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Giovanni Pascoli

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Message par bix_229 Lun 26 Oct - 17:14

PASCOLI GIOVANNI
(1855-1912)


Giovanni Pascoli Pascol10


Entre la fin du XIXe siècle et la première décennie du XXe, Pascoli représente en Italie l'attitude la plus radicalement novatrice. À la différence de Giosue Carducci et de Gabriele D'Annunzio, il témoigne de manière dramatique de la crise des rapports entre l'homme et la nature en un moment où l'optimisme positiviste est en déclin : la nature n'apparaît plus alors comme le théâtre idyllique devant lequel l'âme s'abîme, comblée, en une apaisante contemplation, ni comme le champ où la science a opéré ses conquêtes, rassurantes et prétendues définitives ; elle se présente pleine d'interrogations, de mystères, de signes inquiétants parmi lesquels il devient de plus en plus difficile de se mouvoir sans risquer de sombrer sous les forces obscures qu'on avait eu l'illusion de pouvoir connaître et dominer. De même, la société et l'histoire, en cette période d'agitation et de difficultés qui affectent l'Italie du vivant de Pascoli, semblent livrées à une folle violence et à l'inévitable issue de l'échec : il ne reste à l'homme, quoi qu'il tente ou entreprenne de mettre en œuvre, d'autre solution immédiate que la mort. La signification de la poésie de Pascoli tient précisément à ce qu'il fut l'un des premiers à exprimer, par la finesse de ses créations en matière de langage et de symboles, l'incertitude dramatique et l'inquiétude devant l'existence, ainsi que le caractère obsédant de la pensée de la mort.

Encyclopaedia Universalis

Traductions françaises

- Le Petit enfant

- L'Impensé de la poésie (anthologie)
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Message par bix_229 Lun 26 Oct - 18:32

J'ai toujours apprécié la littérature italieene.
A mon avis, elle est sous estimée et c'est dommage. Parce qu'elle est belle et diverse.
Il n'empeche. J'ignorais jusqu'à il y a peu le nom de Giovanni Pascoli.
A ma décharrge, on n'en parlait à peu près nulle part.
Heureusement et grace à Internet, j'ai trouvé des traces et j'ai ainsi appris que Pascoli était
connu at apprécié en Italie, à l'image de Leopardi, avec qui, d'ailleurs, il a des ressemblances.
Pour commencer, un poème très connu, Le Cerf volant.
Rn italien L'Aquilone : L'Aigle géant
Le poème est une élégie à l'enfance perdue, un thème prégnant dans l'oeuvre de Pascoli.


Dernière édition par bix_229 le Lun 26 Oct - 19:03, édité 1 fois
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Message par bix_229 Lun 26 Oct - 18:51

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L'aquilone

C'è qualcosa di nuovo oggi nel sole,
anzi d'antico: io vivo altrove, e sento
che sono intorno nate le viole.
 
Son nate nella selva del convento
dei cappuccini, tra le morte foglie
che al ceppo delle quercie agita il vento.
 
Si respira una dolce aria che scioglie
le dure zolle, e visita le chiese
di campagna, ch'erbose hanno le soglie:
 
un'aria d'altro luogo e d'altro mese
e d'altra vita: un'aria celestina
che regga molte bianche ali sospese...
 
sì, gli aquiloni! È questa una mattina
che non c'è scuola. Siamo usciti a schiera
tra le siepi di rovo e d'albaspina.
 
Le siepi erano brulle, irte; ma c'era
d'autunno ancora qualche mazzo rosso
di bacche, e qualche fior di primavera
 
bianco; e sui rami nudi il pettirosso
saltava, e la lucertola il capino
mostrava tra le foglie aspre del fosso.
 
Or siamo fermi: abbiamo in faccia Urbino
ventoso: ognuno manda da una balza
la sua cometa per il ciel turchino.
 
Ed ecco ondeggia, pencola, urta, sbalza,
risale, prende il vento; ecco pian piano
tra un lungo dei fanciulli urlo s'inalza.
 
S'inalza; e ruba il filo dalla mano,
come un fiore che fugga su lo stelo
esile, e vada a rifiorir lontano.
 
S'inalza; e i piedi trepidi e l'anelo
petto del bimbo e l'avida pupilla
e il viso e il cuore, porta tutto in cielo.
 
Più su, più su: già come un punto brilla
lassù lassù... Ma ecco una ventata
di sbieco, ecco uno strillo alto... - Chi strilla?
 
Sono le voci della camerata
mia: le conosco tutte all'improvviso,
una dolce, una acuta, una velata...
 
A uno a uno tutti vi ravviso,
o miei compagni! e te, sì, che abbandoni
su l'omero il pallor muto del viso.
 
Sì: dissi sopra te l'orazioni,
e piansi: eppur, felice te che al vento
non vedesti cader che gli aquiloni!
 
Tu eri tutto bianco, io mi rammento,
solo avevi del rosso nei ginocchi,
per quel nostro pregar sul pavimento.
 
