Wu Cheng'en
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Wu Cheng'en
Wu Cheng'en
(1500 – 1582)
(1500 – 1582)
Wu Cheng’en est un écrivain chinois de la dynastie Ming, désigné depuis le début du XXe siècle comme l'auteur (ou du moins le dernier rédacteur) du roman « La Pérégrination vers l'Ouest » (Xi You Ji) considéré comme l'un des quatre grands romans de la littérature classique chinoise. On trouve néanmoins des spécialistes qui rejettent ce jugement.
Il semble avoir été un auteur prolifique, actif dans plusieurs genres (poèmes, essais, littérature fantastique) et vivant en partie de ses écrits. Sans fortune et n'ayant laissé aucun héritier, ses textes furent dispersés à sa mort, à l'exception d'un ensemble appelé « écrits restant de monsieur Sheyang » (Sheyangxiansheng cungao), nom de la région où il vivait. Les annales locales de Huai'an, sa ville natale, font l'éloge de son style et mentionnent certains de ses textes, dont une « Pérégrination vers l'Ouest », dont on ne peut néanmoins pas affirmer avec certitude qu'il s'agit du roman, car ce titre avait déjà été employé pour d'autres ouvrages et les annales officielles ne mentionnent en principe pas les œuvres de fiction.
ArenSor- Messages : 3431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Wu Cheng'en
Xi You Ji, La pérégrination vers l’Ouest
A ma connaissance, l’édition en collection « Pléiade » (2 volumes) est la seule disponible en français de l’intégralité de ce roman placé au plus haut rang de la littérature classique chinoise. C’est une édition onéreuse qui n’est malheureusement pas à la portée de toutes les bourses. En revanche, elle est d’une très grande qualité. Auparavant, des versions abrégées avaient été publiées sous différents titres : « Le Roi singe », « Le Singe pèlerin », « Le Voyage en occident » etc.
Ce n’est pas sans appréhension que je m’aventure dans une œuvre de plus de 2000 pages imprimées en petits caractères sur papier bible et bénéficiant d’une telle aura.
Le roman raconte l’expédition d’un moine (Tripidaka) accompagné de quatre acolytes, dont le singe Singet, en Inde pour ramener les livres bouddhiques du Grand Véhicule
Pour vous donner une idée, voici le résumé du premier livre (il y en a vingt).
Livre I, chapitre 1
Le singe est né sur le « Mont des Fleurs et Fruits » d’un œuf de pierre. On devine tout de suite son destin extraordinaire.
Chapitre 2
Singet est une drôle de figure parmi les disciples du maître et son chemin pour trouver la Voie est très particulier. Néanmoins, il s’attire les faveurs du maître grâce à son intelligence. Ce dernier lui enseigne donc les chemins de l’Immortalité ainsi que des tours de magie : le pouvoir de transformation, celui de l’invisibilité et la « culbute dans les nuages » qui lui permet de se déplacer à la vitesse de l’éclair.
Renvoyé chez lui, Singet découvre se compagnons asservis par le roi-démon du Chaos qu’il tue dans un combat où il use de son pouvoir de transformation :
Non sans insolence, Singet réclame au roi de la mer orientale, une arme qui lui conviendrait. Après bien des essais, il adopte le bâton de Bon-Plaisir cerclé d’or. Ce bâton qui a servi à mesurer la Voie lactée peut s’allonger, se rétrécir au gré de son propriétaire.
Muni de cette arme, qu’il cache dans son oreille, Singet descend aux Enfers et raye son nom ainsi que celui des singes du registre de la mort.
Les plaintes contre « le macaque pervers » se multiplient auprès de l’empereur de Jade qui décide de confier à Singet une fonction honorifique permettant de le contrôler.
Chapitre 4
Singet devient « épizoologue », c'est-à-dire chargé de soigner les chevaux du domaine céleste. Mais il se rend compte rapidement qu’il s’agit d’une distinction mineure et il quitte le ciel en fureur. Revenu sur terre il se proclame par provocation« Grand Saint égal au ciel ». Des troupes envoyées par l’empereur de Jade se font battre à plate-couture par Singet et ses congénères. L’empereur accepte alors de lui conférer son titre de Grand Saint et lui confie la garde des pèches d’immortalité.
Chapitre 5
Au lieu de garder les pèches, Singet les mange. Furieux de ne pas être invité à la fête prévue par l’empereur, il se rend sur les lieux de préparatif, goûte à tous les plats, s’enivre, se perd en route à cause de son ivresse et se retrouve chez le grand sage Laozi où il absorbe l’élixir au cinabre. De plus, il s’approprie des jarres d’ambroisie. L’empereur décide alors la mobilisation générale des généraux pour capturer Singet et l’empêcher de nuire.
