Rui Manuel Amaral
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Rui Manuel Amaral
Rui Manuel Amaral est né en 1973 à Porto, où il vit toujours.
Il est aussi l’auteur de Caravana (Angelus Novus, 2008), Doutor Avalanche (Angelus Novus, 2010), et Polaróide (Língua Morta, 2015).
Il dirige la collection Avesso des éditions Exclamação.
Il a traduit Oliverio Girondo, Francisco Tario, Virgilio Piñera et Rubén Darío.
Il a publié Konstantinos Kaváfis, Antonin Artaud, Daniil Kharms, Felix Fénéon, Roberto Arlt, Charles Cros, Alphonse Allais, entre autres.
Il n’est pourtant traduit en français que pour la première fois (grâce à la traductrice Hélène Melo, qui l’a fait connaître aux éditions do).
Bibliographie :
- Caravana
- Doutor Avalanche
- Polaróide
- Cahiers de Bernfried Järvi
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Rui Manuel Amaral
Cahiers de Bernfried Järvi
Dans ces Cahiers, il y a le vague projet d’un roman que Bernfried Järvi n’arrive pas à écrire. Le personnage de Rui Manuel Amaral (est-ce un hétéronyme ?) préfère s’asseoir à la table d’un café « le moyen de transport le plus ingénieux de notre siècle ». Il voyage en pensée ― il observe, et tout ce qu’il observe de sa place se transforme. Ces comparaisons, ces métaphores, par le mouvement et la respiration qu’elles impliquent, créent une réalité mouvante, douce et étrange, palpitante. Il y a aussi un côté brouillon ou collage dans Les Cahiers de Bernfried Järvi : articles (sur la pluie, sur la bière ou le crépuscule) recopiés de quelques encyclopédies, notations journalières, phrases sans verbe, citations d’amis (mais sont-ce des personnages d’Amaral ou des créations de Järvi ?). Au milieu de tout cela, Bernfried soupire, ne parle que d’incapacité à vivre et à écrire, ne tient pas compte du souffle poétique qui se développe dans ces pages en même temps que le concret le plus terne voire le plus sale. Ce dont le roman de Rui Manuel Amaral parle si bien, c’est justement de cette divergence entre cette réalité ― concrète ― et l’imagination ; entre le voyage immobile et les vrais voyages, les voyages de noces… et c’est sur ces entrefaites que la divergence se change en conflit amoureux, plutôt morose, mais tant pis… Järvi ne sera peut-être pas l’écrivain qu’il eut espéré devenir, mais en tout cas cette énergie continuera de bouillonner à l’intérieur de son crâne, il continuera de s’étonner comme un enfant des manifestations les plus simples de la vie, comme des « mille étoiles de la taille d’une pomme », « des astres lilas ou jaunes de Cassiopée » que ses yeux peuvent embrasser.
Dans ces Cahiers, il y a le vague projet d’un roman que Bernfried Järvi n’arrive pas à écrire. Le personnage de Rui Manuel Amaral (est-ce un hétéronyme ?) préfère s’asseoir à la table d’un café « le moyen de transport le plus ingénieux de notre siècle ». Il voyage en pensée ― il observe, et tout ce qu’il observe de sa place se transforme. Ces comparaisons, ces métaphores, par le mouvement et la respiration qu’elles impliquent, créent une réalité mouvante, douce et étrange, palpitante. Il y a aussi un côté brouillon ou collage dans Les Cahiers de Bernfried Järvi : articles (sur la pluie, sur la bière ou le crépuscule) recopiés de quelques encyclopédies, notations journalières, phrases sans verbe, citations d’amis (mais sont-ce des personnages d’Amaral ou des créations de Järvi ?). Au milieu de tout cela, Bernfried soupire, ne parle que d’incapacité à vivre et à écrire, ne tient pas compte du souffle poétique qui se développe dans ces pages en même temps que le concret le plus terne voire le plus sale. Ce dont le roman de Rui Manuel Amaral parle si bien, c’est justement de cette divergence entre cette réalité ― concrète ― et l’imagination ; entre le voyage immobile et les vrais voyages, les voyages de noces… et c’est sur ces entrefaites que la divergence se change en conflit amoureux, plutôt morose, mais tant pis… Järvi ne sera peut-être pas l’écrivain qu’il eut espéré devenir, mais en tout cas cette énergie continuera de bouillonner à l’intérieur de son crâne, il continuera de s’étonner comme un enfant des manifestations les plus simples de la vie, comme des « mille étoiles de la taille d’une pomme », « des astres lilas ou jaunes de Cassiopée » que ses yeux peuvent embrasser.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Rui Manuel Amaral
Tentant...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15964
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Re: Rui Manuel Amaral
merci Dreep
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21745
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