Vanessa Springora
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Vanessa Springora
Vanessa Springora (née en 1972)
Biographie a écrit:Vanessa Springora, née le 16 mars 1972, est une éditrice, écrivaine et réalisatrice française.
Elle publie, début janvier 2020, l'ouvrage Le Consentement, dans lequel elle dénonce une emprise de l'écrivain Gabriel Matzneff, qui a commencé avec elle des relations sexuelles alors qu'elle avait 14 ans et lui 49. La sortie de ce livre met en lumière auprès du grand public les agissements de Matzneff, qui les développait pourtant longuement dans ses livres depuis plusieurs décennies, et provoque un scandale retentissant sur ses soutiens culturels, politiques et médiatiques. L'ouvrage est rapidement un succès de librairie.
Vanessa Springora est élevée par une mère divorcée. Son père, qu'elle décrit comme absent dans Le Consentement, meurt en janvier 2020.
Après une scolarité au collège Jacques-Prévert, puis au lycée Fénelon, à Paris, et deux années en classes préparatoires, Vanessa Springora obtient un DEA de lettres modernes à l’université Paris-Sorbonne. Elle est réalisatrice-autrice en 2003 pour l’Institut national de l’audiovisuel, avant de devenir assistante d'édition au sein des éditions Julliard en 2006. Elle en est la directrice depuis décembre 20198.
Elle coordonne parallèlement depuis 2010 la collection « Nouvelles Mythologies », dirigée par Mazarine Pingeot et Sophie Nordmann, pour les éditions Robert Laffont.
Bibliographie :
Le consentement
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Vanessa Springora
Le consentement
Je devais le lire avant. Je sais.
C'était un impératif car en tant que militant politique la défense des libertés de celles et ceux à qui on demande de se taire, de consentir dans le silence, quel que soit le sujet est une mission.
Mais la médiatisation autour d'un livre, si important fut il, a tendance à me faire fuir, car ce brouhaha provoque fatalement une sorte d'influence sur ma lecture. Or je voulais ressentir pour comprendre.
Vanessa Springora est claire dans son expressions, dans les mots choisis. Son style n'est pas le plus important, il est simple et ne se veut pas une performance esthétique. Ce n'est pas nécessairement un travail d'écrivain académique et je pense que c'est au contraire une qualité. Tout l'intérêt, toute l'importance de l'ouvrage est dans le message, dans l'importance du témoignage de Madame Springora, victime d'une époque en même temps que victime d'un prédateur.
C'est paradoxalement une oeuvre pudique, qui nous fait partager une intimité sans explosion de sentiments, de violence, ou de colère. Madame Springora en aurait eu le droit, parfaitement. Mais cela aurait réduit son oeuvre à la description d'un drame personnel or son oeuvre et le mérite de son auteure sont d'en faire un propos universel, capable d'intégrer en son récit les manifestations et drames d'autres victimes, d'autres personnes, d'autres enfants dont le silence s'est imposé par la force des choses.
L'actualité rend cet ouvrage indispensable. Rien n'est fini. Si Madame Springora a pu évoluer de cette façon ce n'est pas le cas pour le trop grand nombre de personnes, de femmes, victimes de ces criminels dont la seule défense est d'appartenir à un milieu ou une époque qui les sauvera. Le livre de Madame Springora est une grande étape permettant de mettre fin à ce silence et cette chape qui empêche, qui étouffe les voix des victimes. Il est temps. Il est surtout temps que toutes les personnes, hommes et femmes, qui amoindrissent les effets d'un système complice lisent cet ouvrage.
Je devais le lire avant. Je sais.
C'était un impératif car en tant que militant politique la défense des libertés de celles et ceux à qui on demande de se taire, de consentir dans le silence, quel que soit le sujet est une mission.
Mais la médiatisation autour d'un livre, si important fut il, a tendance à me faire fuir, car ce brouhaha provoque fatalement une sorte d'influence sur ma lecture. Or je voulais ressentir pour comprendre.
Vanessa Springora est claire dans son expressions, dans les mots choisis. Son style n'est pas le plus important, il est simple et ne se veut pas une performance esthétique. Ce n'est pas nécessairement un travail d'écrivain académique et je pense que c'est au contraire une qualité. Tout l'intérêt, toute l'importance de l'ouvrage est dans le message, dans l'importance du témoignage de Madame Springora, victime d'une époque en même temps que victime d'un prédateur.
C'est paradoxalement une oeuvre pudique, qui nous fait partager une intimité sans explosion de sentiments, de violence, ou de colère. Madame Springora en aurait eu le droit, parfaitement. Mais cela aurait réduit son oeuvre à la description d'un drame personnel or son oeuvre et le mérite de son auteure sont d'en faire un propos universel, capable d'intégrer en son récit les manifestations et drames d'autres victimes, d'autres personnes, d'autres enfants dont le silence s'est imposé par la force des choses.
L'actualité rend cet ouvrage indispensable. Rien n'est fini. Si Madame Springora a pu évoluer de cette façon ce n'est pas le cas pour le trop grand nombre de personnes, de femmes, victimes de ces criminels dont la seule défense est d'appartenir à un milieu ou une époque qui les sauvera. Le livre de Madame Springora est une grande étape permettant de mettre fin à ce silence et cette chape qui empêche, qui étouffe les voix des victimes. Il est temps. Il est surtout temps que toutes les personnes, hommes et femmes, qui amoindrissent les effets d'un système complice lisent cet ouvrage.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Vanessa Springora
merci pour ton commentaire Hanta !
je vois de l'intérêt, au delà du sujet, dans ce que tu dit : "or son oeuvre et le mérite de son auteure sont d'en faire un propos universel, capable d'intégrer en son récit les manifestations et drames d'autres victimes, d'autres personnes, d'autres enfants dont le silence s'est imposé par la force des choses."
je vois de l'intérêt, au delà du sujet, dans ce que tu dit : "or son oeuvre et le mérite de son auteure sont d'en faire un propos universel, capable d'intégrer en son récit les manifestations et drames d'autres victimes, d'autres personnes, d'autres enfants dont le silence s'est imposé par la force des choses."
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
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