Oh! te felice che chiudesti gli occhi
persuaso, stringendoti sul cuore
il più caro dei tuoi cari balocchi!
 
Oh! dolcemente, so ben io, si muore
la sua stringendo fanciullezza al petto,
come i candidi suoi pètali un fiore
 
ancora in boccia! O morto giovinetto,
anch'io presto verrò sotto le zolle
là dove dormi placido e soletto...
 
Meglio venirci ansante, roseo, molle
di sudor, come dopo una gioconda
corsa di gara per salire un colle!
 
Meglio venirci con la testa bionda,
che poi che fredda giacque sul guanciale,
ti pettinò co' bei capelli a onda
 
tua madre... adagio, per non farti male.
 
traduction en français

Le cerf-volant

Quelque chose aujourd’hui de neuf au soleil
ou plutôt d’ancien : je vis ailleurs et sens
que sont aux environs nées les violettes.
 
Elles sont nées dans la forêt du couvent
des bons capucins, parmi les feuilles mortes
qu’aux souches des chênes fait bouger le vent.
 
On respire un air adouci qui fait fondre
le gel des mottes, visite les églises
de campagne envahies d’herbe sur leur porte :
 
un air d’un autre lieu, d’un mois moins précoce
et d’une autre vie : un air bleuté de ciel
soutenant plusieurs ailes blanches qui glissent…
 
les cerfs-volants, oui ! C’est une matinée
où il n’y a pas classe. On est là par bandes
entre les haies de ronces et de prunelles.
 
Les haies étaient nues, hérissées, mais l’automne
gardait encore rouges quelques bouquets
de baies et quelque floraison de printemps
 
blanche ; et par les rameaux secs le rouge-gorge
sautillait, et le lézard montrait sa tête
brève entre les feuilles rêches du fossé.
 
Nul ne bouge. En face de nous, la venteuse
Urbino ; chacun envoie, d’une éminence,
loin vers le ciel d’un bleu turquin sa comète.
 
La voici qui ondoie, hésite, s’élance,
bute et remonte, prend le vent : peu à peu,
dans un long hurlement des petits, s’envole !
 
S’envole ; et le fil dans la main prend du jeu,
comme une fleur qui s’arrache de sa tige
grêle, pour aller fleurir en d’autres lieux.
 
S’envole ; et les pieds de l’enfant qui trépignent,
et son cœur anxieux, son avide pupille,
sa face et son esprit, tout emmène au ciel.
 
Plus haut, plus haut : déjà comme un point qui brille
là-haut, là-haut… Mais voici un coup de vent
travers, voici un cri suraigu… – Qui crie ?
 
Ce sont les voix unies de mes compagnons
de chambrée : je les reconnais brusquement
toutes, la plus douce, l’aiguë, la voilée…
 
L’un après l’autre je vous retrouve tous,
mes camarades ! et toi, dans l’abandon
du pâle visage muet sur l’épaule.
 
Oui : j’ai prononcé sur toi les oraisons,
et j’ai pleuré : mais heureux, toi qui n’as vu
s’effondrer dans le vent que des cerfs-volants !
 
Tu étais tout blanc, je m’en suis souvenu ;
tu n’avais un peu de rouge qu’aux genoux,
à cause de nos prières sur le dur.
 
Oh oui ! heureux, toi qui as fermé les yeux
sans avoir de doute, en serrant sur ton cœur
le plus aimé de tes adorés joujoux !
 
Oh ! je le sais bien, moi, doucement on meurt
en serrant à sa poitrine son enfance,
comme ses pétales candides la fleur
 
encore en bouton ! Ô mort petit bonhomme,
je viendrai bientôt aussi dessous les mottes
là où placidement tu dors sans personne…
 
Mieux d’y venir essoufflé, rose, trempé
de sueur, comme on est après la joyeuse
compétition à l’assaut d’une montée !
 
Mieux d’y venir avec une tête blonde :
que, lorsqu’elle gisait froide sur le drap,
te coiffa en vagues de tes beaux cheveux
 
ta mère… à peine, pour ne pas faire mal


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Message par bix_229 Lun 26 Oct - 19:08

Qulques mots à suivre sur  Le Petit enfant que je suis en train de lire.
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Message par bix_229 Lun 26 Oct - 19:19


Un poème du regrétté chanteur Gianmaria Testa

"X Agosto" est la mise en musique d'un célèbre poème populaire de Giovanni Pascoli que tout Italien a étudié à l'école primaire.
C'est une chanson contre la mort. Plus particulièrement un poème écrit en souvenir du père de l'auteur tué dans des circonstances mystérieuses le 10 août 1867, jour de la San Lorenzo, alors que Giovanni n'avait que 12 ans. Quelques mois après la mort du père, sa mère mourra de chagrin, la même année, sa soeur Margherita est décédée du typhus ainsi que Luigi un autre frère.

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