Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
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Chamaco- Messages : 4510
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
on attend Chamaco !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
Le destin est capricieux, en m'installant à Cuba je ne me doutais pas que je deviendrai voisin avec Hemingway. Je l'ai quitté en 2009 en quittant San Miguel del Padron, j'ai quitté l'ombre de la finca vigia solide vestige de l'ère coloniale espagnole dans la banlieue de La Havane. Elle dominait la vegetation tropicale et au loin les contreforts de la grande ville et plus loin encore la mer.
Et je le retrouve maintenant quinze ans plus tard à la fin de sa vie dans le livre de Gerard de Cortanze à San Francisco de Paula dans une forêt de manguiers et d'avocatiers, près du Ceiba, l'arbre sacré vaudou. Il y vit avec sa dernière épouse Mary Welsh et écrit son roman "Paris est une fête" sur ses années à Montparnasse. J'écris de la terrasse du "No stress café" à Propriano et j'internetise au petit matin... et je retrouve Ernest au bar "La terraza" pas loin du torréon forteresse espagnole du XVII° siècle.
Ii s'y trouve entouré de ses amis pêcheurs à Cojimar , petit village de pêche d'où il s'embarque pour quitter la baie de La Havane. Hemingway y est connu sous le surnom de " Papa", un terme affectif dont les cubains aiment affubler les personnes agées respectables.
(Le torreon de Cojimar avec Tino mon chauffeur lors de mon dernier voyage)
Hemingway part souvent seul en mer à bord de son bateau "le Pilar" du surnom d'une ancienne épouse. Il passe deux ou trois jours en mer sans accoster lorsqu'il a une prise interessante, un marlin de préférence. Mais cette fois ci ce sera la dernière fois à Cuba, il partira laissant sa finca et son bateau, tous ses souvenirs dans sa maison devenue depuis un Musèe, mais qui l'était déjà de son vivant à San Francisco, ce qui l'ennuyait enormement quand il recherchait la solitude.
Dans ces derniers mois il luttait contre le vieillissement, les consequences de l'alcool, son impuissance, ses troubles de mémoire, ses hallucinations, cet homme encore jeune (la soixantaine) était ravagé par une existence dissolue, il se sentait poursuivi par le FBI, il trouvait que le regime de Fidel ne changeait guère de celui de Batista (textuellement dans le livre page 92)...Son état était accentué par la peur de vieillir d'un homme ayant courtisé le culte de la virilité.
(Avertissement amical, que vous n'êtes pas obligés de suivre : si vous n'avez pas le moral évitez d'acheter le livre. TRES BON AU DEMEURANT et tres documenté).
Le sous titrage est vraiment une horreur, il vaut mieux eviter de le lire...
Et je le retrouve maintenant quinze ans plus tard à la fin de sa vie dans le livre de Gerard de Cortanze à San Francisco de Paula dans une forêt de manguiers et d'avocatiers, près du Ceiba, l'arbre sacré vaudou. Il y vit avec sa dernière épouse Mary Welsh et écrit son roman "Paris est une fête" sur ses années à Montparnasse. J'écris de la terrasse du "No stress café" à Propriano et j'internetise au petit matin... et je retrouve Ernest au bar "La terraza" pas loin du torréon forteresse espagnole du XVII° siècle.
Ii s'y trouve entouré de ses amis pêcheurs à Cojimar , petit village de pêche d'où il s'embarque pour quitter la baie de La Havane. Hemingway y est connu sous le surnom de " Papa", un terme affectif dont les cubains aiment affubler les personnes agées respectables.
(Le torreon de Cojimar avec Tino mon chauffeur lors de mon dernier voyage)
Hemingway part souvent seul en mer à bord de son bateau "le Pilar" du surnom d'une ancienne épouse. Il passe deux ou trois jours en mer sans accoster lorsqu'il a une prise interessante, un marlin de préférence. Mais cette fois ci ce sera la dernière fois à Cuba, il partira laissant sa finca et son bateau, tous ses souvenirs dans sa maison devenue depuis un Musèe, mais qui l'était déjà de son vivant à San Francisco, ce qui l'ennuyait enormement quand il recherchait la solitude.
Dans ces derniers mois il luttait contre le vieillissement, les consequences de l'alcool, son impuissance, ses troubles de mémoire, ses hallucinations, cet homme encore jeune (la soixantaine) était ravagé par une existence dissolue, il se sentait poursuivi par le FBI, il trouvait que le regime de Fidel ne changeait guère de celui de Batista (textuellement dans le livre page 92)...Son état était accentué par la peur de vieillir d'un homme ayant courtisé le culte de la virilité.
