elle a tiré un grand esprit d'ouverture à l'autre , d'acceptation de ses différences et errances et, une tolérance en quelque sorte, qui n'empêche pas un positionnement tranché, mais indulgent. Et elle s’est jetée dans l'anglais et l'espagnol, langues de musique, de discours amicaux ou amoureux, de partage libre et non plus imposé, en somme.
La traduction s’inscrit dans cette ligne de découverte du texte de l'autre, de sa langue et de ses coutumes , et de transmission : une transmission affective et intellectuelle, en tout cas subjective, où le traducteur doit trouver sa place, c'est à dire trouver le mot, la formule. Elle se montre à l’œuvre, travaillant de la tête, des mains sur le clavier, des jambes qui l'emmènent vers une solution, dans un travail plus physique qu'il n'y parait , car les tripes aussi y sont pour quelque chose. Se donnant tout entière à ce travail qui est aussi plaisir voire jouissance, insinue-t'elle, passion, érudition et épanouissement.
Cela donne un livre un peu fouillis (la forme "journal" veut cela), léger et réfléchi tout à la fois, savant et plein d'émotion. A travers la multiplicité des thèmes explorés, se dessine une grande unité de projet; on découvre une personnalité audacieuse et mesurée tout la fois, une femme passeuse qui réfléchit , défend son individualité sans rejeter ses racines, une attachante amoureuse du langage et de la vie.
Traduction-trahison?
mots-clés : #journal #immigration
Le temps de trois saisons, c'est à dire le temps de traduire La république de l'imagination de Azar Nafisi, qui parle de l'exil à travers la fiction, Marie-Hélène Dumas a tenu un "journal", accumulation de notes, récits, réflexions, citations et références sur le thème de la langue et ses collatéraux : l'exil, l'intégration, la transmission, l'échange et le voyage, et bien sûr la traduction, tous thèmes évidemment étroitement entrelacés.
Fille et petite fille de Russe blancs qui ont choisi l'assimilation, mais voulu lui transmettre la culture russe via une institution religieuse, Marie- Hélène Dumas a résolument tourné le dos à la langue russe (mais l' a retrouvée pour parler avec sa mère sur son lit de mort). De cet héritage mêlant fidélité et rupture avec les origines et la langue de celles-ci, elle a hérité un tempérament qui quoique fondamentalement rebelle, la portait aussi à rechercher un confortable sentiment d'appartenance, comme une façon de se défaire de son étiquette d'immigrée. Dans cette ambiguïté-même, elle a laissé la porte ouverte aux rencontres, et au hasard, aux "circonstances" en quelque sorte. C'est ainsi qu'elle a eu des moments de vie très "conforme", au sein d'un couple banalement consumériste, laissant ensuite place à des voyages à l'aventure et au fil des rencontres, pour "finir" traductrice solitaire, jouissant de cette solitude habitée, de son jardin et de son indépendance, s'inscrivant sans en étouffer dans une filiation particulière, la transmettant, à sa dose propre, à ses filles et ses petits-enfants.
De ce lignage dont elle creuse les tenants et les aboutissants, les comment et les pourquoi, elle a tiré un grand esprit d'ouverture à l'autre , d'acceptation de ses différences et errances et, une tolérance en quelque sorte, qui n'empêche pas un positionnement tranché, mais indulgent. Et elle s’est jetée dans l'anglais et l'espagnol, langues de musique, de discours amicaux ou amoureux, de partage libre et non plus imposé, en somme.
La traduction s’inscrit dans cette ligne de découverte du texte de l'autre, de sa langue et de ses coutumes , et de transmission : une transmission affective et intellectuelle, en tout cas subjective, où le traducteur doit trouver sa place, c'est à dire trouver le mot, la formule. Elle se montre à l’œuvre, travaillant de la tête, des mains sur le clavier, des jambes qui l'emmènent vers une solution, dans un travail plus physique qu'il n'y parait , car les tripes aussi y sont pour quelque chose. Se donnant tout entière à ce travail qui est aussi plaisir voire jouissance, insinue-t'elle, passion, érudition et épanouissement.
Cela donne un livre un peu fouillis (la forme "journal" veut cela), léger et réfléchi tout à la fois, savant et plein d'émotion. A travers la multiplicité des thèmes explorés, se dessine une grande unité de projet; on découvre une personnalité audacieuse et mesurée tout la fois, une femme passeuse qui réfléchit , défend son individualité sans rejeter ses racines, une attachante amoureuse du langage et de la vie.
Traduction-trahison?
Marie-Hélène Dumas a écrit:(...)pour qu'il y ait trahison de ce qui est écrit il faudrait que ce qui est écrit n'ait qu'un seul sens, un seul, ce qui n'est pas toujours le cas. Traduire c'est, entre autres, laisser au lecteur les mêmes possibilités d'interprétation que l'auteur l'a fait. Quand j'ai un doute et que je demande à un auteur ce qu'il a exactement voulu dire, ce qui maintenant peut se faire plus facilement et donc plus souvent qu'avant grâce aux e-mails, il me répond la plupart du temps (ce qui fait que c'est une question que je ne pose pratiquement jamais plus), J'ai écrit ce qui est écrit. En cela il suit l'affirmation de Valéry : « Il n'y a pas de vrai sens d'un texte. Pas d'autorité de l'auteur, quoi qu'il ait voulu dire, il a écrit ce qu'il a écrit. »
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Re: Marie-Hélène Dumas
Ta photo, c' est celle de Paula Fox, Topocl !
bix_229- Messages : 15439
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Re: Marie-Hélène Dumas
bix_229 a écrit:Ta photo, c' est celle de Paula Fox, Topocl !
Je la supprime et je renonce à en mettre une car je crois que celle de Babelio est fausse, aussi.
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Re: Marie-Hélène Dumas
je ne l'avais pas "élue" car je l'ai trouvée ailleurs illustrant une "Hélène Dumas"...
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