Ann Scott

Née d'une mère russe photographe et d'un père français homme d'affaires et collectionneur d'art contemporain, elle a grandi à Paris.

À l'âge de seize ans, elle part s'installer à Londres. Elle y est d'abord musicienne (batteuse dans des groupes punk), avant de devenir mannequin et travaille avec les plus grands photographes, de Nick Knight à Ellen von Unwerth et Paolo Roversi.

Scott est le pseudonyme qu'elle choisit en devenant mannequin, en hommage à Francis Scott Fitzgerald, et qu'elle gardera par la suite pour son métier d'écrivain.
En 1995 elle rencontre l'écrivaine Virginie Despentes (1969) avec qui elle cohabite pendant six mois durant lesquels elle travaille à son troisième roman qui deviendra le premier publié, "Asphyxie" (1996).

• 1996 : Asphyxie, roman, éditions Florent Massot ;
• 2000 : Superstars, roman, éditions Flammarion ;
• 2002 : Poussières d'anges, récits, éditions Librio.
• 2004 : Le Pire des mondes, roman, éditions Flammarion ;
• 2005 : Héroïne, roman, éditions Flammarion ;
• 2008 : Les chewing-gums ne sont pas biodégradables, roman graphique, éditions Scali.
• 2010 : À la folle jeunesse, roman, éditions Stock :
• 2017 : Cortex, roman, éditions Stock ;
• 2020 : La Grâce et les Ténèbres, roman, éditions Calmann-Lévy,
• 2023 : Les Insolents, roman, éditions Calmann-Lévy,

Les insolents

Ann Scott choisit de nous parler de trois personnages qui appartiennent au monde des nantis qu'elle fréquente habituellement (une attachée de presse, une musicienne à succès et un galeriste) sans se soucier que je m'intéresse plutôt au commun des mortels.

Pour se rattraper, elle leur prête des interrogations existentielles que je partage comme beaucoup (dérèglement climatique, réseaux sociaux, retour aux racines, complotisme…) comme si celles-ci leur donnait une singularité. Seulement voilà, ils n'ont pas d'idées beaucoup plus intelligente que les miennes.

Ses personnages ont été confrontés dans le passé à des traumatismes tellement violents et nombreux, que c’en est une accumulation assez exagérée. Et cela est sensé expliquer par de la névrose leur côté enfant gâté·es, que l’autrice considère d’après le titre, comme de l’« insolence ».

Bref, même sans déplorer un style des plus basiques, ces éléments me permettent de vous suggérer qu’il s’agit d’un petit roman anodin, assez ennuyeux et totalement dispensable, tout à fait injustement distingué par le prix Renaudot 2023. C’est bien dommage car c’est le genre de livres qui font dire de façon erronée que les auteurs français actuels ne valent rien.

On attend donc "tes" romans avec impatience !

Je te fais confiance, je passe

Tristram a écrit:On attend donc "tes" romans avec impatience !

Hahah ! je n'ai pas dit que je ferais mieux, je suis convaincue que non. Si elle se fait plaisir à écrire cela, tant mieux pour elle. Mais de là à nous l'infliger, c'est autre chose...Et un prix littéraire, par définition devrait récompenser un objet "littéraire", ce que ce livre n'est certainement pas.

Je ne peux pas confirmer dans ce cas particulier (je ne vais pas lire ce livre), mais on peut effectivement constater que ce genre de récompenses indues lèse des auteurs plus méritants : comment ces derniers trouveraient-ils un lectorat, si les prix littéraires distinguent des œuvres médiocres ? On pourrait croire que la grande diffusion étouffe les voix intéressantes, en plus de fausser le jugement sur l'époque.
J'ai lu et commenté des parutions contemporaines au demeurant fort décevantes, mais j'essaie dorénavant de trouver des lectures plus fructueuses ; et dans cette ère de pub, trop souvent dans les œuvres plus anciennes... Merci encore de défricher pour nous les nouveautés à éviter !

Ca permet aussi de découvrir des pépites!

J'attendrai que tu les signales pour m'y lancer !