Impression : je me suis beaucoup diverti en lisant les aventures de Singet, sorte de caricature de l’homme, incontrôlable, imbu de lui-même et prétentieux, mais qui peut être généreux ; et, bien sûr, malin comme un (devinez !)… Rapidement, Singet fiche une sacrée pagaïe dans l’harmonie bien réglée de la cour céleste.
Le ton est alerte, sans temps morts et traduit en français moderne. Le récit est entrecoupé régulièrement de poèmes qui permettent une respiration, ce que j’ai particulièrement apprécié. Ces poèmes, de longueur variée, concernent aussi bien des descriptions de personnes, de paysages, de combats… Voici par exemple la description de la Bodhisattva Guanyin qui joue un rôle important dans le roman :
Autre poème d'impression différente :
Le caractère fantastique du roman nous introduit dans un univers du merveilleux propre à faire rêver :
Difficile de faire des comparaisons avec la littérature occidentale, tant ce roman est particulier. La personnalité de Singet peut faire penser par moments à Renart et ses démêlés avec le roi Noble, mais sans le souffre-douleur Ysengrin. On pourrait trouver également quelques similitudes avec l’Odyssée ou le Quichotte. Mais le parallèle qui m’est venu tout de suite à l’esprit est « Le Seigneur des anneaux » de Tolkien : constitution d’une compagnie d’êtres disparates pour une quête à valeur morale, univers fantastique peuplé de monstres et dragons, pouvoirs à caractère magique etc.
Pas étonnant que le Xi You ji ait été une si fertile source d’inspiration pour les créateurs de personnages de mangas !
Continuons le voyage...
A ma connaissance, l’édition en collection « Pléiade » (2 volumes) est la seule disponible en français de l’intégralité de ce roman placé au plus haut rang de la littérature classique chinoise. C’est une édition onéreuse qui n’est malheureusement pas à la portée de toutes les bourses. En revanche, elle est d’une très grande qualité. Auparavant, des versions abrégées avaient été publiées sous différents titres : « Le Roi singe », « Le Singe pèlerin », « Le Voyage en occident » etc.
Ce n’est pas sans appréhension que je m’aventure dans une œuvre de plus de 2000 pages imprimées en petits caractères sur papier bible et bénéficiant d’une telle aura.
Le roman raconte l’expédition d’un moine (Tripidaka) accompagné de quatre acolytes, dont le singe Singet, en Inde pour ramener les livres bouddhiques du Grand Véhicule
Pour vous donner une idée, voici le résumé du premier livre (il y en a vingt).
Livre I, chapitre 1
Le singe est né sur le « Mont des Fleurs et Fruits » d’un œuf de pierre. On devine tout de suite son destin extraordinaire.
Un jour, le singe plonge à travers la cascade et découvre derrière le rideau d’eau un pays de cocagne, le « Paradis caverneux de la grotte au rideau-torrentiel ». Grâce à cet exploit il se fait élire roi et prend le qualificatif de « Beau Singe-Roi ». Les singes mènent belle vie au Paradis, mais bientôt le Singe-Roi est tourmenté par l’immanence :« Ayant tôt fait d’apprendre à grimper et marcher, il salua les quatre orients. Ce faisant, l’éclat de son regard darda un double faisceau d’or qui atteignit le palais de l’Etoile polaire et fit sursauter l’empereur de Jade, le Grand Compatissant des hautes sphères célestes, lequel trônait en la salle précieuse des Nuées Mystérieuses du palais de l’Arche d’Or en présence des immortels, ses ministres. ».
Il décide alors de partir à la recherche d’un maître lui enseignant la Voie de l’immortalité. Après avoir bien voyagé, il fait connaissance de maître Subhûti : « Il a l’âge, la force, la majesté du Ciel, le grand Maître de la Loi, l’esprit illuminé » qui avec beaucoup de réticences l’accepte tout de même comme disciple et le baptise sous le nom de « Singet Conscient-de-la-Vacuité ».« - Certes, nous n’avons aujourd’hui ni à nous soumettre aux lois d’un roi humain, ni à redouter les menaces des animaux, mais plus tard, quand viendront la vieillesse et la décrépitude, ne tomberons-nous pas aux mains de ce vieux bonhomme de Yama, au royaume des ombres ? A l’instant où périra notre corps, n’aurons nous pas vainement vécu en ce monde, si nous ne pouvons demeurer indéfiniment parmi les êtres vivants ? ».
