Gilbert Bordes ( Ecole de Brive, puis Nouvelle Ecole de Brive)

Gilbert Bordes, né en 1948 à Tulle, est un écrivain français.
Gilbert Bordes passe sa jeunesse à Orliac-de-Bar. Aujourd’hui installé à Étampes dans la région parisienne, il effectue de fréquents déplacements pour retrouver les saveurs de sa Corrèze natale. Il a été rédacteur en chef du magazine La pêche et les poissons et chroniqueur radio sur RTL. Passionné d’écriture depuis son enfance, il publie son premier roman en 1989.

Son épouse est professeur de français et latin dans une institution privée.

Il a trois passions : la lutherie, le jardinage et la pêche.

Il est membre de l'École de Brive et également de la Nouvelle école de Brive







résumé ( babélio)

Tapie dans l'ombre, elle rôde, rugit, menace. En cet été 1764, la rumeur se répand aussi vite que les cadavres de bergères et de jeunes enfants. Dans cette rude région isolée du Gévaudan, les habitants sont démunis devant cette bête qui ne ressemble en rien à un loup ordinaire.
Est-ce un animal échappé de l'enfer, comme le prêchent les curés, venu punir la population terrifiée pour ses maigres péchés ? une bête dressée par un criminel ? La question obsède Roger Desqeyroux, malicieux colporteur qui arpente le Gévaudan avec son âne et sa carriole.
Avec son apprenti, le jeune Mathieu, à qui il apprend à lire et à écrire, ils traquent la Malbête. Mais le mystère s'épaissit quand le colporteur constate que la bête du Gévaudan épargne Mathieu à chacune de leurs rencontres...


mon avis

Ce sera le ? énième roman sur la Bête du Gévaudan, à ceci près que Gilbert Bordes naît et grandit dans ces terres et qu'au terme d'une longue enquête historique et littéraire, il s'approprie ce qui est devenu quasiment un mythe et en tire un roman à l'écriture simple et aux personnages fouillés sur le plan psychologique;
C'est un récit que l'on ne lâche pas, tant dans la trame on perçoit la véracité historique, impressionnante, et l'authenticité des figures réelles appartenant au peuple aux nobles et aux religieux; les dialogues, les relations entre d'une part les petites gens ( coutûmes, propos patois) et de l'autre les puissants sonnent justes; la plupart se haïssent, les uns pour de menues offenses ou larçins, les autres pour l'argent, la gloire ou la faveur du roi, ce Louis XV songeur, dissimulé, sombre et mutique; une vie dure, âpre où la survie plutôt que la vie se joue à très peu; le pays est pauvre, sauvage, accidenté avec un climat sans égard pour l'homme; il faut s'acharner à tout; encore heureux lorsque n'interviennent pas les forces du Mal vite présentes dans ces forêts broussailleuses et ces ravins inattendus; Dieu, on y croit, on le prie, mais pourquoi laisse-t-il massacrer de façon atroce les plus fragiles et innocents ?
Une très bonne évocation de cette terrible "Bête" dont encore aujourd'hui on n'ignore beaucoup....