(Avertissement amical, que vous n'êtes pas obligés de suivre : si vous n'avez pas le moral évitez d'acheter le livre. TRES BON AU DEMEURANT et tres documenté).
Le sous titrage est vraiment une horreur, il vaut mieux eviter de le lire...
Dernière édition par Chamaco le Sam 19 Oct - 21:40, édité 22 fois (Raison : Papa", un terme affectif dont les cubains aiment affubler les personnes agées respectables.)
Chamaco- Messages : 4510
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
je suis...
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Bédoulène- Messages : 21642
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Chamaco- Messages : 4510
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
me semble qu'il y a une maison Hémingway vers les Everglades à Key West
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Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
Dans Hôtel Adlon de Philip Kerr, un personnage loge dans la maison d'Hemingway à La Havane.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
dommage je n'ai pas lu "Hotel Adlon", cependant pour le peu que j'en sache la finca Vigia n'est pas chambre d'hôtes, ce n'est plus qu'un Musèe depuis sa mort. l'état cubain en tire les béné"fice, peu probable que l'état tolère des hôtes...
Chamaco- Messages : 4510
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
A la mediatheque j'ai déniché "Hemingway à Cuba" du même auteur avec de superbes images, je l'ai pris il calmera la déprime de "Il ne révait plus que de..." que je ne vais pas tarder à finir.
Chamaco- Messages : 4510
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
Mort à 62 ans, un âge où d'aucuns se refont une nouvelle vie (suivez mon regard), il a fait des sejours à Mayo une clinique qui traitait les troubles psychiatriques, des series d'electrochocs l'ont detruit, lui qui etait un homme costaud avait enormement maigri et vieilli, il se mefiait de ses soignants les soupçonnant d'être du FBI, le livre a par moment un côté insupportable ou insoutenable en temoignant de ses souffrances terribles...
Chamaco- Messages : 4510
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : Corse du sud
Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
merci Chamaco, c'est une méchante fin
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Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
oui bouleversante, cela m'a touchéBédoulène a écrit:merci Chamaco, c'est une méchante fin
Chamaco- Messages : 4510
Date d'inscription : 02/12/2016
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Chamaco- Messages : 4510
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
Chez Hemingway ce qui m'attire ce ne sont pas ses goûts pour la tauromachie, la pêche ou la chasse (j'ai participé une fois à une chasse au gibier d'eau dans les marais prés d'Ajaccio c'etait lorsque j'habitais à Bocognano il y a 20 ans, on marchait le long des haies pour lever le gibier lorsqu'une bécasse s'est envolée au dessus de moi elle etait à deux ou trois metres, j'ai été subjugué par le spectacle de cet oiseau majestueux qui a pris son envol, je n'ai même pas pensé à pointer mon fusil, elle est partie et alors je me suis rendu compte que je n'avais pas mis de cartouche dans la chambre..Cela en dit long Non ce qui m'a attiré c'est le choix de ses lieux de vie, dans les îles , dans la nature tropicale en pleine vegetation et j'ai été surpris que sa finca soit au dessus de chez moi à vue d'oeil, je voyais sa tour derriere...
en agrandissant : au loin = la mer, c'est la vue de la finca vigia, j'etais sur une autre hauteur en contrebas de chez moi la mer etait plus proche...
Hasard de la vie je vais rapatrier mes hardes dans l'appartement que me laisse ma fille sur les hauteurs de Sartene au dessus du Musèe, de là sur le parking il y a une vue superbe sur le golfe du valinco, je vais y installer mon rocking chair aux beaux jours pour réver de Cuba...
en agrandissant : au loin = la mer, c'est la vue de la finca vigia, j'etais sur une autre hauteur en contrebas de chez moi la mer etait plus proche...
Hasard de la vie je vais rapatrier mes hardes dans l'appartement que me laisse ma fille sur les hauteurs de Sartene au dessus du Musèe, de là sur le parking il y a une vue superbe sur le golfe du valinco, je vais y installer mon rocking chair aux beaux jours pour réver de Cuba...
Dernière édition par Chamaco le Jeu 7 Nov - 19:15, édité 2 fois
Chamaco- Messages : 4510
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
Pour comprendre un auteur je suis de plus en plus persuadé qu'il faut comprendre sa vie...
Chamaco- Messages : 4510
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Il ne revait plus que de paysages et de lions au bord de la mer
oui Chamaco, et c'est valable aussi pour toute personne
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Bédoulène- Messages : 21642
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