Chapitre 2
Singet est une drôle de figure parmi les disciples du maître et son chemin pour trouver la Voie est très particulier. Néanmoins, il s’attire les faveurs du maître grâce à son intelligence. Ce dernier lui enseigne donc les chemins de l’Immortalité ainsi que des tours de magie : le pouvoir de transformation, celui de l’invisibilité et la « culbute dans les nuages » qui lui permet de se déplacer à la vitesse de l’éclair.
Renvoyé chez lui, Singet découvre se compagnons asservis par le roi-démon du Chaos qu’il tue dans un combat où il use de son pouvoir de transformation :
Chapitre 3« Il s’arrache un poil, le fourre dans sa bouche, le mâchonne jusqu’à ce qu’il soit coupé en morceaux et le crache en l’air en criant : « Transformez-vous ! » ; aussitôt quelques deux à trois cents petits singes se pressent autour d’eux. »
Non sans insolence, Singet réclame au roi de la mer orientale, une arme qui lui conviendrait. Après bien des essais, il adopte le bâton de Bon-Plaisir cerclé d’or. Ce bâton qui a servi à mesurer la Voie lactée peut s’allonger, se rétrécir au gré de son propriétaire.
Muni de cette arme, qu’il cache dans son oreille, Singet descend aux Enfers et raye son nom ainsi que celui des singes du registre de la mort.
Les plaintes contre « le macaque pervers » se multiplient auprès de l’empereur de Jade qui décide de confier à Singet une fonction honorifique permettant de le contrôler.
Chapitre 4
Singet devient « épizoologue », c'est-à-dire chargé de soigner les chevaux du domaine céleste. Mais il se rend compte rapidement qu’il s’agit d’une distinction mineure et il quitte le ciel en fureur. Revenu sur terre il se proclame par provocation« Grand Saint égal au ciel ». Des troupes envoyées par l’empereur de Jade se font battre à plate-couture par Singet et ses congénères. L’empereur accepte alors de lui conférer son titre de Grand Saint et lui confie la garde des pèches d’immortalité.
Chapitre 5
Au lieu de garder les pèches, Singet les mange. Furieux de ne pas être invité à la fête prévue par l’empereur, il se rend sur les lieux de préparatif, goûte à tous les plats, s’enivre, se perd en route à cause de son ivresse et se retrouve chez le grand sage Laozi où il absorbe l’élixir au cinabre. De plus, il s’approprie des jarres d’ambroisie. L’empereur décide alors la mobilisation générale des généraux pour capturer Singet et l’empêcher de nuire.
Impression : je me suis beaucoup diverti en lisant les aventures de Singet, sorte de caricature de l’homme, incontrôlable, imbu de lui-même et prétentieux, mais qui peut être généreux ; et, bien sûr, malin comme un (devinez !)… Rapidement, Singet fiche une sacrée pagaïe dans l’harmonie bien réglée de la cour céleste.
Le ton est alerte, sans temps morts et traduit en français moderne. Le récit est entrecoupé régulièrement de poèmes qui permettent une respiration, ce que j’ai particulièrement apprécié. Ces poèmes, de longueur variée, concernent aussi bien des descriptions de personnes, de paysages, de combats… Voici par exemple la description de la Bodhisattva Guanyin qui joue un rôle important dans le roman :
« Corps doré plein de sagesse
Aux quatre vertus manifestes,
Frange de perles et jades,
Bracelets fins et torsades,
Noire chevelure nouée en dragons lovés,
Bruissante ceinture telle phénix agité.
Les boutons de jade de sa tunique blanche
Baignent dans une lumière d’heureux auspices.
Sa jupe de brocart aux cordons d’or lisse
Des effluves de bon augure qui l’encensent.
Ses sourcils sont lune nouvelle,
Ses yeux une paire d’étoiles.
Joie céleste éclaire son visage,
Ses lèvres sont double tache de rouge.
Son vase pur empli constamment de rosée
Gourde toujours vertes les branches du saule
Elle délivre des huit impasses,
Fait le salut de la multitude
En une infinie compassion.
C’est pourquoi elle règne sur le Taishan
Et demeure dans mers méridionales,
Attentive aux cris des malheureux,
Répondant à tous les appels,
Toujours prête à les exaucer.
Lui plait le bambou violacé,
Et la glycine odorante.
Telle est la vivante Guanyin du mont Laka,
De la grotte du Bruit de la marée d’En-bas. »
Autre poème d'impression différente :
« La fumée se fige sur les monts violacés,
Les voyageurs las gagnent l’auberge proche.
