Un jour, un instant, une photo

Hier, visite au jardin Bois de rose, chez Madame Louison, un hectare patiemment planté depuis 1986, ombragé par des arbres, où on peut découvrir les plantes à fleurs, mais aussi la pépinière et une serre pédagogique surtout dédiée aux plantes médicinales locales, deux carbets de passage, un enclos à tortues charbonnières et même des poules et pintades, et surtout un bel étang à nénuphars aux fleurs roses ou blanches.

ah! rêver sous la tonnelle au milieu de l'étang !

Bon, faut y arriver, à la guitoune...

et c'est calme ou bien ça bruisse toute cette verdure ?

Beau complément cette dernière vue !

Au risque de paraître paradoxal, c'est calme ET ça bruisse, brise, oiseaux, tout ça ; rien que dans l'étang, il y a des remous de poissons rien moins que petits.

même pas peur Tristram !

Belles éclaircies ces jours-ci, qui permettent d'intéressantes observations : aujourd'hui, je suis tombé sur des martres (tayra) qui attaquaient un jeune paresseux tridactyle.

le paresseux

T'as laissé la nature ? Ou t'as posé le paresseux en l'air ? Comment tu dictes tes conduites, dans ces cas là ? (Car tu dois certainement avoir en spectacle plus souvent qu'à Pézenas ces Lois un peu chifonnantes, et tout le monde n'a pas comme ici, un "hopital de la faune sauvage" )

Difficile de décider quoi faire (recueillir un paresseux blessé qui va crever de faim ?). Dans le doute, comme généralement dans ces cas-là, j'ai laissé les choses se faire sans moi, qui suis un étranger (position récurrente dans la vie d'un expatrié). Je suis repassé le lendemain, aucune trace. Peut-être le paresseux s'en est-il temporairement tiré, et peut-être que les martres sont revenues, étonnées que je ne leur ai pas pris leur proie... Et, oui, des moments spéciaux, d'ailleurs rares : depuis les aboiements des tayras, que d'abord je n'ai pas reconnues (je n'en avais jamais vu dans ce bois-là), jusqu'à la découverte de l'unau prostré au sol, un certain temps pour comprendre la situation, et puis continuer de mon côté...

Yep. Merci pour ce recit du contexte Tristam.
Je reste très emplie du desir d'aller en Guyane un jour, ainsi qu'au Portugal. Pourtant cette année ce sera peut être seulement en Bretagne. On verra.

En attendant ce jour, comme dit Brel, c'est de nouveau la saison des fruits tombés dans le marais, ou sur la racine de leur arbre :

Ecorce d'un arbre rongé pas les cabiaïs :


Leur signature :


A titre de comparaison, celle de la biche :

des preuves donc !

Ya d'l'ADN, les cabiaïs ne pourront pas nier.

Je connaissais le capybara, mais pas le cabiaï. Dis-donc, il n'y va pas de dent morte !

C'est le même ! capybara (du guarani) et cabiaï en langue galibi (Kali'na) de Guyane. Oui, c'est là qu'on constate que c'est le plus grand rongeur du monde !

Tristram a écrit:C'est le même !

Oui, j'ai vu que c'était le même en cherchant qui pouvait bien être le cabiaï. A une époque de ma vie j'ai regardé pas mal de reportages animaliers, il était toujours nommé capybara.

Je plussoie : il y va sec, sacrées dents, le coco.