Sur les bancs de sable se posent les jeunes oies
Telle une rivière d’argent, la Voie lactée
Semble vouloir hâter l’heure de la clepsydre.
Les lampes du village luisent sans flamme.
La brise chasse la fumée du fourneau de la cour.
L’homme se perd dans ses rêves de papillon.
L’ombre des fleurs grimpe sur la balustrade.
Sous l’éclat brouillé des étoiles
L’horloge à eau interpelle :
Jusqu’à moitié la nuit s’enfonce. »
Le caractère fantastique du roman nous introduit dans un univers du merveilleux propre à faire rêver :
« L’empereur de Jade fit aussitôt donner l’ordre aux dieux des services du tonnerre de porter des invitations à se joindre à une assemblée d’actions de grâces en l’honneur du Bouddha aux trois purs, aux quatre cochers, aux cinq anciens, aux six surveillantes, aux sept primordiaux, aux huit pôles, aux neuf luminaires, aux dix ministères et à des milliers et dizaine de milliers de saints et de parfaits.
Il ordonna ensuite aux quatre grands précepteurs célestes et aux neuf immortelles d’ouvrir grand le portail de la capitale de Jade, celui du palais du Suprême-Mystère et celui des bureaux du Yang-Pénétrant. Le Bouddha fut invité à s’asseoir sur une haute estrade ornée des sept trésors, tandis que chacun s’installait selon son rang et que l’on servait foie de dragon, moelle de phénix, jus de jade et pêches d’immortalité. »
Difficile de faire des comparaisons avec la littérature occidentale, tant ce roman est particulier. La personnalité de Singet peut faire penser par moments à Renart et ses démêlés avec le roi Noble, mais sans le souffre-douleur Ysengrin. On pourrait trouver également quelques similitudes avec l’Odyssée ou le Quichotte. Mais le parallèle qui m’est venu tout de suite à l’esprit est « Le Seigneur des anneaux » de Tolkien : constitution d’une compagnie d’êtres disparates pour une quête à valeur morale, univers fantastique peuplé de monstres et dragons, pouvoirs à caractère magique etc.
Pas étonnant que le Xi You ji ait été une si fertile source d’inspiration pour les créateurs de personnages de mangas !
Continuons le voyage...
ArenSor- Messages : 3431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Wu Cheng'en
Merci pour l'appel au voyage dans cet autre univers ! Tout un monde qu'il faudrait découvrir...
Rayer "son nom ainsi que celui des singes du registre de la mort", suffisait d'y penser !
"L’homme se perd dans ses rêves de papillon" semble évoquer Tchouang-tseu ; avec Laozi (sans doute Lao Tseu), cela renvoie au taoïsme.
J'ai rencontré Singet dans Le Singe égal du ciel, de Frédérick Tristan, mais me reste à découvrir cette épopée fondamentale d'une culture autre.
Rayer "son nom ainsi que celui des singes du registre de la mort", suffisait d'y penser !
"L’homme se perd dans ses rêves de papillon" semble évoquer Tchouang-tseu ; avec Laozi (sans doute Lao Tseu), cela renvoie au taoïsme.
J'ai rencontré Singet dans Le Singe égal du ciel, de Frédérick Tristan, mais me reste à découvrir cette épopée fondamentale d'une culture autre.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15949
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Wu Cheng'en
Très tentante et pleine de rebondissements cette histoire de singe mais Arensor, peux-tu nous donner au moins une période pour l'écriture de ce "roman" ? Dynastie Ming mais encore ??
Pinky- Messages : 533
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: Wu Cheng'en
quelle aventure à vivre, dans la lecture !
merci Aren !
"« Il s’arrache un poil, le fourre dans sa bouche, le mâchonne jusqu’à ce qu’il soit coupé en morceaux et le crache en l’air en criant : « Transformez-vous ! » ; aussitôt quelques deux à trois cents petits singes se pressent autour d’eux. » (à essayer pour les heures)
merci Aren !
"« Il s’arrache un poil, le fourre dans sa bouche, le mâchonne jusqu’à ce qu’il soit coupé en morceaux et le crache en l’air en criant : « Transformez-vous ! » ; aussitôt quelques deux à trois cents petits singes se pressent autour d’eux. » (à essayer pour les heures)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21699
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Wu Cheng'en
Une lecture exigeante apparemment, pourtant une fois ferré ce doit être merveilleux. je suis frappée par le luxe de détails dans les images.
Ah ah Bédou, oui, à essayer pour les heures, et notamment celles passées à lire !
Ah ah Bédou, oui, à essayer pour les heures, et notamment celles passées à lire !
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
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